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Rapport final d’opération d’archéologie préventive Novembre 2013 RICHEMONT Devant le Pont Lorraine, Moselle (57) TRANCHE 1 (2011) Titulaire de l’opération : Antoine MAMIE avec la collaboration de : Lucille ALONSO Hélène BARRAND-EMAM Loïc BOURY Sébastien GOEPFERT Annaïg LE MARTRET Muriel ROTH-ZEHNER Dates d’intervention : du 09.05.2011 au 19.08.2011 N° de site Patriarche : 57 582 0017 N° d’opération archéologique : OA n° 8911 N° de prescription : 2008/218 N° d’autorisation : 2011/306 Service Régional de l’Archéologie Lorraine ANTEA-Archéologie 11 rue de Zurich -F- 68440 HABSHEIM Tel. +333 89 65 35 80 - Fax +333 89 31 42 16 email : contact@antea-archeologie.com Siret 420 509 200 00036 - NAF 742 C ANTEA-Archéologie - 2012 SOMMAIRE -2- RICHEMONT, « Devant le Pont » TABLE DES MATIÈRES S SOMMAIRE 3 1 - DONNÉES ADMINISTRATIVES ET TECHNIQUES 7 Fiches signalétiques 7 générique de l’opération 8 Mots clé 8 notice scientiFique 11 copies légales 13 2 - LIMINAIRES 17 3 - PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU SITE : CONTEXTE ET MISE EN OEUVRE 19 3.1 - contexte géographique et géologique 20 3.2 - contexte historique et archéologique 23 3.2.1 - la protohistoire 3.2.2 - période gallo-roMaine 3.2.3 - l’époque Moderne 23 23 23 3.3 - Mise en œuvre du chantier 26 3.3.1 - les Moyens utilisés 26 3.3.1.1 - Moyens Mécaniques 3.3.1.2 - Moyens huMains 3.3.1.3 - Moyens photographiques 3.3.1.4 - Détecteur à Métaux 3.3.1.5 - Datation DenDrochronologique 3.3.2 - organisation de l’espace et systèMe d’enregistreMent 3.3.2.1 - protocole De fouille 3.3.2.2 - enregistreMent 3.3.2.3 - topographie 26 26 26 26 26 26 26 27 27 3.3.3 - note sur les Mesures 27 3.4 - présentation du site 28 3.4.1 - les structures 3.4.2 - la chronologie 28 28 4 - LES VESTIGES DE L'ÂGE DU BRONZE (PHASE I) 29 4.1 - étude des sépultures secondaires à créMation 30 4.1.1 - sépulture à créMation sp014 4.1.2 - structure st052 : sépulture à créMation ? 4.1.3 - sépulture à créMation sp054 4.2 - étude du Mobilier 30 32 32 34 4.2.1 - le Mobilier céraMique 34 4.2.1.1 - la typologie 34 -3- SOMMAIRE ANTEA-Archéologie - 2012 4.2.1.2 - Description Du corpus 4.2.1.3 - coMparaison De Datation Du corpus 4.2.2 - le Mobilier Métallique 4.2.3 - le Mobilier en verre 34 36 38 39 4.3 - conclusion 39 5 - LES VESTIGES DE L'ÂGE DU FER (PHASE II) 5.1 - les constructions sur poteaux 41 43 5.1.1 - Fiches signalétiques 5.1.2 - les bâtiMents de Moins de 10 M² 5.1.3 - les bâtiMents de près de 20 M² 5.1.4 - le bâtiMent de 30 M² 5.1.5 - les constructions sur poteaux : conclusion 43 52 52 53 53 5.2 - les Fosses polylobées 54 5.3 - le Mobilier céraMique 59 5.3.1 - Méthodologie et typologie 59 5.3.1.1 - les forMes présentes à richeMont 5.3.1.2 - les Décors présents à richeMont 5.3.1.3 - Datation 5.4 conclusion 63 64 64 70 6 - LES VESTIGES GALLO-ROMAINS (PHASE III) 73 6.1 - préaMbule 73 6.2 - description des vestiges 78 6.2.1 - l’édiFice principal : le bâtiMent 01 6.2.1.1 - le bâtiMent 01 : Description pièce par pièce 6.2.1.2 - chronologie Du bâtiMent 1 6.2.1.3 - proposition De restitution 6.2.2 - les bâtiMents en bois 78 78 83 83 85 6.2.2.1 - fiches signalétiques 6.2.2.2 - le bâtiMent 03 6.2.2.3 - le bâtiMent 10 6.2.2.4 - le bâtiMent 11 6.2.2.5 - le bâtiMent 12 6.2.2.6 - le groupe De poteaux autour Du puits pt200 6.2.2.7 - les trois poteaux alignés au niveau De la pièce 01 Du bâtiMent principal 6.2.2.8 - le groupe De trous De poteau au suD Du bâtiMent 1 6.2.2.9 - autres poteaux 6.2.3 - les Fosses 85 93 97 97 99 100 100 101 101 102 6.2.3.1 - les fosses isolées 6.2.3.2 - les fosses liées à l'abanDon Du bâtiMent 01 6.2.3.3 - une fosse tarDive : fs436 6.2.4 - les structures de coMbustion 102 103 105 106 6.2.4.1 - les foyers rectangulaires 6.2.4.2 - les structures De coMbustion Découvertes Dans le bâtiMent 01 6.2.4.3 - le foyer fy299 6.2.5 - les puits 106 111 117 118 6.2.5.1 - le puits pt200 6.2.5.2 - le puits pt275 118 118 6.2.6 - épandage 120 -4- RICHEMONT, « Devant le Pont » 6.2.6.1 - up10044 120 6.2.7 - le réseau de Fossés 120 6.2.7.1 - les fossés à l'ouest Du bâtiMent 01 6.2.7.2 - les fossés à l'est Du bâtiMent 01 6.2.7.3 - le fossé au norD Du bâtiMent 01 6.2.7.4 - conclusion : un réseau très partiel 6.3 - le Mobilier 122 122 123 124 124 6.3.1 - le Mobilier Métallique 124 6.3.1.1 - un Disque en ploMb, perforé 6.3.1.2 - un couteau 6.3.1.3 - une fourche à Deux Dents 6.3.1.4 - une cloche 6.3.1.5 - Des clous De chaussures 6.3.1.6 - Des petits anneaux en bronze 6.3.1.7 - une penDeloque (?) 6.3.1.8 - un anneau De joug 6.3.1.9 - une coupelle en alliage cuivreux 6.3.1.10 - les fibules 6.3.1.11 - les Monnaies 6.3.2 - les petits objets de tabletterie 124 124 126 126 126 126 127 127 128 128 132 133 6.3.2.1 - une aiguille 6.3.2.2 - une épingle 133 133 6.3.3 - la Faune 135 6.3.3.1 - la faune roMaine 135 6.3.4 - la céraMique 138 6.3.4.1 - MéthoDe 6.3.4.2 - groupes De pâtes et catégories 6.3.4.3 - Datation et horizon 6.3.4.4 - conclusion 6.3.4.5 - catalogue Des enseMbles De référence 6.4.5 - le verre 138 139 145 151 152 154 6.4.5.1 - MéthoDologie 6.4.5.2 - catalogue et techniques De proDuction 6.4.5.3 - observations et Datation 6.4 - conclusions 154 154 154 154 6.4.1 - phase iiia : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle 6.4.2 - phase iiib : iie siècle 6.4.3 - phase iiic : ive siècle 6.4.4 - discussions 7 - LES VESTIGES DE L’ÉPOQUE MODERNE 7.1 - description des vestiges 155 156 159 159 163 165 7.1.1 - les structures de coMbustion 165 7.1.1.1 - les foyers De la phase iva 7.1.1.2 - les foyers De la phase ivb 7.1.1.3 - les foyers De la phase iv inDéterMinée 7.1.2 - les puits 165 171 174 175 7.2 - le Mobilier 178 7.2.1 - le Mobilier Métallique 178 7.2.1.1 - une fourchette à trois Dents 7.2.1.2 - une Monnaie 7.2.2 - le petit Mobilier céraMique 178 178 178 7.2.2.1 - Deux fragMents De tuyaux De pipes -5- 178 SOMMAIRE S ANTEA-Archéologie - 2012 7.2.3 - la Faune 7.2.4 - la céraMique 179 181 7.2.4.1 - MéthoDe 7.2.4.2 - les catégories 7.2.4.3 - Datation et Discussion 7.2.4.4 - Discussion et conclusion 7.2.4.5 - catalogue 181 181 182 183 184 7.2.5 - le verre 190 7.2.5.1 - MéthoDologie 7.2.5.2 - catalogue et techniques De proDuction 7.2.5.3 - observations et Datation 7.3 - conclusion 190 190 190 192 7.3.1 - deux grands enseMbles de structures de coMbustion 7.3.2 - des occupations Militaires 7.3.3 - réFérences historiques 7.3.4 - la Fouille du site 2 8 - CONCLUSION 192 192 197 197 205 8.1 - phase i : des incinérations du bronze Final iiia 206 8.2 - phase ii : une occupation du hallstatt c / d1 206 8.3 - phase iii : un établisseMent rural gallo-roMain 207 8.3.1 - phase iiia 8.3.2 - phase iiib 8.3.3 - phase iiic 8.3.4 - discussions 207 207 209 209 8.4 - phase iv : une occupation du xviiie siècle 210 8.5 - discussions 211 9 - BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE 215 10 - LISTE DES FIGURES 223 ANNEXES 1 : DÉCOMPTE DES RESTES DE FAUNE 231 ANNEXES 2 : GROUPES DE PÂTES ET CATÉGORIES 235 ANNEXES 3 : GROUPES DE PÂTES ET CATÉGORIES 239 ANNEXES 4 : PLANCHES CÉRAMIQUES COMPLÉMENTAIRES 249 ANNEXES 5 : EXPERTISE DENDROCHRONOLOGIQUE 253 ANNEXES 6 : INVENTAIRE CÉRAMIQUE 273 -6- RICHEMONT, «Devant-le-Pont» 1 - DONNÉES ADMINISTRATIVES ET TECHNIQUES FICHE SIGNALÉTIQUE IDENTITÉ DU SITE Code Patriarche : 57 582 0017 Code opération : OA 8911 Région : Lorraine, Moselle (57) Commune : Richemont (code INSEE 57 582) Dénomination : Richemont, «Devant-le-Pont» 2011 (RDP11) Lieu-dits : «Devant-le-Pont» CADASTRE Section : 28, 29 Parcelles : 1, 2, 3 a-b, 4, 5, 52, 75, 76, 82, 133, 346, 658, 421 Coordonnées Lambert Zone : Lambert II Abscisses : Site 2 Ordonnées : Altitude : xa : 879 121,966 ya : 182 165,109 za : 157,258 xb : 879 253,469 yb : 182 173,225 zb : 157,753 xc : 879 267,283 yc : 182 150,493 zc : 158,033 xd : 879 243,169 yd : 182 097,134 zd : 158,219 xe : 879 142,877 ye : 182 079,383 ze : 158,029 Propriétaire du terrain : Matériaux S.A.S. OPÉRATION ARCHÉOLOGIQUE Arrêté de prescription n ° : 2008/218 du 09 juin 2008 Arrêté d’autorisation n° : 2011/306 du 19 mai 2011 Valable du : 23.05.2011 au 15.07.2011 Titulaire : Antoine MAMIE (antoine.mamie@orange.fr) Organisme de rattachement : ANTEA - Archéologie (contact@antea-archeologie.com) Raison de l’urgence : Carrière Maître d’ouvrage des travaux : Matériaux S.A.S. Surface fouillée : 10 282 m² (zone 2) Conditions administratives et inancières : L’aménageur a mis les moyens inanciers et matériels nécessaires à la réalisation des recherches archéologiques de terrain. -7- Données administratives et techniques 1 ANTEA-Archéologie - 2011 GÉNÉRIQUE DE L’OPÉRATION Chargés sCientifiques Marie-Paul SEILLY, Pierre THION (S.R.A. Lorraine) MOTS CLÉ CHRONOLOGIE X Direction ANTEA-Archéologie Bertrand BAKAJ (gérant) Muriel ROTH-ZEHNER (directrice scientiique) Âge du Bronze Ancien Moyen X Phase terrain Final Responsables d’opération (abréviation) : Antoine MAMIE (AMA) I II Adjoint : Jérôme FRITSCHY (JFR) X X Fouille, relevés et topographie (abréviation) : Céline ANGELI (CAN) Bertrand PERRIN (BPE) Jean-Michel TUR (JMT) III Âge du Fer X 1er Âge du Fer Hallstatt C X Hallstatt D1 Hallstatt D2 Entreprise de terrassement Costantini S.A. Hallstatt D3 Phase Post-fouille X Période gallo-romaine Rédaction du rapport : Antoine MAMIE (dir.) Loïc BOURY Lucille ALONSO Hélène BARRAND-EMAM République romaine République romaine 1er av. Période Augustéenne Période gallo-romaine précoce 1 Rédaction archéozoologique : Loïc BOURY (LBO) Période gallo-romaine précoce 2 X Etude anthropologique : Hélène EMAN-BARRAND (HEB) Haut-Empire X Haut-Empire 1er s. X Haut-Empire 2ème s. Moyen-Empire Etude céramique : Lucille ALONSO (Gaule romaine, LAL) X Etude numismatique : Annaïg Le MARTRET (ALM) Bas-Empire X Bas-Empire 3ème s. X Bas-Empire 4ème s. Bas-Empire 5ème s. Etude du mobilier métallique : Antoine MAMIE (AMA) X Etude des ibules : Antoine MAMIE (AMA) Période Récente X Époque Moderne Époque Moderne 16ème s. Dessin des objets : Olivier CHIFFLET (OCH) Dessin des céramique : Antoine MAMIE (Moderne, AMA) Lucille ALONSO (Gaule romaine, LAL) X Époque Moderne 17ème s. X Époque Moderne 18ème s. Époque Contemporaine Époque Contemporaine 19ème s. Napoléonienne Datation dendrochronologique : Christian DORMOY (ARCHEOLABS) Industrielle X Infographie plan général : Antoine MAMIE (AMA) Époque Contemporaine 20ème s. Époque indéterminée Infographie relevés : Antoine MAMIE (AMA) Antoine MAMIE Non renseigné -8- RICHEMONT, «Devant-le-Pont» Filature ÉTUDES ANNEXES X X X Géologie / pédologie Forge Datation Foulerie Anthropologie Métallurgie Paléontologie Monétaire Potier Zoologie Tabletterie Botanique Taille Carpologie Tailleur de pierre Anthracologie Terre cuite Palynologie Tissage Macrorestes X Travail du bois Analyse de céramique Travail du cuir Analyse de métaux Verrier Acquisition de données X Bains Numismatique Bassin Conservation Bateau Restauration X 1 X Autre : Dendrochronologie Bâtiment - Édiice X Agricole Boutique MOBILIER Château Industrie lithique Cultuel Industrie lithique X Dépendance Industrie osseuse Église X Céramique Entrepôt X Reste végétaux Fortiié - Fort - Forteresse X Faune Grange Flore Grenier Objet métallique Halle Arme Lavoir Outil Public Parure Spectacle X X X Habillement Thermes Trésor X Borne X Monnaie Canalisation X Verre Carrière Mosaïque Cave Peinture Citerne X Sculpture Civil Inscription X Autre : Colonne Commerce SUJETS ET THÈMES X Communication X Construction X Agglomération Cour Culte - Cultuel Chef lieu de cité Cuve Oppidum X Secondaire Cuvelage Dallage Bourg Dépôt Village Hameau Atelier Boucherie -9- X Dépotoir X Drain X Eau - Hydraulique Données administratives et techniques ANTEA-Archéologie - 2011 X Économie Îlot Égout Inscription Empierrement Jardin Enceinte Latrines Enclos Marais X X X Funéraire Mare Parcellaire Meule Système d’- Mine Environnement Mosaïque Escalier Moulin Établissement Cultuel - Sanctuaire X X Mur X Occupation Militaire - Camps militaire Organisation du territoire Relais routier Palissade Villa Pavage Étang Pieu Étuve Place Exploitation X X X Pont Agricole Port Extraction Porte Forestière Portique Oléiculture Pressoir Viticulture Production Fondation Alimentaire Fontaine Chaux Forum Pain X Fossé (FO) Plâtre X Fosse (FS) Sel X Four (FR) Mécanique X Foyer (FY) Métallurgique Frontière X Textile Funéraire X X Incinération Quartier Inhumation Rempart Nécropole - Cimetière Réseau routier Ossuaire Réservoir Sépulture (SP) X X X Puits - Puisard (PT) Roue Stèle X Tombe X Silo (SI) Sol (SL) Tumulus Source aménagée Urne Statue Galerie Talus Grotte Terrasse Gué Tour Habitat Tranchée d’extraction Domus X Groupé X Pastoral X Voie - Rue - Route (VO) Peri-urbain X Zone de rejet Rural Autre : Urbain Hypocaustes Antoine MAMIE Trou de poteau (TP) Vivier - 10 - RICHEMONT, «Devant-le-Pont» NOTICE SCIENTIFIQUE Bronze inal, Moderne Hallstatt, Gallo-Romain, bâtiments, six foyers quadrangulaires et un puits entouré de quelques poteaux s’étendait au nord-est du bâtiment principal.Nous proposons de voir dans cette occupation le premier état d’un établissement rural à vocation agricole, qui prendra une forme beaucoup plus «classique» lors de la phase IIIb. L’opération d’archéologie préventive de Richemont, Devant le Pont, première tranche s’est déroulée entre les mois de mai et août 2011. Une surface de plus de 10000 m2 a été ouverte. Elle contenait quatre phases d’occupation s’étendant de l’Âge du Bronze inal à l’Epoque Moderne. La phase IIIb constitue la dernière installation romaine pérenne sur le site. Son élément principal est un bâtiment à galerie et pavillons d’angles occupant une surface au sol de près de 627 m². La surface habitable devait être de 455 m² voire le double, s’il existait un étage. Des animaux étaient peut-être abrités dans la pièce occidentale en appui contre le bâtiment. La façade du corps principal s’ouvrait au sud et un petit chemin la reliait à un puits. Au sud de la fouille, une série de trous de poteaux correspond peut-être à l’amorce d’un édiice annexe, à moins qu’il s’agisse d’une partie de palissade. La zone est parcourue par un réseau de fossés assez lâche. Malheureusement, en l’absence de mobilier, aucun n’a pu être relié à la phase IIIb. Ce manque de données archéologiques empêche d’appréhender l’étendue du site. L’abandon de cette petite villa ne semble pas lié aux effets de la crise du IIIe siècle, car il semble que celui-ci intervient avant ces troubles, mais plutôt à un phénomène de recentrage autour de structures de plus grande ampleur. L’Âge du Bronze inal IIIa est représenté par trois sépultures à crémation découvertes dans la partie occidentale du site. Elles constituent certainement les ultimes vestiges d’une nécropole qui aurait été presque entièrement détruite. La structure la mieux conservée est composé d’un vase ossuaire et de neuf vases d’accompagnement, d’une épingle en Bronze et de six perles en verre bleu-turquoise. Au Premier Âge du Fer, un habitat s’est installé dans la partie occidentale du site, à proximité de l’ensemble funéraire précédent. Il a été daté de la transition Ha C / Ha D1. Sept bâtiments à 4 ou 6 poteaux correspondant à des habitats et à des greniers et plusieurs fosses d’extraction de limon vraisemblablement destiné à la construction contenant de la céramique ont été mis au jour. L’ensemble bâti semble être organisé selon un axe identique à celui de la villa gallo-romaine édiiée plusieurs siècles après. Toutes les structures protohistoriques semblent être disposées au nord d’une ligne virtuelle correspondant à la continuité de sa façade nord. Cet état de fait pourrait être expliqué par la persistance d’une limite disparue (voie ? chemin ? limite parcellaire ?) organisant l’habitat. La dernière phase romaine est de loin la moins bien représentée. Sans doute parce qu’il s’agit juste d’une réoccupation fugace qui ne semble pas correspondre à une installation durable, mais plus à un passage sur le site. Quarante-neuf structures ont été inventoriées pour l’Epoque Moderne, dont seize ont livré des éléments de datation supposant deux phases d’occupation : - IVa (in XVIe siècle - XVIIe siècle) a livré vingt foyers et une fosse. - IVb (in XVIIe siècle - XVIIIe siècle) a livré neuf foyers, quatre puits et un petit fossé. Les foyers de chaque phase semblent s’aligner suivant deux axes à l’orientation légèrement différente. À l’ouest, les foyers de la phase IVa et à l’est ceux de la phase IVb. Les vestiges découverts dans ces foyers semblent indiquer qu’il sont liés à des pratiques culinaires. Le rapport de diagnostic avait conclu aux vestiges d’un campement militaire. Nous n’avons découvert aucun élément permettant de conirmer cette proposition. Pour l’époque romaine, nous avons pu identiier trois grandes phases : - IIIa : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle, - IIIb : IIe siècle, - IIIc : in IIIe - IVe siècle Les phases IIIa et IIIb se succèdent probablement sans hiatus, mais l’étude du mobilier n’a pas permis de le prouver et de préciser cet événement. Les vestiges se répartissent sur une zone de près d’un hectare, qui ne correspond pas aux limites de l’établissement. La première période romaine est avant tout caractérisée par des bâtiments en bois. Elle est assez mal déinie tant d’un point de vue structurel que chronologique. Aucun élément archéologique n’a permis de déterminer précisément la date du début de cette occupation. Quant à sa in, elle se situe entre le début et le milieu du IIe siècle. Il s’agit d’un édiice à poteaux puissants et inclinés, de 120 m2. Une zone d’activité regroupant trois autres petits Les prochaines tranches de fouille prévues sur l’emprise de la gravière permettront de préciser certains éléments, notamment en ce qui concerne l’extension de l’habitat Hallstatt C/D1 et celle des camps militaires modernes. - 11 - Données administratives et techniques 1 ANTEA-Archéologie - 2011 Antoine MAMIE Phase I : Âge du Br. Phase II : Âge du Fer Phase III : Gaule Rom. ind. Phase IIIa : Ier - IIe s. ap. J.-C. Phase IIIb : IIe s. ap. J.-C. Phase IIIc : IIIe - IVe s. ap. J.-C. Phase IV : Moderne ind. Phase IVa : fin XVIe - XVIIe Phase IVb : XVIIIe TP423 RICHEMONT Plan phasé - 12 - N 0 2,5 m 12,5 m 25 m RICHEMONT, «Devant-le-Pont» 1 - 13 - Données administratives et techniques ANTEA-Archéologie - 2011 Antoine MAMIE - 14 - RICHEMONT, «Devant-le-Pont» 1 - 15 - Données administratives et techniques ANTEA-Archéologie - 2011 Antoine MAMIE - 16 - ANTEA-Archéologie - 2011 Antoine MAMIE - 16 - RICHEMONT Devant le PONT 2 2 - LIMINAIRES Antoine MAMIE Le diagnostic d’archéologie préventive a été motivé par la création d’une carrière d’extraction de matériaux sur la commune de Richemont par la Société MATERIAUX S.A.S. Des sondages ont été réalisés sous la direction de Sébastien VILLER (I.N.R.A.P.) du 17 septembre 2007 au 24 septembre 2007 et du 26 novembre 2007 ou 03 décembre 2007 sur une supericie de 154 991 m². Le diagnostic a permis de mettre en évidence des vestiges des époques protohistorique, gallo-romaine et moderne. Nous tenons à remercier P. TANNEUR de la société MATERIAUX S.A.S qui a mis à disposition tous les documents topographiques nécessaires et des installations de chantier qui nous ont permis de réaliser nos recherches dans d’excellentes conditions. Nous remercions enin la société COSTANTINI et ses agents pour leurs compétences et la fourniture des engins de chantier. À la suite de ce diagnostic, une opération de fouille a été prescrite sur deux zones (site 1 - 57 582 0039 et site 2 - 57 582 0017). La fouille de ces sites est échelonnée en plusieurs tranches. Ce présent rapport présente les résultats de la fouille du site 2 (OA 8911). Ce rapport est composé d’un unique volume. Un plan est joint, ainsi qu’un CD comprenant les bases de données «Inventaire Général des Structures» où sont inventoriés toutes les structures, les ensembles, les photographies, les prélèvements (UP) et l’inventaire des mobiliers. - 17 - 2-Liminaires ANTEA-Archéologie - 2011 Antoine MAMIE - 18 - RICHEMONT «Devant le Pont» 3 3 - PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU SITE : CONTEXTE ET MISE EN ŒUVRE Antoine MAMIE Fig.001 : Site vu d’avion vers le nord. - 19 - 3 - Présentation générale du site : contexte et mise en oeuvre ANTEA-Archéologie - 2011 3.1 - contexte géographique et géologique Le chantier se situe le long de l’autoroute A31, à une vingtaine de kilomètres au nord de Metz (ig. 03) et à une dizaine de kilomètres au sud de Thionville, sur la commune de Richemont (ig. 04), au lieu-dit Devant le Pont. Le site se trouve à une altitude moyenne de 158 m, sur un interluve entre l’Orne au nord et la Moselle à l’est. Le substrat y est composé d’une terrasse alluviale de l’Orne, localement recouverte de nappes de limons loessiques. Les vestiges apparaissent entre 0,3 m et 0,8 m de profondeur, directement sur la terrasse alluviale ou au sommet d’une nappe de limon d’épaisseur très variable (entre quelques centimètres et plus d’un mètre). La nappe phréatique est présente aux alentours de 155,5 m d’altitude. Richemont RICHEMONT 2011 “Devant le Pont” Situation géographique et topographique. A. MAMIE RICHEMONT METZ BAR-LE-DUC NANCY EPINAL 0 50 km Fig.002 : Localisation de Richemont en Lorraine. A. MAMIE - 20 - RICHEMONT «Devant le Pont» REGIONALE R05 ROUTIERE Extrait “Alsace Lorraine” 1:250 000 . 1 cm = 2,5 km 3 2009 Fig.003 : Carte 1:250 000e, localisation de Richemont. - 21 - 3 - Présentation générale du site : contexte et mise en oeuvre ANTEA-Archéologie - 2011 de la voie rom aine Metz/Trè 1994 1:25 000 . 1 cm = 250 m TOP 25 Extrait “THIONVILLE” ves 3720 ET Tracé probable Fig.004 : Carte 1:25 000e, localisation du projet immobilier. A. MAMIE - 22 - RICHEMONT «Devant le Pont» 3.2 - contexte historique et archéologique 3.2.1 - la protohistoire La commune de Richemont a livré plusieurs indices d’occupations protohistoriques. Près de la ferme de Pépinville (n°3), en 1893, a été découverte une riche inhumation du Bronze inal Ib. Cette trouvaille indique certainement la présence d’une nécropole à proximité de ce point. À l’occasion de sondages archéologiques dans la rue des Bois (n°6) ont été découverts des trous de poteaux et deux silos attribuables à La Tène moyenne ou inale1. Par ailleurs, plusieurs anomalies découvertes à l’occasion de prospections aériennes peuvent être rattachée s à l’époque protohistorique sans plus de précisions2. Ainsi, immédiatement au nord de la zone concernée par notre fouille, ont été mentionnés un éventuel cercle fossoyé et diverses fosses silos ou palissades (n°12) ainsi que d’importants méandres de chenaux fossiles (n°11). Ces différentes entités ont été conirmées par le diagnostic qui a eu lieu en 2007. Seul l’éventuel enclos circulaire n’a pas été identiié. Enin, il est important de préciser que le chantier de Richemont Devant le Pont est situé à seulement 3 km au nord d’un des sites de référence de la Protohistoire Lorraine et même au-delà : la nécropole de Mondelange Schemerten, fouillée en 1994. Celle-ci est occupée du Bronze moyen à l’époque romaine et comprend un unique hiatus au Bronze inal. Cette nécropole est notable, car son étude a permis d’esquisser un ensemble de processus liés aux pratiques funéraires, mais aussi aux statuts sociaux des divers individus inhumés ou incinérés pendant presque toute la durée de la Protohistoire. Par ailleurs les corpus des mobiliers funéraires métalliques et céramiques restent encore aujourd’hui des ensembles de référence pour toutes les périodes concernées3. 3.2.2 - période gallo-roMaine Le site gallo-romain de Richemont Devant le Pont s’inscrit dans un contexte archéologique dense. Sur la commune de Richemont, trois établissements ruraux (dont celui qui nous occupe) ont pu être mis en évidence au travers de prospections pédestres ou aériennes (ig. 05, n°17, 23, 25). Aucun texte ou itinéraire antique ne semble faire référence au site. 1 FLOTTE et FUCHS, 2004, p.667. 2 Ibidem. 3 PLOUIN et alii, 2008. Suite à la conquête des Gaules par Jules César, en 6970 apr. J.-C., la région est le théâtre d’un soulèvement gallo-germanique (Trévires). Une partie des légions romaines se réfugient alors à Metz, car les Leuques et les Mediomatriques ne participent pas aux séditions qui troublent le Nord-Est4. Pourtant Metz fut ravagé par le feu à cette même date5. Entre 160 et 170, des incursions barbares sont attestées par des traces d’incendie dans la majorité des établissements ruraux de la région. À partir de 235, l’anarchie militaire est à l’origine de nombreux troubles. Les Alamans et les Francs en proitent pour franchir le Limes et envahir la Gaule de l’Est en 260. Une nouvelle fois en 352, les Alamans et les Francs dévastent la région. Ils empruntent toujours le même itinéraire : la vallée de la Moselle qu’ils remontent à partir du Rhin moyen. Ils détruisent toutes les villes, puis prennent possession des terres et s’y installent. Sous Valentinien et Gratien, la vallée de la Moselle connaît une belle période de reconstruction urbaine. Puis, à partir de 383, la situation se dégrade et des troupes rhénanes évacuent progressivement la frontière du Rhin. En 407, les Vandales franchissent le Rhin et s’installent. Enin, en 451 les Huns rasent Metz/Divodurum et Dieulourd/ Scarponna. Durant l’époque gallo-romaine, le site prend place à la conluence de la Moselle et de l’Orne, à 18 km au nord de la capitale de cité médiomatrique Metz/Divodurum, et à 6 km au sud-est de l’agglomération secondaire de Florange-Daspich6. L’ancienne voie nord-sud reliant Metz/ Divodurum à Trèves-Argusta Treverorum devait passer à 3 km à l’ouest du site. 3.2.3 - l’époque Moderne Durant l’époque Moderne, la Lorraine occupe une place stratégique, car ce territoire est situé entre le Royaume de France et le Saint-Empire romain germanique. Sous Louis XIV, le duché de Lorraine est occupé par la France, mais il retrouve son indépendance avec le duc Léopold Ier, qui entreprend de restaurer ses États. En 1738, l’empereur Charles VI obtient l’acceptation par la France de la Pragmatique sanction en échange du duché de Lorraine. Celui-ci est alors donné, à titre viager, au roi déchu de Pologne, Stanislas Leszczyński. La mort de Stanislas, le 23 février 1766, rend la Lorraine à la France, réduisant Nancy et Metz à de simples villes de province. La cour souveraine, un instant menacée, est sauvée grâce au traité de Vienne de 1737. La cour 4 FORRER R., 1935 p. 25 ; Parrisse M. , 1978. 5 TOUSSAINT M., 1928, p. 22. 6 MASSY J.-L. 1997, pp. 157-164. - 23 - 3 - Présentation générale du site : contexte et mise en oeuvre 3 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Contexte archéologique. Infographie : A. MAMIE Sources : S.R.A. Lorraine Li ite m 7 14 co m m un 15 ale 16 22 23 4 - Tr etz/Divodurum Voie romaine M - 24 - reverorum èves/Augusta T 26 13 21 10 9 5 3 11 6 24 20 12 27 25 18 19 1 17 8 Tracé présumé de la voie romaine Emprise de la carrière 1 Site préhistorique 4 Site protohistorique 17 Site gallo-romain 27 Site médiéval 18 Site moderne 0 1 km ANTEA-Archéologie - 2011 Fig.005 : Carte archéologique, localisation et liste (S.R.A.). A. MAMIE Richemont RICHEMONT «Devant le Pont» N° de site Lieu-dit Nature des vestiges Type de découverte Chronologie 57 08 45 582 01 Côtes des Vignes Fosses, Inhumations Découvertes anciennes Rubané, Moyen-Âge 57 08 45 582 02 Berg Station de surface Prospection pédestre Néolithique 57 08 45 582 03 Ferme de Pépinville Station de surface Prospection pédestre Néolithique 57 08 45 582 04 Bois de Saint-Hubert Station de surface Prospection pédestre Néolithique 57 08 45 582 05 Bois de Pépinville Station de surface Prospection pédestre Néolithique 57 08 45 582 06 Rue du Bois Fosses, silos Diagnostic Second Âge du Fer Découverte ancienne fortuite Gallo-romain 57 08 45 582 07 Fragment de cavalier à l’anguipède Lampen ? 57 08 45 582 08 La Lach Nécropole à inhumation Découvertes anciennes Mérovingien 57 08 45 582 09 Ferme de Pépinville Château - XIVe-XVIIIe 57 08 45 582 10 Ornelle Château disparu - XIVe 57 08 45 582 11 Au sud de la centrale électrique Méandre, tâche Prospection aérienne Indéterminé 57 08 45 582 12 Au sud de la centrale électrique Prospection aérienne Indéterminé, protohistoire ? Enclos circulaires, fosses, silos, poteaux, palissade 57 08 45 582 13 Au nord-est de Pépinville Fosses, silos, puits, méandre Prospection aérienne Indéterminé, protohistoire ? 57 08 45 582 14 Limite communale nord Méandres, fosses Prospection aérienne Indéterminé, protohistoire ? 57 08 45 582 15 À l’ouest de Lampen Méandres, tâches - Indéterminé, protohistoire ? 57 08 45 582 16 Fronholtz Tâches diffuses - Indéterminé, protohistoire ? 57 08 45 582 17 Centrale électrique Établissement rural Prospection pédestre Gallo-romain 57 08 45 582 18 Sur l’Orne Moulin Archives XVIIIe 57 08 45 582 19 Haute et basse Bévange Hameau Archives XVIIIe 57 08 45 582 20 Le village Noyau ancien Archives XVIIIe 57 08 45 582 21 Au nord de Pépinville Lieu de justice Archives Avant le XVIIIe 57 08 45 582 22 Fronholtz Hameau, tuilerie Archives XVIIIe 57 08 45 582 23 Forêt de Richemont Établissement rural Prospection pédestre Gallo-romain 57 08 45 582 25 Bévange Établissement rural Prospection pédestre Gallo-romain 57 08 45 582 26 Bois de Saint-Hubert Voie Lyon/Trèves Archives Gallo-romain 57 08 45 582 27 Bévange-Bas Établissement Prospection pédestre Médiéval voit même ses attributions augmenter avec la juridiction du parlement de Metz, en 1771. Toutefois, de graves problèmes économiques touchent la région : les récoltes inégales, la spéculation qui s’ensuit, le chômage et les vagabonds attirés par la ville, la nostalgie de l’indépendance passée, la iscalité royale, ont pour conséquence d’engendrer quelques révoltes à compter de 1771. Les villes de Metz et de Nancy se font une véritable guerre économique. Metz s’efforce de ravir le commerce d’entrepôt à Nancy. L’axe luvial de la Moselle joue un rôle très important dans cette rivalité. Aggravée par un hiver rigoureux, la disette de 1784 et 1785 a des effets dévastateurs : les prix s’envolent à nouveau, les maladies réapparaissent, malades et mendiants submergent les hôpitaux. Près de 4 000 Lorrains émigrent vers l’Empire. En août 1788, la convocation des États Généraux provoqua la satisfaction de la population qui attendait beaucoup de ces réunions. En décembre 1788 et janvier 1789, des assemblées générales comprenant des délégués des trois ordres votèrent à une très forte majorité le doublement de la représentation du Tiers. Les délégués de Nancy proposèrent également que Nancy eût un député particulier, que la Lorraine soit dotée d’États provinciaux et que ses droits, déinis par le traité de Vienne de 1737, soient conirmés. Le cahier de doléances fut signé en mars 1789, avec 34 articles d’ordre « national » (vote par tête, impôts nationaux…) et 20 articles pour la Lorraine et Nancy (douane, salines, impôts locaux…). Les troubles de juillet 1789 n’atteignirent que très faiblement la Lorraine. - 25 - 3 - Présentation générale du site : contexte et mise en oeuvre 3 ANTEA-Archéologie - 2011 3.3 - Mise en œuvre du chantier 3.3.2 - organisation de l’espace et systèMe d’enregistreMent 3.3.1 - les Moyens utilisés 3.3.1.1 - Moyens Mécaniques 3.3.2.1 - protocole de Fouille Le décapage a été fait à l’aide d’une pelle mécanique KOMATSU PC 350 NLC équipée d’un godet de curage de 2,5 m. L’évacuation et le stockage des terres ont été faits au moyen d’un bouteur Komatsu D 61 PX et d’un tombereau Caterpillar 730. En premier lieu, nous avons procédé à un décapage de la zone prescrite par bandes larges de 5 à 10 m. Une fois les structures mises au jour, celles-ci sont immédiatement signalisées (clous topographiques, étiquettes, marquage des limites avec du plâtre) puis topographiées (GPS et/ou tachéomètre). Elles peuvent alors être explorées. Tout au long de la fouille, une minipelle Komatsu PC 50 de 5 t à chenilles souples et munie d’un godet de curage a été employée. Le travail consistait principalement à couper les structures et curer les fossés et murs pour en étudier la stratigraphie et le remplissage. Les structures ont été appréhendées de manières différentes en fonction de leur complexité et de leurs dimensions. Les petites structures (fosses, trous de poteaux, silo, fours, foyers) bénéicient d’un nettoyage de surface à la main, puis le plan est relevé et photographié. La structure est ensuite coupée suivant un axe médian et la coupe est nettoyée pour être relevée et photographiée. Toutes ces informations sont enregistrées sur une iche structure standardisée. 3.3.1.2 - Moyens huMains Le chantier de Richemont a mobilisé une équipe de trois à quatre archéologues (dont le responsable d’opération). 3.3.1.3 - Moyens photographiques Ain de prendre des photos générales de la fouille, la zone a été survolée en avion. Le site était alors entièrement décapé et en cours de fouille. 3.3.1.4 - détecteur à Métaux Le chantier a été prospecté avec un détecteur à métaux sur toute la surface prescrite. Dans le cadre du chantier de fouille de Richemont, le détecteur a été utilisé comme un outil de fouille au même titre que la truelle ou la pelle mécanique. Il permet d’avoir une approche eficace des structures et des ensembles (vidange du remblai d’une pièce, ou coupe d’une structure avec exclusivement des moyens mécaniques) sans risquer de perdre du mobilier dit « datant » tel que les ibules et les monnaies. En outre, cette technique permet de « purger » le site et constitue une prévention très eficace contre les prospecteurs clandestins. 3.3.1.5 - datation dendrochronologique Nous avons eu la chance de découvrir des bois conservés dans deux puits. Une analyse dendrochronologique a été possible sur un échantillon. Nous avons mandaté Christian DORMOY du laboratoire Archéolabs pour faire ces analyses. A. MAMIE Les grandes structures (fosses polylobées, fossés et murs) ne sont pas dessinées manuellement, mais font l’objet d’un relevé topographique très précis, puis d’une couverture photographique générale. Les fosses polylobées ont bénéicié de relevés en plan et en coupe très précis, de façon manuelle et avec le tachéomètre. Dans le cas des fossés, des sondages sont pratiqués régulièrement ain d’observer les proils, le comblement et de restituer le pendage. Le bâtiment 1 (le seul avec des fondations en pierre) est très arasé et ses matériaux de construction ont été presque entièrement récupérés. Il ne nous est parvenu que des tranchées d’épierrement et une toute petite portion de fondation. Nous n’avons donc réalisé aucun relevé pierre à pierre. Les fantômes de murs ont été coupés ain d’en relever les proils. Reste le cas des puits, qui posent bien souvent des problèmes en terme de sécurité. Nous avons tout d’abord procédé à un nettoyage de surface manuel ain de faire des plans précis. Nous les avons ensuite coupés suivant un axe médian avec la minipelle mécanique, en prenant soin d’ouvrir très largement et en faisant des paliers pour sécuriser la zone. Dès que la nappe d’eau est apparue, nous avons arrêté le creusement pour pouvoir relever correctement la partie haute de la structure. Nous n’avons pas relevé les coupes à plus de 2 m de profondeur, car le terrain était trop instable et la nappe d’eau trop haute. - 26 - RICHEMONT «Devant le Pont» Au-delà de cette profondeur, les puits sont donc explorés uniquement à l’aide de la pelle mécanique, en prenant soin de récupérer le mobilier et les restes de végétation ou de cuvelage à chaque passe. Pour faire la restitution de la coupe des puits, nous nous sommes basés sur les éléments de cuvelage éventuellement remontés avec la pelle, sur des photographies et sur de rapides mesures de profondeur. 3.3.2.2 - enregistreMent L’enregistrement s’est fait de façon hiérarchique en partant du site (RDP11). Par ordre décroissant, nous avons : - Les ensembles : ils correspondent à des groupes de structures formant un ensemble cohérent. Dans le cas de Richemont, ils correspondent à des bâtiments, une palissade ou des fosses polylobées. Ils sont numérotés de 01 à l’inini. - Les structures : elles sont numérotées de façon linéaire. Les structures sont caractérisées par un nombre formé de trois chiffres précédés de deux lettres désignant le type de structure (ig.06) - Les Unités stratigraphiques (US) : Les US sont utilisées pour numéroter des couches de sédiments que nous voulons isoler, décrire et/ou mettre en évidence. La numérotation se fait grâce à un nombre à quatre chiffres allant de 1000 à l’inini. Cette numérotation à quatre chiffres est adoptée pour éviter toute confusion avec les numéros de structures, d’UP ou d’ensembles. - Les Unités de Prélèvement (UP) : les UP sont utilisées pour les prélèvements de sédiment et les artefacts que nous exhumons (monnaies, ibules, céramique...). La numérotation se fait grâce à un nombre à cinq chiffres allant de 10 000 à l’inini. Cette numérotation à cinq chiffres est adoptée pour éviter toute confusion avec les numéros d’US, de structures ou d’ensembles. L’enregistrement des numéros d’ensembles, de structures d’US et d’UP s’est effectué dès la phase de terrain et au fur et à mesure de leurs mises au jour, à l’aide de listages. Les 914 photographies bénéicient aussi d’une numérotation en continu allant de RDP001 à RDP914 Ces informations sont compilées dans une base de données (jointe au présent rapport). Cela nous permet de retrouver rapidement toutes les entrées liées à telle ou telle structure et de faire des comparaisons ou des comptages. (décapage mécanique, décapage manuel, coupe), nous avons réalisé de nombreuses levées de points. Ceux-ci ont alors été traités informatiquement le jour même à l’aide des logiciels Leica Geo Ofice et Adobe Illustrator CS4, puis reliés à l’aide des croquis de fouille annotés lors des relevés de terrain. Cette méthode nous a permis d’avoir le plan des vestiges mis à jour quotidiennement, puis de replacer précisément les structures archéologiques sur les plans géographiques et topographiques fournis par la société MATÉRIAUX S.A.S. Ce plan est ensuite complété et afiné avec les relevés numérisés (Illustrator) des ensembles et des structures dessinés par les archéologues sur le terrain. Nous avons ainsi obtenu un plan général très complet et le plus précis possible, sans mobiliser beaucoup de moyens humains sur le terrain. 3.3.3 - note sur les Mesures Toutes les mesures de ce présent rapport sont exprimées en mètre, sauf dans le cas de valeurs très petites de l’ordre du centimètre ou moins. Le niveau de précision de nos mesures (où de nos estimations) transparaît dans l’écriture de la valeur et est conditionné par le nombre de chiffres après la virgule. Par exemple une altitude notée 245,65 m aura une précision centimétrique, une valeur notée 245,6 m indiquera une précision décimétrique et une mesure marquée 245 m sera précise au mètre. CH Chablis CN Canalisation DP Dépôt FO Fossé FR Four FS Fossé FY Foyer MR Mur PO Poteau, pile PR Porte PT Puits SI Silo SL Sol, niveau de circulation SP Sépulture ST Structure indéterminée 3.3.2.3 - topographie TP Trou de poteau Le relevé des ensembles et des grandes structures a été intégralement réalisé à l’aide d’une station G.P.S. de type « Leica GPS900 » et d’un tachéomètre de type « Leica TC 407 ». À chaque étape d’avancement des travaux VO Voie, chemin Fig.006 : Listes des noms de structures. - 27 - 3 - Présentation générale du site : contexte et mise en oeuvre 3 ANTEA-Archéologie - 2011 Fig.007 : Diagramme chronologique du site. 1200 1100 1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 I II IIIa IIIb IIIc IVa IVb 3.4 - présentation du site. 3.4.1 - les structures Sur la zone, nous avons mis au jour des structures allant du Néolithique Récent à l’époque contemporaine1. Pour ces périodes, nous avons numéroté 582 faits, mais comme nous suivions un décapage par bandes, certaines structures, comme les grands fossés ou les murs, ont été numérotées plusieurs fois. Nous avons par la suite choisi l’un des numéros attribués et nous avons fait des renvois pour les autres. Certaines structures signalées lors du décapage se sont révélées lors de la fouille être des « plaquages » de limon d’origine naturelle ou parfois des terriers. Ainsi, 27 numéros ont été annulés. Au inal, la zone a livré 530 structures avérées, parmi lesquels on distingue : - 45 structures indéterminées (ST) : il s’agit surtout d’épandages, de lentilles ou de concentrations de matériaux divers souvent trop mal conservés pour être interprétés, - 116 fosses diverses (FS), - 231 trous de poteau ou possibles trous de poteau (TP), - 11 fossés ou tronçons de fossés (FO), - 31 contreforts, murs ou portions de murs (MR), - 53 foyers (FY), - 7 puits, dont deux contemporains (PT), - 2 silo ou probable silo (SI), - 4 niveaux de sol (SL), - 3 sépultures à crémation. 3.4.2 - la chronologie 7 phases ont été discernées allant de la Protohistoire à la période moderne (ig. 7). 1 cf. supra 1.2 - Mots-clés A. MAMIE - 28 - RICHEMONT "Devant le Pont" 4 4 - LES VESTIGES DE L'ÂGE DU BRONZE (PHASE I) Antoine MAMIE (dir.) 1200 1100 1000 900 Hélène BARRAND-EMAM (anthropologie) 800 I Sébastien GOEPFERT (céramique) Cette période est présente au travers de deux ou trois sépultures à crémation, dont les états de conservation sont très divers. La structure SP052 est très arasée et a été presque complètement détruite lors du décapage mécanique, à tel point qu’il n’est pas possible d’afirmer qu’il s’agit bien d’une sépulture. La structure SP054, elle aussi située très haut, a été très perturbée lors du décapage. Son organisation n’est plus restituable, mais tous les fragments d’os brûlés ont pu être ramassés. La structure SP014 n’a que très peu souffert du décapage et a pu bénéicier d’une étude complète. Lors de la phase terrain, les structures ont bénéicié d’une fouille ine, par passes de quelques centimètres. Le sédiment situé au-dessus des structures a été prélevé. À l’intérieur des structures, le sédiment contenu dans chaque vase et dans la fosse a été prélevé, isolé et inventorié. Tous ces prélèvements ont été tamisés1, ain de ne manquer aucun élément. L’intégralité des crémations des structures SP014 et SP054 a ainsi pu être recueillie. Le tamisage a aussi permis de trouver 6 perles en verre de quelques millimètres de diamètre. 1 Tamisage à l’eau, au travers d’une colonne composée de 4 tamis de 4 mm, 2 mm, 1 mm et 300 μm - 29 - 04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I) ANTEA-Archéologie - 2012 - 4.1 - étude des sépultures secondaires à créMation 4.1.1 - sépulture à créMation sp014 tyPe De DéPôt Amas osseux placé en partie dans un vase ossuaire en céramique et mêlé aux résidus de crémation dans la fosse. Métal : - 11. Épingle en bronze à tête sphérique (UP10034). - 12. Rivet (?) en bronze (UP10035). - 13. Fragment de bronze (UP10095) DesCriPtion De la fosse Fosse de forme circulaire (diam. : 0,55 m, prof. : 0,4 m) avec un proil en cuvette. Le remplissage de la fosse est composé dans la partie inférieure d’une couche charbonneuse contenant les résidus de crémation (fragments de charbon, esquilles osseuses, fragments de vases en céramique brûlés) recouverts par une couche de limon argileux gris. Verre : - 12. Perle (UP10036). - 13. Perle (UP10090). - 14. Perle (UP10091). - 15. Perle (UP10092). - 16. Perle (UP10093). - 17. Perle (UP10094). DisPosition Des ossements et Du mobilier (Fig. 08, 09 et 10) Les ossements sont déposés à l’intérieur d’un pot biconique en céramique (vase E), dont la partie supérieure (épaule et col) s’est effondrée à l’intérieur du volume du vase. L’amas osseux est situé dans la partie inférieure du pot. Quatre vases (F, G, H, I) et une tasse (J) étaient posés sur l’amas au contact direct des ossements. Quelques esquilles d’os ont été observées à l’intérieur des récipients, mais leur présence semble relever davantage de l’effondrement et de l’écrasement du vase ossuaire et des vases d’accompagnement que d’un geste volontaire. La tasse J contenait une épingle en bronze à tête conique non brûlée. Quatre autres vases (A, B, C, D) étaient déposés à plat par-dessus le vase ossuaire. L’organisation générale du dépôt semble impliquer que ces quatre récipients devaient reposer à l’origine sur un aménagement en matière périssable (planche en bois) placé directement sur le vase ossuaire. Ce type d’aménagement a également pu servir de système de couverture/fermeture au contenant cinéraire. À l’intérieur du vase ossuaire, aucun fragment charbonneux ou élément de mobilier brûlé n’a été retrouvé mêlé aux ossements du défunt. Le vase ossuaire a été déposé sur la couche de résidus de crémation, placée sur le fond de la fosse sépulcrale. inventaire Du mobilier Mobilier primaire2 RAS Mobilier secondaire3 Céramique : - 1. Vase ossuaire E (UP10023-UP10024). - 2. Vase A (UP10015). - 3. Vase B (UP10017). - 4. Vase C (UP10019). Données anthroPologiques Le poids total des restes humains est de 891, 2 g dont 793,1 g ont été placés dans le vase ossuaire et 98,1 g mêlés aux résidus de crémation déversés directement dans la fosse sépulcrale. Le taux de détermination est moyen (55,5 %). Les os sont dans l’ensemble bien brûlés, la majorité des diaphyses est de couleur blanc crayeux et montre des issurations concentriques. La crémation paraît avoir été relativement homogène, seuls quelques épiphyses et os courts ont une teinte gris-bleuté, ce qui témoigne d’une intensité de crémation moins élevée. L’absence de doublet et l’apparente compatibilité des stades de maturation permettent de considérer qu’il s’agit d’une sépulture individuelle. Les restes osseux présents dans la tombe n’ont pas permis d’observer si les épiphyses et les points d’ossiication secondaires étaient synostosés. Toutefois, il a pu être observé que l’apex de deux incisives et d’une pré-molaire est fermé : il s’agit vraisemblablement d’un sujet de taille adulte possédant une robustesse moyenne. Aucun élément appartenant aux os coxaux n’a été observé parmi les restes osseux, ce qui n’a pas permis de réaliser une diagnose sexuelle. L’analyse pondérale montre une représentation normale de la tête (indice pondéral crânien : 28 %) et des membres (indice pondéral membres : 52,1 %) et une quasi-absence des éléments du tronc (indice pondéral : 1,1 %). Aucun agencement particulier des ossements à l’intérieur du vase ossuaire n’a pu être observé. Les différents 2 Mobilier brûlé avec le défunt, déposé dans la sépulture. 3 Mobilier non brûlé, déposé dans la sépulture. A. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT 5. Vase D (UP10021). 6. Vase F (UP10025). 7. Vase G (UP10026). 8. Vase H (UP10027). 9. Vase I (UP10028). 10. Vase J (UP10032). - 30 - RICHEMONT "Devant le Pont" A SUD NORD B B A F F H G 4 D C I J G I J H 157,56 m E C D Profil et restitution de la sépulture en coupe Amas osseux Résidus de crémation A B F UP10036 : Perle en verre C G J I H D UP10034 : épingle en bronze E Restitution de la sépulture en plan 0 50 cm 1:10 Fig.008 : SP014, plan, coupe et restitutions. Fig.009 : SP014, photo en cours de fouille (vase I et tasse J). Fig.010 : SP014, photo en cours de fouille (amas osseux et épingle en place). - 31 - 04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I) ANTEA-Archéologie - 2012 secteurs anatomiques sont représentés de manière homogène sur l’ensemble de l’amas. Les quelques ossements mêlés aux résidus de crémation déversés dans la fosse sépulcrale appartiennent également à tous les secteurs anatomiques : la tête (indice pondéral : 17,8 %) et les membres (indice pondéral : 81,8 %) sont bien représentés alors que le tronc est nettement sous représenté. Fig.011 : SP052,plan. La sépulture 14 est donc une sépulture individuelle qui a livré les restes d’au moins un individu de taille adulte de sexe indéterminé. Vase ossuaire 20 cm 1:20 Datation Fig.012 : SP052, photo de la céramique en place. Bronze inal IIIa. 4.1.2 - structure st052 : 0 sépulture à créMation ? (Fig. 11 et 12) tyPe De DéPôt Indéterminé : ce vase et la petite perle en verre associée correspondent peut-être à une sépulture à crémation du même type que la structure SP014. Le manque de données ne nous permet pas de nous en assurer. DesCriPtion De la fosse La fosse devait être circulaire et mesurait plus de 0,25 m de diamètre. DisPosition Des ossements et Du mobilier Pas d’ossement retrouvé inventaire Du mobilier Céramique : - 1. Vase ossuaire ? (UP10001). Verre - 2. Perle (UP10002). Données anthroPologiques Pas de données exploitables Datation Bronze inal IIIa ? 4.1.3 - sépulture à créMation sp054 (Fig. 13) tyPe De DéPôt bon, esquilles osseuses, petits fragments de bronze et une épingle, également en bronze, à tête sphérique cassée en deux fragments (brûlée ?). DisPosition Des ossements et Du mobilier Les ossements sont déposés à l’intérieur d’un pot biconique en céramique (UP10005, UP10007), dont la partie supérieure (épaule et col) s’est effondrée à l’intérieur du volume du vase. L’amas osseux est situé dans la partie inférieure du pot ; aucun fragment charbonneux ou élément de mobilier brûlé n’a été retrouvé mêlé aux ossements du défunt dans le vase ossuaire. Quelques esquilles d’os ont été observées dans le comblement de la fosse, mêlées aux résidus de la crémation. inventaire Du mobilier Amas osseux placé en partie dans un vase ossuaire en céramique et mêlé aux résidus de crémation dans la fosse. Mobilier primaire (?) Métal : - 1. Épingle en bronze à tête sphérique (UP10010). - 2. Fragment de tige en bronze indéterminé (UP10011). - 3. Fragment de bronze (UP10006). - 4. Fragment de bronze (UP10008). - 5. Fragment de bronze (UP10097). DesCriPtion De la fosse Fosse de forme circulaire (diam. : 0,34 m, prof. conservée : 0,12 m) avec un proil en cuvette. Le remplissage de la fosse est composé d’une couche de limon argileux gris mêlé aux résidus de crémation : fragments de charA. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT - 32 - RICHEMONT "Devant le Pont" - 6. Ossement d’animaux. Le tri des restes osseux brûlés a permis d’isoler quelques ossements brûlés non humains présents à la fois dans le vase ossuaire (51,4 g) et dans le comblement de la fosse (1,6 g) : 29,6 g d’ossements appartiennent à du capriné (9 fragments de phalanges n°1, n°2 et n°3, 8 fragments de métacarpe, 4 fragments de métatarse, 39 fragments de métapode, 3 fragments de tarse), 1 phalange de chien et 123 fragments indéterminés. Mobilier secondaire céramique : - 7. Vase ossuaire (UP10005-UP1007). Verre : - 8. Perle (UP10096). Données anthroPologiques Le poids total des restes humains est de 813,9 g dont 772,2 g ont été placés dans le vase ossuaire et 41,7 g mêlés aux résidus de crémation directement dans la fosse sépulcrale. Le taux de détermination est moyen (46,4 %). Les os sont dans l’ensemble bien brûlés (la majorité des fragments osseux est de couleur gris-blanc) et la crémation paraît relativement homogène. L’analyse pondérale montre une représentation normale de la tête (indice pondéral crânien : 20,4 %) et des membres (indice pondéral membres : 52 %) et une quasiabsence des éléments du tronc (indice pondéral : 0,4 %). L’ensemble de l’amas osseux présent dans le vase ossuaire a été prélevé en une seule fois, il n’est donc pas possible de réaliser des observations sur les modalités de dépôt des ossements à l’intérieur du contenant. Les restes osseux mêlés aux résidus de crémation déversés dans la fosse sépulcrale sont très fragmentés et la majeure partie d’entre eux n’a pas pu être déterminée avec précision (taux de détermination : 19,2 %) : les esquilles représentent 67,9 % de l’ensemble des vestiges ; les fragments déterminés appartiennent essentiellement aux éléments de la tête (indice pondéral : 15,3%) et des membres (indice pondéral : 16,8 %) ; le tronc est totalement absent. La sépulture 54 est donc une sépulture individuelle qui a livré les restes d’au moins un individu adulte de sexe indéterminé. Datation Bronze inal IIIa (?). Aucun doublet ni incompatibilité des stades de maturation n’a été observé, ce qui permet de considérer cette structure comme une tombe individuelle. Parmi les restes osseux présents dans la tombe, toutes les zones métaphysaires sont synostosées et les apex des dents permanentes sont tous fermés. Il s’agit donc d’un sujet de taille adulte. Aucun élément appartenant aux os coxaux n’a été observé parmi les restes osseux, ce qui n’a pas permis de réaliser une diagnose sexuelle. Fig.013 : SP054, plan et coupe. UP 10006 : fragment de bronze OUEST EST 157,58 m 0 Amas osseux 50 cm 1:10 Vase ossuaire - 33 - 04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I) 4 ANTEA-Archéologie - 2012 Récipients posés au-dessus du vase ossuaire : 4.2 - étude du Mobilier 4.2.1 - le Mobilier céraMique (s. goepFert) L’étude céramologique suivante concerne l’ensemble du mobilier de l’âge du Bronze inal découvert dans l’incinération SP014 de RICHEMONT Devant le Pont. Celle-ci a fourni une dizaine de vases très mal conservés, d’une part en raison de la inesse de la pâte, mais également à cause de l’acidité du sol qui a notablement fragilisé le matériau céramique. Cependant la majorité d’entre eux a pu faire l’objet de remontages et a pu être identiiée, partiellement ou entièrement. 4.2.1.1 La typologie Dans le cadre de cette étude, nous nous sommes appuyés sur une classiication mise en place à l’occasion d’une récente étude typochronologique de la céramique du Bronze inal en Lorraine4 . 4.2.1.2 Description du corpus (Fig. 14 et 15) Les exemplaires seront décrits dans le texte suivant. À la in de cette étude, l’ensemble du mobilier céramique sera présenté sous la forme de planche. 4 Vase A : Seule la partie inférieure du vase a été conservée. Celle-ci présente un proil fermé, bitronconique de taille moyenne. Le diamètre maximal de la panse atteint 19 cm. À environ 6 cm au-dessus de la rupture de la panse se développe un décor d’au moins 4 ines cannelures horizontales superposées, larges de 0,3 à 0,5 cm. Ce récipient est confectionné dans une pâte noire, relativement ine et dégraissée à l’aide de mica, et de micro fragments de chamotte et de quartz. Vase B : Ce vase était très mal conservé lui aussi. Seuls quelques tessons ont pu être recollés et les caractéristiques morphologiques de certains d’entre eux ont permis de restituer un proil probable. Il pourrait donc s’agir d’un gobelet bitronconique très in à encolure haute (type 4b). Ni la lèvre ni le fond ne peuvent être observés. La base de l’encolure est rehaussée de ines cannelures (au moins 3) de même gabarit que celles présentent sur l’exemplaire précédent. En outre, la partie médiane de l’encolure pré- KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.11-16 Fig.014 : Typologie des formes céramiques de la phase moyenne du Bronze inal. En rouge : les types présents à Richemont. (d’après KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.14) A. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT - 34 - Céramique Bronze final RICHEMONT "Devant le Pont" RICHEMONT 2011 Devant le Pont Site : 2 (57 582 0017) ST. 014 Récipients disposés au dessus du vase ossuaire 4 Vase C UP 10019 Vase A UP 10015 Vase B UP 10017 Récipients disposés dans le vase ossuaire Vase D UP 10022 Vase F UP 10025 Vase H UP 10027 Vase J UP 10032 Vase G : forme non déterminable UP 10026 Vase ossuaire Vase I UP 10028 Vase E UP 10023 0 10 cm 1:3 Fig.015 : Vases en céramique issus de la sépulture à incinération ST.14 - 35 - 04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I) ANTEA-Archéologie - 2012 sente une série d’au moins 3 paires de lignes horizontales réalisées au peigne souple à 2 dents. Vase C : Il s’agit d’une écuelle à paroi rectiligne (type 6, sans bord). Le diamètre de l’ouverture est de 25 cm et la hauteur de l’objet peut être estimée à 7 ou 8 cm. La lèvre ne présente aucun façonnage particulier, elle est simplement arrondie. La pâte est ine et de couleur orange, dégraissée à l’aide de paillettes de mica, de chamotte et de microfragments de quartz. Vase D : Comme l’exemplaire précédent, le vase D est une écuelle à paroi rectiligne (type 6, sans bord). Relativement mal conservé, son diamètre a néanmoins pu être estimé entre 16 et 20 cm à l’ouverture. La pâte est ine, noire et le dégraissant est composé de mica, de chamotte et de fragments de matériau coquillé. Le vase ossuaire Vase E : Le vase E est le vase ossuaire. Seul le fond a pu être partiellement remonté. Celui-ci présente un diamètre de 11 cm environ et la pâte est ine. Le type du récipient n’est malheureusement pas déinissable. Tout au plus, nous pouvons afirmer qu’il s’agit d’un récipient haut, fermé, à proil peut-être bitronconique. Vase H : Il s’agit du troisième et dernier exemplaire d’écuelle à paroi rectiligne (type 6, sans bord). La mauvaise conservation des tessons ne permet pas d’estimer les dimensions de ce vase. Cependant, il s’agit d’une écuelle réalisée dans une pâte noire et dégraissée à l’aide de chamotte et de mica. Vase I : Très mal conservé lui aussi, ce récipient n’est identiiable que par la reconstitution graphique de certains fragments de panse. Cependant, ceux-ci sont sufisamment pertinents pour proposer la forme d’un proil et certaines dimensions. Il s’agit d’un vase de taille modeste (gobelet) à panse bitronconique (type 4b). La courbure de la carène permet d’envisager un diamètre maximal de la panse situé entre 10 et 11 cm. Le fond ne dépasse pas les 3,5 cm. Par ailleurs, la partie supérieure de la panse montre un léger ressaut. Aucun autre élément décoratif n’est observé ni aucun fragment de bord. Vase J : Ce dernier élément correspond à une tasse (type 7b) comme en témoigne la présence d’une anse ruban. Celleci est large de 2,5 cm et est ixée directement sur le bord du récipient. La partie conservée du proil (le bord et la partie supérieure de la panse) indique une paroi rectiligne et quasi verticale. La pâte est très ine et contient des microfragments de chamotte et des paillettes de mica. Récipients posés dans le vase ossuaire Vase F : Ce récipient n’est identiiable que par 2 fragments de bords qui ont pu être recollés. Le diamètre peut être estimé à 14 cm à l’ouverture. La pâte est ine et de bonne qualité. Celle-ci est de couleur noire et on observe un dégraissant coquillé mêlé de paillette de mica et des micros-fragments de chamotte. Là encore, le type n’est pas identiiable en raison de l’absence du proil de la panse. Peut-être sommesnous en présence d’un objet de type gobelet (type 4 ?) ou d’une autre forme fermée basse (type 2 ou 3 ?). Par ailleurs, aucun décor n’est observable, ni sur le bord ni sur les fragments de panse qui ont pu lui être associés. Vase G : Les tessons issus de ce vase n’ont livré aucun indice permettant d’envisager sa forme ou ses dimensions. Aucun fragment de bord ou de panse pertinent ne peut être noté. A. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT 4.2.1.3 Comparaison et datation du corpus Les premiers éléments d’une vaste étude (toujours en cours lors de la rédaction de ce rapport) portant sur la céramique du Bronze inal en Lorraine et réalisé dans le cadre d’un projet d’activité scientiique de l’INRAP (dir. Th. KLAG et M.-P. KOENIG) permettent d’asseoir la datation5. Le diagramme ci-après compile les données de plusieurs sites lorrains. Il montre de manière didactique l’évolution de certains éléments signiicatifs. Les formes surlignées de rouge sont celles présentes dans l’ensemble SP014 de Richemont (Fig. 16). Le type des gobelets bitronconiques (type 4b) y est représenté par deux individus (Vase B et Vase I). Le diagramme indique que cette forme apparaît timidement au Bronze inal IIa à Maizières-lès-Metz Les Grands Prés6 ainsi qu’à Pépange Keitzenberg au Luxembourg7. Sa présence augmente dans les phases suivantes (Bronze inal IIb et IIIa) pour disparaître à nouveau après le IIIa. 5 KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.15 6 7 BLOUET et alii, 1988, p.193 WARINGO, 1988, Planche 7 - 36 - RICHEMONT "Devant le Pont" 4 Fig.016 : Sériographie des occurrences des formes et des décors des céramiques du Bronze inal en Lorraine. En rouge : les types présents à Richemont. (d’après KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.14) - 37 - 04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I) ANTEA-Archéologie - 2012 Les tasses par contre sont moins pertinentes chronologiquement. On constate ainsi leur présence sur toute la période de l’âge du Bronze inal avec cependant une légère prééminence lors de l’horizon RSFO (BF IIb-IIIa). Une autre forme peut être évoquée, celle des écuelles à paroi rectiligne sans bord (type 6). La structure SP014 de Richemont en dénombre 3 sur la dizaine de vases qu’elle contient. Le graphique montre bien l’émergence de cette forme à partir de la phase BF IIb-IIIa. Bien que quelques exemplaires soient a priori présents sur des occupations antérieures à Maizières-lès-Metz (ST20, ST160) ou encore Pépange8, les individus semblent plus grossiers que ceux de Richemont (épaisseur des parois et inition de surface). Les éléments décoratifs sont très peu nombreux au sein de la sépulture SP014 de Richemont. Seul le décor d’incision double au peigne souple à deux dents, présent sur la partie supérieure du vase B, semble intéressant. Ce décor apparaît ponctuellement dans les ensembles BFIIb, mais ne prend véritablement son essor qu’à partir de la in du Bronze inal IIIa et se prolonge durant le Bronze inal IIIb, comme l’indique le graphique précédent (Fig. 16). 8 Le concours de tous ces éléments permet de proposer une datation de la sépulture de la période comprise entre le Bronze inal IIb et IIIa. Cependant, la présence de 3 écuelles à paroi rectiligne sans bord et celle d’un gobelet à décor au peigne souple à 2 dents permettent d’afiner cette fourchette au Bronze inal IIIa. 4.2.2 - le Mobilier Métallique (alliage cuivreux) Les structures SP014 et SP054 ont livré respectivement 1 et 2 épingles ainsi que quelques fragments d’objets indéterminés. La SP014, outre 2 fragments d’objets indéterminés, a livré une épingle en alliage cuivreux (Fig.17 n°1, UP 10034). Celle-ci était déposée dans la tasse (vase J). Relativement bien conservée, sa longueur atteint 10 cm. La tête de cette épingle est simplement arrondie (Ø 6.5 mm). Aucune autre inition n’est observable. La sépulture SP054, quant à elle, a livré deux exemplaires d’épingles. La première (Fig.17, n°3, UP10010) est quasiment identique à l’exemplaire précédent : une longueur de 10 cm et une tête arrondie (Ø 5 mm). Pour le second individu (Fig.17, n°2, UP10011), seule la tête est conservée. Celle-ci est d’une dimension quelque peu plus importante (Ø 11 mm), mais le type est identique. WARINGO, 1988, Planche 6 Alliage cuivreux RICHEMONT 2011 Devant le Pont Alliage cuivreux ST. 014 Site : 2 (57 582 0017) RICHEMONT 2011 Devant le Pont Site : 2 (57 582 0017) ST. 054 2 UP10011 0 2 cm 1:1 1 UP10034 3 UP10010 Fig.017 : Épingles ou fragments d’épingle en alliage cuivreux découverts dans les sépultures à crémation ST.14 et ST.54 A. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT - 38 - RICHEMONT "Devant le Pont" Ce type d’objet ne peut être rattaché à un type bien déini. En Alsace, le site de Kunheim en a livré quelques exemplaires que J.-M. TREFFORT rassemble sous l’appellation globale d’épingle à tête subcylindrique. Ce genre d’épingle est généralement associé à la période RSFO9. 4.2.3 - le Mobilier en verre De petites perles en pâte de verre ont été trouvées dans les trois sépultures à crémation de Richemont. La première (SP014) en a livré 6 exemplaires, alors que les SP052 et 054, moins bien conservées en ont livré chacune une. Il s’agit de petits anneaux de 4 à 6 mm de diamètre (Fig.18). Ce type de petites perles en verre est très répandu au Bronze inal. Il est dificile de leur attribuer une période précise, pourtant la couleur bleu-vert de certaines d’entre elles semble caractéristique de la période RSFO. Ces objets ont été retrouvés en nombre assez important sur les sites lacustres de la Suisse orientale, souvent accompagnés de perles en verre d’autre type (type Pfahlbautönnchen et Pfahlbaunoppenperlen)10. Fig.018 : Perles en verre issues des sépultures ST.14, ST.52 et ST.54 9 10 TREFFORT, GATTO, 2000, p.82 HAEVERNICK 1978 4.3 - conclusion Les trois incinérations découvertes sur le site de Richemont Devant le Pont constituent certainement les ultimes vestiges d’une nécropole plus vaste qui aurait été presque entièrement détruite, à la fois par l’implantation de la carrière, mais également par l’érosion due en grande partie à l’exploitation de la zone lors des périodes modernes et contemporaines. L’état de conservation des deux dépôts traduit bien ce phénomène. Pour deux d’entre eux (SP052 et SP054), seuls une partie du fond du vase ossuaire et quelques erratiques objets d’accompagnement étaient conservés (épingles, perles en verre). La structure la mieux conservée (SP014) est composée d’un vase ossuaire et de 9 vases d’accompagnement, d’une épingle en Bronze et de 6 perles en verre bleu-turquoise. Cette suspicion de la présence d’une modeste zone funéraire à Richemont découle du fait que les autres nécropoles régionales bien documentées de cette période regroupent toujours quelques dizaines de tombes. On dénombre ainsi une douzaine de tombes à Dolving Ruttersmatt11, nécropole à incinération lorraine fouillée récemment. Notons par ailleurs que les fameux vastes «champs d’urnes» de plusieurs centaines de sépultures, bien connus dans le sud-est de l’Allemagne, ne semblent pas être de mise dans nos régions. . 11 - 39 - MATHIOT et alii, 2012, p.7 à 10 04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I) 4 ANTEA-Archéologie - 2012 A. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT - 40 - RICHEMONT, "Devant le Pont" 5 5 - LES VESTIGES DE L’ÂGE DU FER (PHASE II) Antoine MAMIE (dir.) Sébastien Goepfert 1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 Dans la moitié ouest du chantier, la fouille a permis de mettre en évidence une occupation du Premier âge du fer plus importante que ce que laissaient présager les résultats de l’opération de diagnostic. Sept bâtiments ont été identiiés et trois grandes fosses polylobées ont été partiellement dégagées. I II - 41 - 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) FS581 FS169 FS231 FS574 FS572 SI385 FS519 FS573 FS518 FS230 FS576 FS575 FS577 FY324 FS569 TP326 FS570 ST512 FS568 TP387 PT319 TP170 TP516 TP171 TP388 TP511 FS564 6 TP108 TP156 TP158 TP155 18 ST515 ST FS567 TP159 FS565 TP157 FS556 FS318 TP514 FS134 FY111 FY133 TP164 TP507 TP144 508 PT530 TP073 TP479 Pièce 01 TP470 TP474 BÂTIMENT 6 TP529 TP505 FY112 TP138 TP488 TP489 TP117 ST205 FY079 TP482 TP487 TP056 TP120 20 TP121 TP481 MR 0 14 FO 4 TP506 MR TP527 FY085 TP528 FS078 TP485 TP127 FS521 TP087 TP119 FY113 5 07 1 FO TP520 4 11 FO FY086 45 FY084 PT126 ST128 FY059 FS058 FY060 FS585 TP172 FS583 FY046 TP092 TP151 TP089 TP526 ST062 TP150 FS147 FY063 TP081 TP107 5 TP525 FO07 FY049 FO N TP045 FY064 TP080 ST036 04 7 TP051 04 FO FY082 4 TP035 TP033 ST034 TP083 TP050 BORNE 2 TP037 TP048 BORNE 3 ? 0 PT522 10 m ST039 FY040 TP024 TP038 TP013 ST023 SP014 4 24 TP486 BÂTIMENT 7 TP122 TP533 FS206 TP473 TP483 TP165 TP523 ST584 ST072 BÂTIMENT 4 TP478 BÂTIMENT 8 TP115 TP116 Pièce 10 FR441 TP484 BÂTIMENT 9 TP524 TP143 FO TP472 TP477 TP316 TP139 FS560 TP142 1 TP471 TP166 FS559 18 TP178 TP137 ST320 TP531 FY129 MR TP163 FS179 TP167 FS566 2 MR TP475 FS587 FS586 0 18 TP131 BÂTIMENT 5 TP132 ST509 FS588 18 FS321 ST510 TP135 FS555 FS571 BORNE 4 MR TP152 TP109 TP476 TP130 TP162 TP168 FS557 ST535 FY384 FS161 FS561 FS558 TP160 SI153 TP317 FS563 FS562 TP532 TP154 BÂTIMENT 2 FS323 Fig.019 : Extrait du plan général, zones des structures protohistoriques FS579 FS580 FS325 FS022 RICHEMONT, "Devant le Pont" 5.1 - les constructions sur poteaux Dans le quart nord-ouest du chantier, une importante concentration de poteaux a été mise au jour. Sept bâtiments ont pu être mis en évidence. Ils sont tous implantés sur la couche de limon lehmique qui repose sur le niveau alluvial de grouine calcaire. Ils sont présentés dans des iches signalétiques suivant leur ordre de numérotation en allant du bâtiment 02 au bâtiment 09. 5 Les bâtiments sont assez différents les uns des autres. On peut distinguer : - Un bâtiment quadrangulaire à six poteaux à une nef. - Deux petits bâtiments quadrangulaires à quatre poteaux de 6 m2 (bât. 04 et 08). - Un bâtiment quadrangulaire à neuf poteaux à une nef (bât. 05). - Un petit bâtiment quadrangulaire à cinq poteaux à une nef (bât. 07). - Un grand bâtiment quadrangulaire à quatre poteaux à une nef (bat. 09). - Un bâtiment quadrangulaire à sept poteaux à une nef (bât. 06). Bien que les plans soient assez variables, trois groupes semblent se dégager : - Les bâtiments de 10 m2, ou moins (bât. 04, 06, 07, 08). - Les bâtiments de près de 20 m2 (bât. 02 et 09). - Le bâtiment de 30 m2 (bât. 05). 5.1.1 - Fiches signalétiques Pages suivantes - 43 - 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) ANTEA-Archéologie - 2012 bâtiMent 02 tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à 6 Poteaux TP388 caractéristiques Forme : rectangulaire Orientation : nord-ouest/sud-est TP155 TP159 Long. totale : 4,95 m Larg. totale : 3,60 m Supericie : 17,8 m2 TP154 02 Zsup. : 157,48 m Zinf. : 157,37 m FS134 TP130 Nbr. de st. : 6 trous de poteau (+ 1 fosse ?) Remarque(s) : Datation : protohistoire TP135 0 2,5 m 1:50 photographies Fig.020 : TP135, coupe. liste des structures TP130 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,35 m prof. : 0,35 m 0 0,5 m 0 Mobilier : céram. proto. TP159 0 Trou de poteau TP388 TP154 Trou de poteau 0 0 0,5 m 0,5 m Mobilier : céram. proto. Trou de poteau FS134 0 0 A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT 0,5 m Mobilier : céram. proto. 0,5 m Mobilier : céram. proto. - 44 - 0,5 m Mobilier : céram. proto. Fosse Zsup. : 157,41 m long. : 0,50 m Orientation : Zinf. : 157,04 m larg. : 0,45 m no-se prof. : 0,12 m Mobilier : aucun Trou de poteau Zsup. : 157,46 m Orientation : diam. : 0,50 m Zinf. : 156,86 m prof. : 0,43 m Zsup. : 157,37 m Orientation : diam. : 0,30 m Zinf. : 156,89 m prof. : 0,37 m 0,5 m TP155 Zsup. : 157,48m Orientation : diam. : 0,48 m Zinf. : 156,98 m prof. : 0,60 m Mobilier : céram. proto. Trou de poteau Orientation : diam. : 0,30 m prof. : 0,48 m TP135 Zsup. : 157,43 m Orientation : diam. : 0,40 m Zinf. : 157,08 m prof. : 0,50 m Zsup. : 157,42 m Zinf. : 157,30 m Zsup. : 157,40 m Zinf. : 156,97 m RICHEMONT, "Devant le Pont" bâtiMent 04 tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 4 Poteaux TP471 caractéristiques Forme : trapézoïdale Orientation : nord-ouest/sud-est TP472 5 Long. totale : 2,71 m Larg. totale : 2,23 m Supericie : 6,0 m2 04 Zsup. : 157,37 m Zinf. : 157,45 m Nbr. de st. : 4 trous de poteau Remarque(s) : Datation : Protohistoire TP470 TP473 0 2,5 m 1:50 photographies Fig.022 : Bâtiment 04 au décapage. Fig.021 : TP473, coupe. liste des structures TP470 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,30 m prof. : 0,35 m 0 0,5 m Mobilier : céram. proto. TP471 Trou de poteau Zsup. : 157,39 m long. : 0,38 m Orientation : Zinf. : 157,04 m larg. : 0,35 m n-s prof. : 0,40m 0 TP472 Zsup. : 157,43 m Zinf. : 157,03 m 0,5 m Mobilier : céram. proto. Trou de poteau Orientation : diam. : 0,30 m prof. : 0,32 m 0 0,5 m Mobilier : céram. proto. - 45 - TP473 Trou de poteau Zsup. : 157,37 m Orientation : diam. : 0,40 m Zinf. : 157,05 m prof. : 0,40 m 0 Zsup. : 157,43 m Zinf. : 157,03 m 0,5 m Mobilier : céram. proto. 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) ANTEA-Archéologie - 2012 bâtiMent 05 tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à Poteaux multiPles TP516 caractéristiques Forme : quadrangulaire Orientation : nord-ouest/sud-est TP158 TP156 Long. totale : 7,20 m Larg. totale : 4,35 m Supericie : 29,9 m2 TP157 05 Zsup. : 157,49 m Zinf. : 157,36 m TP160 TP152 Nbr. de st. : 9 trous de poteau Remarque(s) : Aucune des structures du bâtiment ne contenait de mobilier. Datation : Protohistoire TP131 TP132 TP475 0 2,5 m 1:50 photographies Fig.023 : TP131, coupe. liste des structures TP131 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,30 m prof. : 0,16 m 0 TP132 Trou de poteau TP152 Trou de poteau TP156 Trou de poteau Zsup. : 157,44 m Orientation : diam. : 0,30 m Zinf. : 157,28 m prof. : 0,12 m Zsup. : 157,40 m Orientation : diam. : 0,20 m Zinf. : 157,28 m prof. : 0,06 m Zsup. : 157,48 m Orientation : diam. : 0,20 m Zinf. : 157,42 m prof. : 0,20 m 0 0 0 0,5 m Mobilier : aucun A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT Mobilier : aucun 0,5 m Mobilier : aucun - 46 - 0,5 m Mobilier : aucun 0,5 m Zsup. : 157,47 m Zinf. : 157,27 m RICHEMONT, "Devant le Pont" TP157 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,20 m prof. : 0,12 m 0 Trou de poteau TP160 Trou de poteau TP475 Trou de poteau Zsup. : 157,37 m Orientation : diam. : 0,20 m Zinf. : 157,27 m prof. : 0,06 m Zsup. : 157,36 m Orientation : diam. : 0,30 m Zinf. : 157,30 m prof. : 0,19 m 0 0 0 0,5 m Mobilier : aucun TP516 TP158 Zsup. : 157,47 m Orientation : diam. : 0,15 m Zinf. : 157,35 m prof. : 0,10 m Mobilier : aucun 0,5 m Mobilier : aucun 0,5 m Zsup. : 157,49 m Zinf. : 157,30 m 0,5 m Mobilier : aucun Trou de poteau Orientation : diam. : 0,25 m prof. : 0,15 m 0 Zsup. : 157,42 m Zinf. : 157,27 m 0,5 m Mobilier : aucun - 47 - 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) 5 ANTEA-Archéologie - 2012 bâtiMent 06 tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à 7 Poteaux caractéristiques TP477 TP478 Forme : rectangulaire Orientation : nord-ouest/sud-est TP484 Long. totale : 3,96m Larg. totale : 2,66 m Supericie : 10,5 m2 TP479 06 Zsup. : 157,48 m Zinf. : 157,36 m TP483 TP481 Nbr. de st. : 7 trous de poteau Remarque(s) : Datation : protohistoire TP482 0 2,5 m 1:50 photographies Fig.024 : Bâtiment 6, vue vers le nord-ouest. Fig.025 : TP479, coupe. liste des structures TP477 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,27 m prof. : 0,26 m 0 0,5 m TP482 TP483 0,5 m Mobilier : aucun A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT 0 Trou de poteau 0 Trou de poteau 0,5 m Mobilier : céram. proto. TP484 0,5 m 0 Trou de poteau Mobilier : aucun - 48 - Trou de poteau 0,5 m Mobilier : céram. proto. Zsup. : 157,44 m Orientation : diam. : 0,35 m Zinf. : 157,09 m prof. : 0,35 m 0 TP481 Zsup. : 157,36 m Orientation : diam. : 0,40 m Zinf. : 157,04 m prof. : 0,33 m Mobilier : aucun Zsup. : 157,40 m Orientation : diam. : 0,45 m Zinf. : 157,20 m prof. : 0,35 m 0,5 m TP479 Zsup. : 157,39 m Orientation : diam. : 0,25 m Zinf. : 157,27 m prof. : 0,32 m Mobilier : aucun Trou de poteau 0 Trou de poteau 0 Mobilier : céram. proto. Orientation : diam. : 0,36 m prof. : 0,20 m TP478 Zsup. : 157,43 m Orientation : diam. : 0,25 m Zinf. : 157,17 m prof. : 0,12 m 0,5 m Zsup. : 157,48 m Zinf. : 157,13 m Zsup. : 157,37 m Zinf. : 157,04m RICHEMONT, "Devant le Pont" bâtiMent 07 tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à 5 Poteaux caractéristiques TP488 Forme : rectangulaire Orientation : nord-ouest/sud-est TP506 Long. totale : 3,26 m Larg. totale : 2,86 m Supericie : 9,3 m2 5 TP486 07 Zsup. : 157,47 m Zinf. : 157,26 m TP485 Nbr. de st. : 5 trous de poteau Remarque(s) : Datation : protohistoire TP087 0 2,5 m 1:50 photographies Fig.026 : TP485, coupe. liste des structures TP087 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,29 m prof. : 0,14 m 0 TP485 Trou de poteau Zsup. : 157,26 m long. : 0,50 m Orientation : Zinf. : 157,12 m larg. : 0,40 m n-s prof. : 0,30 m 0,5 m 0 TP486 Zsup. : 157,39 m Orientation : Zinf. : 157,19 m n-s 0,5 m TP506 Mobilier : aucun Zsup. : 157,43 m Zinf. : 157,09 m TP488 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,30 m prof. : 0,33 m 0 0 Mobilier : aucun Trou de poteau long. : 0,80 m larg. : 0,50 m prof. : 0,32 m Zsup. : 157,47 m Zinf. : 157,14 m 0,5 m 0,5 m Mobilier : céram. proto. Mobilier : céram. proto. Trou de poteau Orientation : diam. : 0,45 m prof. : 0,25 m 0 Zsup. : 157,39 m Zinf. : 157,14 m 0,5 m Mobilier : faune - 49 - 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) ANTEA-Archéologie - 2012 bâtiMent 08 tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 4 Poteaux caractéristiques Forme : quadrangulaire Orientation : nord-est/sud-ouest TP316 Long. totale : 3,30 m Larg. totale : 1,72 m Supericie : 5,7 m2 TP508 08 Zsup. : 157,58 m Zinf. : 157,48 m TP115 TP116 Nbr. de st. : 4 trous de poteau TP489 Remarque(s) : Les bâtiments 08 et 09 se "touchent" au niveau des TP116 et TP508. Il n’est pas possible de savoir quel poteau appartient a quel bâtiment. 0 2,5 m 1:50 Datation : Protohistoire photographies Fig.027 : TP489, coupe. Fig.028 : TP116 et TP508, coupe. liste des structures TP115 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,40 m prof. : 0,33 m TP116-508 Trou de poteau Zsup. : 157,47 m Orientation : diam. : 0,42 m Zinf. : 157,14 m prof. : 0,38 m TP508 TP508 TP316 Trou de poteau Zsup. : 157,58 m Orientation : diam. : 0,57 m Zinf. : 157,20 m prof. : 0,45 m TP489 Trou de poteau Zsup. : 157,47 m Orientation : diam. : 0,45 m prof. : 0,50 m Zinf. : 157,02 m TP116 TP116 0 0,5 m Mobilier : aucun A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT 0 0,5 m Mobilier : céram. proto. 0 0,5 m Mobilier : céram. proto. - 50 - 0 0,5 m Mobilier : céram. proto. Zsup. : 157,52 m Zinf. : 157,02 m RICHEMONT, "Devant le Pont" bâtiMent 09 tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 4 Poteaux caractéristiques TP137 Forme : quadrangulaire Orientation : nord-est/sud-ouest 5 Long. totale : 4,70 m Larg. totale : 4,29 m Supericie : 20,2 m2 TP139 09 Zsup. : 157,51 m Zinf. : 157,48 m TP508 TP116 Nbr. de st. : 4 trous de poteau Remarque(s) : Les bâtiments 08 et 09 se "touchent" au niveau des TP116 et TP508. Il n’est pas possible de savoir quel poteau appartient à quel bâtiment. TP117 0 2,5 m 1:50 Datation : Protohistoire photographies Fig.029 : TP117, coupe. Fig.030 : TP138, coupe. liste des structures TP116-508 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,42 m prof. : 0,38 m TP508 TP508 TP117 Trou de poteau Zsup. : 157,58 m Orientation : diam. : 0,45 m Zinf. : 157,20 m prof. : 0,30 m TP137 Trou de poteau Zsup. : 157,52 m Orientation : diam. : 0,30 m Zinf. : 157,22 m prof. : 0,30 m TP139 Trou de poteau Zsup. : 157,51 m Orientation : diam. : 0,30 m prof. : 0,35 m Zinf. : 157,21 m Zsup. : 157,51 m Zinf. : 157,16 m TP116 TP116 0 0,5 m Mobilier : céram. proto. 0 0,5 m Mobilier : céram. proto. 0 0,5 m Mobilier : céram. proto. - 51 - 0 0,5 m Mobilier : aucun 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) ANTEA-Archéologie - 2012 5.1.2 - les bâtiMents de Moins de 10 M² Quatre constructions appartiennent à ce groupe (bât. 04, 06, 07 et 08). Elles sont toutes implantées par rapport à un axe nord-ouest/sud-est. Le bâtiment 08, est le seul à être perpendiculaire à cet axe. le bâtiment 04 (cf p.45) Cet édiice quadrangulaire à quatre poteaux, à une nef, mesure 2,7 m de long, et 2,2 m de large. Il couvre une supericie de 6,0 m2. Les trous de poteau de ce bâtiment sont assez homogènes. Ils sont subcirculaires à circulaires. Le comblement est constitué de limon brun-gris compact. Les structures TP470 et TP472 mesurent 0,30 m de diamètre et un peu plus de 0,30 m de profondeur. TP471 et TP473 mesurent 0,40 m de diamètre et 0,40 m de profondeur. Ici la profondeur n’est sans doute pas signiicative, et est le fait de l’état de conservation, car les altitudes inférieures sont identiques (157,03 m ±0,02 m). Hormis TP472, tous les fonds des structures sont au niveau de la couche de grouine calcaire très compacte. La structure TP473 est la seule où le fantôme a pu être détecté. Il mesure 0,30 m de diamètre. le bâtiment 06 (cf p. 48) Ce bâtiment rectangulaire à une nef est composé de six poteaux principaux et d’un septième plus petit que les autres (TP478). Il mesure 3,96 m x 2,66 m et couvre une supericie de 10,5 m2. Sur les grands côtés, les poteaux principaux sont distants de 2,0 m. Les six trous de poteau principaux du bâtiment ont un comblement constitué de limon compact brun à brungris. Ils sont de forme circulaire, TP477 et TP479 ont un diamètre de près de 0,25 m et celui des trous de poteau TP481 à TP484 varie entre 0,35 m et 0,45 m. Leurs profondeurs sont assez variables et ne dépendent pas du diamètre des structures : elles varient entre 0,20 m et 0,35 m. Le trou de poteau intermédiaire TP483 est le seul où nous ayons pu mettre en évidence un fantôme de poteau. Il est présent sur toute la hauteur de la structure (0,35 m) et mesure 0,22 m de diamètre. Les dimensions de ce poteau sont assez proches de l’autre poteau intermédiaire (TP478). Il est probable que pour cette structure nous n’ayons mis en évidence que le fantôme du poteau et pas le trou de poteau complet. Un septième trou de poteau est situé entre les structures TP477 et TP478. Il est beaucoup plus petit que les A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT autres, mesure 0,25 m de diamètre et seulement 0,12 m de profondeur. le bâtiment 07 (cf p.49) Il s’agit d’un petit édiice rectangulaire à quatre poteaux corniers et un poteau intermédiaire au centre du côté est. Il mesure 3,26 m de long, et 2,86 m de large. Il couvre une supericie de 9,3 m2. Les structures sont très hétérogènes. Les poteaux corniers sont de forme circulaire à ovale et mesurent entre 0,29 m et 0,50 m. Les profondeurs sont comprises entre 0,14 m et 0,33 m. Le poteau intermédiaire est ovale, il mesure 0,80 m x 0,50 m et présente un fond irrégulier dont la profondeur varie entre 0,15 m et 0,32 m. Le comblement des structures est composé de limon compact brun à brungris. Le trou de poteau TP485 est le seul où nous ayons pu mettre en évidence un fantôme de poteau. Il est présent sur toute la hauteur de la structure (0,30 m) et mesure 0,30 m de diamètre. le bâtiment 08 (cf p.50) Cet édiice quadrangulaire, à quatre poteaux, mesure 3,30 m de long, et 1,72 m de large. Il couvre une supericie de 5,7 m2. Ce bâtiment touche le bâtiment 09 au niveau de son angle nord-ouest, de sorte qu’il n’est pas possible de savoir lequel des TP116 et TP508 appartient au bâtiment 08 ou au bâtiment 09 et si les édiices sont accolés ou s’ils se chevauchent. Les trous de poteau sont circulaires, mesurent entre 0,40 m et 0,57 m de diamètre et entre 0,33 et 0,50 m de profondeur. Le comblement des structures est composé de limon compact brun à brun-gris. Hormis pour le TP115, un fantôme de poteau a été détecté dans chaque structure. Ils mesurent entre 0,15 m et 0,39 m de diamètre et 0,38 m et 0,45 m de profondeur. Dans la structure TP489, le poteau n’atteint pas le fond. 5.1.3 - les bâtiMents de près de 20 M² Deux édiices appartiennent à ce groupe (bât. 02 et 09). Ils sont implantés suivant un axe nord-ouest/sud-est. le bâtiment 02 (cf p.44) Ce bâtiment rectangulaire à une nef est composé de six poteaux. Il mesure 4,95 m x 3,60 m et couvre une supericie de 17,8 m2. Sur les grands côtés, les poteaux intermédiaires sont décentrés. Ils sont situés à 3,45 m des poteaux corniers sud et à 1,50 m des poteaux corniers nord. - 52 - RICHEMONT, "Devant le Pont" Les structures sont circulaires. Elles mesurent entre 0,30 m et 0,50 m de diamètre, et entre 0,35 m et 0,60 m de profondeur. Leur comblement est composé de limon compact brun à brun-gris. Seul le TP154 a permis de mettre en évidence un fantôme de poteau. Il occupe toute la profondeur le la structure et mesure 0,33 m de diamètre. le bâtiment 09 (cf p.51) Cet édiice quadrangulaire, à quatre poteaux, mesure 4,70 m de long, et 4,29 m de large. Il couvre une supericie de 20,2 m2. Ce bâtiment touche le bâtiment 08 au niveau de son angle sud-est, de sorte qu’il n’est pas possible de savoir lequel des TP116 et TP508 appartient au bâtiment 08 ou au bâtiment 09 et si les édiices sont accolés ou s’ils se chevauchent. Les trous de poteaux, de forme circulaire, mesurent entre 0,30 et 0,45 m de diamètre et entre 0,30 m et 0,38 m de profondeur. Leur comblement est composé de limon compact brun à brun-gris. Les structures TP116-508 et TP117 ont permis de mettre en évidence un fantôme de poteau. Ils mesurent entre 0,25 m et 0,30 m de diamètre et reposent sur le fond des structures. 5.1.4 - le bâtiMent de 30 M² Le bâtiment 05 est le seul de cette dimension (cf p.4647). Son orientation nord-ouest/sud-est est la même que celle des autres bâtiments du secteur. Il s’agit d’un édiice quadrangulaire à neuf poteaux à une nef. Les grands côtés sont composés de 4 poteaux et les petits de deux. Un poteaux, supplémentaire est présent sur le côté sud-est. L’édiice mesure 7,20 m x 4,35 m et occupe une aire de 29,9 m2. Sa largeur se réduit dans le tiers sud-est. Les trous de poteaux du bâtiment 05 sont assez petits. Ils sont circulaires mesurent entre 0,15 m et 0,30 m de diamètre et entre 0,06 m et 0,20 m de diamètre. Leur comblement est composé de limon compact brun à brun-gris. Aucun fantôme de poteau n’a été mis en évidence. traditionnellement liés à l’agriculture, le stockage de céréales en particulier1 . La datation précise de cet ensemble bâti est dificile en l’absence de mobilier chronologiquement pertinent dans les trous de poteau. La céramique est certes présente dans bon nombre d’entre eux, mais il ne s’agit que de fragments de panse non déterminables. En revanche, les caractéristiques techniques observées permettent d’exclure les périodes de la Tène inale et gallo-romaine. Par ailleurs, tous les ensembles conséquents de céramique protohistorique sont situés à proximité immédiate des constructions (fosses polylobées, ST.58) ou encore dans l’emprise même de certains bâtiments (ST 153 et ST.134). Ces structures ont une chronologie équivalente et correspondent à une occupation du Premier Âge du Fer (Hallstatt C). L’hypothèse de rattacher nos bâtiments à cet horizon chronologique est donc fort séduisante. Un ensemble d’habitats de cette période est à signaler à Basse-Hamm, à une dizaine de kilomètres au nord de notre site d’étude2. La plupart des bâtiments sont de même type et leur orientation est très proche des constructions de Richemont. Enin, il est intéressant de noter que l’ensemble bâti protohistorique de Richemont semble être organisé selon un axe identique à celui de la villa gallo-romaine édiiée plusieurs siècles après l’occupation hallstattienne. En outre, toutes les structures protohistoriques (bâtiments, trous de poteaux, fosses, fosses polylobées) semblent être disposées au nord d’une ligne imaginaire correspondant à la continuité de la façade nord du bâtiment du Haut-Empire. Cet état de fait pourrait être expliqué par la persistance d’une limite quelconque (voie ? chemin ? limite parcellaire) d’importance sufisamment grande pour organiser l’habitat en fonction d’elle. 5.1.5 - les constructions sur poteaux : conclusion L’ensemble des bâtiments possède une orientation identique : nord-ouest/sud-est. Leurs types, à 4 ou 6 poteaux porteurs, sont relativement bien connus, mais correspondent à une fourchette chronologique large englobant toute la protohistoire. La fonction de ces bâtiments est globalement liée à l’habitat, comme en témoignent quelques structures à comblement détritique situées à proximité. Les bâtiments sur 4 poteaux, quant à eux, sont 1 2 - 53 - AUDOUZE, BUSCHSENSCHUTZ, 1989 TIKONOFF 2006, p.72-78 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) 5 ANTEA-Archéologie - 2012 5.2 - les Fosses polylobées Sur la frange ouest du terrain à proximité des bâtiments décrits plus haut, plusieurs taches polylobées ont été repérées après le décapage. En outre, certaines zones de ces ensembles recelaient un mobilier céramique relativement abondant. Description des ensembles L’ensemble 1 (ig. 31 et 32) : Il s’agit de l’ensemble le plus important, s’étalant sur plus de 25 m de long et suivant un axe grossièrement nordsud. La totalité de l’emprise n’est pas connue puisque la partie nord de l’ensemble se poursuit sous les parcelles non fouillées. Au total 8 coupes ont été réalisées au sein de cet ensemble, ceci ain d’appréhender au mieux les modalités de creusement des différents lobes (ig.31). L’ensemble 1 correspond à un regroupement de plusieurs cuvettes dont la profondeur conservée est comprise entre 0,20 et 0,80 m. La majorité d’entre elles possède un comblement simple composé d’un limon brun à gris compact et homogène. Un grand creusement (ST. 579), situé au nord, se caractérise par une stratiication plus complexe et par l’abondance du mobilier céramique qu’il recelait (coupe 5 et 8). Le comblement correspond en effet à une alternance de limon gris clair à foncé avec inclusions de charbons et de limon brun à gris compact, de même nature que le remplissage des autres lobes. Les strates les plus sombres ont livré la majorité du mobilier céramique. Au total, ce sont plus de 18 kg de tessons qui y ont été découverts, soit près de 43 % du poids total du mobilier céramique protohistorique découvert lors de cette fouille. Notons que le fond de la ST.579 présentait une zone rubéiée en place (cf. coupe 8), témoignant sans doute de la présence d’une petite aire de chauffe (foyer). D’autres lobes de cette fosse polylobée ont également fourni du mobilier céramique, mais dans une moindre mesure. L’homogénéité de la pâte et les caractéristiques techniques et morphologiques observées sur les tessons permettent d’envisager la contemporanéité relative de l’ensemble des comblements. lité de l’ensemble n’est pas visible puisque la structure se poursuit au-delà de la zone fouillée, vers l’ouest. Les 4 coupes réalisées montrent plusieurs lobes dont la profondeur est comprise entre 0,15 et 0,35 m. Le comblement est simple et correspond à un limon brun à brun foncé comportant, à quelques reprises, de petits fragments de charbons. Par ailleurs, quelques fragments de tessons de céramique, de même nature que ceux de l’ensemble 1, ont été découverts. L’ensemble 3 (ig. 34) : Cet ensemble est situé à environ 12 m au sud du précédent et, comme les deux autres, il se prolonge à l’ouest, en dehors de la zone de fouille. Il est probable que la fosse ST.128, située à 4m à l’est, appartienne en réalité à cette entité. Au total, trois coupes y ont été réalisées. Cellesci révèlent plusieurs creusements dont le comblement est de même nature que l’ensemble 2. Là aussi, d’erratiques tessons de céramique piégés dans les comblements permettent d’envisager la contemporanéité des ensembles. Interprétation Généralement ces fosses sont interprétées comme des zones d’extraction de matériaux, du limon dans le cas de Richemont. Celui-ci aurait pu être utilisé pour la construction de bâtiments. L’ensemble bâti découvert à proximité immédiate conforte bien cette hypothèse. L’ensemble 2 (Fig. 33) : Cet ensemble est situé dans le prolongement de l’ensemble 1, au sud-ouest de ce dernier. Il s’agit très probablement d’une même entité à l’origine, mais dont la relation aurait été perdue par le fait de l’érosion. Là encore, la tota- A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT - 54 - RICHEMONT 2011 Devant le Pont Fosse polylobée Site : 2 (57 582 0017) Ensemble 1 Coupe 1 ST555 Coupe 2 ST557 ST169 ST562 ST558 ST561 Coupe 3 ST565 ST563 ST556 Coupe 4 ST564 ST565 ST570 Coupe 5 ST567 ST568 ST570 ST574 ST579 Coupe 6 ST572 Coupe 7 ST577 ST569 ST577 ST576 ST575 ST574 Limon brun clair compact Limon gris brun compact Limon gris foncé avec des inclusions de charbons Coupe 8 ST325 ST580 Limon brun avec beaucoup de graviers ST579 Limon gris brun avec quelques graviers Limon gris foncé et graviers Limon gris avec des incluions de charbons Limon rubéfié Limon noir avec de nombreuses inclusions de charbons 2,5 m 0 1:50 Fig.031 : Fosse polylobée. Ensemble 1 (coupes) RICHEMONT, "Devant le Pont" Fosse polylobée RICHEMONT 2011 Devant le Pont Site : 2 (57 582 0017) Coupe 5 Ensemble 1 5 ST579 ST580 ST581 ST325 Coupe 8 ST574 ST572 ST573 ST576 ST575 ST577 Coupe 7 ST569 ST570 Coupe 4 Coupe 6 ST568 Limon brun clair compact Limon gris brun compact ST567 Limon gris foncé avec des inclusions de charbons Coupe 3 Limon brun avec beaucoup de graviers Limon gris brun avec quelques graviers ST564 Limon gris foncé et graviers Limon gris avec des incluions de charbons ST565 Limon rubéfié Limon noir avec de nombreuses inclusions de charbons ST556 ST563 ST562 ST561 N ST558 Coupe 2 50 cm 0 ST557 ST555 1:10 Coupe 1 Fig.032 : Fosse polylobée. Ensemble 1 (plan) - 57 - 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) ANTEA-Archéologie - 2012 Fosse polylobée RICHEMONT 2011 Devant le Pont Site : 2 (57 582 0017) Ensemble 2 Coupe 3 ST571 Coupe 1 ST321 Coupe 4 ST566 ST560 ST320 ST587 N ST559 ST588 Coupe 2 Coupe 1 Coupe 2 Coupe 3 Limon brun compact Limon gris brun compact Limon gris brun foncé avec des inclusions de charbons Coupe 4 2,5 m 0 1:50 Fig.033 : Fosse polylobée. Ensemble 2 (plan & coupes) A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT - 58 - RICHEMONT, "Devant le Pont" Fosse polylobée RICHEMONT 2011 Devant le Pont Site : 2 (57 582 0017) Coupe 2 Ensemble 3 Coupe 1 5 ST584 Coupe 3 ST583 ST585 ST586 ST147 Coupe 1 ST584 ST583 N Coupe 2 ST586 ST584 Coupe 3 ST586 ST147 Limon brun compact Limon gris brun foncé avec des inclusions de charbons 2,5 m 0 1:50 Fig.034 : Fosse polylobée. Ensemble 3 (plan & coupes) - 59 - 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) ANTEA-Archéologie - 2012 5.3 - le Mobilier céraMique Le corpus se compose de 2857 tessons pour un poids total de 43,6 kg. Ces tessons sont répartis de manière très inégale au sein des structures (Fig. 35). L’un des lobes d’une fosse polylobée (ST.579, ensemble 1) contient à lui seul près de 43% de la céramique (777 tessons pour 18,7 kg). Une seconde fosse contenait un ensemble intéressant : la ST.58 qui recelait 4,2 kg de céramique. Les autres points de collecte de tessons sont les divers lobes des fosses polylobées (surtout l’ensemble 1), une fosse (ST.134) et un silo (ST.153), tous deux situés dans l’emprise d’un bâtiment et enin, les trous de poteau des bâtiments dont 25 d’entre eux ont livré des tessons de panse non identiiables. Notons que la majeure partie des récipients identiiables et pertinents se trouvaient dans la fosse polylobée nord (ensemble 1). 5.3.1 - Méthodologie et typologie La méthodologie de traitement du mobilier céramique a été la même pour l’ensemble des structures en question. Lors de la fouille, une distinction a été faite entre les tessons découverts en surface (lors du décapage mécanique et de la phase de nettoyage) et ceux présents au sein du comblement. Ceci dans le but d’éviter au maximum un éventuel mélange d’informations. Les phases de lavage et de recollage ont nécessité un soin particulier ain de conserver un maximum d’informations comme d’éventuelles traces de peinture et de graphite, mais également pour ne pas détériorer davantage les tessons ins, fragiles ou mal conservés. Les tessons les plus intéressants ou les plus caractéristiques ont fait l’objet de dessins organisés sur des planches disposées à la in de cette partie. La typologie utilisée ne sera pas détaillée dans cette étude. Nous nous baserons sur celle élaborée à l’occasion par l’UMR 7044 (Université de Strasbourg) dont la méthodologie est décrite par N. Tikonoff et S. Deffressigne dans une publication parue récemment1 concernant la céramique d’habitat du Premier âge du Fer (Fig. 36 et 37). 1 A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT - 60 - ADAM et alii 2011 ,p. 13-20 RICHEMONT, "Devant le Pont" ST. Localisation 23-24 36 47 51 58 58 78 78 116-508 117 120 122 128 130 134 135 137 142 147 147 150 151 153 153 154 155 167 169 169 169 279 300 316 320-321 325 385 385 388 410 470 471 472 476 477 481 483 486 488 489 525 526 555 556 559 563 564 568 568 570 571 572 574 575 576 577 578 579 579 581 581 surface comblement comblement comblement comblement surface surface comblement comblement comblement comblement comblement comblement comblement surface comblement comblement comblement surface comblement comblement comblement surface comblement comblement surface comblement surface surface comblement comblement comblement comblement surface comblement surface comblement comblement comblement comblement comblement comblement comblement comblement comblement comblement comblement comblement comblement surface comblement comblement comblement comblement surface comblement surface comblement comblement comblement comblement comblement surface surface comblement comblement comblement comblement comblement surface TOTAL : nb Poids nb tessons (gr.) dessins 1 1 1 4 127 43 15 51 4 1 18 19 35 4 16 2 1 3 26 307 18 6 6 36 1 2 1 18 9 155 82 2 10 15 21 9 80 3 2 3 1 2 2 3 1 1 5 1 1 7 1 12 103 19 12 50 31 21 109 8 17 47 31 41 118 62 66 711 106 16 7 2769 observations 8 3 16 4250 1233 1 1774 dont un fragment de panse avec cordon digité à la jonction col/panse 1 fragment de bol 147 9 736 736 7 12 13 UP 10052 UP 10054 2175 869 9 63 60 215 1353 1 1 UP 10080 3 17 45 22 5 15 7 11 3 35 13 4 7 33 4 97 886 214 108 321 dont un fragment de panse avec cordon digité à la jonction col/panse UP 10051 UP 10053 451 946 57 97 567 363 410 1450 1130 18725 2110 54 42736 5 2 25 4 245 113 265 15 113 7 27 27 4 1 3 2 UP 10056 dont 1 fragment de col en entonnoir 37 3 UP 10057 UP 10012 59 Fig.035 : Liste des structures ayant fourni du mobilier protohistorique - 61 - 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) 2300 C 2200 B A C B A 1300 B A 1200 1100 B A 2100 Forme basse à corps complexe (ou segmenté) Forme basse à corps simple Fig.036 : Typologie UMR 7044. Formes basses présentent à Richemont Devant le Pont 2011 6110 A B 6120 A B 6210 A B 6220 A B 7000 5200 Forme haute / corps simple Fig.037 : Typologie UMR 7044. Formes hautes présentent à Richemont Devant le Pont 2011 Forme haute / corps complexe (ou segmenté) 5100 9100 9300 CERAMIQUE TOURNEE DIVERS (Ech. : 1/5) ANTEA-Archéologie - 2012 5.3.1.1 - Les formes présentes à Richemont 1100 A - Jattes à proil arrondi La jatte est un récipient de forme basse clairement ouverte, à corps simple. Sa déinition est fondée sur des critères dimensionnels : le diamètre d’ouverture est égal à une valeur de 2,5 à 5 fois la hauteur1. Elles ont un proil plus ou moins hémisphérique ou rectiligne. La grande majorité des jattes est confectionnée dans une pâte de facture grossière ou semiine hormis les exemplaires à marli dont la confection est souvent de meilleure qualité. Les jattes de ce type représentent une forme commune à l’ensemble de la période protohistorique dans la région étudiée. Ce proil, qu’il soit façonné à partir d’une pâte semi-ine ou grossière, n’est pas caractéristique d’un point de vue chronologique dans notre contexte. Apparaissant au BF IIIb, ce type perdure pendant toute la période du Hallstatt2. 1200 - Jattes à bord rentrant Ce type de jatte diffère du précédent par un proil dont le bord est rentrant. Contrairement au type 1100 où la lèvre se trouve dans le prolongement de la panse, on observe une inlexion plus ou moins prononcée au niveau du bord. Ce type d’objet est régulièrement façonné dans une pâte grossière et aucun décor in n’y est observé. Il est généralement caractéristique de la période inale du Hallstatt ainsi que du début du second âge du fer3. Cependant sur le site de Woippy Le Pollieux, daté du Hallstatt C, ce type de récipient est déjà présent tout comme à Richemont, de manière discrète. D’après S. DEFFRESSIGNE et M.-P. KOENIG, cette « présence […] doit être considérée comme anecdotique dans la mesure où ces proils sont plus des hybrides entre les formes 1100 A et 2200 A que de véritables formes 1200 à bord bien rentrant »4. 2100 A – Les coupes à partie supérieure verticale ou sub-verticale Ces récipients sont caractérisés par une paroi supérieure plus ou moins verticale et par une pâte ine à semi-ine. Cette forme apparaît a priori dès le Bronze Final IIIb à Colmar Diaconat5 où elle n’est présente que ponctuellement. En Lorraine on la retrouve dès le Hallstatt C à Jouy-aux-Arches La Machotte, Crévéchamps Tronc du 1 2 3 BALFET 1983 ADAM et alii 2011, p.22-23 ADAM et alii 2011 p.24-25 4 5 ADAM et alii 2011, p.24 MAISE, LASSERRE 2005 A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT Chêne et Sous Velle et Woippy Le Pollieux. Cette forme est plutôt caractéristique du Hallstatt C bien qu’on en rencontre quelques exemplaires aux périodes postérieures6. 2100 C – Les coupes à proil caréné et partie supérieure rentrante Ce type correspond aux formes dont la partie supérieure est rentrante et plus ou moins rectiligne. Il est relativement peu représenté dans les ensembles anciens de référence : en Lorraine il apparaît en contexte Hallstatt C à Pagny-lès-Goins ARL Zone A ouest, Jouy-aux-Arches La Machotte, Goin ARL Zone D3 ou Woippy Le Pollieux. Tout comme à Richemont, le proil de ces exemplaires est assez « mou » et la carène est peu (au pas) marquée. Ce type se développe aux périodes avec des proils plus carénés et une partie supérieure plus rectiligne7. 2200 A – Les coupes à proil légèrement sinueux Ce type de forme est caractérisé par son proil faiblement sinueux parfois induit par un éversement de la lèvre ainsi que par la inesse de la pâte mise en œuvre. En Alsace comme en Lorraine, l’apparition des coupes à proil faiblement sinueux semble correspondre à un Hallstatt C déjà afirmé. Ce type de coupe persiste et se développe nettement au Ha D1, phase à laquelle on voit s’accentuer cette sinuosité jusqu’à devenir de véritables coupes carénées vers la in du Premier Âge du Fer8. 6100 – Les urnes sans encolure distincte Ce type d’urnes se distingue par sa forme générale haute et clairement fermée, dont le diamètre d’ouverture est inférieur au diamètre maximal. Les urnes du type 6100 se caractérisent par un proil simple, non segmenté, contrairement aux urnes à encolure que nous expliciterons ultérieurement. Bien que dans la plupart des cas présentés à Richemont le bord (ou la lèvre) présente un éversement plus ou moins net, cet élément ne peut être considéré comme une encolure réelle (absence de point d’inlexion franc). D’un point de vue chronologique, ce type de vase ne présente pas un intérêt particulier puisqu’il est régulièrement présent sur tous les sites de référence du Bronze inal IIIb à La Tène ancienne9. 6 7 8 9 - 64 - ADAM et alii 2011, p.29 ADAM et alii 2011, p.30-31 ADAM, KOENIG 2005, p. 281-283 ADAM et alii 2011, p.42 RICHEMONT, "Devant le Pont" 6200 – Les urnes à encolure développée Les récipients à col marqué sont présents sur les sites de la période Ha C/D1, mais ils semblent plutôt caractéristiques du début de cette phase, hérités des formes globuleuses à col en entonnoir du Bronze inal. En Alsace comme en Lorraine, ces formes sont donc principalement caractéristiques des premières phases du Hallstatt (Ha C / D1). 5.3.1.2 - Les décors présents à Richemont Le corpus des décors est relativement pauvre dans le corpus céramique de Richemont (ig. 38). Les formes basses ne présentent aucun décor, ni chromatique ni plastique. Tout au plus pouvons-nous mentionner la présence d’une encoche sur le bord d’une jatte de type 1100 A (ig. 39, n°2, p. 67). Les cordons digités En revanche, les formes hautes montrent à de nombreuses reprises des cordons digités, toujours situés à la jonction col/panse sur les urnes de type 6200 ou à quelques centimètres sous la lèvre sur les récipients de type 6100 (au niveau de l’inlexion du bord). Sur certains exemplaires, le cordon est remplacé par une série de petites impressions triangulaires (ig. 41, n°33, p. 69 et ig. 42, n°50, p. 70) plus ou moins soignée. Les cordons digités apparaissent dès le Bronze Final mais ils sont alors placés préférentiellement sur l’épaule. Le cordon dit « hallstattien » est généralement caractérisé par son emplacement à la jonction entre le corps du récipient et son col. Il est alors un élément typique des phases Ha C et D110. On le rencontre sur presque tous les sites d’habitats hallstattiens, mais il est nettement moins usité à partir de la période Ha D2/3. Sur les exemples de ces périodes tardives, le cordon a tendance à descendre jusqu’au diamètre maximal de la panse de pots qui eux aussi évoluent vers des formes plus ovoïdes. Par ailleurs, à Richemont, nous pouvons également noter la présence d’un tesson (appartenant sans doute à un vase de type 6100) rehaussé d’un cordon lisse (ig. 42, n°59, p. 70). Ce type de décor est anecdotique pour cette période de la protohistoire, mais nous pouvons néanmoins en mentionner quelques exemplaires à Messein, Leutenheim, Sainte-Croix-en-Plaine ou encore Geispolsheim11. Aucun caractère chronologique ne peut a priori lui être attribué dans ces cas-là. 10 11 KOENIG, KUHNLE, MAISE, 2005, p. 237-238 ADAM et alii, 2011, p.81 Les motifs complexes Seuls deux exemples de motifs complexes peuvent être mentionnés à Richemont. Le premier (ig. 41, n°42, p. 69) est disposé sur la panse externe d’une petite urne à col (type 6200) en pâte ine. L’organisation générale du motif n’est pas perceptible, mais on distingue néanmoins 3 lignes superposées et parallèles d’où démarre une ligne oblique (triangle ?). L’incision est ine et rappelle le motif décoratif réalisé sur une jatte et une coupe de Gondreville12 découvertes dans un contexte Hallstatt D3. En revanche, on retrouve quelques exemplaires de ce type de décor dès le Hallstatt C-D1 en Alsace13. Le second motif décoré se retrouve sur un tesson d’un récipient fermé. L’objet est visiblement brûlé et déformé par la chaleur, mais on observe néanmoins un fragment de décor (ig. 42, n°56, p. 70). Celui-ci semble être composé par une très large incision, peut-être une cannelure, sous laquelle est ixé un triangle matérialisé en relief. L’objet appartient sans doute au même individu que le tesson n°57 (ig. 42, n°57, p. 70), puisqu’il est lui aussi brûlé et déformé. Ce dernier présente une série d’au moins 3 cannelures superposées. On retrouve une série de cannelures sur un vase (type 6200) de Goin Aéroport régional de Lorraine14, ou sur une urne basse (type 2300) de Morsbach Le Wiesberg15 tous deux datés du Hallstatt C. Sur l’exemplaire de Morsbach, on distingue un décor qui se poursuit sur la panse sans toutefois pouvoir le caractériser outre mesure. 5.3.1.3 - Datation Les différents éléments en présence dans les structures de Richemont (surtout les ST.579 et ST.58) nous orientent vers l’horizon de la transition Ha C/ Ha D1. En effet, la présence en nombre de cordons digités placés à la jonction du col et de la panse interdit une datation trop récente, tout comme la présence de formes 2100 A. Par ailleurs, la présence de coupes à proil faiblement sinueux (type 2200 A), en nombre également non négligeable, permet d’envisager un Hallstatt C déjà bien avancé. Les décors incisés complexes bien qu’ils se retrouvent de manière anecdotique dans les ensembles anciens sont, quant à eux, plutôt caractéristiques des périodes plus récentes. Il est intéressant de constater que c’est l’inverse en Alsace et que les modalités décoratives y sont quelque peu différentes. Les données issues de la ST.579, la plus riche du site en terme de mobiler céramique, ont été intégrées au sein 12 13 14 15 - 65 - ADAM et alii 2011, p.278-279 GOEPFERT 2005, planche 33 n°16 et planche 9 n°2 ADAM et alii 2011, p.271 ADAM et alii 2011 p.302 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) 5 ANTEA-Archéologie - 2012 d’une sériation de différents ensembles lorrains de références réalisés à l’occasion de récents travaux sur la céramique domestique du Bronze inal à La Tène A en Alsace et en Lorraine16 (ig. 38). x Présence x x Gondreville Frouard Vigny ARL Zone B Florange Vigny-ARL Zone A Flévy (ST.579) Richemont Morsbach Goin Crévéchamps Woippy Jouy-aux-Arches x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x D3-Lta Messein peinture rouge et graphite pointe bifide cannelures internes peit mamelon graphite et autre technique graphite en aplat TYPE 1300 B cordon pliure du col graphite (en moif) TYPE 7000 B TYPE 1300 A TYPE 2100 B TYPE 2100 A TYPE 2200 A TYPE 2100 C peinture rouge TYPE 2200 B incisions complexe peinture rouge et autre technique cordon sur panse TYPE 1200 TYPE 2200 C points estampés ou imprimés en registres lignes digités muliples TYPE 5100 digitaions couvrantes peigne TYPE 8000 engobe grossier rugeux TYPE 9100 cannelures fines tournées TYPE 1100 C D3 Art-sur-Meurthe 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 Hallstat D1 D2 C Pagny-lès-Goin Rosières aux Salines BF IIIb x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x ? x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x Absence Fig.038 : Sériation de l’ensemble du corpus de la ST.579 au sein des ensembles de référence lorrains (d’après ADAM et alii 2011, p. 142) 16 ADAM et alii 2011 A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT - 66 - RICHEMONT, "Devant le Pont" Céramique Hallstatt C / D1 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Site : 2 (57 582 0017) Fig.039 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer Type 1100 A 5 1 579.7 3 579.31 4 2 579.12 579.18 7 579.22 6 5 579.1 579.8 7 9 8 577.1 576.1 279.1 11 10 578.2 578.1 12 325.1 0 10 cm 1:3 - 67 - 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) ANTEA-Archéologie - 2012 Céramique Hallstatt C / D1 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Fig.040 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer Type 1200 ? Site : 2 (57 582 0017) 13 579.21 14 147.1 Site : 2 (57 582 0017) Type 2100 A 19 15 579.20 18 17 579.13 579.16 20 16 577.2 581.1 Site : 2 (57 582 0017) Type 2200 A 21 579.32 Site : 2 (57 582 0017) 579.25 Type 2200 B 22 23 24 579.14 579.3 579.36 Site : 2 (57 582 0017) Type 2100 C 30 574.1 26 579.34 31 579.6 27 579.28 25 579.5 28 579.15 32 579.33 29 579.17 A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT - 68 - 0 10 cm 1:3 RICHEMONT, "Devant le Pont" Céramique Hallstatt C / D1 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Site : 2 (57 582 0017) Fig.041 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer Type 6200 5 33 579.4 34 579.30 35 579.23 36 37 579.2 579.19 38 579.10 41 39 385.2 40 574.4 385.1 43 579.9 42 579.26 44 579.35 46 581.3 45 577.3 0 10 cm 1:3 - 69 - 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) ANTEA-Archéologie - 2012 Céramique Hallstatt C / D1 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Fig.042 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer Type 6100 Site : 2 (57 582 0017) 48 579.37 47 581.2 50 579.24 49 78.2 51 385.3 52 78.1 54 53 579.11 579.29 55 58.1 Site : 2 (57 582 0017) Type indét. 56 57 574.2 574.3 59 579.27 58 52.1 0 10 cm 1:3 A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT - 70 - RICHEMONT, "Devant le Pont" 5.4 - conclusion L’ensemble des sept bâtiments mis au jour au nordouest du site de Richemont Devant le Pont suit une orientation identique : nord-ouest/sud-est. Leurs types, à 4 ou 6 poteaux porteurs, sont relativement bien connus, mais correspondent à une fourchette chronologique large englobant toute la Protohistoire. La fonction des bâtiments à six poteaux est liée à l’habitat, comme en témoignent quelques structures à comblement détritique situées à proximité. Les bâtiments sur 4 poteaux, quant à eux, sont traditionnellement liés à l’agriculture, et en particulier le stockage de céréales1 . Dans l'angle nord-ouest du terrain à proximité des bâtiments, plusieurs taches polylobées ont été observées. En outre, certaines zones de ces ensembles recelaient un mobilier céramique relativement abondant. Généralement ces fosses sont interprétées comme des zones d’extraction de matériaux, du limon dans le cas de Richemont, qui a pu être utilisé pour la construction de bâtiments. Leur proximité immédiate avec l'ensemble bâti conforte cette hypothèse. respondant à la continuité de la façade nord du bâtiment du Haut-Empire. Cet état de fait pourrait être expliqué par la persistance d’une limite disparue (voie ? chemin ? limite parcellaire ?) organisant l’habitat. Ces conclusions seront probablement complétées lorsque les opérations de fouille prescrites sur les prochaines zones d'exploitation de la gravière seront effectuées. Il n'est en effet pas impossible que le site se poursuive vers le nord. Un ensemble d’habitats de cette période est à signaler à Basse-Hamm, à une dizaine de kilomètres au nord de notre site d’étude3. La plupart des bâtiments sont de même type et leur orientation est très proche des constructions de Richemont. Les différents éléments prélevés dans les structures nous orientent vers l’horizon de la transition Ha C/ Ha D1. En effet, la présence en nombre de cordons digités placés à la jonction du col et de la panse interdit une datation trop récente, tout comme la présence de formes 2100 A. Par ailleurs, la présence de coupes à proil faiblement sinueux (type 2200 A), en nombre également non négligeable, permet d’envisager un Hallstatt C déjà bien avancé. Les décors incisés complexes bien qu’ils se retrouvent de manière anecdotique dans les ensembles anciens sont, quant à eux, plutôt caractéristiques des périodes plus récentes. Il est intéressant de constater que c’est l’inverse en Alsace et que les modalités décoratives y sont quelque peu différentes. Les données issues de la ST.579, la plus riche du site en terme de mobiler céramique, ont été intégrées au sein d’une sériation de différents ensembles lorrains de référence réalisée à l’occasion de récents travaux sur la céramique domestique du Bronze inal à La Tène A en Alsace et en Lorraine2 (ig. 38). Enin, il est intéressant de noter que l’ensemble bâti protohistorique de Richemont Devant le Pont semble être organisé selon un axe identique à celui de la villa galloromaine édiiée plusieurs siècles après l’occupation hallstattienne. En outre, toutes les structures protohistoriques semblent être disposées au nord d’une ligne virtuelle cor- 1 2 AUDOUZE, BUSCHSENSCHUTZ, 1989 ADAM et alii 2011 3 - 71 - TIKONOFF 2006, p.72-78 05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II) 5 ANTEA-Archéologie - 2012 A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT - 72 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 6 6 - LES VESTIGES GALLO-ROMAINS (PHASE III) Antoine MAMIE (dir.) Lucille ALONSO (céramique et verre) Loïc BOURY (Archéozoologie) Annaïg Le MARTRET (numismatique) 6.1 - PRÉAMBULE La très grande majorité des vestiges remonte à l’époque gallo-romaine. Leur datation a été rendue très compliquée par le manque de mobilier. L’étude de la céramique et du mobilier métallique a permis de discerner trois phases gallo-romaines mal déinies d’un point de vue chronologique (ig. 43 et 44) : - une phase précoce (IIIa) qui prend place entre le début du Ier siècle de notre ère et le milieu du IIe siècle, - une phase qui se déroule après la phase IIIa durant le IIe siècle (IIIb), - et une phase qui se situe entre la in du IIIe et le IVe siècle. Un grand nombre de structures n’ayant pas une datation assurée ou n’ayant pas livré de mobilier, il est impossible de les attribuer de façon certaine à l’une de ces trois phases. C’est pourquoi, dans un premier temps, nous avons décidé de présenter ici tous les vestiges gallo-romains ou indéterminés sans considération chronologique. - 73 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Phases Datation d’occupation absolue I XIe av. J.-C. II e N° Structures ayant livré du mobilier daté SP014, SP052, SP054 e VIII - VII av. FO075, FO114 II/III er III indéterminé IIIa ST028, TP038, FY043, FS161, FS179, MR204, FS214, FY225, FS230, TP347, FS455, TP469 e I -IV s. TP216, TP301, ST332, TP333, TP359, TP414, TP415, FS416, TP450, TP452, TP454, TP498, bât. 03, bât. 10, bât. 11 Ier - milieu IIe s. FY174, FY175, FY176, FO263, FY272, PT275 Ier - IIe s. IIIa/b ST189, TP211, FS245, FS246, MR254, MR255, FS259, FS261, TP289, TP294, TP297, FY299, ST421, TP423, SL424, ST425, III TP427, TP430, TP431, FY433, SL435, ST437, ST444, FS536, TP541, ST547, TP553, US1002, US1003, US1010, UP10044, IIe s. IIIb bât. 01 in IIIe - IVe s. IIIc IV TP445 IIe s. - IVe s. IIIb/c FS206 (monnaie), FS436 IV indéterminé in XVIe - XVIIIe s. FY420 IVa in XVIe - XVIIe s. FY015, FY053, FY071, FY084, FY133, PT319 (dendro.) FY368, FY383 IVb XVIIIe s. FY173, FO264, FY350, FY374 (monnaie), FY398, PT530, FS552 Fig.043 : Tableau chronologique du site de Richemont et structures associées ayant livré du mobilier datant. 100 0 100 200 300 400 Phase IIIa Phase IIIb Phase IIIc Fig.044 : Diagramme synthétique des trois phases romaines. Fig.045 : Vue d’avion du bâtiment 01, vers l’Est. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 74 - 500 RICHEMONT, « Devant le Pont » 157.017 N 25 m CN 37 8 157.002 12,5 m 157.413 CV202 156.997 Tél. : +333.89.65.35.80 1 : 500° - 1cm = 5m Fax. : +333.89.31.42.16 Courriel : contact@antea-archeologie.com 380 FS377 156.941 ENSEMBLE 13 nt en qualité d’opérateur d’archéologie préventive délivré le 15.12.2004 (J.O. du 08/01/2005) 182 170 156.983 37 6 N 157.031 CN TP201 879 150 157.053 ST196 9 879 140 CN 157.029 BÂTIMENT 12 CN 37 TP447 TP197 157.024 ST195 FS203 FY173 TP448 TP193 157.141 FY375 CN 157.209 37 3 FS227 ST194 92 FS 1 91 157.289 FS363 FS 1 FS190 TP223 157.200 FY374 FS455 FS357 FY383 FS579 157.370 FS362 TP222 TP449 157.379 157.405 157.210 157.337 7 18 FO TP219 SI385 FS519 157.471 FS214 FS230 38 6 8 FO TP300 TP360 TP303 TP550 TP445 TP446 ST189 FS361 ST209 ST406 TP304 TP212 env. IIe TP544 TP326 ST548 TP549 157.372 TP270 TP460 TP269 FY226 TP553 ST208 5 M TP170 6 ST 18 TP159 7 33 CN FY350 157.425 3 18 CN TP404 TP347 TP501 FS057 TP401 TP402 TP403 157.429 FS068 4 11 157.485 FS276 ST408 5 07 315 FO FO CN FY113 FY086 TP520 TP339 FS335 157.387 TP340 TP409 FY084 4 tessons TP502 TP341 157.341 157.488 157.503 CN 33 PT126 6 TP342 ST346 3 31 157.532 FS058 FY060 157.574 FS583 CN31 1 39 2 7 157.508 157.500 TP499 FS312 TP344 CN TP500 157.508 33 FS046 TP092 TP345 TP343 TP390 157.534 TP172 TP391 FS309 TP338 CN FY059 TP389 8 CN30 FS 157.575 TP151 TP399 6 3 SL229 157.339 ST277 FO 157.432 157.507 157.442 157.917 TP089 TP526 ST062 31 0 TP150 FY063 TP081 TP107 TP045 157.622 CN FS147 TP400 TP370 TP348 FS067 157.578 FS585 FY398 157.385 TP278 TP411 TP087 157.571 ST128 TP349 FS417 4 23 23 4 MR MR 35 8 32 N 6 C 0 7 MR 20 TP528 FS078 4 24 157.699 TP527 FY085 FS327 ST584 TP372 TP371 TP412 TP056 TP486 BÂTIMENT 7 TP119 FY368 ST351 TP413 M 2 23 3 R2 Pièce 03 157.448 FY079 TP485 5 14 157.454 FS285 5 23 MR TP481 TP482 TP487 CV066 FS521 Pièce 04 MR 38 2 MR FS279 6 Pièce 02 SL435 23 MR ST205 TP506 TP127 MR TP473 TP120 TP122 25 0 FS206 MR TP121 TP488 TP489 TP117 FO ST280 9 23 TP529 FY352 157.547 24 FY112 7 20 MR Pièce 01 PT530 157.092 FY369 157.398 FY243 MR BÂTIMENT 6 FS491 1 TP073 TP505 TP483 TP138 0 14 TP523 25 18 ST072 TP470 TP474 TP165 TP143 MR MR FR441 157.501 TP479 FS259 FS469 BÂTIMENT 4 TP478 TP524 ST364 FS258 TP533 FY071 TP477 BÂTIMENT 8 TP115 TP116 156.824 FY353 ST442 TP472 FY133 TP484 157.596 TP142 2 157.487 TP178 508 TP281 FS490 MR TP471 TP316 TP144 BÂTIMENT 01 FS260 2 FY111 BÂTIMENT 9 TP463 TP465 41 2 MR 24 FY129 TP139 FO26 TP466 FS261 TP542 TP531 TP137 TP507 156.777 ST354 TP282 2 MR TP419 TP475 TP167 TP164 TP427 ST407 157.444 TP166 FS559 0 18 MR TP283 FS495 48 TP540 TP541 18 FS588 FS177 TP131 BÂTIMENT 5 TP132 ST509 TP163 Pièce 05 TP467 24 MR Pièce 06 2 BORNE 4 ST510 TP135 FS555 TP109 TP476 TP130 TP152 FS534 MR FS161 TP162 FS184 ST535 FY384 MR 54 2 MR MR FS134 TP168 FS557 55 TP514 FS561 FS558 2 MR SI153 TP317 FS563 9 25 4 2 L4 S TP160 TP284 ST306 Pièce 07 7 TP430 TP428 TP305 F 4 27 TP432 Pièce 10 157.381 157.135 156.995 TP493 6 O2 MR TP543 TP538 TP532 ST421 TP154 BÂTIMENT 2 FS318 FS246 3 TP158 TP155 TP157 FS562 TP431 TP268 TP464 FO264 3 25 TP156 FS556 TP422 FY433 ST434 FS565 FS323 TP496 TP494 Pièce 08 TP108 TP468 TP267 ST444 MR ST515 TP537 TP388 TP511 TP554 FY426 ST245 TP516 FS564 1 2 PT319 TP171 ST437 7 54 FS TP423 ST425 FS536 ST418 TP462 25 MR TP387 FS567 TP440 TP439 25 MR ST512 FS568 FS436 Pièce 09 8 R1 CN FS570 ST210 TP211 ST545 TP546 18 3 FS FS575 21 TP551 FS518 157.416 FS576 TP451 FY225 MR FS573 FS 157.519 FS221 2 55 FS231 FS574 156.917 156.957 158.043 TP358 FS169 157.523 FS393 33 MR FY064 TP080 5 TP525 FO07 ST036 6 157.544 CN36 FS330 FO FY049 157.443 157.451 7 04 TP051 157.882 FY299 TP294 FS329 157.507 157.639 157.395 4 157.489 FS074 4 04 FO TP035 TP033 157.576 157.580 FS331 TP297 CN 157.339 28 TP293 8 ST034 TP083 TP050 FS296 BORNE 2 TP292 TP037 157.486 FS031 TP048 BORNE 3 157.522 ? 157.500 ST039 PT522 TP024 FS367 157.620 CV287 TP038 TP013 157.605 TP291 TP290 FS295 157.589 ST023 157.468 FS022 TP289 FS286 157.331 FS365 CV030 ST029 ST028 157.417 CN 02 6 TP018 FY053 TP021 TP017 TP019 TP020 157.325 TP032 FS069 BORNE 1 TP001 TP016 157.338 FY025 CN 02 6 ST002 TP070 157.323 CV027 FY043 CN026 157.33 CV005 157.399 FS008 FS003 ST010 TP006 FS012 157.187 FY011 FY015 ST007 BORNE 5 FS009 0 20 m Fig.046 : Plan général des vestiges gallo-romains. 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 bâtiMent 01 Forme : quadrangulaire Orientation : nord-est/sud-ouest avec un décalage de 12° vers le sud Long. totale : 38,0 m Larg. totale : 16,5 m Supericie : 627 m2 (455 m2 hors murs) Zsup. : 157,8 m Zinf. : 157,4 m Nbr. de pièce : 10 État de conservation : bâtiment très arasé, un lambeau de fondation de sol conservé, aucun seuil conservé, murs épierrés à 99,5 % Fondations : hérisson de blocs calcaires oolithique de 0,05 m à 0,40 m de long, liés à de la terre. Élévation : soubassements maçonnés, élévations maçonnées et/ou architecture de terre et de bois. Couverture : tuiles romaines (imbrex, tegula). Datation : IIe s. apr. J.-C. Type : habitation Fig.047 : Vue aérienne du bâtiment 01, vers le Nord. Fig.048 : Plan synthétique du bâtiment 01. ie étr ym es ed ax 3 m ) m m ,5 m 3,9 ST406 16 4,3 01 21 ce MR piè m rs 9,2 (ho ,0 18 4,3 m m ,0 3,3 ST208 85 4,0 m m 25 3 MR m MR m 4,5 0 6 25 MR m 1,2 4,1 18 MR Pièce 05 25 5 25 MR m 06 ce 2 Piè2,0 m 8 m 24 MR 7 m 1, 65,3 m2 m 2 Pièce 10 102,1 m2 0 7 e 02 èc Pi 5,9 m 49 2 4,0 m 7 25 MR 54 m m 4,4 4 27 MR m 2 MR 1,3 14,1 m2 MR 4,2 5,3 4,3 3,7 18 1 3,3 m m 2 24 4,1 4,0 Pièce 08 m Pièce 09 m ST407 m 3,2 52 2 MR 4,3 5,2 165,6 m2 ST421 MR 1 25 MR ST425 ,1 11 m m 1 MR 4,0 38 ,8 19 m 24 MR m MR m 9,2 1 18 MR 7 MR 20 Pièce 01 2 7 MR 3 e 02 ièc m 23 m MR m 3,3 232 MR 4,4 38 39 2 04 ce 2 Piè2,2 m MR 14,5 m2 m 1,2 236 m Pièce 02 MR ,2 0 24 13 MR 80,5 m2 5 23 MR ,8 m 1 P 6,0 m 4 24 MR 3 23 MR m 1,3 4 20 MR 6,1 4 23 4,6 m MR 0 10 m 1:200 A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET Tableau synthétique des pièces N° pièce Long. (m) 13,2 01 Larg. (m) Sup. (m2) 6,1 80,5 État Fonction Pièce arasée, murs épierrés Étable ? Grange ? Tour d’angle ? 02 4,4 3,3 14,5 Pièce arasée, murs épierrés 03 4,6 1,3 6,0 Pièce arasée, murs épierrés ? 04 1,8 1,2 2,2 Pièce arasée, murs épierrés ? 05 19,8 3,3 65,3 Pièce arasée, murs épierrés Portique ? 06 1,7 1,2 2,0 Pièce arasée, murs épierrés ? 07 4,5 1,3 5,9 Pièce arasée, murs épierrés ? 08 4,4 3,2 14,1 Pièce arasée, murs épierrés Tour d’angle ? 09 18,0 9,2 165,6 Pièce arasée, murs épierrés, vestiges de sol et de foyers Pièce principale 10 11,1 9,2 102,1 Pièce arasée, murs épierrés Atelier ? Tableau synthétique des murs N° Dimensions observées Forme générale Remarques Bords Fond État Relations ( ┴ : perpendiculaire, ─ : aligné = : égal) 0,06 Curvilignes Concave Épierré ┴ MR182 (accolé), ┴ MR181 (accolé), ─ MR185 (accolé) 0,80 0,35 Ouverts à verticaux Concave à plat Fondations localement conservées, largement épierrées ┴ MR185 (chaîné), ┴ MR207 (chaîné), ┴ MR180 (accolé), ─ MR232 0,40 0,37 Verticaux Concave Fondations partiellement conservées ┴ MR180 (accolé), le long de MR181 (accolé) Irrégulier à plat Rares vestiges de fondation, largement épierrés ┴ MR181 (chaîné), ┴ MR213 (chaîné), ─ MR180 (accolé) Plat Épierré ┴ MR244 (chaîné) Plat Fondations localement conservées, largement épierrées ┴ MR181 (chaîné), ┴ MR232, ┴ MR240, = MR242 Épierré ┴ MR185 (chaîné), ┴ MR251 (chaîné), ─ MR252 Fondations localement conservées, largement épierrées ─ MR181, ─ MR233, ┴ MR207, ┴ MR238 N° pièce N° mur Long. (m) Larg. (m) 01 MR180 5,90 0,65 01-10 MR181 10,65 01 MR182 1,22 prof. (m2) 09-10 MR185 31,55 0,70 0,30 Curvilignes à verticaux 01 MR204 8,10 0,50 0,15 Ouverts 02-10 MR207 5,84 0,75 0,40 09 MR213 10,70 0,75 - 01-02 MR232 4,60 0,70 0,22 03 MR233 2,00 0,60 0,18 Curvilignes à verticaux Plat Épierré ─ MR232, ┴ MR234 (chainé), ┴ MR238 03 MR234 5,90 0,70 0,13 Curvilignes à verticaux Plat à concave Épierré ─ MR235, ┴ MR233 (chaîné), ┴ MR237 04 MR235 2,50 0,60 0,25 Curvilignes à verticaux Plat Épierré ─ MR234, ┴ MR236 (chaîné), ┴ MR237 Plat Épierré ┴ MR239 (accolée ?) ┴ MR241 (accolée ?), ┴ MR235 (chaîné) Ouverts 04 MR236 1,80 0,65 0,19 Curvilignes à verticaux 03-04 MR237 1,80 0,57 0,18 Subverticaux à verticaux Plat Épierré ─ MR240, ┴ MR234, ┴ MR235, ┴ MR238, ┴ MR239 02-03 MR238 5,85 0,60 0,10 Curvilignes à verticaux Plat Épierré ┴ MR232, ┴ MR240, ┴ MR233, ┴ MR237, ─ MR239 04-05 MR239 2,50 0,75 0,25 Curvilignes ouverts Irrégulier Fondations localement conservées, largement épierrées ┴ MR236 (accolée ?), ┴ MR237, ┴ MR240, ─ MR238, = MR241 ? 02-05 MR240 4,65 0,70 0,20 Curvilignes - 05 MR241 16,30 0,70 0,25 Ouverts Plat Épierré = MR239 ?, = MR257 ? ┴ MR236 (accolée ?), ┴ MR256 (accolée ?) 05-10 MR242 7,50 0,80 0,38 Ouverts Plat Épierré = MR207, = MR254, ┴ MR240, ┴ MR255 (accolé ?) 01 MR244 6,10 0,75 0,22 Curvilignes à Verticaux Plat Épierré ┴ MR204 (chaîné) 06 MR248 2,90 0,60 - - - Épierré ─ MR249, ┴ MR256 (chaîné), ┴ MR250 07 MR249 5,80 0,70 - - - Épierré ─ MR248 ┴ MR252 (chaîné), ┴ MR250 06-07 MR250 2,50 0,60 - - - Épierré ─ MR253, ┴ MR248, ┴ MR249, ┴ MR257, ┴ MR274 08-09 MR251 5,70 0,82 - - - Épierré ┴ MR213 (chaîné), ┴ MR252, ┴ MR253, = MR254 07-08 MR252 6,6 0,72 - - - Épierré ─ MR213, ┴ MR249, ┴ MR251 05-08 05-09 MR253 MR254 4,10 14,65 0,65 - ─ MR237, ┴ MR207, ┴ MR242, ┴ MR238, ┴ MR239, - - Épierré ─ MR252, ┴ MR251, ┴ MR254, ┴ MR257, ┴ MR274, Curviligne à plat Épierré = MR251, = MR242, ┴ MR253, ┴ MR255 (accolé ?) 0,81 0,34 Curvilignes à verticaux 09-10 MR255 8,75 0,77 0,57 Verticaux Plat Épierré ┴ MR242 (accolé ?), ┴ MR254 (accolé ?) 06 MR256 2,50 0,63 - - - Épierré ┴ MR241 (accolée ?), ┴ MR257 (accolée ?), ┴ MR248 (chaîné) 05-06 MR257 3,00 0,72 - - - Épierré ┴ MR256 (accolée ?), ┴ MR250, ┴ MR253, ─ MR274, = MR241 ? 07-08 MR274 4,05 0,67 - - - Épierré ─ MR257, ┴ MR250, ┴ MR253 ANTEA-Archéologie - 2012 6.2 - DESCRIPTION DES VESTIGES L’édiice principal de l’établissement est le bâtiment 01. Il apparaît au travers de fondations très arasées et presque intégralement épierrées. a eu raison des vestiges. Quelques structures d’époque contemporaine viennent également perturber le bâtiment (CN183, CN315, FS188 et FS221). Un peu moins d’une centaine de trous de poteau ont aussi été découverts (Fig. 46), mais très peu sont assurément datables de la période romaine, et seulement quatre plans de bâtiments sur poteaux ont pu être mis en évidence (03, 10, 11 et 12). Le bâtiment 12 n’a pas livré de mobilier et ne peut être daté de façon certaine. Au sud du bâtiment 01, en limite de fouille, huit trous de poteaux forment un ensemble incomplet dificile à comprendre (palissade ?). Au nord-ouest, un petit ensemble de six trous de poteau décrivent un aménagement autour du puits PT200. Les autres trous de poteaux sont trop isolés pour pouvoir former un quelconque ensemble. 6.2.1.1 - le bâtiMent 01 : description pièce par pièce Au fur et à mesure de la fouille, nous nous sommes rendu compte que tous les murs (sauf le mur MR185) des pièces 02 à 10 présentaient les mêmes caractéristiques : - Tranchées d’épierrement comblées de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre, parfois de tuiles, et des traces de mortier de chaux. - Fond des tranchées situées au sommet de la couche de grouine calcaire. Les murs des pièces 06, 07 et 08 ainsi que le mur MR213 de la pièce 09 n’ont pas été relevés. Le temps ainsi gagné a pu être répercuté sur l’étude de structures très complexes de la pièce 09 demandant plus d’attention. 6.2.1 - l’édiFice principal : le bâtiMent 01 Le bâtiment 01 (ig. 45) se situe dans la moitié est de la fouille. Il est implanté au niveau d’une nappe de limon lehmique brun de 0,10 m à 0,60 m d’épaisseur. Les fondations traversent cette couche pour s’appuyer sur un niveau de grouine calcaire (terrasse alluviale de l’Orne). 6.2.1.1.1 - pièce 01 Cette pièce est assez mal documentée, car les murs sont arasés et le mur occidental (MR204) est partiellement conservé. Elle rompt la symétrie du bâtiment. DesCriPtion L’édiice est plutôt orienté nord-est/sud-ouest avec un décalage de 12° vers le sud. La forme générale de la construction est rectangulaire. Il mesure 38,0 m x 16,5 m, est subdivisé en dix pièces (ig. 47 et 48) et occupe une surface de près de 627 m2 (455 m2 hors murs). Si on exclut la pièce 01 située au sud-ouest, le bâtiment est symétrique suivant un axe nord-ouest/sud-est passant par la pile ST425. La pièce 01 se trouve à l’ouest du bâtiment, mesure 13,2 m x 6,1 m et couvre une surface de 80,5 m2. Les murs entièrement épierrés sont très différents. La tranchée du mur MR181 (mitoyen de la pièce 10) est la plus puissante (ig. 50). Elle mesure 0,80 m de large et 0,35 m de profondeur. Le comblement est constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre de tuiles et des traces de mortier de chaux. Le fond de la tranchée s’arrête au sommet du niveau de grouine calcaire. La tranchée du mur MR232 (situé dans le prolongement du mur MR181) est un peu moins large (0,70 m) et moins profonde (0,22 m), mais s’appuie également sur le sommet du niveau de grouine calcaire. Le comblement est identique à celui du mur MR181. L’ensemble est très arasé de sorte qu’il ne subsiste qu’un lambeau de fondation de sol. Les murs MR181, MR182, MR207, MR232 et MR239 sont les seuls à avoir livré des restes épars de fondations ; tous les autres sont apparus sous la forme de tranchées d’épierrement (ig. 49). Certains murs sont même si arasés qu’ils ont en partie disparu, notamment au niveau des deux tranchées de diagnostic où la double intervention (diagnostic puis fouille) MR182 S-E MR181 N-O S-E MR181 FS206 S-O N-O MR232 N-E 157,32 m 157,26 m 157,15 m MR180 N -O S-E S -O MR204 MR244 N -E S-E N -O 157,41 m 157,37 m 157,41 m Fig.049 : Pièce 01, coupes des murs. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 78 - 0 1m RICHEMONT, « Devant le Pont » Fig.050 : Photo de la coupe du mur MR181. 6 Au sud, la tranchée du mur MR244 est similaire à la précédente (0,75 m x 0,22 m), mais elle n’atteint pas le niveau de grouine calcaire. Le comblement est constitué de limon brun et d’éclats de pierre. Quelques blocs calcaires (vestiges de fondations) sont présents localement. Ils mesurent entre 0,10 m et 0,30 m de long. Dans l’angle de la pièce, les murs MR244 et MR232 ne sont pas joints. Ils sont distants de 0,6 m. À l’ouest, la tranchée du mur MR204 est la moins large (0,50 m) et est assez peu profonde (0,15 m) et n’atteint pas le niveau de grouine calcaire. Le comblement est constitué de limon brun compact et d’éclats de pierres et de tuiles. Ce mur n’a pas été repéré sur toute sa longueur, car il se perd au nord au bout de 8,10 m. Au nord, la pièce est fermée par le mur MR180. La tranchée est très peu profonde (0,06 m), mais assez large (0,65 m). Le fond de la tranchée n’atteint pas le niveau de grouine calcaire. Le comblement est constitué de limon brun compact. L’extrémité ouest du mur se termine en demi-cercle. Comme les murs sont épierrés, il est dificile de comprendre leur relation. Deux types de murs se dégagent : - Les murs MR181 et MR232, qui sont plutôt profonds, reposent sur le niveau de grouine calcaire et leur comblement est constitué de limon brun-gris présentant des traces de mortier. Les altitudes inférieures des structures sont variables, mais s’arrêtent systématiquement au sommet du niveau de grouine calcaire. - Les murs MR244, MR204 et MR180, qui sont peu profonds, n’atteignent pas le niveau de grouine calcaire et leur comblement est constitué de limon brun, sans trace de mortier. Le niveau inférieur de ces murs est très homogène et varie entre 157,37 m et 157,41 m. Ainsi, les murs MR244 et MR204 sont probablement chaînés et le mur MR180 doit être accolé au mur MR181. interPrétation Cette pièce est accolée au bâtiment, car : - les murs MR180 et MR244 ne sont pas chaînés, respectivement, aux murs MR181 et MR232, - les tranchées d’épierrement des murs sud, ouest et nord de cette pièce sont assez peu profond, - ces mêmes murs ne reposaient pas sur la couche de grouine calcaire. Les murs ont pu prendre la forme de fondations et de soubassements constitués de blocs liés à de la terre (pas de trace de mortier dans les tranchées d’épierrement) et d’élévation en matériaux périssables (bois et torchis). Une entrée est envisageable au nord-ouest de la pièce au niveau du mur MR204. Aucun élément structurel ne permet de déterminer la fonction de cette pièce. Mais sa position latérale et la qualité de ses murs tendent à montrer qu’il s’agissait d’une pièce fonctionnelle (abris pour animaux, atelier, entrepôt...). - 79 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 MR207 N -O S -E MR232 S-O MR238 S -O N-E MR240 N-E N-E S-O 157,47m 157,40 m 157,32 m 157,37 m S-O MR233 N -E 0 1m MR234 S-E S-O N -O MR237 Fig.051 : Pièce 02, coupes des murs. S -O N-E MR238 N-E 157,47m 157,43 m 157,37 m 157,46m 0 1m Fig.052 : Pièce 03, coupes des murs. MR235 N -O S-E MR236 S-O S-O N -E MR237 MR239 N-E S -E N-O 157,46m 157,44 m 157,41m 157,33 m 0 Fig.053 : Pièce 04, coupes des murs. 1m 6.2.1.1.1.1 - les pièces 02 et 08 6.2.1.1.2 - les pièces 03 et 07 Les pièces 02 et 08 sont deux pièces jumelles. Elles sont situées de part et d’autre de la pièce 05 qui est de même largeur. Elles mesurent 4,40 m de long et entre 3,20 et 3,30 m de largeur, pour une supericie de près de 14,5 m2. Les pièces 03 et 07 sont deux pièces jumelles jouxtant respectivement les pièces 02 et 08 au sud. Elles sont situées de part et d’autre de la pièce 05, qui est de même largeur. Elles mesurent entre 4,50 m et 4,60 m de long et 1,30 m de largeur pour une supericie de près de 6 m2. DesCriPtion Les murs de la pièce 02 sont conservés sous la forme de tranchées d’épierrement. Leur épaisseur varie entre 0,10 et 0,40 m (ig. 51). La largeur des tranchées est assez homogène et est comprise entre 0,60 m et 0,75 m. Les proils ont des bords ouverts et un fond plat. Le fond des tranchées s’arrête au sommet du niveau de grouine calcaire. Le comblement est constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre, de tuiles et des traces de mortier de chaux. Aucune structure n’a été découverte à l’intérieur des deux pièces. DesCriPtion Les murs de la pièce 03 sont conservés sous la forme de tranchées d’épierrement. Leur hauteur varie entre 0,10 et 0,18 m (ig. 52). La largeur des tranchées est assez homogène et comprise entre 0,57 m et 0,70 m. Les proils ont des bords ouverts et un fond plat. Le fond des tranchées s’arrête au sommet du niveau de grouine calcaire. Le comblement est constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre, de tuiles et des traces de mortier de chaux. Aucune structure n’a été découverte à l’intérieur des deux pièces. interPrétation Ces petites pièces, presque carrées, n’ont pas livré d’indice permettant de leur attribuer une fonction. Cependant, leurs dimensions et leurs positions font penser aux pièces carrées que l’on retrouve dans nombre de petits établissements de type villa, qui sont qualiiées de « tours d’angle »1. Il convient de rester prudent avec ce terme qui est souvent abusif2. interPrétation Ces petites pièces, toutes en longueur, n’ont pas livré d’indice permettant de leur attribuer une fonction. 6.2.1.1.3 - les pièces 04 et 06 Les pièces 04 et 06 sont deux toutes petites pièces jumelles situées contre les pièces 03 et 07 au sud de la pièce 05. Elles mesurent entre 1,70 m et 1,80 m de long et 1,20 m de largeur pour une supericie de près de 2,1 m2. 1 VAN OSSEL P., 1992 2 AGACHE R., 1978. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 80 - RICHEMONT, « Devant le Pont » MR242 S-E N -O MR254 S-E N-O MR240 FY247 S-E S-O N-O MR254 N-E 157,40 m 157,39 m 157,32 m 157,32 m MR239 S -E N-O MR241 S-E N -O 0 157,41m 1m 157,40 m Fig.054 : Pièce 05, coupes des murs. DesCriPtion Les murs de la pièce 04 sont conservés sous la forme de tranchées d’épierrement. Leur hauteur varie entre 0,18 et 0,25 m (ig. 53). La largeur des tranchées est comprise entre 0,57 m et 0,75 m. Les proils ont des bords ouverts et un fond plat. Le fond des tranchées s’arrête au sommet du niveau de grouine calcaire. Le comblement est constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre, de tuiles et des traces de mortier de chaux. Quelques vestiges de fondation ont été retrouvés au niveau du mur MR239 : il s’agit de blocs calcaires oolithiques de 0,05 m à 0,20 m de côté, liés à de la terre. Aucune structure n’a été découverte à l’intérieur de ces pièces. interPrétation Ces très petites pièces n’ont pas livré d’indice permettant de déterminer leur vocation. 6.2.1.1.4 - pièce 05 La pièce 05 se trouve au sud du bâtiment 01. Elle mesure 19,8 m x 3,3 m, dégageant ainsi un espace de 65,3 m2 (ig. 48). Seul un petit foyer aménagé a été découvert dans l’angle nord-ouest de la pièce (FY243). interPrétation L’état de conservation de la pièce 05 et le manque de structure ne permet pas d’en déterminer la fonction. Toutefois, ce type de pièce très allongée située en façade est très typique et correspond à une galerie3. 6.2.1.1.5 - les pièces 09-10 Il s’agit de deux grandes pièces mitoyennes séparées par le mur MR255 (pièce 10 à l’ouest, pièce 09 à l’est). Cinq bases de piles alignées ont été découvertes dans les pièces (deux dans la pièce 10 et trois dans la pièce 09). Si l’on ne considère pas le mur MR255, les pièces 0910 forment un ensemble très cohérent à deux axes de symétrie : - un axe nord-ouest/sud-est passant par la pile ST425, - et un axe sud-ouest/nord-est passant par toutes les bases de piles. Cette vaste pièce mesure 29,80 m x 9,20 m (16,0 m x 9,20 m pour la pièce 09 et 11,10 m x 9,20 m pour la pièce 10). Elle dégage une supericie de 274 m2 (165,6 m2 pour la pièce 09 et 102,1 m2 pour la pièce 10). DesCriPtion Les murs sont conservés sous la forme de tranchées d’épierrement. Leur hauteur varie entre 0,25 et 0,38 m (ig. 54). La largeur des tranchées est comprise entre 0,65 m et 0,80 m. Les proils ont des bords ouverts et un fond plat. Le fond des tranchées s’arrête au sommet du niveau de grouine calcaire. Le comblement est constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre, de tuiles et des traces de mortier de chaux. Quelques vestiges de fondation ont été retrouvés au niveau du mur MR239. Elles sont constituées de blocs calcaires oolithiques, de 0,05 m à 0,20 m de côté, liés à de la terre. DesCriPtion Les murs sont conservés sous la forme de tranchées d’épierrement. Hormis le mur septentrional MR185, leur hauteur varie entre 0,34 et 0,57 m (ig. 55). La largeur des tranchées est comprise entre 0,75 m et 0,82 m. Les proils ont des bords ouverts et un fond plat. Le fond des tranchées s’arrête au sommet du niveau de grouine calcaire. Le mur MR185 est un peu différent. Il ne mesure que 0,70 m de large, ne dépasse pas 0,30 m de profondeur et le proil est curviligne à vertical avec un fond assez irrégulier. Enin, le fond de la tranchée de fondation n’atteint pas le niveau de grouine calcaire. 3 VAN OSSEL P., 1992 ; GANDINI C., 2006 ; AGACHE R., 1978 - 81 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 MR182 S-E MR181 N-O MR181 S-E FS206 Fig.055 : Pièces 09-10, coupes des murs. N-O 157,26 m 157,15 m MR242 MR207 N -O S-E S -E N -O MR185 N-O FS536 N-O 157,32 m 157,32 m 157,37 m MR254 S-E ST535 S-E S -E MR185 N-O 157,17 m 157,21 m Piece 10 Piece 09 MR255 MR255 S-O N-E S-O N-E 157,07 m 157,00 m Mur transversal 0 1m Fig.056 : Piles des pièces 09-10, plans et coupes. ST407 ST421 S-E N -O S-O N -E 157,26 m 157,22 m ST208 ST406 ST425 S-O N-E S -O N-E N-O S-E 157,35 m 157,26 m 157,25 m 0 A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 82 - 1m RICHEMONT, « Devant le Pont » Fig.057 : Photo de la coupe du mur MR255. Le comblement des tranchées d’épierrement est constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre, de tuiles et des traces de mortier de chaux. Quelques vestiges de fondation ont été retrouvés au niveau des murs MR181, MR185 et MR207 : il s’agit de blocs calcaires oolithiques de 0,05 m à 0,4 m de côtés, liés à de la terre. Suivant l’axe est/ouest, cinq piles sont réparties de façon symétrique : - ST425 au centre, - ST421 et ST208 à près de 5,3 m de la pile centrale, - ST407 et ST406 à environ 3,5 m des piles précédentes et 4,0 m des murs latéraux (MR181 et MR213). Elles sont carrées, mesurent entre 0,80 m et 1,00 m de côté et sont conservées sur une hauteur variant entre 0,23 m et 0,43 m (Fig. 56). Les structures ST421 et ST208 sont entièrement épierrées. Leur comblement est identique à celui des murs volés du bâtiment, avec une concentration d’éclats de pierre plus ou moins importante. La structure ST407 présente des restes de fondation entièrement bouleversée. On y retrouve des blocs calcaires oolithiques de 0,05 m à 0,20 m de côtés, mêlé au limon brun-gris que l’on retrouve dans les tranchées d’épierrement. La structure ST406 possède encore des restes de fondation en place. La fondation de la structure ST425 est presque entièrement conservée. Elle est constituée de blocs de calcaire oolithique de 0,05 m à 0,20 m liés avec un limon brun compact. Les blocs ne bénéicient pas d’agencement particulier. En revanche, les caractéristiques de la tranchée d’épierrement du mur MR185 sont étonnantes. Ce grand mur qui ferme le bâtiment au nord devait être moins large et ces fondations ne reposaient pas sur le niveau de grouine qui est très stable. En raison de sa position centrale et de sa grande supericie, la pièce 09-10 est l’espace principal du bâtiment 1. Elle est divisée en deux parties inégales par le mur MR255 (Fig. 57). Celui-ci s’interrompt au nord à 1,20 m du mur MR185. Il s’agit là du seul indice de porte que nous ayons trouvé dans le bâtiment. La largeur des murs et la présence de piles supposent l’existence d’un étage. Un second niveau porterait la surface habitable de l’édiice à près de 415 m2. 6.2.1.2 - chronologie du bâtiMent 1 Le manque de mobilier ne permet pas de dater directement le bâtiment 01. Les tranchées d’épierrement des murs n’ont presque pas livré de mobilier : un tesson de céramique modelé dans MR204, et quelques tessons de céramique romaine, dont un datable de la in du IIe siècle dans MR254. Il n’est pas possible de dater directement la mise en place du bâtiment. Toutefois, nous avons découvert devant la façade, un vaste bâtiment en bois (bât. 03) dont l’abandon pourrait se placer entre la in du Ier siècle apr. J.C. et le milieu du IIe siècle de notre ère. La position de cet édiice en bois devant la façade du bâtiment est tout à fait incongrue, et il très peu probable que ces deux bâtiments aient coexisté. Le bâtiment 01 a donc vraisemblablement été construit après la démolition du bâtiment 03 : au cours de la première moitié du IIe siècle. Il est possible d’être plus précis pour l’abandon de l’édiice. Le niveau de démolition scellant le bâtiment (US1010), ceux scellant les deux grandes dépressions (SL229, SL435) situées devant le bâtiment (US1002, US1003) et une zone de rejet (UP10044) ont livré du mobilier céramique et métallique datable de la in du IIe siècle. En résumé, le bâtiment a pu fonctionner entre la in du Ier siècle et la in du IIe siècle. Sa date de construction garde une incertitude d’au moins 50 ans. 6.2.1.3 - proposition de restitution interPrétation les murs et le toit L’étude des proils montre que les structures MR207, MR242, MR254 et MR251 forment un mur unique et cohérent, qui devait être chaîné aux murs MR181 à l’ouest et MR213 à l’est. L’étude des restes de mur montre que dans un souci de stabilité, presque toutes les fondations traversent le niveau de limon et viennent s’appuyer sur le niveau de grouine calcaire. Cette constante, et le fait qu’aucune jonction de - 83 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 mur ne soit conservée, ne permet pas de connaître la relation qui existait entre les murs et de discerner une quelconque évolution du bâti. Vu la largeur des murs et vu les restes d’éclats de pierres et de mortier retrouvés dans les tranchées d’épierrement, tous ces murs ont pu être entièrement maçonnés. Dans seulement deux cas, les fondations n’atteignent pas la couche de grouine : - Les murs nord, ouest et sud (MR180, MR204 et MR244) de la pièce 01. - Le mur nord des pièces 09-10. Dans le cas de la pièce 01, ceci montre que cette vaste pièce a été construite avec des murs moins puissants, sans doute en bois et torchis sur un solin de pierres liées à de la terre4. Ceci tend à montrer que cette pièce a été accolée au bâtiment dans un second temps, car le mur est (MR181-232) présente des caractéristiques communes aux murs des autres pièces du bâtiment et non à ceux de la pièce 01. De plus, en observant le plan général du bâtiment 01, on remarque que cette pièce casse la symétrie de l’ensemble. Il n’est pas possible de savoir si cet ajout est directement consécutif à la construction du bâtiment ou s’il est plus tardif. Le cas du mur MR185 est plus surprenant, car de tels murs extérieurs sont généralement massifs et bien fondés : non seulement il est moins profond que les autres, mais en plus, il est moins large. Un défaut de conservation de la structure est à exclure. Ce mur se rapproche plus des murs de la pièce 01 probablement en matériaux légers que d’autres murs qui sont vraisemblablement maçonnés. Les fondations de la pièce 01 montrent qu’elle ne devait pas avoir d’étage. Vu les fondations importantes des pièces 09-10, et la présence de 5 piles centrales, un étage est ici envisageable. Toutefois, la qualité des fondations du mur MR185 invite à rester réservé. Pour les autres pièces, y compris la galerie (05), la question reste ouverte. Au sud du bâtiment, la présence d’un niveau de démolition composé de très nombreuses terres cuites architecturales tend à montrer que la couverture du bâti était en tuiles (US1001 ; ig.46). Dans l’angle sud-ouest de la pièce 09, un niveau très in, jaune, sableux et compact a été découvert (SL424). Il s’agit probablement d’un lambeau de sol en béton dont il ne reste quasiment plus rien. Il semblerait donc qu’une partie au moins de la pièce et du bâtiment a bénéicié d’un 4 ADAM J.-P., 1995, p. 132. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET sol dur. Il s’agit ici du seul indice de sol qui a pu être mis en évidence. fonCtion Comme ce bâtiment est la construction la plus importante découverte sur le site et que la céramique prélevée dans les niveaux d’abandon revêt essentiellement un caractère domestique, il s’agit très probablement de la maison d’habitation. Avec 38,0 m x 16,5 m, le bâtiment 01 reste un édiice relativement modeste. Il est orienté nord-est/sud-ouest avec un décalage de 12° vers le sud et est composé de 10 pièces de taille et de forme très variables. Comme le bâtiment possède une galerie (pièce 05) encadrée de pavillons d’angle (pièces 02, 03, 04 et 06, 07, 08) sa façade se trouve au sud. Comme nous venons de le voir, les fondations en pierre soutenaient une élévation au moins partiellement maçonnée. La couverture de l’ensemble était composée de tuiles en terre cuite. Hormis entre les pièces 09 et 10 et peut-être au nord-ouest de la pièce 01, aucune porte ou ouverture n’a été reconnue de façon certaine, aucune élévation n’a été découverte. En Gaule septentrionale, on rencontre un grand nombre d’établissements ruraux qui présentent de tels bâtiments5 (ig. 58). Parmi ceux-ci, on trouve les maisons à plan allongé à tour(s) d’angle6 et les maisons à galerie façade7. Bien souvent, les bâtiments combinent ces deux caractéristiques. Par de nombreux aspects, le bâtiment 01 correspond à ces types d’édiices. Les pièces 02 et 08 peuvent correspondre à une « tour » d’angle. Comme R. AGACHE8, rappelons que le mot tour est employé à la suite de nombreux auteurs ; le terme de « pavillon » « tourelle » ou « pièce carrée » pourrait mieux convenir. En effet, il s’agit bien souvent d’une construction modeste qui n’était pas forcément très haute. Sans présenter tous les bâtiments comparables tant ils sont récurrents, nous avons choisi quatre exemples (ig. 58). Ces bâtiments ont été sélectionnés, car tout d’abord ils sont chronologiquement proches, ensuite parce qu’ils sont implantés dans une zone de moins de 60 km de rayon (ce qui à l’échelle de la Gaule est faible), et enin ils appartiennent à trois cités différentes (Leuques, Médiomatriques et Trévires). Tout d’abord, on remarque que les orientations sont très divergentes. L’orientation de ce type de bâtiment ne semble pas être un facteur à prendre en compte, si ce n’est à l’échelle de l’établissement lui-même. Elle semble conditionnée par le terrain. Tous les bâtiments s’organisent à partir d’une grande pièce rectangulaire (en vert). À l’avant de cette grande salle 5 AGACHE R., 1978 ; POINSIGNON V., 1987 ; VAN OSSEL P., 1992 ; FREYSSINET E., 2007. 6 AGACHE R., 1978. 7 FERDIERE A., 1988. 8 AGACHE R., 1978. - 84 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Luppy IIe - IVe s. 0 5m 6 Frouard Ier - IVe s. 5m 0 Richemont IIe s. 0 5m 0 0 5m 5m er Etalle Ier/IIe - IVe s. Wasserbillig (phase 2) e I - IV s. Fig.058 : Exemples de plans d’édiices comparables au bâtiment 01 de Richemont. se trouve une pièce allongée qui correspond à une galerie (en jaune). D’autres pièces peuvent être implantées sur les côtés de l’espace central (en bleu). Là aussi, elles sont le plus souvent beaucoup plus longues que larges. En façade, on retrouve la ou les pièces « tour » (rouge). Ces bâtiments semblent donc être construits autour d’un schéma global qui est adapté suivant les sites. Il faut probablement voir dans ces points communs architecturaux des points communs fonctionnels. L’absence de niveaux de sol et d’installations particulières ne permet pas de comprendre la destination précise de ces pièces. À Richemont, nous pouvons juste proposer que la partie centrale soit une zone résidentielle. En considérant un étage dans cette partie, la maison aurait une surface habitable proche des 729 m². La pièce annexe (01), apparemment accolée au bâtiment et construite en matériaux plus légers a pu abriter des animaux, comme le préconise Vitruve9. 6.2.2 - les bâtiMents en bois Le site a livré un vaste bâtiment en bois bien identiié (bâtiment 03) et trois plus petits (bâtiment 10, 11 et 12). Le bâtiment 12 n’ayant pas livré de mobilier, sa chronologie est très incertaine. Quant aux deux autres, il convient de rester prudent tant le mobilier est indigent. Le plus grand bâtiment se situe au sud du bâtiment 01 et les trois autres sont situés à l’est. 6.2.2.1 - Fiches signalétiques Avant de les présenter, il faut insister sur le fait que la datation de ces édiices est très incertaine, car le mobilier est très rare voir absent. La chronologie du bâtiment 12 est avant tout basée sur sa localisation. Pour que le lecteur identiie ces ensembles mal datés, nous avons porté la mention « datation incertaine » dans la partie remarque(s) des iches signalétiques. Fiches pages suivantes. 9 Vitruve, De Architectura, 6.6 - 85 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 bâtiMent 03 tyPe : bâtiment reCtangulaire à 1 nef à 6 Poteaux inClinés caractéristiques TP414 Forme : rectangulaire Orientation : nord-ouest/sud-est TP413 TP412 TP497 Long. totale : 9,02 m Larg. totale : 13,40 m Supericie : 120,9 m2 TP411 TP415 03 Zsup. : 157,72 m Zinf. : 157,39 m TP410 TP307 Nbr. de st. : 6 trous de poteau (+ 3 petits trous de poteau ?) Remarque(s) : Le poteau TP307 n’a pu être coupé. Datation : Ier - milieu IIe s. TP498 0 5m 1:100 photographies Fig.059 : TP498, plan. Fig.060 : TP498, coupe. liste des structures TP307 Orientation : no-se Trou de poteau long. : 1,38 m larg. : 1,38 m prof. : ? m TP410 Zsup. : 157,70 m Orientation : Zinf. : ? m ne-so Trou de poteau long. : 1,40 m larg. : 1,20 m prof. : 1,40 m TP414 Zsup. : 157,49 m Orientation : Zinf. : 156,09 m ne-so Trou de poteau long. : 1,23 m larg. : 1,14 m prof. : 1,20 m TP415 Zsup. : 157,39 m Orientation : Zinf. : 156,19 m no-se Trou de poteau long. : 1,25 m larg. : 1,10 m prof. : 1,10 m Zsup. : 157,54 m Zinf. : 156,44 m Structure non coupée 0 1m Mobilier : aucun 0 1m Mobilier : céram. ind. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET 0 1m 0 Mobilier : céramique in I - mil. II s. er - 86 - e 1m Mobilier : céramique in Ier - mil. IIe s. RICHEMONT, « Devant le Pont » TP497 Trou de poteau long. : 1,55 m Orientation : larg. : 1,40 m no-se prof. : 1,42 m 0 Trou de poteau long. : 1,48 m Zsup. : 157,58 m Orientation : larg. : 1,40 m Zinf. : 156,16 m ne-so prof. : 1,30 m 0 1m Mobilier : aucun TP413 TP498 TP411 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,25 m Zsup. : 157,72 m prof. : 0,10 m Zinf. : 156,42 m 1m Mobilier : céramique in Ier - mil. IIe s. 0 Mobilier : aucun 0,5 m TP412 Trou de poteau long. : 0,50 m Zsup. : 157,53 m Orientation : larg. : 0,40 m Zinf. : 157,43 m n-s prof. : 0,30 m 0 Zsup. : 157,47 m Zinf. : 157,17 m 0,5 m Mobilier : aucun Trou de poteau Orientation : diam. : 0,42 m prof. : 0,11 m 0 Zsup. : 157,38 m Zinf. : 157,27 m 0,5 m Mobilier : aucun - 87 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 bâtiMent 10 tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 4 Poteaux (Doubles ?) caractéristiques TP461 Forme : quadrangulaire Orientation : nord-ouest/sud-est Long. totale : 2,90 m Larg. totale : 2,70 m Supericie : 7,8 m2 TP454 TP453 10 Zsup. : 157,45 m Zinf. : 157,37 m TP302 TP301 Nbr. de st. : 4 trous de poteau (doublés ?) Remarque(s) : Il peut s’agir d’un unique bâtiment à poteaux doublés ou de deux bâtiments superposés. TP452 0 2,5 m 1:50 Datation : Ier - milieu IIe s. photographies Fig.062 : TP461, coupe. Fig.061 : TP453 - TP454, coupe. liste des structures TP301 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,50 m prof. : 0,40 m Trou de poteau TP302 Zsup. : 157,39 m Orientation : diam. : 0,45 m Zinf. : 156,99 m prof. : 0,15 m TP452 Trou de poteau Zsup. : 157,39 m long. : 0,77 m Orientation : Zinf. : 157,27 m larg. : 0,62 m ne-se prof. : 0,48 m Zsup. : 157,45 m Zinf. : 156,97 m TP453 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,40 m prof. : 0,18 m TP453 TP302 TP302 TP301 TP302 TP301 TP302 TP454 TP453 TP301 0 0,5 m 0 Mobilier : céramique in I - mil. II s., faune. er TP454 e Trou de poteau Orientation : diam. : 0,50 m prof. : 0,40 m TP453 TP301 0,5 m 0 Mobilier : aucun TP461 Mobilier : céram. ind. Trou de poteau Zsup. : 157,40 m long. : 0,80 m Orientation : Zinf. : 157,00 m larg. : 0,50 m n-s prof. : 0,32 m Zsup. : 157,37 m Zinf. : 157,05 m TP454 TP454 TP453 0 0,5 m Mobilier : céramique in Ier - mil. IIe s., faune 0 0,5 m Mobilier : aucun A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET 0,5 m - 88 - 0 Mobilier : aucun 0,5 m Zsup. : 157,40 m Zinf. : 157,22 m TP454 RICHEMONT, « Devant le Pont » bâtiMent 11 tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à absiDe triangulaire caractéristiques TP217 TP216 Forme : pentagonale Orientation : nord-ouest/sud-est 6 Long. totale : 4,01 m Larg. totale : 2,92 m Supericie : 9,5 m2 ST220 11 TP215 Zsup. : 157,47 m Zinf. : 157,33 m Nbr. de st. : 5 trous de poteau Remarque(s) : TP228 Datation : Ier - milieu IIe s. 0 2,5 m 1:50 photographies Fig.063 : TP216 vidé. liste des structures TP215 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,30 m prof. : 0,04 m 0 0,5 m 0 Mobilier : aucun TP228 TP216 Trou de poteau Zsup. : 157,43 m Orientation : diam. : 0,30 m Zinf. : 157,39 m prof. : 0,21 m TP217 Trou de poteau Zsup. : 157,34 m Orientation : diam. : 0,30 m Zinf. : 157,13 m prof. : 0,05 m 0,5 m Mobilier : céramique in Ier - mil. IIe s. 0 Mobilier : aucun 0,5 m TP220 Trou de poteau Zsup. : 157,33 m long. : 0,40 m Orientation : Zinf. : 157,28 m larg. : 0,32 m n-s prof. : 0,08 m 0 Zsup. : 157,37 m Zinf. : 157,29 m 0,5 m Mobilier : aucun Trou de poteau Orientation : diam. : 0,40 m prof. : 0,10 m 0 Zsup. : 157,47 m Zinf. : 157,37 m 0,5 m Mobilier : aucun - 89 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 bâtiMent 12 tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à 5 Poteaux caractéristiques FS447 Forme : trapézoïdale Orientation : est/ouest TP197 Long. totale : 4,46 m Larg. totale : 3,03 m Supericie : 11,2 m2 ST195 12 Zsup. : 157,27 m Zinf. : 157,15 m Nbr. de st. : 5 trous de poteau TP448 TP193 Remarque(s) : 0 2,5 m 1:50 Datation : Ier - milieu IIe s. (datation très incertaine) photographies Fig.064 : TP448 vidé. liste des structures TP193 Orientation : e-o Trou de poteau long. : 0,35 m larg. : 0,30 m prof. : 0,07 m 0 Zsup. : 157,27 m Zinf. : 157,20 m 0,5 m Trou de poteau 0 Mobilier : aucun TP448 ST195 Orientation : diam. : 0,30 m prof. : 0,05 m Mobilier : aucun 0,5 m TP197 0 Mobilier : aucun Trou de poteau Orientation : diam. : 0,28 m prof. : 0,19 m 0 Zsup. : 157,24 m Zinf. : 157,05 m 0,5 m Mobilier : aucun A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET Trou de poteau Zsup. : 157,23 m long. : 0,40 m Orientation : Zinf. : 157,18 m larg. : 0,30 m no-se prof. : 0,11 m - 90 - 0,5 m TP447 Zsup. : 157,21 m Orientation : Zinf. : 157,10 m e-o Trou de poteau long. : 0,58 m larg. : 0,20 m prof. : 0,12 m 0 Mobilier : aucun 0,5 m Zsup. : 157,15 m Zinf. : 157,03 m RICHEMONT, « Devant le Pont » groupe de poteaux tyPe : aménagements autour Du Puits Pt200 caractéristiques Forme : ? Orientation : ? TP201 6 TP456 Long. totale : ? m Larg. totale : ? m Supericie : ? m2 TP457 PT200 TP199 Zsup. : 157,21 m Zinf. : 156,93 m TP459 Nbr. de st. : 6 trous de poteau et un puits TP458 Remarque(s) : Ces trous de poteau correspondent à des aménagements (successifs ?) autour du puits PT200. 0 2,5 m 1:50 Datation : Ier - milieu IIe s. ? (datation très incertaine) photographies Fig.065 : PT200. liste des structures TP199 Orientation : e-o Trou de poteau long. : 0,45 m larg. : 0,35 m prof. : 0,12 m 0 Zsup. : 157,18 m Zinf. : 157,06 m 0,5 m Trou de poteau Mobilier : aucun TP456 0,5 m TP459 Trou de poteau Zsup. : 157,03 m Orientation : diam. : 0,30 m Zinf. : 156,84 m prof. : 0,13 m 0,5 m 0 Mobilier : céram. Orientation : diam. : 0,30 m prof. : 0,11 m 0 Trou de poteau 0 Mobilier : aucun TP458 TP201 Orientation : diam. : 0,50 m prof. : 0,16 m Mobilier : aucun 0,5 m TP457 Trou de poteau Zsup. : 157,20 m Orientation : diam. : 0,30 m Zinf. : 157,07 m prof. : 0,12 m 0 Zsup. : 157,21 m Zinf. : 157,09 m 0,5 m Mobilier : aucun Trou de poteau Zsup. : 157,18 m Orientation : diam. : 0,30 m Zinf. : 157,07 m prof. : 0,11 m 0 Zsup. : 157,17 m Zinf. : 157,06 m 0,5 m Mobilier : aucun - 91 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 groupe de poteaux tyPe : alignement De 3 Poteaux caractéristiques Forme : ? Orientation : nord-est/sud-ouest FS179 TP531 Long. totale : 6,47 m Larg. totale : ? m Supericie : ? m2 TP178 Zsup. : 157,49 m Zinf. : 157,47 m TP073 Nbr. de st. : 3 trous de poteau 0 2,5 m 1:50 Remarque(s) : Datation : Gaule romaine photographies Fig.067 : TP073, coupe. Fig.066 : TP531, coupe. liste des structures TP073 Trou de poteau Orientation : diam. : 0,45 m prof. : 0,15 m 0 Mobilier : aucun 0,5 m TP178 Trou de poteau Zsup. : 157,48 m Orientation : diam. : 0,50 m Zinf. : 157,33 m prof. : 0,18 m 0 Mobilier : aucun A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET 0,5 m TP531 Trou de poteau Zsup. : 157,47 m Orientation : diam. : 0,60 m Zinf. : 157,19 m prof. : 0,30 m 0 Mobilier : aucun - 92 - 0,5 m Zsup. : 157,49 m Zinf. : 157,18 m RICHEMONT, « Devant le Pont » 6.2.2.2 - le bâtiMent 03 (cf p. 86-87) Cet édiice est implanté juste au sud du bâtiment 01 plus tardif. 142 cm 140 cm 130 cm 120 cm 110 cm DesCriPtion Le bâtiment 03 est orienté nord-ouest/sud-est, mesure 9 m x 13,40 m et couvre une surface de 120,9 m2. Il est constitué de six puissants poteaux, espacés régulièrement de 6,70 m. Les dimensions des trous de poteau sont assez homogènes. Ils sont carrés, ou presque, et mesurent 1,30 m de côté et de hauteur en moyenne. Hormis dans la structure TP307, qui n’a pu être coupée, tous les fantômes de poteau ont été détectés (ig. 68 et 69). Ils mesurent entre 0,40 m et 0,45 m de diamètre. Ils sont tous inclinés vers l’axe longitudinal du bâtiment suivant un angle compris entre 17° et 28°. À l’intérieur du bâtiment, trois trous de poteau alignés ont pu appartenir à l’édiice : - TP411 mesure 0,25 m de diamètre et 0,10 m de profondeur. - TP412 est sub-circulaire et présente des restes de calage de pierres. Il mesure environ 0,45 m de diamètre, pour une profondeur de 0,30 m. - TP413 possédait aussi un calage de pierres. Il mesure 0,42 m de diamètre et 0,10 m de profondeur. 6 00 cm TP307 TP410 TP414 TP415 TP497 Fig.068 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 03. TP414 TP413 TP412 TP497 TP411 TP415 03 TP410 Datation Du mobilier céramique a été découvert dans les fantômes des poteaux des structures TP414, TP415 et TP498. Ces tessons sont datables de la in du Ier siècle apr. J.-C. et de la première moitié du IIe siècle. Les autres structures n’ont pas livré de mobilier. L’abandon du bâtiment se place dans cette fourchette chronologique très large. Aucun élément matériel ne permet de déterminer la date de construction de l’édiice. Toutefois comme nous allons le voir dans la partie suivante et comme le montre le tableau p. 95 (ig. 71), les bâtiments de ce type sont liés à des contextes précoces. Il est probable que celui de Richemont ait été construit durant la première moitié du Ier siècle voire au début de ce siècle. interPrétation En 2005, une étude a été réalisée sur ce type de bâtiment à supports inclinés, dont l’implantation des poteaux n’est pas postpositionnelle10. Nous avons réalisé un tableau récapitulatif regroupant les bâtiments mentionnés dans cette étude (ig. 71) 10 LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J. (dir.), 2005 TP498 TP307 TP498 0 5m 1:100 Fig.069 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 03. Huit bâtiments similaires ont été découverts sur le territoire médiomatrique (ig. 70). Parmi ceux-ci, deux ont attiré notre attention. Le premier a été découvert en 2010, à tout juste 10 km, sur le site de Thionville « Boucle de la Milliaire »11 (ig. 72). Ici, le bâtiment ne comporte que quatre poteaux, mais il fait la même largeur que l’édiice de Richemont. Son orientation est similaire et les poteaux ont une inclinaison proche (entre 10° et 28°). Cet édiice est daté de la période prélavienne. Par ses dimensions, l’édiice se trouve dans la moyenne supérieure des constructions de ce type, mais présente la particularité d’avoir des poteaux très massifs, bien au-dessus de la norme (entre 0,50 et 1,00 m de diamètre). Malheureusement, la fenêtre de fouille étant as11 PERRIN B., 2012, p. 61-62 - 93 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.070 : Carte de répartition des bâtiments à supports inclinés découverts en dans la cité des Médiomatriques (A. MAMIE) d’après LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J. (dir.), 2005, ig. 17 p. 21). Trèves Augusta Treverorum Thionville Richemont Ennery Verdun Virodunum (IVe) METZ Divodurum Jarny Borny Luppy Prény Les Trois Domaines Toul Tullum Crévechamps A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 94 - SITE RICHEMONT « Devant le Pont » (Moselle) 2011 THIONVILLE «Boucle de la Milliaire » (Moselle) 2010 VENDRESSE « Les Fauchées » (Ardennes) 1996-2001 VENDRESSE « Les Fauchées » (Ardennes) 1996-2001 VENDRESSE « Les Fauchées » (Ardennes) 1996-2001 VENDRESSE « Les (Ardennes) 1996-2001 VENDRESSE « Les (Ardennes) 1996-2001 Fauchées » Fauchées » ORCONTE « Les Noues » (Marne) 1987 ORCONTE « Les Noues » (Marne) 1987 BUSSY-LETTREE « Le Petit Vau Bourdin» (Marne) 2001 - 95 - BORNY « Centre (Moselle) 1993 balnéaire » PRENY «Tautecourt » (Meurthe et Moselle) 2002 JARNY « Grande Marchampelle » (Meurthe et Moselle) 1996 LUPPY « Grandes Perrières » (Moselle) 1999 AUVE «La vigne » (Marne) 2001 BUCHERE « Parc Logistique l'Aube » (Aube) 2005 de CREVECHAMPS Moselle) et TROIS DOMAINES (Meuse) 2001 (Meurthe CUPERLY « La perte » (Marne) 2002 MOYENNES TROUS DE POTEAU POTEAUX Inclinaison Inclinaison min max Nbr de poteaux Forme Long. larg. Rapport L/l sup. datation 3 6 Rectangulaire 13,40 m 9,20 m 1,5 123,28 m2 Ier AD 1,23 m 1,55 m 1,10 m 1,40 m 1,10 m 1,42 m 0,38 m 0,50 m 1,21 m 1,59 m 17,0 ° 28,0 ° - 4 Rectangulaire 10,25 m 9,00 m 1,1 92,25 m2 pré-flavien 1,40 m 1,50 m 1,35 m 1,55 m 0,80 m 1,40 m 0,50 m 1,00 m 0,77 m 1,38 m 10,0 ° 28,0 ° 0,80 m 1,45 m Long. min Long. max larg. min larg. max diam. min diam. max Prof. min Prof. max Long. min Long. max larg. min larg. max diam. min diam. max Prof. min Prof. max 426 4 Rectangulaire 8,00 m 5,80 m 1,4 46,40 m2 40±6 BC 446 4 Rectangulaire 7,30 m 5,20 m 1,4 37,96 m2 11±2 BC 1016 4 Rectangulaire 7,80 m 4,80 m 1,6 37,44 m2 14 BC 0,50 m 0,60 m 0,40 m 0,40 m 7 5? 6,60 m 3,60 m 1,8 23,76 m2 7 AD 0,45 m 0,65 m 0,45 m 0,65 m 19 (larg. resti.) Rectangulaire à abside 6? 0,55 m 0,75 m 0,55 m 0,75 m 0,60 m 0,80 m B3 4 Rectangulaire à abside 10,80 m 6,20 m 1,7 66,96 m2 37 AD Rectangulaire à abside 7,40 m 4,90 m 1,5 36,26 m2 Début ép. GR 1,00 m 1,20 m 1,00 m 1,20 m 0,70 m 0,60 m 0,60 m 0,30 m 0,38 m 0,45 m 0,70 m 17,0 ° 22,5 ° 0,50 m 0,70 m 0,50 m 0,70 m 0,20 m 0,45 m 12,5 ° 19,5 ° 0,30 m 0,30 m 15,0 ° 20,0 ° 0,30 m 0,35 m 20,0 ° 25,0 ° 0,80 m 0,40 m 0,50 m B4 4 Rectangulaire à abside 6,50 m 3,70 m 1,8 24,05 m2 Début ép. GR 1,00 m 1,10 m 1,00 m 1,10 m 0,60 m 0,70 m 0,50 m 0,70 m LT14 4 Rectangulaire 4,70 m 2,80 m 1,7 13,16 m2 LTF-GR 0,30 m 0,70 m 0,30 m 0,70 m 0,60 m 0,60 m 0,20 m 0,25 m fin Auguste Tibère 0,70 m 0,90 m 0,60 m 0,80 m 127 ENNERY « SOLOTRA » (Moselle) 1993 PRENY «Tautecourt » (Meurthe et Moselle) 2002 BATIMENT Bâtiment n° 1606 172 4 Rectangulaire 5,40 m 4,75 m 1,1 25,65 m2 4 Rectangulaire 12,00 m 8,00 m 1,5 96,00 m2 6 Rectangulaire 9,50 m 7,00 m 1,4 66,50 m2 4 Rectangulaire 7,00 m 5,00 m 1,4 milieu Ier AD au plus tard 1ere 1/2 Ier AD 35,00 m2 1ere 1/2 Ier AD 6 7 Hexagone 10,00 m 7,00 m 1,4 70,00 m2 ap. 45 BC 1 6 Rectangulaire 8,50 m 6,50 m 1,3 55,25 m2 ap. 15 BC - 20 Rectangulaire 20,00 m 10,00 m 2,0 200,00 m2 1er1/2 Ier - fin 1er 1/3 Ier AD 2 6 à 12 Rectangulaire ? 10,90 m 8,20 m 1,3 89,38 m2 B10 6 Rectangulaire 7,00 m 5,50 m 1,3 38,50 m2 La Tène 6 Rectangulaire 7,20 m 4,80 m 1,5 34,56 m2 LTF-Auguste 2 4 Rectangulaire 1er1/2 Ier 5,40 m 3,40 m 1,6 18,36 m2 5,97 m 1,5 58,61 m2 1,00 m 1,00 m 1,10 m 1,40 m 1,00 m 1,20 m 0,30 m 0,30 m 0,40 m 0,80 m 25,0 ° 26,0 ° 0,55 m 0,55 m 1,30 m 1,30 m 20,0 ° 25,0 ° 1,00 m 1,40 m 1,10 m 1,20 m 1,50 m 1,00 m 0,80 m 2,00 m 1,00 m 1,00 m 0,80 m D38 8,84 m 1,00 m 0,40 m 1,30 m 0,80 m 0,30 m 0,30 m 0,50 m 0,67 m 10,0 ° 25,0 ° 0,40 m 0,40 m 0,52 m 0,87 m 12,0 ° 20,0 ° 0,28 m 1,70 m 0,30 m 0,50 m 1,05 m 0,40 m 0,40 m 0,20 m 0,40 m 1,00 m 0,20 m 0,70 m 1,00 m 0,40 m 0,50 m 0,55 m 0,0 ° 35,0 ° 1,05 m 0,0 ° 20,0 ° 17,0 ° 22,0 ° 8,0 ° 10,0 ° 0,50 m LTF- 1,20 m 0,95 m 1,19 m 0,80 m 0,90 m 0,90 m 0,95 m 1,10 m 0,91 m 1,12 m 0,50 m 1,00 m 0,71 m 1,04 m 0,52 m 0,66 m 0,44 m 0,58 m 0,37 m 0,48 m 0,50 m 0,58 m 12,0 ° 26,0 ° 30,0 ° 0,56 m 0,81 m 13,8 ° 23,7 ° Fig.071 : Tableau récapitulatif des bâtiments à supports inclinés (d’après LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J. (dir.), 2005. RICHEMONT, « Devant le Pont » 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.072 : Plan des bâtiments à supports inclinés de Thionville et Richemont. TP414 ST 110 TP497 TP415 03 ST 319 TBM ST 98 TP410 TP307 TP498 ST 90 0 0 sez réduite, le contexte n’a pu être précisé, et la fonction exacte du bâtiment n’a pu être éclairée. En revanche, le bâtiment à support incliné découvert sur le site de Luppy Les Grandes Perrières (ig. 73) est très intéressant pour son contexte12. Cet édiice est composé de six poteaux inclinés de 8,50 m x 6,50 m (55,25 m2) et est orienté comme celui de Richemont. Bien que la fouille de ce site soit partielle, on peut voir que le bâtiment en bois se situe juste devant un édiice maçonné du type bâtiment à pavillons d’angle comme à Richemont. Le bâtiment en bois est daté du règne de Tibère et celui en pierres est occupé du IIe au IVe siècle. Le contexte ne permet pas de mieux éclairer la fonction de l’édiice. En revanche, il montre qu’il y a une succession entre construction en bois et bâti maçonné. 10 m 10 m Fig.073 : Extraits des plans des fouilles de Luppy (en haut) et de Richemont (en bas). D’un point de vue général, ce type de construction se rencontre en contexte rural, essentiellement entre la in de La Tène inale et le début de l’Empire. Ils ont le plus souvent quatre ou six poteaux, sont de forme rectangulaire (rapport moyen longueur/largeur = 1,5), mesurent en moyenne 9 m x 6 m, pour une supericie de l’ordre de 55 m2. Les poteaux font une cinquantaine de centimètres de diamètre. Le bâtiment découvert à Richemont fait donc partie des grands édiices de ce type. Ces puissants soubassements permettent de résister à de très lourdes charges : bâtiments plus hauts (étages ?) et possibilité de stockage massif. Les structures peuvent être restituées comme un ensemble de poteaux porteurs dépassant assez peu du sol et supportant un système de cadre ou une plate-forme soutenant une élévation en bois 12 FELLER M., 2005. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 96 - RICHEMONT, « Devant le Pont » et/ou torchis. La vocation des bâtiments n’est pas claire, mais la fonction de stockage est le plus souvent évoquée. Ces structures à poteaux inclinés pourraient être une étape de l’évolution des bâtiments à poteaux verticaux vers des bâtiments à fondations en pierres. En effet, les constructions à poteaux verticaux de La Tène inale n’utilisent qu’exceptionnellement la pierre. Ensuite, elle est de plus en plus utilisée dans les bâtiments à supports inclinés (solins, supports de poteaux). À partir du Haut-Empire, elle devient exclusive pour au moins les fondations des bâtiments. Ces évolutions techniques permettent probablement d’utiliser des bois beaucoup plus courts qui sont plus faciles à trouver, à mettre en œuvre. Le changement de pièces des bâtiments devient plus aisé, et il est même envisageable de déménager la partie haute, comme cela a été proposé pour les sociétés anciennes13. 48 cm 40 cm 40 cm 32 cm 18 cm 15 cm TP301 TP302 TP452 TP453 TP454 TP461 Fig.074 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 10. 6.2.2.3 - le bâtiMent 10 (cf p. 86) À 15 m à l’est du bâtiment 1, juste au nord du fossé FO263, un ensemble de six structures, a été mis en évidence. À cet endroit, le substrat est composé de grouine calcaire (Fig. 76). DesCriPtion Les trous de poteau délimitent un espace presque carré de 7,8 m2, mesurant 2,9 m x 2,7 m. L’orientation de l’ensemble est plutôt nord-ouest/sud-est. TP461 TP454 TP453 10 TP301 Seuls quatre trous de poteaux sont bien identiiés. Il s’agit de deux groupes (TP453-TP4564 et TP301-TP302) comportant un poteau profond de 0,50 m de diamètre et 0,40 m de profondeur et un peu profond de près de 0,4 m de diamètre et 0,15 m de profondeur (ig. 74 et 75). Le trou de poteau TP461 est double. En plan, il est possible de distinguer deux entités d’un diamètre de 0,50 m au sud et de 0,43 m au nord. En coupe, il n’est pas possible de différencier les structures qui font 0,32 m de profondeur. De forme ovale, le TP452 mesure 0,77 m x 0,62 m et est profond de 0,48 m. Il a dû correspondre à une structure similaire au TP461 dont les trous de poteaux ne sont dissociables ni en plan ni en coupe. Datation Les trous de poteau TP301, TP452 et TP454 ont livré quelques tessons du même horizon que ceux découverts dans les structures du bâtiment 03. Ce bâtiment a été abandonné entre la in du Ier siècle apr. J.-C. et le milieu du IIe siècle. interPrétation Aucun élément ne permet de déterminer clairement la fonction de ce bâtiment qui peut être restitué de deux manières : TP302 TP452 0 2,5 m 1:50 Fig.075 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 10. - soit il s’agit d’un bâtiment quadrangulaire à poteaux doubles, - soit nous avons affaire à deux bâtiments quadrangulaires superposés. Ce type de bâtiment à quatre poteaux est très répandu et connaît de nombreuses comparaisons en Gaule. Ce genre de petit édiice est communément interprété comme un grenier à plancher surélevé. Dans l’hypothèse d’un bâtiment à poteaux doubles, de lourdes charges ont pu y être entreposées. 6.2.2.4 - le bâtiMent 11 (cf p. 87) Cet ensemble est situé à moins de 6 m à l’est du bâtiment 01 et à 12 m au nord-ouest du bâtiment 10. Ici, le substrat est essentiellement constitué de grouine calcaire (ig. 76). 13 ZIMMERMANN W.-H., 1998 - 97 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 TP457 TP199 N ENSEMBLE 13 PT200 TP459 ST196 FY176 TP447 TP458 BÂTIMENT 12 TP197 ST195 FY173 FY174 TP448 TP193 FY175 ST194 10 m TP223 TP216 TP217 TP215 BÂTIMENT 11 - 98 - 7 FS455 ST220 TP222 TP449 TP219 18 FO TP228 FY492 TP358 2 55 FS FS214 TP360 3 TP544 21 ST210 TP211 TP454 BÂTIMENT 10 TP303 TP450 TP550 TP446 ST189 TP359 MR TP551 ST545 TP546 TP461 TP451 TP453 TP445 ST209 ST406 TP304 TP301 TP212 ST548 TP549 TP452 TP460 ST208 5 FS436 Pièce 09 18 TP440 TP439 TP462 1 TP496 2 FY426 TP554 TP494 ST444 Pièce 08 3 9 25 0 Pièce 05 TP283 TP282 Pièce 06 6 TP540 4 25 MR 25 TP427 MR MR SL 4 24 TP467 24 MR MR 5 25 MR TP428 ST306 Pièce 07 7 25 TP430 TP305 TP284 M FY247 TP432 ST421 R2 3 TP543 TP268 FO 74 25 FY433 ST434 FS246 TP493 26 MR TP431 TP464 FO264 ST245 TP422 TP468 TP267 FS265 25 ST437 7 54 FS TP423 ST425 MR 25 MR FS536 TP270 TP269 FY226 TP553 MR FY272 TP302 FY271 FS361 TP300 FS495 8 24 MR FO2 62 FS261 TP463 TP466 TP281 ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.076 : Extrait du plan général, localisation des bâtiments à poteaux à l’est du bâtiment 01. 0 A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET TP201 TP456 RICHEMONT, « Devant le Pont » DesCriPtion 21 cm Cet édiice quadrangulaire à une nef, composé de cinq structures, est orienté nord-ouest/sud-est. Il mesure 4,01 m de long, 2,92 m de large et occupe une surface de 9,5 m2. Le trou de poteau TP216, qui constitue l’abside du bâtiment au nord-ouest, est circulaire. Il mesure 0,30 m de diamètre et 0,21 m de profondeur. Les autres structures présentent des plans aux dimensions similaires, mais ne dépassent pas 0,10 m de profondeur. Le TP220 se distingue juste par son plan rectangulaire de 0,40 m x 0,32 m (ig. 77 et 78). 10 cm 08 cm 05 cm 04 cm TP215 TP216 TP217 TP220 TP228 Fig.077 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 11. TP217 TP216 Datation ST220 Seule la structure TP216 a livré du mobilier. Il s’agit de quatre fragments de terra nigra, de céramique commune claire et de céramique rugueuse sombre qui relèvent du même horizon que le mobilier des bâtiments 03 et 10. Ce bâtiment a été abandonné entre la in du Ier siècle apr. J.-C. et le milieu du IIe siècle. 11 TP215 TP228 0 2,5 m 1:50 interPrétation Fig.078 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 11. Aucun élément ne permet d’éclairer la fonction de ce bâtiment. Ce type de petit édiice est souvent considéré comme un bâtiment annexe. 6.2.2.5 - le bâtiMent 12 Ce bâtiment prend place à moins de 8 m au nord-ouest du bâtiment 1 et à 4 m au nord du bâtiment 11. Le substrat y est composé de grouine calcaire (ig. 76). 19 cm DesCriPtion 11 cm Cet édiice trapézoïdal est orienté nord-ouest/sud-est. Il est composé de cinq structures, mesure 4,46 m de long, 3,03 m pour la grande largeur et 2,16 m pour la petite. Il couvre une supericie de 11,2 m2. 12 cm 07 cm 05 cm TP193 TP195 TP197 TP447 TP448 Fig.079 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 12. Les trous de poteau de ce bâtiment sont très hétérogènes. Les structures TP195 et TP448 mesurent 0,3 m de diamètre et respectivement 0,05 m et 0,19 m de profondeur (soit le moins et le plus profond des poteaux). TP193 et TP197 sont de forme ovale. Le premier mesure 0,35 m x 0,30 m x 0,07 m et le second 0,40 x 0,30 m x 0,11 m. Le dernier trou de poteau est vaguement quadrangulaire, mesure 0,58 m de long, 0,20 m de large et 0,12 m de profondeur (ig. 79 et 80). FS447 TP197 12 ST195 Datation Les structures de ce bâtiment n’ont pas livré de mobilier. Toutefois, son mode de construction (bâtiment sur poteaux) et sa localisation près des bâtiments 10 et 11 pourraient inciter à le placer dans le même horizon chronologique que ces deux bâtiments. TP448 TP193 0 2,5 m Fig.080 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 12. 1:50 - 99 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 Une datation d’époque Moderne, liée au foyer FY173, nous semble peu probable, car les deux ensembles ont des orientations divergentes. Il est possible que ce bâtiment ait été abandonné entre la in du Ier siècle apr. J.-C. et le milieu du IIe siècle. Il convient de rester prudent quant à cette proposition tant les arguments sont faibles. TP201 TP456 TP457 PT200 TP199 interPrétation TP459 L’absence d’éléments notoires ne permet pas d’identiier la fonction de ce bâtiment. TP458 6.2.2.6 - le groupe de poteaux autour du puits pt200. 0 2,5 m 1:50 Autour du puits PT200, 6 trous de poteaux ont été identiiés (ig. 81). Suivant leur plan et leur proil, il est possible de les regrouper en deux groupes : - Les trous de poteau TP456 à TP459. - Les trous de poteau TP199 et TP201. 6 Fig.081 : Le puits PT200 et ses trous de poteau environnants. ST 18 Fig.082 : Extrais du plan général, localisation des TP532 structures TP073, TP178, TP531. DesCriPtion ST535 Les trous de poteau TP456 à TP459 sont circulaires, ils mesurent 0,30 m de diamètre, ont un proil en cuvette et sont profonds d’une dizaine de centimètres. Les trous de poteau TP199 et TP201 sont respectivement ovale et circulaire. TP199 mesure 0,45 m x 0,35 m et TP201 a un diamètre de 0,50 m. Ils présentent tous les deux un proil asymétrique concave et sont profonds de 0,12 m et 0,16 m. TP109 FS179 18 MR 1 ST072 PT530 TP073 Pièce 01 TP529 au niveau de la pièce Au nord-ouest de la pièce 01, un alignement de trois trous de poteaux à calage a été identiié (TP073, TP178, TP531, ig. 82). 4 Ces structures ne forment aucun bâtiment identiiable, mais elles peuvent correspondre à deux installations liées au puits PT200 : un aménagement composé des structures TP456, TP457, TP458 et TP459, et un autre formé des structures TP199 et TP201. TP056 20 interPrétation ST205 MR Ni les trous de poteaux ni le puits PT200 n’ont livré de mobilier. Les foyers situés dans l’environnement immédiat (FY174, FY175 et FY176), qui ont pu fonctionner dans le même temps n’ont livré en tout et pour tout que trois tessons (1 par foyer) qui sont très mal datés et peuvent relever soit de la phase IIIa (bâtiments 3, 10 et 11 ; Ier siècle apr. J.-C. - milieu du IIe siècle.), soit de la phase IIIb (grand bâtiment 1 ; IIe siècle). S’il est très probable que ces trous de poteau datent du Haut Empire, il est bien dificile d’être plus précis. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET TP531 TP178 Datation 6.2.2.7 - les trois poteaux alignés 01 du bâtiMent principal. 2 18 MR 0 18 MR 0 5m TP527 DesCriPtion Ces trous de poteau, implantés dans le substrat limoneux, mesurent entre 0,45 m et 0,60 m de diamètre et entre 0,15 m et 0,30 m de profondeur. Le comblement est composé de limon brun-gris et de vestiges de calage de pierres calcaires ne dépassant pas 0,20 m de côté. D’après les restes de calage du TP531 qui sont encore en partie en place, on peut estimer que le poteau a pu atteindre 0,30 m de diamètre. Datation Aucune des structures n’a livré de mobilier, mais la structure TP073 est recoupée par la fosse FS179 qui semble plutôt dater de la phase IIIc (IVe siècle). Il n’est pas possible d’apporter plus de précisions. interPrétation L’interprétation de cet ensemble n’est pas possible, d’autant plus qu’il est mal déini d’un point de vue chrono- - 100 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 4 33 MR FY299 TP294 TP297 6 TP293 FS296 TP292 TP291 TP290 FS295 TP289 0 5m Fig.084 : Groupe de poteaux en limite sud de la fouille. logique et ne peut être assurément mis en relation avec d’autres ensembles. 6.2.2.8 - le 1 groupe de trous de poteau au sud du bâti- Ment DesCriPtion En limite sud-est du chantier, un groupe de sept trous de poteau a été repéré (TP289, TP291, TP292, TP293, TP294, TP290 et TP297). Cinq d’entre eux forment un alignement et les deux autres sont un peu à l’écart. On trouve également deux petites fosses dans ce secteur (FS295, FS296, ig. 83 et 84). Hormis TP297, les trous de poteau mesurent 0,40 m de diamètre et entre 0,15 m et 0,25 m de profondeur. La structure TP29 est plus petite avec 0,22 m de diamètre et 0,05 m de profondeur. Le comblement est constitué d’un limon brun-gris compact, très homogène. Tous ces trous de poteau sont creusés dans le niveau de grouine. Datation Fig.083 : Photo du groupe de poteaux en limite sud de la fouille (vue vers le nord-est). Ils sont peut-être à mettre en relation avec le foyer FY299 et le muret MR334 situé au nord-est. 6.2.2.9 - autres poteaux Sur le plan, il est possible de déinir d’autres zones avec des concentrations de trous de poteau, mais les structures ne dessinent aucun plan ou alignement bien net, elles sont souvent très hétérogènes et ne comportent pas de mobilier permettant de les rattacher à une période précise. Au total, ces trous de poteau ont livré cinq fragments de céramique (terra nigra, sigillées, céramique engobée et coquillier). Ces éléments appartiennent à l’horizon IIIb (in IIe siècle). D’après le mobilier, ces trous de poteau ont été bouchés lors de l’abandon du bâtiment 01. interPrétation Ces structures semblent former un ensemble qui est dificile à appréhender. Il est probablement incomplet et se poursuit vraisemblablement hors de la zone de fouille. Ces trous de poteau peuvent décrire une partie de bâtiment ou de palissade. - 101 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.085 : Localisation des fosses. TP223 TP216 TP217 TP215 BÂTIMENT 11 7 TP222 TP449 ST220 TP219 18 FO TP228 FY492 TP358 2 55 FS231 FS TP451 TP359 FS214 3 21 MR TP551 FS230 TP450 TP550 TP453 TP445 TP446 TP544 TP326 TP454 BÂTIMENT 10 TP360 ST210 TP211 ST545 TP546 ST189 FY271 FS361 ST209 ST406 TP304 TP212 ST548 TP549 TP452 TP460 FY226 TP553 ST208 5 TP440 TP439 FS436 Pièce 09 18 1 25 MR FY426 18 6 ST 9 24 MR Pièce 05 FS495 8 24 MR FO26 FS261 18 TP540 TP541 2 18 MR TP467 Pièce 06 6 25 MR 0 MR 4 25 MR TP427 24 MR 0 25 MR TP428 5 25 FS534 ST306 Pièce 07 7 25 TP430 SL4 FS161 3 25 MR Pièce 10 ST535 TP109 TP463 2 TP419 24 FS260 FS490 MR BÂTIMENT 01 TP542 TP466 TP465 1 ST407 FS258 2 ST509 TP305 FO 4 27 MR F TP432 ST421 TP464 TP493 3 26 MR 6 4 S2 TP543 TP538 TP532 TP494 Pièce 08 TP431 FY433 ST434 TP496 ST444 TP554 ST245 TP422 TP267 2 ST437 7 54 FS TP423 ST425 FS536 TP537 TP108 ST515 25 MR MR 24 FS179 MR MR TP531 TP533 1 18 TP178 FS259 FS491 ST442 FS469 FR441 FY243 MR 7 20 0 24 MR ST072 Pièce 01 9 FS206 23 MR Pièce 02 8 MR 23 2 23 MR 7 23 MR ST205 SL435 36 TP529 TP505 2 MR TP073 FS279 Pièce 04 5 23 MR TP413 Pièce 03 0 TP412 FS417 4 TP278 MR 3 4 24 MR TP527 23 23 4 20 MR MR TP056 14 FO TP411 SL229 TP528 FS078 TP501 ST277 FS416 PT275 4 11 FO FO FS276 ST332 ST408 TP409 5 07 0 TP333 TP502 20 m TP215 BÂTIMENT 11 7 TP222 TP449 ST220 TP219 18 FO TP228 TP358 2 55 FS231 FS TP359 FS214 TP450 TP550 TP446 ST189 TP360 3 ST210 TP211 ST545 TP546 TP544 21 MR TP551 FS230 TP445 FS361 ST209 ST406 TP212 ST548 TP549 FY226 TP553 ST208 5 FS436 Pièce 09 18 MR TP440 TP439 1 6 18 3 ST 2 4 Pièce 07 9 4 Pièce 06 6 Pièce 05 25 MR MR TP427 0 5 MR 25 SL FS534 24 MR 25 25 25 4 42 MR MR 7 TP430 TP428 27 MR FS TP432 ST421 MR FS495 8 24 MR FO2 FS261 TP540 TP541 2 18 0 6 24 25 TP543 Pièce 10 18 Pièce 08 TP431 TP538 ST535 ST444 ST245 TP422 FY433 ST434 TP532 TP554 MR TP537 25 FY426 FS TP423 ST425 FS536 MR 25 MR ST437 7 54 MR 62 TP419 1 ST407 4 R2 BÂTIMENT 01 TP542 FS260 FS490 M FS258 2 24 FS179 MR MR TP531 18 FS491 1 TP178 FS259 TP533 ST442 FS469 FR441 FY243 MR 7 20 0 24 MR ST072 Pièce 01 9 23 MR Pièce 02 SL435 FS279 7 35 2 MR TP413 2 23 MR Pièce 04 23 MR 8 23 MR ST205 6 FS206 23 TP529 MR TP073 Pièce 03 TP412 4 4 4 R2 3 23 MR 20 MR TP056 FS417 4 TP278 23 MR TP411 M SL229 TP528 TP501 0 ST277 10 m FS416 PT275 FO FS276 ST332 5 07 ST408 TP409 TP333 TP502 6.2.3 - les Fosses (ig. 85) Datation 6.2.3.1 - les Fosses isolées La structure a livré trois tessons de céramique commune (DR, RUA, MD) qui sont caractéristiques de l’époque romaine, sans plus de précision. 6.2.3.1.1 - Fs161 DesCriPtion interPrétation Cette structure est située dans le quart nord-ouest du chantier, dans le secteur des structures protohistoriques (ig. 85, en haut). Il s’agit d’une grande fosse de 0.80 m de diamètre et de 0,22 m de profondeur. Son comblement est constitué de limon brun-gris compact homogène. Le manque de données et le caractère isolé de cette structure ne permettent pas d’en appréhender la fonction exacte. Sa position est toutefois intéressante, car elle suggère des activités dans ce secteur à l’époque romaine. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 102 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 6 FS179 FS547 FS552 156,90 m 156,60 m 156,64 m Sable Pierre calcaire Tuile Limon 0 2,5 m 1:50 Fig.086 : Plans et coupes de fosses FS179, FS547 et FS552. 6.2.3.1.2 - le groupe de Fosse au sud du bâtiMent 01 6.2.3.1.3 - DesCriPtion Ce groupe de petites fosses circulaires (FS258, FS259, FS260, FS261, FS469, FS491 et FS490) est situé au sudest du bâtiment 01, entre le niveau de circulation SL435 et le fossé FO262 (ig. 85). Elles mesurent entre 0,50 m et 0,70 m de diamètre et entre 0,13 et 0,24 m de profondeur. Leur proil est en forme de cuvette plus ou moins régulière. Le comblement est constitué de limon gris foncé compacte et homogène. Des éclats de pierres calcaires et de tuiles romaines ainsi que des fragments de faunes sont présents dans le remplissage. La concentration de ces éléments est variable d’une structure à l’autre. Datation Les structures FS259 et FS261 ont livré des fragments de céramiques (sigillée, commune claire, rugueuse, coquillier) caractéristiques de l’horizon IIIb (in IIe siècle) qui marque l’abandon du bâtiment 01. interPrétation La fonction de ces petites fosses n’est pas identiiable. 6.2.3.2 - les Fosses liées à l’abandon du bâtiMent 01 6.2.3.2.1 - Fs179, Fs547, Fs552 DesCriPtion Il s’agit de trois fosses similaires qui se trouvent au niveau du bâtiment 01, vers le mur nord (ig. 85 et 86). Elles mesurent entre 2,08 et 1,88 m de long, 0,60 m et 0,51 m de large et leur profondeur oscille entre 0,45 m et 0,85 m. Leur comblement est constitué de fragments de moellons, de blocs calcaires et de fragments de tuiles romaines. Presque aucun sédiment ne lie ces éléments. Lorsqu’il est présent, ce sédiment est sableux pour les structures FS179 et FS552 et plutôt limoneux pour FS547. Le comblement supérieur de FS552 est exclusivement constitué de sable. Datation La datation de ces trois structures est délicate. Ces trois fosses sont très probablement contemporaines, car elles sont de même type (même forme, même remplissage). De plus, elles sont implantées dans la même zone et suivent la même orientation. Ces structures ont livré quelques tessons de céramique romaine, mais les faits FS179 et FS552 ont chacun livré un tesson de céramique d’époque Moderne en surface. D’un point de vue stratigraphique la situation n’est pas évidente non plus. La fosse FS552 recoupe la tranchée d’épierrement du mur MR155. Son creusement est donc, assurément, postérieur à la démolition du bâtiment 01. La fosse FS547 est, elle, recoupée par la grande fosse FS536 qui a livré du mobilier du IIe siècle (horizon IIIb), et recoupe la tranchée d’épierrement du mur MR255 et longe parfaitement MR155. Cette longue fosse date donc de la démolition du bâtiment ou peu après. En effet, - 103 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 son implantation le long du mur MR185 suggère que ce dernier était visible, au moins sous forme de trace, lors du creusement de la fosse. La fosse FS547, qui, si elle est contemporaine de FS552, date de la démolition du bâtiment, mais son creusement et son remplissage sont antérieurs à la fosse FS536. La fosse FS179 recoupe le trou de poteau TP531, mais le manque de mobilier ne permet pas de préciser la chronologie. Fig.087 : Plan et coupe de la fosse FS245. En résumé d’après la stratigraphie, il semble que ces fosses ont été creusées après la démolition du bâtiment 01 à la in du IIe siècle et avant le creusement de la fosse FS536 qui a livré du mobilier de cette période. Le remplissage constitué de matériaux de démolition va dans ce sens. Dans ces conditions, il convient de considérer la céramique Moderne comme étant du mobilier résiduel. 157,27 m 2,5 m 0 1:50 interPrétation L’interprétation de ces structures reste pour nous énigmatique. Même s’il est évident que leur comblement provient de la démolition du bâtiment, il manque des éléments pour savoir ce qui a motivé leur creusement. Il est à noter que le comblement de ces fosses est de même nature que le comblement inférieur du puits PT275 (US1008). 6.2.3.2.2 - Fs206 DesCriPtion Cette petite fosse a été creusée à côté du mur MR181 (ig. 85). Cette fosse, au plan irrégulier et au proil en cuvette, mesure 0,7 m de côté et 0,15 m de profondeur. Son comblement est constitué de limon brun-gris compact homogène avec des inclusions d’éclats de pierres calcaires et de tuiles. Datation À la surface de cette fosse, un AE3 de Valentinien a été découvert (378 -383 apr. J.-C.). Cette monnaie indique que la fosse a été creusée et comblée avant le troisième quart du IVe siècle. Sa présence tend à montrer également que cette fosse est assez tardive et pourrait être bien postérieure à la démolition du bâtiment 01. Toutefois, sa position en surface de la structure ne permet pas de s’en assurer. 6.2.3.2.3 - Fs245 DesCriPtion Cette fosse a été creusée dans la pièce 09 du bâtiment 01. De forme ovale, elle mesure 0,90 m de long et 0,67 m de large. Son proil assez irrégulier indique qu’un poteau a pu y être implanté (ig. 87). Elle atteint une profondeur de 0,45 m. Son comblement est constitué de limon compact brungris foncé. Le comblement supérieur est assez hétérogène : des zones rougeâtres de rubéfaction sont visibles par endroits ainsi que des fragments de blocs calcaires chauffés. Le fond de la fosse est plus compact, moins gris et plus clair. Datation Cette fosse a livré un fragment de terra nigra relevant de l’horizon IIIb (in IIe siècle). Celle-ci a été comblée lors du démantèlement du bâtiment 01 ou peu après. La nature de son comblement (rejet de foyer) semble aller dans ce sens. interPrétation Le comblement de cette fosse provient probablement des restes d’un foyer (aménagé ?). Mais la forme du fond indique que sa fonction première a pu être d’accueillir un poteau de près de 0,25 m de diamètre. interPrétation Cette structure est trop peu caractéristique pour en comprendre la destination. 6.2.3.2.4 - Fs536 DesCriPtion Cette structure a été creusée le long du mur MR185 du bâtiment 01, à environ 0,10 m de ce dernier. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 104 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Il s’agit d’une longue fosse quadrangulaire de 9,64 m de long et 2,10 m de large. Elle atteint une profondeur maximale de 0,33 m. Son proil transversal est légèrement en cuvette avec une dépression au centre. Le comblement est constitué de limon brun-gris compact et homogène. On note quelques inclusions d’éclat de pierre. Fig.088 : Plan et coupe de la fosse FS246. 6 Datation Cette fosse recoupe la tranchée d’épierrement du mur MR255. Elle recelait du mobilier céramique relevant de l’horizon IIIb (in IIe siècle), un sesterce d’Antonin le Pieux (143 - 144 apr. J.-C.) et un as de Marc-Aurèle César (140 - 161 apr. J.-C.). D’après la stratigraphie, cette fosse est donc postérieure à la démolition du bâtiment. Le fait qu’elle suive le tracé du mur MR185 montre que ce dernier était encore visible (au moins sous forme de trace) lors du creusement de la fosse FS536. Celui-ci a donc dû intervenir dans le même temps, ou peu de temps après la démolition du bâtiment 01. Ceci est conirmé par le mobilier trouvé dans le comblement. Aucun élément postérieur au IIe siècle n’a été mis en évidence. interPrétation La nature de cette fosse est assez dificile à appréhender, tant nous manquons d’éléments. 6.2.3.2.5 - Fs246 DesCriPtion Cette structure est implantée le long du mur MR254 de la pièce 09 du bâtiment 01. Elle est en fait constituée de deux parties que nous n’avons pas réussi à isoler correctement, car les remplissages sont identiques. On distingue tout d’abord une partie quadrangulaire de 3,24 m de long et 1,20 m de large, puis une partie oblongue de 0,50 m de large et probablement longue de 4,95 m de long. En coupe, il n’est pas possible de discerner ces deux parties. Elle traverse la couche de limon jusqu’à la couche de grouine sur une profondeur de 0,40 m. Le comblement est constitué de limon gris foncé, compact et assez hétérogène. Des fragments de blocs calcaires et des moellons sont également présents dans le remplissage. Leur concentration est plus importante au sommet de la structure. 157,30 m 0 2,5 m 1:50 Datation Près d’une vingtaine de tessons céramiques a été découverte dans le comblement et en surface de la structure. Il s’agit de fragments de terra nigra, de sigillée et de céramique commune claire, de rugueuse et coquillier. Ces éléments sont caractéristiques de l’horizon IIIb (in e II siècle) qui marque l’abandon du bâtiment 01. C’est probablement à cette période que la fosse a été comblée. Le mobilier métallique découvert (frette : UP100041, rivet en bronze : UP10066) ne permet pas de préciser cette datation. interPrétation Cette structure correspond probablement à deux fosses aux comblements non différenciés et au mobilier homogène (ig. 88). Leurs fonctions ne sont pas évidentes. Vu leur remplissage, elles sont liées à la destruction du bâtiment 01. 6.2.3.3 - une Fosse tardive : Fs436 Nous avons décidé d’isoler cette fosse, car, bien qu’elle soit dans le bâtiment 01 et au regard des autres structures du site, elle a livré une importante quantité de mobilier tardif. DesCriPtion Cette fosse quadrangulaire est située dans la pièce 09 du bâtiment 01. - 105 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.089 : Plan et coupe de la fosse FS436. 6.2.4 - les structures de coMbustion Seize structures de combustion ont été identiiées et plus ou moins bien datées (ig. 91). 6.2.4.1 - les Foyers rectangulaires Quatre foyers rectangulaires, dont les parois présentent le plus souvent des traces de rubéfaction, ont été identiiés et datés de la période romaine (FY174, FY175, FY176, FY272 ; ig. 92). Cinq autres foyers de ce type peuvent être contemporains (FY011, FY025, FY271, FY355, FY492), mais l’absence de mobilier datant ne permet pas de s’en assurer. Ils se concentrent dans deux zones : - À l’est du bâtiment 1 : FY174, FY175, FY176, FY271, FY272, FY355, FY492 (le foyer FY355 est un peu à l’écart des autres). - À une cinquantaine de mètres au sud-ouest du bâtiment : FY011 et FY025. Un autre foyer a pu être recoupé par FY043 (ig. 90), car ce foyer a livré du mobilier antique. 157,50 m 0 1m 1:20 Elle mesure 1,30 m x 0,80 m et 0,20 m de profondeur (ig. 89). Le fond de la structure est assez irrégulier. Son remplissage est constitué de fragments de blocs calcaires et de tuiles romaines, ayant tous des traces de chauffe. Ils sont pris dans une matrice limoneuse gris foncée. Datation Cette structure a livré près d’une quarantaine de fragments de céramique (sigillée, métallescente, commune claire, rugueuse). Il s’agit de l’ensemble céramique le plus important de l’horizon IIIc (IVe siècle). Deux antoniniens de la in du IIIe siècle (UP100067, UP100068) viennent préciser cette datation. Le comblement de cette fosse intervient donc longtemps après l’abandon du bâtiment 01, probablement au début du IVe siècle. DesCriPtion Ces foyers sont creusés directement dans le sol, sans aménagement préalable. Ils sont de forme rectangulaire (ig. 93). Les foyers mesurent en moyenne 1,20 m x 0,80 m x 0,15 m. Le plus grand mesure 1,55 m x 1,00 m (FY011) et le plus petit 0,90 m x 0,50 m (FY492). Leurs profondeurs varient entre 0,08 m et 0,35 m (FY025 et FY176). Leurs parois, au proil plutôt rectiligne, présentent de nombreuses traces de rubéfaction. Le comblement est constitué d’un limon brun-gris comportant de nombreuses inclusions charbonneuses et des grumeaux de terre rubéiée. Les structures sont très charbonneuses et parfois très rubéiées sur le fond. Les foyers sont soit orientés nord-est/sud-ouest, soit nord-ouest/sud-est. Fig.090 : Plan du foyer FY043 interPrétation La nature de cette fosse est peu caractéristique, et sa fonction n’est pas évidente. Son comblement montre qu’elle a servi de dépotoir. 0 2,5 m 1:50 A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 106 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Fig.091 : Extrait du plan général, localisation des foyers quadrangulaires situés à l’est du bâtiment 1. TP201 TP456 ENSEMBLE 13 TP457 TP199 PT200 TP459 ST196 FY176 FS447 TP458 BÂTIMENT 12 TP197 ST195 FY174 TP448 TP193 FY175 ST194 TP223 TP216 TP217 FS455 TP215 BÂTIMENT 11 7 6 TP222 TP449 ST220 FY492 TP219 18 FO TP228 TP358 TP461 TP451 TP359 FS214 ST545 TP546 TP450 TP453 TP302 ST209 ST406 FY271 FS361 TP301 TP304 TP212 ST548 TP549 TP452 TP460 TP270 TP269 FY226 TP553 ST208 85 TP440 TP439 FS436 Pièce 09 FY426 1 25 MR TP496 TP494 ST444 TP554 FY433 Pièce 08 TP431 FS246 7 TP430 25 MR 4 25 6 Pièce 05 TP282 Pièce 06 25 MR MR TP283 0 4 42 SL TP467 25 55 TP428 TP427 49 2 MR MR 2 MR ST421 TP284 ST306 Pièce 07 TP432 FS534 FY355 TP305 F 4 27 TP543 TP538 Pièce 10 TP493 6 O2 MR 3 ST434 3 25 MR TP422 TP268 TP464 FO264 ST245 TP537 TP468 TP267 2 ST437 7 54 ST TP423 ST425 FS536 TP462 25 MR 1 MR FY272 TP300 TP454 BÂTIMENT 10 TP303 TP550 TP445 TP446 ST189 TP544 TP360 3 ST210 TP211 21 MR TP551 FS495 8 24 MR FO26 TP466 TP463 2 TP281 FS261 TP540 TP541 TP419 TP465 1 ST407 24 FS260 MR BÂTIMENT 01 TP542 FS490 TP258 2 24 MR FS259 TP533 ST442 FY243 FR441 2 0 24 MR FS491 MR 07 TP469 MR 9 23 23 MR Pièce 02 Pièce 04 23 MR 38 SL435 TP414 FS279 TP372 ST351 7 35 2 MR TP413 TP371 2 23 MR 2 MR 6 FS206 Pièce 03 TP412 3 2 MR 23 MR 44 FS417 TP415 4 TP278 23 MR TP370 TP411 TP348 SL229 TP497 0 TP501 ST277 BÂTIMENT 3 FS416 20 m TP347 PT275 TP339 FY243 FR441 7 MR 20 MR ST072 0 24 TP073 Pièce 01 9 MR Pièce 02 Pièce 04 MR 23 8 23 MR ST205 TP414 5 7 23 MR TP413 2 23 MR 6 FS206 23 23 TP529 TP505 MR Fig.092 : Extrait du plan général, localisation des deux foyers quadrangulaires situés au sud-ouest du bâtiment 1. Pièce 03 TP412 TP527 3 44 2 MR 23 4 20 MR MR TP056 FS417 TP415 4 23 MR TP411 SL229 TP497 TP528 FS078 TP501 4 11 FO BÂTIMENT 3 FO FS416 TP409 5 07 ST408 TP502 TP410 TP172 TP500 TP499 TP498 TP526 ST062 TP045 5 TP525 FO07 FO ST036 04 7 TP051 4 04 FO TP035 TP033 ST034 TP050 TP037 TP048 ? ST039 TP024 TP038 ST023 FS022 TP289 ST029 TP018 ST028 TP021 TP017 TP019 TP020 TP032 TP001 TP016 FY025 ST002 TP070 FS008 FS003 ST010 TP006 FY011 ST007 0 20 m FS009 - 107 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 FY174 FY175 FY176 FY272 (Richemont 2011) (Richemont 2011) (Richemont 2011) (Richemont 2011) FY011 FY025 FY271 FY355 FY492 (Richemont 2011) (Richemont 2011) (Richemont 2011) (Richemont 2011) (Richemont 2011) FY301 (Florange 2010) FY262 (Florange 2010) FY079 FY008 (Florange 2010) (Florange 2010) FY1027 FY1028 FY1029 FY1037 (Angevillers 2009) (Angevillers 2009) (Angevillers 2009) (Angevillers 2009) Fig.093 : Plans et coupes des foyers quadrangulaires de Richemont (noms en gris : structures à la datation non assurée) ainsi que des sites de Florange, Angevillers, Colligny, Peltre, Ludres, et Didenheim. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 108 - RICHEMONT, « Devant le Pont » FY1038 FY004 FY005 FY006 (Angevillers 2009) (Colligny 2009) (Colligny 2009) (Colligny 2009) 6 FY008 FY009 FY010 FY011 (Colligny 2009) (Colligny 2009) (Colligny 2009) (Colligny 2009) FY032 (Colligny 2009) FY036 FY037 FY230 FY590 (Colligny 2009) (Colligny 2009) (Peltre 2006) (Peltre 2006) FY583 FY006 (Peltre 2006) (Ludres 2007) FY007 FY056 FY337 (Ludres 2007) (Didenheim 2008) (Didenheim 2008) FY449 FY501 FY716 (Didenheim 2008) (Didenheim 2008) (Didenheim 2008) 0 - 109 - 2,5 m 1:50 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Site N° foyer Longueur Largeur Profondeur Surface FY1027 2,20 m ANGEVILLIERS FY1029 (57) FY1037 1,95 m FY1028 FY1038 4,59 m2 0,19 m3 1,38 m3 FY005 1,60 m 0,85 m 0,10 m 1,36 m2 0,14 m3 FY009 FY010 FY011 1,60 m 1,40 m 1,65 m 1,10 m 0,75 m 1,25 m 1,50 m 1,35 m 1,60 m 0,75 m 0,75 m 1,30 m 0,90 m 0,10 m 0,15 m 0,15 m 0,25 m 1,20 m2 1,05 m2 2,15 m2 0,99 m2 0,12 m3 0,16 m3 0,32 m3 0,25 m3 0,45 m 0,05 m 0,34 m2 0,02 m3 0,90 m 0,05 m 1,35 m2 0,07 m3 0,70 m 0,70 m 0,90 m 0,05 m 0,05 m 0,10 m 0,88 m2 0,95 m2 1,44 m2 0,04 m3 0,05 m3 0,14 m3 Moy. 1,38 m 0,82 m 0,11 m 1,17 m2 0,13 m3 FY501 1,55 m 0,75 m 0,20 m 1,16 m2 0,23 m3 Les autres foyers qui ont été attribués à la période romaine l’ont été, car ils ont une orientation et des dimensions conformes à celles des foyers gallo-romains datés. Il est à noter que les foyers datés de l’époque Moderne sont plus grands (au moins 1,60 m de long et 1,00 de large)14. De plus, ils présentent bien souvent des traces de rubéfaction à l’intensité très disparate (sur une moitié de la structure ou de petites zones circulaires). Les foyers gallo-romains ont des traces de rubéfaction qui sont plutôt homogènes et réparties sur une grande partie des parois de la structure. Moy. 1,52 m 0,87 m 0,16 m 1,32 m2 0,20 m3 FY025 1,10 m 0,65 m 0,08 m 0,72 m2 0,06 m3 Toutefois, si l’on rattache ces structures à la période romaine, le mobilier romain découvert dans le foyer Moderne FY 043 n’est pas assez caractéristique pour être bien daté. Le foyer FY011 situé juste au sud n’a pas livré de mobilier. Il n’est donc pas possible d’assurer une datation pour ces deux structures. Pour les autres foyers, le mobilier ne permet pas d’être beaucoup plus précis. Les structures ont livré tout juste cinq tessons répartis dans seulement quatre foyers (FY174, FY175, FY176 et FY272). Ces artéfacts sont assez peu caractéristiques et peuvent appartenir, soit à la phase IIIa (bâtiments 3, 10 et 11 ; Ier siècle apr. J.-C. - milieu du IIe siècle.), soit à la phase IIIb (grand bâtiment 1 ; IIe siècle). S’il est donc très probable que ces foyers remontent au Haut Empire, il est bien dificile d’être plus précis. FY175 1,37 m 0,84 m 0,20 m 1,15 m2 0,23 m3 interPrétation FY337 FY056 FY716 FY449 1,90 m 1,15 m 0,95 m 1,45 m 0,90 m 1,10 m 0,80 m 0,90 m 0,30 m 0,20 m 0,10 m 0,29 m 1,71 m2 1,27 m2 0,76 m2 1,31 m2 0,51 m3 0,25 m3 0,08 m3 0,38 m3 Moy. 1,40 m 0,89 m 0,22 m 1,24 m2 0,29 m3 FY079 1,55 m 0,84 m 0,20 m 1,30 m2 0,26 m3 FY008 FY262 FY301 1,13 m 1,36 m 2,10 m 0,70 m 0,98 m 1,15 m 0,17 m 0,13 m 0,30 m 0,79 m2 1,33 m2 2,42 m2 Moy. 1,54 m 0,92 m 0,20 m 1,46 m2 FY007 1,40 m 1,00 m 0,20 m 1,40 m2 FY006 0,95 m 0,60 m 0,15 m 0,57 m2 0,13 m3 0,17 m3 0,72 m3 0,32 m3 0,09 m3 0,28 m3 Moy. 1,18 m 0,80 m 0,18 m 0,99 m2 0,18 m3 FY583 1,65 m 0,90 m 0,10 m 1,49 m2 0,15 m3 FY230 FY590 FY011 FY174 FY176 FY271 (en gris, st. à la datation incertaine) FY272 FY355 FY492 TOTAL 0,30 m 0,89 m3 FY037 RICHEMONT (57) 1,80 m 0,96 m3 1,28 m2 2,96 m2 FY036 PELTRE (57) 2,55 m 2,73 m2 0,15 m 0,45 m3 0,27 m FY032 LUDRES (54) 0,35 m 0,85 m 1,47 m3 2,23 m2 1,44 m FY008 FLORANGE (57) 1,40 m 1,50 m 3,96 m2 0,20 m 1,97 m FY006 DIDENHEIM (68) 0,37 m 1,35 m Moy. FY004 COLLIGNY (57) 1,80 m 1,65 m Volume Moy. 1,60 m 1,30 m 1,50 m 1,15 m 1,14 m 1,10 m 1,32 m 1,50 m 0,90 m 1,23 m 1,44 m 0,90 m 0,80 m 1,00 m 0,84 m 0,76 m 0,60 m 0,90 m 0,81 m 0,50 m 0,77 m 0,91 m 0,20 m 0,17 m 0,15 m 0,17 m 0,35 m 0,10 m 0,10 m 1,44 m2 1,04 m2 1,50 m2 0,97 m2 0,87 m2 0,66 m2 1,19 m2 0,29 m3 0,18 m3 0,23 m3 0,16 m3 0,30 m3 0,07 m3 0,12 m3 0,09 m 1,22 m2 0,11 m3 0,15 m 0,94 m2 0,14 m3 0,12 m 0,17 m 0,45 m2 0,05 m3 1,40 m2 0,28 m3 Fig.094 : Tableau des dimensions des foyers quadrangulaires de Richemont, ainsi que des sites de Florange, Angevilliers, Coligny, Didenheim, Ludres et Peltre. Datation La datation de ces structures est assez délicate, car FY174, FY175, FY176 et FY272 ont livré du mobilier romain, mais en petite quantité, de sorte qu’il n’est pas possible d’écarter la possibilité qu’il s’agisse de mobilier résiduel. De plus, un grand nombre de foyers similaires d’époque Moderne ont été découverts. Ce type de structure de combustion se retrouve très fréquemment dans les établissements ruraux antiques. Par exemple, en Alsace-Lorraine, huit sites ruraux gallo-romains fouillés depuis 2006 par la société ANTEA-Archéologie ont livré des foyers de ce type (Florange, Peltre, Ludres, Colligny et Angevillers en Lorraine, Didenheim en Alsace ; ig. 94). Les dimensions de ces structures sont relativement constantes (ig. 94). Les proils présentent des parois plutôt verticales ; le fond est le plus souvent plat ou légèrement concave et en général assez régulier. 14 cf infra, 7.1.1- Les Structures de combustion, p. 165-174. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 110 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Le site d’Angevillers a livré des foyers qui se démarquent par leur grande taille (FY1027, FY1029 et FY1038). Les profondeurs ne dépassent que rarement les 0,30 m et ont une moyenne de 0,18 m. C’est encore à Angevillers que l’on retrouve les structures les plus profondes (FY1027 et FY1029). Les volumes des structures sont de l’ordre de 0,3 m3 en moyenne alors qu’à Angevillers la moyenne se situe à 0,89 m3. Avec des valeurs très légèrement inférieures à la moyenne, les dimensions des foyers de Richemont sont tout à fait dans la norme. Fig.095 : Plan du foyer FY226. Vestiges de sole Zone rubéfiée La datation de ces structures est souvent très dificile, car elles recèlent très rarement du mobilier datant. Elles se rencontrent durant toute la période romaine. 6 0 1m 1:20 La répartition de ces foyers est souvent sporadique (Peltre, Ludres, Didenheim). Ils se rencontrent plutôt dans la pars urbana lorsqu’elle est identiiée (Didenheim, Peltre), non loin d’un bâtiment et parfois près d’un fossé (Florange, Angevillers, Ludres, Didenheim). Les sites de Richemont et de Colligny sont les sites qui ont livré le plus de structures de ce type. Ce sont aussi les seuls endroits où l’on peut observer une dispersion limitée des foyers. Il faut toutefois rester réservé pour le site de Richemont, car la datation de la plupart des foyers est mal assurée. La fonction de ces structures reste assez loue. Les éléments que l’on y retrouve (fragments de pierres, de tuiles, de faune ou de céramique) sont des rejets qui peuvent n’avoir aucun lien avec ces structures, car elles ne montrent que très rarement des traces de feux. À Florange, le foyer FY008 recelait des os très fragmentés. Il s’agit de déchets liés à la production de colle ou de graisse15. Il s’agit du seul foyer comportant des éléments permettant d’identiier une activité. Malheureusement, il n’est pas possible de vériier si c’est dans ce foyer que les os ont été bouillis. 6.2.4.2 - les structures dans le bâtiMent de coMbustion découvertes 01. Les structures sont très différentes. Trois foyers aménagés ont été découverts dans la pièce 09, un petit foyer se trouve dans la « galerie » de façade (pièce 05) et une grande structure foyère à l’est de la pièce 10 (ig. 96). 6.2.4.2.1 - Fy226 DesCriPtion Il s’agit d’un petit foyer situé entre les piles ST208 et ST406. 15 Mamie A. 2011, p. 131-132. Il mesure 0,66 m x 0,40 m. Il présente une zone circulaire de 0,35 m de diamètre où l’on trouve des traces d’argile cuite. Au sud se trouve une zone rubéiée ovale de 0,45 m x 0,40 m (ig. 95). La structure étant complètement arasée, la coupe n’a pas permis d’obtenir d’information supplémentaire. Datation Ce foyer n’a pas livré de mobilier, mais sa position au sein du bâtiment 01 semble montrer qu’il peut être lié à l’édiice. Il aurait ainsi fonctionné dans le cours du IIe siècle (phase IIIb). interPrétation Il s’agit d’un petit foyer aménagé, équipé d’une petite sole qui a pu être circulaire. Au sud, les traces de rubéfaction montrent que le feu s’étendait au-delà de la zone aménagée. Cette organisation bipartite n’est pas sans rappeler les foyers domestiques qui habituellement sont accolés aux murs (Alésia16, Augst17, Mandeure18...). Il est envisageable que des aménagements aient pu ne pas être conservés. 6.2.4.2.2 - Fy426 Situé dans la moitié ouest de la pièce 09, ce foyer aménagé jouxte FY433 au nord (ig. 96). DesCriPtion Il est constitué d’une zone circulaire rubéiée, sans épaisseur, de 0,35 m de diamètre. Cette zone est bordée à 0,20 m au nord-ouest et 0,30 m au sud-est par un aménagement de pierres, non fondé. Les blocs calcaires sont grossièrement équarris et leur taille varie entre 0,05 m et 0,20 m de côtés. On notera que l’empierrement présente un effet de délimitation à l’intérieur de la structure et non à l’extérieur. Les blocs 16 MAMIE A. 2004, p.63 17 LAUR-BELART 1966, p. 118. 18 MAMIE A., 2008 - 111 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.096 : Extrait du plan général, localisation des foyers associés au bâtiment 01. 0 TP215 BÂTIMENT 1 10 m 7 18 FO TP228 FS214 MR ST545 TP546 TP550 TP446 ST189 TP544 3 ST210 TP211 21 TP551 TP445 ST209 ST406 TP212 ST548 TP549 FY226 TP553 ST208 5 18 FS436 Pièce 09 TP440 TP439 FY426 TP554 52 7 54 ST TP423 ST425 FS536 1 25 MR ST437 2 MR MR ST444 FY433 Pièce 08 ST245 TP422 TP431 6 4 27 MR 3 FS246 ST434 TP543 18 ST 25 MR TP537 Pièce 07 TP538 TP532 25 4 42 MR 4 25 MR MR 2 18 TP540 TP541 6 Pièce 05 TP427 24 MR Pièce 06 25 MR SL FS534 7 TP430 0 25 Pièce 10 TP428 MR 5 25 MR ST421 ST535 9 TP432 8 24 MR TP419 1 ST407 BÂTIMENT 01 TP542 24 MR 2 24 MR 1 18 MR TP533 ST442 FY243 FR441 0 24 MR 7 20 MR présentent des traces de chauffe assez diverses : sur certains, aucune marque n’est visible, alors que d’autres ont dû être tellement chauffés qu’ils ont une teinte gris-bleu et se délitent. La répartition des ces blocs plus ou moins chauffés semblent aléatoire. L’ensemble du foyer ainsi délimité est compris dans une zone de 1,7 m de côté. Aucun aménagement n’a été détecté à l’est. Datation Ce foyer n’a pas livré de mobilier, mais sa position au sein du bâtiment 01 (phase IIIb) semble montrer qu’il peut être lié à l’édiice. Il aurait ainsi fonctionné dans le cours du IIe siècle. Le foyer FY433 situé juste au sud, et qui a pu fonctionner en même temps a livré quelques tessons relevant de cette phase IIIb interPrétation La compréhension de cette structure est très compliquée tant elle est mal conservée et arasée. L’accès devait se faire par l’est. L’aménagement de pierre indique qu’une superstructure était présente, mais il n’est pas possible d’en faire une restitution. Enin, les traces de chauffe découvertes sur les blocs indiquent que la chaleur dégagée par ce foyer a pu être très soutenue au moins localement. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET Le foyer FY433 juste à côté a pu fonctionner avec FY426 et être complémentaire. 6.2.4.2.3 - Fy433 À quelques centimètres au sud de FY426 se trouve le foyer aménagé FY433 (ig. 96). Dans sa partie sud-ouest, cette structure a été légèrement détériorée lors du décapage à la pelle mécanique. Toutefois, cela ne gêne en rien sa description et sa compréhension. DesCriPtion Cette structure, de forme circulaire, mesure 1,05 m de diamètre. Elle est constituée d’un hérisson de fragments de tuiles romaines (tegulae et imbrex) soigneusement disposées de chant. Quelques blocs calcaires ont également été employés. Les plus gros éléments de ce hérisson atteignent 0,25 m de long et les plus petits font près de 0,05 m. Le hérisson est épais d’une quinzaine de centimètres d’épaisseur. Le tout est lié par un limon brun foncé compact et homogène (ig. 97). Au nord et au sud de la structure, des lambeaux de sol (restes de mortier jaune et d’éclat de bloc) ont été mis en évidence (SL424). La coupe du foyer a révélé que ses bords reposent sur ce sol, mais ce dernier n’est pas présent sous le reste de la zone foyère. - 112 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Fig.098 : UP10069. 6 FY426 UP10069 SL424 FY433 UP10040 SL424 157,64 m Partie détériorée lors du décapage mécanique SL424 157,35 m 0 Fig.097 : Plan et coupes des foyers FY426 et FY433. 1m 1:20 - 113 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.099 : Photo zénithale du foyer FY031 (Mandeure « Les Mallots », 2007). Fig.100 : Coupe de FY031 (Mandeure « Les Mallots », 2007). SUD NORD TCA pulvérulante. Mortier altéré, mêlé de limon brun foncé, fragments de TCA et gravillons. Argile rubéfiée. 0 1m 1:20 Limon graveleux brun foncé. Fig.101 : Photo des foyers FY426 et FY433. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 114 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Au nord-est de la structure, une petite dépression a été mise en évidence. Ses bords sont assez irréguliers, elle mesure environ 0,30 m de diamètre et 0,10 m de profondeur. Des restes de faune y ont été découverts UP10069. L’étude archéozoologique (voir étude p. 135-137) a montré qu’il s’agissait d’ossements de quatre jeunes caprinés de moins de cinq mois dont au moins deux sont des moutons. Certaines parties sont encore en connexion anatomique (ig. 98). Trois fémurs et un tibia présentent des traces de découpes indiquant que des tendons ou de la viande ont été prélevés. L’explication de la présence de ce petit ensemble n’est pas évidente. S’agit-il de reste de consommation ? Fig.102 : Plan et coupe du foyer FY243. 6 157,66 m Datation Quelques fragments de terra nigra ont étaient associés à la structure. Elle aurait fonctionné au sein du bâtiment 1 au cours du IIe siècle (phase IIIb). Notons également que la stratigraphie montre que le foyer n’a pu avoir été mis en place avant le sol SL424. Soit les deux structures ont été installées dans un même temps, soit le foyer est un peu plus tardif. 0 1m 1:20 Fig.103 : Photo du foyer FY243 dans l’angle des murs MR240 et MR242. interPrétation Ce hérisson correspond aux fondations d’un foyer aménagé. En 2007, sur le site de Mandeure Les Mallots, un foyer aux substructions identiques a été découvert dans un bâtiment du Ier s. apr. J.-C (FY031). Lors de sa découverte, le foyer était extrêmement bien conservé. La coupe montre un radier de tuiles, recouvert d’une couche d’argile rubéiée de 0,05 m d’épaisseur qui constitue la sole du foyer (ig. 99 et 100). Dans un second temps, le foyer est rénové. La sole est recouverte d’une couche de mortier terreux sur laquelle sont installées quatre dalles de terre cuite. De chaque côté, des aménagements de dalles calcaires et de mortier sont implantés. Il est à noter que la sole du foyer est de forme carrée, alors que les aménagements extérieurs donnent une forme circulaire à l’ensemble. Cet exemple permet de se faire une idée de la forme qu’a pu prendre le foyer FY433 de Richemont (ig. 101). DesCriPtion Il est assez dificile de savoir s’il s’agit d’une structure à vocation artisanale ou domestique. Et malgré la présence de restes animaux, il n’est pas forcément évident que le foyer ait pu avoir une vocation culinaire. 6.2.4.2.4 - Fy243 : le petit Foyer de la galerie de Façade (pièce 5) Ce petit foyer aménagé a été découvert dans l’angle nord-ouest de la pièce. Ce foyer est constitué d’une simple tuile romaine (tegula), posée à l’envers, à peine enterrée. Elle mesure 0,45 m x 0,38 m x 0,03 m. Autour de la tuile, le substrat est rubéié sur une zone de près de 0,60 m de diamètre et sur 0,03 m de profondeur (ig. 102 et 103). Datation Cette structure n’a pas livré de mobilier, mais vu sa position, ce foyer a dû être utilisé pendant l’occupation du bâtiment 01. - 115 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.104 : Plan et coupe de la structure FR441 de Richemont (à droite) et du four FR622 du site de Peltre-Mercy (ci-dessous). Limon argileux rubéfié. Limon brun gris hétérogène avec nombreuses inclusions rubéfiées. Limon brun-gris. Limon charbonneux foncé. MR181 157,45 m 0 2,5 m 1:50 242,78 m 0 interPrétation Ce petit foyer est la seule structure qui a été découverte dans la galerie. Son isolement empêche d’en déterminer la fonction. Le comblement est constitué de limon grisbrun comportant de nombreuses inclusions de limon rubéié et de petites pierres (< 0,10 m de côté). Dans la moitié sud, une poche contenant beaucoup de limon rubéié a été découverte. Elle mesure près de 0,70 m de diamètre et 0,20 m de profondeur. La forme de l’extrémité sud-est de la structure (que ce soit en plan ou en coupe) semble 2,5 m indiquer un recreusement. Malheureusement, 1:50 aucune limite n’a pu être clairement décelée. De l’autre côté de la structure, au nord-ouest, la limite de la structure est très rectiligne, et une excroissance de 0,40 m de long, 0,30 m de large et 0,17 m de profondeur se poursuit jusqu’au mur MR181. 6.2.4.2.5 - Fr441 : les vestiges d’un Four ? Datation Dans l’angle sud-ouest de la pièce 10, une vaste zone charbonneuse et localement rubéiée a été découverte. La datation de cette structure est assez loue, car un unique objet en plomb a été découvert (UP10043). Il s’agit d’un petit disque de 0,38 mm de diamètre, de 5 mm d’épaisseur. Au centre, un trou de 7 mm de diamètre a été percé. Il pourrait s’agir d’un petit peson ou d’un petit plomb de pêche bien connu pour la période romaine. Cet élément est insufisant pour une datation. On notera toutefois que le lien qui existe entre le mur MR181 et la structure FR441 indique que ces deux structures semblent concomitantes. FR441 serait ainsi contem- DesCriPtion Cette structure a été repérée sur une longueur de 2,91 m et une largeur maximale de 2,08 m. Elle atteint au maximum 0,20 m de profondeur. Ses limites sont très irrégulières de sorte qu’elle ne suit pas une forme géométrique. Le fond de la structure est lui aussi assez irrégulier. La limite nord-ouest est la seule bien rectiligne (ig. 104). A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 116 - RICHEMONT, « Devant le Pont » MR 0 24 23 MR 9 23 MR Pièce 04 8 23 23 7 MR SL435 FS279 6 MR 5 23 MR TP413 Pièce 03 TP412 34 FS417 TP278 R2 TP411 M SL229 6 TP501 ST277 FS416 PT275 FS276 ST332 TP409 TP333 TP502 TP500 TP499 33 MR 10 m 4 0 Fig.105 : Extrait du plan général, localisation de FY299 et de MR334. porain du bâtiment 01 et serait utilisé durant le IIe siècle (phase IIIb). interPrétation L’interprétation de cette structure est très compliquée, tant les limites sont irrégulières, la forme singulière et la chronologie mal déinie. Toutefois, cette structure assez grande, au comblement limoneux gris-brun avec des inclusions de rubéfaction et la zone circulaire comportant du limon très rubéié, fait penser à un four très mal conservé. La chambre de chauffe (niveau rubéié) mesurerait 0,70 m de diamètre et l’aire de chauffe au nord-ouest ferait 1,50 m de long et autant de large. La villa de Peltre-Mercy19 a livré une structure de chauffe qui pourrait s’apparenter à celle de Richemont. Là aussi, la datation de cette structure pose problème, d’autant plus qu’elle est située à l’extérieur du bâtiment. À Peltre, le four est deux fois plus grand, mais il présente des proportions similaires : la chambre de chauffe mesure 1,40 m de diamètre et l’aire de chauffe est longue de 2,90 m (ig. 104). La forme générale irrégulière de la structure de Richemont pourrait s’expliquer par des réaménagements et/ou une ou plusieurs reconstructions. FR441 présente une particularité : la limite nord-ouest est étonnamment rectiligne. Il pourrait s’agir du fantôme d’une petite paroi d’une trentaine de centimètres de large, qui serait accolée au mur MR181 (muret ?). TP294 FY299 Le manque de données ne permet pas de déterminer la vocation de ce four (domestique ? artisanal ?). Sa position dans la pièce 10 est très importante, car, qu’il s’agisse d’une structure à vocation artisanale ou domestique, la présence de ce four indiquerait que cette partie du bâtiment était dédiée à une vocation fonctionnelle et non résidentielle. 6.2.4.3 - le Foyer Fy299 Ce petit foyer est assez isolé. Il a été découvert à une trentaine de mètres au sud-est du bâtiment 01. Juste au nord-est du bâtiment ont été découverts les vestiges d’un petit mur épierré de 3,90 m de long (ig. 105). DesCriPtion Ce petit foyer de forme ovoïde mesure 0,80 m de long, 0,60 m de large et 0,10 m de profondeur. La structure présente un proil en cuvette. Le comblement est constitué de limon charbonneux gris foncé. Les parois du foyer sont largement rubéiées. Datation Le foyer a livré un unique fragment de terra nigra qui tend à le dater du IIe siècle (phase IIIb). Il serait contemporain du bâtiment 01, mais aussi des trous de poteau situés à quelques mètres à l’est. 19 MAMIE A., 2007, p. 10-11. - 117 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.106 : Extrait du plan général, localisation des deux puits gallo-romains. TP201 TP456 ENSEMBLE 13 TP457 TP199 PT200 TP459 ST196 FS447 TP458 BÂTIMENT 12 TP197 ST195 FY173 FY174 TP448 TP193 FY175 ST194 TP223 TP216 TP217 TP215 BÂTIMENT 11 FS455 7 TP222 TP449 ST220 TP219 18 FO TP228 FY492 TP358 FS231 TP461 TP451 TP359 FS214 ST545 TP546 TP450 FS361 ors (h ST209 ST406 TP304 ) 01 ce piè TP269 FY226 TP553 FS436 TP440 TP439 TP462 1 FS536 FY426 TP554 TP496 TP494 ST444 TP431 6 ST 18 FS246 3 TP543 TP282 Pièce 06 25 MR 6 Pièce 05 FS495 8 24 MR FO26 TP463 2 MR TP466 TP281 FS261 TP540 TP541 18 2 0 18 MR TP283 0 55 MR 4 25 MR TP427 TP467 24 MR 25 2 4 42 SL 57 MR 2 MR TP430 TP428 TP284 9 TP432 FS534 TP305 ST306 Pièce 07 TP538 Pièce 10 TP493 FO 74 2 MR 3 FY433 ST434 26 25 MR TP422 TP268 TP464 FO264 Pièce 08 ST245 TP537 TP468 TP267 2 ST437 7 54 ST TP423 ST425 25 MR 25 MR ST535 TP452 TP460 Pièce 09 ST421 TP301 TP212 ST548 TP549 ST208 5 18 MR TP532 TP302 TP453 TP445 TP300 TP454 BÂTIMENT 10 TP303 TP550 TP446 ST189 TP544 TP360 3 ST210 TP211 21 MR TP551 ie étr ym es ed ax FS230 TP419 TP465 1 ST407 BÂTIMENT 01 TP542 24 FS260 MR FS490 TP258 2 24 MR 18 MR TP531 FS259 TP533 FS491 1 TP178 ST442 TP469 FR441 FY243 MR 7 20 0 24 MR 9 Pièce 04 SL435 FS279 ST351 7 IN MR 23 MR 8 23 5 23 MR ? TP413 2 23 MR 6 MR Pièce 02 EM 23 23 FS206 ST205 CH Pièce 01 TP529 MR TP073 Pièce 03 TP412 3 4 4 R2 23 4 20 MR MR TP056 FS417 4 TP278 23 MR TP370 TP411 TP348 M SL229 TP347 TP501 ST277 FS416 PT275 5 07 FO TP409 TP339 FS276 ST332 ST408 TP340 TP333 TP502 TP341 TP342 TP389 interPrétation La fonction de ce foyer reste inconnue. Mais la présence du mur MR334 est intéressante, car si ces structures ont fonctionné ensemble, alors cet emplacement a pu correspondre à un petit atelier dont il ne subsisterait qu’un fantôme de mur et un foyer. L’ensemble de trous de poteau implanté à l’ouest a peut-être également un lien avec ce foyer. TP391 ST346 TP345 noyés dans une matrice de limon gris-brun peu compact (ig. 107). Le relevé de la coupe du puits n’a pu être réalisé de façon précise, car le substrat graveleux est très instable et la nappe phréatique est apparue à -1,70 m (155,2 m ; 155,5 pour le puits PT200). Comme nous l’avons déjà vu (cf. chap. 6.2.2.6, p. 100), des aménagements ont pu exister autour du puits. Chronologie 6.2.5 - les puits Deux puits gallo-romains ont été découverts sur le site (ig. 106). 6.2.5.1 - le puits pt200 Présentation Situé au nord-est de la fouille, le puits PT200 paraît assez isolé. Il a été creusé à une vingtaine de mètres au nord-est du bâtiment principal. La zone est constituée de grouine calcaire. Ce puits présente un plan de forme octogonale inscrit dans un cercle de 3 m de diamètre. Il est profond de 2,50 m (154,4 m ; 154,2 pour le puits PT200). Le cuvelage est érigé avec de grosses pierres et de très grosses dalles pouvant dépasser 0,50 m de côtés et 0,20 m d’épaisseur. Elles sont liées avec un limon graveleux homogène, brun et compact. L’ouverture du puits atteint près de 0,70 m de diamètre. L’intérieur est comblé de blocs et de tuiles A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET La datation de cette structure pose problème, car elle n’a pas livré de mobilier. Son cuvelage en pierre tend à le rapprocher de l’époque gallo-romaine, d’autant plus que les structures proches, qui semblent en relation avec celuici, ont livré du mobilier romain (FY174, FY175, FY176). Malheureusement, ce mobilier est peu abondant et assez peu caractéristique, de sorte qu’il n’est pas possible de savoir si les structures associées relèvent de la phase IIIa (bâtiments 3, 10 et 11 ; Ier siècle apr. J.-C. - milieu du IIe siècle) ou de la phase IIIb (grand bâtiment 1 ; IIe siècle). Comme seulement deux puits ont été découverts pour la période romaine, et que le puits PT275 semble fonctionner avec le bâtiment 01 de la phase IIIb, il est possible que PT200 soit le puits de la phase IIIa. - 118 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 6 NORD-EST SUD-OUEST US1004 OUEST EST US1006 US1007 Niveau sup. actuel de la nappe phréatique Niveau sup. actuel de la nappe phréatique US1008 154,43 m US1009 154,22 m Restitution de la coupe par rapport aux observations de terrain. 0 2,5 m 0 1:50 5m 1:100 Fig.107 : Plan et coupe du puits PT200. Fig.108 : Plan et coupe du puits PT275. le Puits et l’environnement La profondeur du puits indique que le niveau de la nappe d’eau était relativement haut. L’eau devait être accessible à environ 2 m de profondeur. 6.2.5.2 - le puits pt275 Le puits PT275 est implanté à 15 m au sud-est du bâtiment 01 (ig. 106). Le substrat est uniquement constitué de grouine calcaire (terrasse alluviale de l’Orne). De forme circulaire, le puits PT275 présente un diamètre moyen de 2,46 m. Le diamètre interne du puits n’est pas connu, car le cuvelage n’était pas conservé (ig. 108). Le fond du puits a été atteint au bout de 3,40 m (154,2 m ; 154,4 pour le puits PT200). La nappe phréa- tique est apparue au bout de 2,20 m (155,5 m ; 155,2 pour le puits PT200) Le comblement supérieur (US1004) est constitué de limon, brun-gris foncé, hétérogène et compact sur une épaisseur de 0,40 m. Puis, sur 1 m, le remplissage est formé d’un limon graveleux, brun-jaune moyen, hétérogène et très meuble (US1006). On y trouve des inclusions de fragments de tuiles et de pierres. Ensuite, on rencontre un niveau graveleux épais de 0,80 m (US1007). Cette couche est homogène et compacte, avec des inclusions de fragments de tuiles et de pierres. Sous l’US1007, sur près de 1,1 m, le puits est comblé d’un niveau de démolition composé de moellons calcaires bien équarris et de tuiles romaines brisées (US1008). Au- - 119 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 cun sédiment ne vient combler les interstices des blocs et des tuiles. Sur le fond du puits, repose un niveau de limon sableux, noir foncé, homogène et très meuble (US1009). Quelques inclusions de charbon (<1 mm) et des pointes de terre cuite ont été détectées. Cette couche a été observée indirectement, car elle était entièrement sous l’eau. Elle devait faire environ 0,30 m d’épaisseur. UP10044 0 10 m Nous n’avons découvert aucun élément de cuvelage en place dans ce puits. L’US1008 est peut-être ce cuvelage effondré, mais la grande quantité de tuiles et la taille des moellons font plus penser à des rejets de démolition du bâtiment 01. La situation du puits est très intéressante, car il a été creusé devant le bâtiment 01, suivant l’axe de symétrie de l’édiice. Cette structure a donc été implantée par rapport au bâtiment. Un petit Fig.109 : Zones de rejets (en rouge) à côté des bâtiments des sites de Richemont et Florange orientés suivant leur façade. chemin large de 2,5 m a pu permettre de faire le lien entre le bâtiment et le puits. De chaque côté quelques éléments métalliques (dont une ibule, UP10045) de ce petit chemin se trouvent deux grandes dépressions et une très grande quantité de céramique domestique. (ig. 106). 0 10 m Datation Chronologie Le comblement du puits n’a pas livré de mobilier datant. Sa position dans l’axe du bâtiment 01 laisse penser qu’il a été creusé en même temps ou après sa construction (phase IIIb). Si l’US1008 provient de la démolition du bâtiment 01, alors il a été bouché lors de la destruction de l’édiice. Dans ces conditions, il n’aurait pas survécu au bâtiment et aurait été abandonné à la in du IIe siècle. Paléoenvironnement La profondeur du puits indique que le niveau de la nappe d’eau était relativement haut. L’eau devait être accessible à environ 2 m ou 3 m de profondeur. 6.2.6 - épandage 6.2.6.1 - up10044 Situé au nord-est du bâtiment 01, l’épandage de mobilier UP10044 n’est pas une réelle structure US, mais plutôt une zone de rejet aux limites mal déinies que nous qualiierons de dépotoirs (ig. 109). DesCriPtion Ce dépotoir s’étend sur une zone de près de 7 m de diamètre et couvre une surface d’environ 35 m2. Elle est constituée d’un limon gris-foncé à noir comportant, sur 5-10 cm d’épaisseur, des restes de faunes, Le lot de céramique rassemble une multitude de formes, de types, de modules et de catégories de pâtes. Un NMI de 22 a été comptabilisé. Le lot est composé de céramiques ines (sigillée, terra nigra, engobée) et communes (à dégraissant coquillier, commune claire et rugueuse sombre ou claire). L’ensemble peut être daté de la in du IIe siècle. Une ibule a également été découverte (UP10045). Selon les typologies, ce type de ibule se rencontre à partir du IIe siècle apr. J.-C. et jusqu’au milieu du IIIe siècle20. Sans pouvoir préciser la chronologie, cette pièce vient corroborer la datation céramique. Le mobilier métallique n’est pas très signiicatif dans ce cas. Toutefois, la céramique permet d’afiner la datation de la ibule et d’en proposer une pour la rouelle. interPrétation La localisation de ces rejets et leurs natures indiquent qu’il s’agit de rebuts domestiques venant du bâtiment 01, sans doute évacués lors de l’abandon du site vu l’homogénéité du lot. Il est intéressant de noter qu’une zone analogue a été découverte à côté du bâtiment principal de l’établissement rural de Florange La grande Fin (ig. 109)21. 6.2.7 - le réseau de Fossés 20 RIHA E., 1994, p. 161, FEUGERE M. 1985, p. 364. 21 Mamie A. 2011, p. 115-116. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 120 - RICHEMONT, « Devant le Pont » N° Fossé Orientation long. larg. max. prof. max. nord-ouest/sud-est sud-ouest/nord-est 33,70 m 0,75 m 0,16 m FO 044 FO 047 nord-ouest/sud-est 9,15 m nord-ouest/sud-est 12,70 m FO 114 FO 140 FO 187 FO 262 FO 263 FO 264 nord-est/sud-ouest 18,80 m nord-est/sud-ouest 5,00 m nord-est/sud-ouest 14,75 m nord-ouest/sud-est 6,65 m nord-est/sud-ouest 19,60 m est-ouest 3,54 m FO 075 0,60 m 0,75 m 0,01 m 0,01 m 0,70 m 0,32 m 0,50 m 0,62 m 0,75 m 0,42 m 0,25 m 0,07 m 0,15 m 0,18 m 0,15 m 0,10 m TP193 FY375 FY175 ST194 TP223 TP216 TP217 FY374 FS455 FY383 FS579 TP215 BÂTIMENT 11 TP222 TP449 ST220 FS580 FS325 7 FY382 TP219 18 FO FS581 FS169 TP228 ST ST210 TP211 ST545 TP546 TP445 TP446 ST189 TP544 TP450 TP453 TP304 TP301 TP212 ST548 TP549 TP452 TP460 TP270 TP269 FY226 TP553 ST208 5 0 25 6 6 ST 18 7 FY398 TP415 TP278 TP400 3 TP370 TP411 TP348 SL229 TP497 TP404 TP528 FS078 TP347 TP399 TP401 TP402 TP403 ST277 FY113 BÂTIMENT 3 4 11 FO FO FS416 PT275 TP339 FS276 ST332 ST408 TP409 5 07 FY086 FY084 TP340 TP333 TP502 TP341 TP410 PT126 ST128 TP372 FY350 FS417 4 23 MR TP501 TP520 1 23 4 TP527 23 MR 20 44 2 MR TP087 TP119 FY368 ST351 TP371 TP412 TP056 FY085 FS521 FS279 TP413 Pièce 03 FY079 TP486 BÂTIMENT 7 TP485 45 SL435 TP414 5 23 MR 2 23 TP481 TP482 TP487 TP506 TP127 Pièce 04 MR 8 23 MR 6 MR Pièce 02 ST205 TP120 TP122 23 FS206 TP473 MR TP121 25 9 23 TP529 TP505 FY112 TP488 TP489 TP117 FO MR Pièce 01 TP470 TP474 BÂTIMENT 6 TP483 MR TP479 BÂTIMENT 8 TP115 TP116 FY369 FY352 0 TP073 TP484 508 BÂTIMENT 9 TP138 0 14 TP523 ST584 7 20 MR PT530 TP165 TP143 FO ST072 24 TP507 TP524 FS491 FY243 MR TP142 FS259 FS469 FR441 MR TP164 TP144 FS490 1 TP139 FS560 FY353 TP465 FS260 FS258 ST442 BÂTIMENT 4 TP478 TP281 FS261 TP419 24 TP533 TP472 FY133 TP466 M TP531 TP477 TP316 MR FS179 TP178 FY111 TP463 4 R2 TP471 TP166 FS559 FO26 MR BÂTIMENT 01 TP542 18 ST320 FS495 8 24 MR 1 ST407 MR FS566 TP283 TP282 Pièce 06 2 TP137 TP167 TP467 24 MR TP540 TP541 MR FY129 FS587 3 0 18 TP131 BÂTIMENT 5 TP475 TP163 FS588 BORNE 4 2 FS321 Pièce 05 TP132 ST509 M 4 25 MR TP427 18 FS555 FS571 4 42 TP284 ST306 9 5 R2 2 ST510 TP135 TP428 5 TP130 TP152 FS534 TP109 MR FS161 TP162 TP168 FS557 ST535 FY384 TP476 FY355 TP305 FO 74 2 MR 7 TP430 SL FS134 FS561 FS558 Pièce 10 TP160 SI153 25 TP154 BÂTIMENT 2 TP514 TP268 TP464 TP493 Pièce 07 FY247 TP432 MR TP157 FS318 TP317 FS246 TP543 ST421 FS323 FS563 TP431 TP538 TP532 3 26 25 TP159 FS556 TP422 FY433 ST434 TP158 TP155 TP496 TP494 FO264 MR TP537 TP108 TP156 FS265 ST444 Pièce 08 TP388 TP511 TP554 ST245 TP516 FS565 FS562 FY426 TP468 TP267 2 TP170 TP171 ST515 25 MR FS536 FS564 TP462 MR ST437 7 54 ST TP423 ST425 TP387 PT319 FS567 TP440 TP439 1 25 FY420 FS568 FS436 Pièce 09 18 MR ST512 FY272 TP302 FY271 FS361 ST209 ST406 FS569 TP326 TP300 TP454 BÂTIMENT 10 TP303 TP550 FY324 FS570 TP360 3 FS575 21 MR FS230 FS576 FS577 TP359 FS214 TP551 FS518 TP461 TP451 SI385 FS519 FS573 FY492 TP358 2 55 FS231 FS574 FS572 TP307 TP342 TP389 ST346 TP391 TP345 TP343 FS585 FS058 FY060 TP390 TP172 TP344 TP500 FS583 TIE R FS586 FY059 FY046 TP092 TP338 CH TP089 TP526 ST062 FY063 TP045 MR FY064 4 33 AC TP081 TP107 CE S TP150 FS147 AN TP499 TP498 TP151 FY299 TP080 TP294 5 TP525 FO07 FO FY049 ST036 04 7 TP051 TP297 04 FO FY082 4 TP035 TP033 TP293 ST034 TP083 TP050 FS296 BORNE 2 TP292 TP037 TP048 BORNE 3 ? TP291 ST039 PT522 TP024 FY040 TP038 TP290 TP013 FS295 ST023 FS022 SP014 TP289 ST052 ST029 TP018 ST028 SP054 FY053 TP021 TP017 TP019 TP020 FY055 TP032 BORNE 1 TP001 TP016 FY025 ST002 TP070 FY043 FS008 FS003 ST010 TP006 FS012 Fig.110 : Extrait du plan général, localisation des fossés. FY015 FY011 ST007 FY004 0 20 m N BORNE 5 FS009 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Neuf fossés ou portions de fossé ont été découverts sur le site (ig. 110). Trois ensembles se détachent : - Les fossés à l’ouest du bâtiment 01 (FO044, FO047, FO075, FO114 et FO140). - Le fossé au nord du bâtiment 01 (FO187). - Les fossés à l’est du bâtiment 01 (FO262, FO263 et FO264) FO075 NORD-EST SUD-OUEST 157,26 m SUD FO114 NORD 6.2.7.1 - les Fossés à l’ouest du bâtiMent 01 DesCriPtion 157,20 m Ces fossés sont très arasés ou très dificilement lisibles, que se soit en coupe ou en plan, car tous les fossés sont creusés dans le niveau de limon brun recouvrant la terrasse alluviale, et le comblement des structures est de même nature avec une légère variation de couleur (parfois plus clair, parfois plus foncé). Aucun n’a pu être détecté sur toute sa longueur. Seules trois coupes ont pu être observées (ig. 111). Le fossé FO140 qui est à l’écart se distingue par ses dimensions plus réduites. Il ne mesure que 0,32 m de large et 0,07 m de profondeur au maximum. Il présente un proil en cuvette. Les autres fossés ont une ouverture maximale de l’ordre de 0,7 m, ils présentent un proil à fond plat et des bords plutôt ouverts. La profondeur maximale observée est de 0,25 m (FO114). Le pendage des fossés est tout à fait anecdotique tant les pentes sont faibles. Les fossés sont orientés soit nord-ouest/sud-est soit nord-est/sud-ouest. Hormis le fossé FO075 qui fait un coude, tous les fossés sont rectilignes. Ils suivent la même orientation que celle du grand bâtiment gallo-romain (01), mais aussi que celle des bâtiments protohistoriques (04, 06, 07...) Les espaces délimités par ces fossés sont très dificiles à appréhender, car aucune structure n’a été repérée sur toute sa longueur. Seuls les fossés FO044 et FO075 ont une relation directe. Il semblerait que la mise en place des ces structures soit concomitante. Le seul espace à peu près délimité est celui clos par les fossés FO114 au nordouest, FO075 au nord-est et au sud-est et le fossé FO044 au sud-ouest. L’espace ainsi déini mesure environ 15 m x 19,75 m (300 m2). Au sud de cet espace, une autre zone contiguë se développe vers le sud. Elle mesure une vingtaine de mètres de large. Elle est délimitée au nord-ouest par le fossé FO075 et de chaque côté par les fossés FO044 et FO047. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET SUD-EST FO140 NORD-OUEST 157,49 m 0 1m Fig.111 : Coupes des fossés à l’ouest du bâtiment 01. Ils se perdent tous deux vers le sud-est. La limite sud de cet espace qui fait plus de 275 m2 n’est pas connue. Chronologie La datation de ces structures pose problème. Car comme nous avons pu le voir, l’implantation de ce système de fossé est aussi bien compatible avec l’occupation romaine que l’occupation protohistorique. Le mobilier ne permet pas de résoudre la question, car des éléments des deux périodes ont été découverts et ils sont présents en trop faible quantité. De plus, les quelques fragments découverts dans le comblement des fossés sont trop petits et il n’est pas possible de déterminer ce qui est en place, résiduel (pour la période protohistorique) ou intrusif (pour la période romaine). interPrétation Ces fossés appartiennent très probablement à un système parcellaire qui a aujourd’hui en grande partie disparu. Le fait de ne pouvoir préciser la datation de ce système est très dommageable, car il permettrait de préciser l’étendue des occupations et leur organisation. Nous sommes ici dans un cas ou l’implantation d’enclos parcellaires paraît aussi idéale pour deux occupations très différentes culturellement et chronologiquement. Ceci permet de poser la question de la continuité des occupations et de la pérennité du parcellaire. Ici, la question doit rester ouverte tant les établissements sont distants dans le temps. RICHEMONT, « Devant le Pont » - FO264 mesure plus de 3,54 m de long, 0,42 m de large et 0,10 m de profondeur. Le proil est en cuvette. 6.2.7.2 - les Fossés à l’est du bâtiMent 01 Trois fossés ont été découverts dans ce secteur, mais seul le fossé FO263 a pu être daté de la période romaine. Le fossé FO264 est probablement moderne, le fossé FO262 qui recoupe l’extrémité du fossé FO263 n’a pas livré de mobilier. DesCriPtion Ces fossés sont creusés dans le substrat limoneux qui est ici peu épais (0,20 m au maximum). Ainsi tous les fossés efleurent ou entament le niveau de grouine calcaire. Les coupes sont beaucoup plus faciles à lire dans ce secteur (ig. 112). Les fossés ont des dimensions très variables : - FO262 mesure plus de 6,65 m de long, 0,62 m de large et 0,18 m de profondeur. Le proil est en cuvette. - FO263 mesure 19,60 m de long, 0,70 m à 0,75 m de large et 0,10 m à 0,15 m de profondeur. Le proil du fossé est en cuvette. FO262 SUD-OUEST NORD-EST 157,44 m Le comblement des structures est composé de limon brun compact. Le pendage des fossés est assez faible : - sud-est pour le fossé FO262, - nord-est pour le fossé FO263, - et ouest pour le fossé FO264. L’orientation des fossés est très divergente. Ils sont orientés nord-ouest/sud-est (FO262), sud-ouest/nord-est (FO263) et est-ouest (FO264) Datation Seul le fossé FO263 recelait un peu de mobilier de la période romaine. Trois tessons de commune claire et de commune sombre autorisent tout juste à dater ce fossé de la phase IIIa ou IIIb. Nous privilégions l’hypothèse de la phase IIIb, car sa localisation est assez cohérente avec celle du grand bâtiment 1 (même orientation, extrémité au niveau de l’angle du bâtiment). Le fossé FO262 n’a pas livré de mobilier, mais comme il recoupe le fossé FO263, il lui est postérieur. Enin, le fossé FO264 a livré du mobilier. Il s’agit de céramique datée du XVIIIe, mais une datation antique ne peut être exclue, car le mobilier trouvé uniquement en surface peut provenir de la structure FS265 qui recoupe le fossé à l’est. Coupe nord-ouest SUD-OUEST NORD-EST 157,53 m Coupe sud-est SUD-OUEST FO263 NORD-EST interPrétation Les structures sont trop hétéroclites pour pouvoir former un ensemble cohérent. Il peut s’agir d’éléments d’un parcellaire aujourd’hui disparu. Le fossé FO263 a pu être doublé d’une palissade, car quatre poteaux (TP267, TP460, TP304 et TP303) forment un alignement parallèle. 157,48 m Coupe nord-est SUD-OUEST NORD-OUEST NORD-EST SUD-EST 157,34 m 157,50 m Coupe sud-ouest Coupe sud-ouest NORD-OUEST SUD-EST FO264 SUD NORD 157,26 m Coupe nord-est 157,49 m 0 0 1m 1m 1:20 1:20 Fig.112 : Coupes des fossés à l’est du bâtiment 01. Fig.113 : Coupes du fossé FO187. - 123 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 6.2.7.3 - le Fossé au nord du bâtiMent 01 interPrétation À 5,70 m au nord-ouest du bâtiment 01 se développe le fossé FO187. Comme le fossé est implanté dans un niveau limoneux qui peut devenir très humide, il est peut-être destiné à drainer l’eau au nord du bâtiment 01. DesCriPtion La structure est implantée dans le niveau de limon lehmique qui peut dépasser ici 0,20 m d’épaisseur. Les extrémités de ce fossé ne sont pas connues. Il mesure plus de 14,75 m de long, 0,35 m à 0,50 m de large et 0,15 m de profondeur au maximum. Son proil est variable, car les deux coupes qui ont été pratiquées ont révélé un proil en cuvette et un en « V » (ig. 113). Le comblement du fossé est composé de limon brun-gris comportant de nombreuses inclusions de pierres et de fragments de tuiles romaines. Il présente un léger pendage vers le nord-est et son orientation est identique à celle du bâtiment 01. 6.2.7.4 - conclusion : un réseau très partiel Tels qu’ils sont conservés, ces fossés forment un réseau peu étendu, conservé très partiellement et à la datation et l’organisation mal assurée. Dans ces conditions, il est bien dificile de tirer des conclusions. Nous n’avons donc que très peu d’indices pour nous faire une idée de l’étendue et de l’organisation du territoire autour du bâtiment principal. Datation L’orientation du fossé tend à montrer qu’il est contemporain du bâtiment 01. Il n’a pas livré de mobilier, mais son comblement contenait des restes de démolition. Il a pu être comblé lors de l’abandon du bâtiment 01 à la in du IIe siècle. 6.3 - LE MOBILIER 6.3.1 - le Mobilier Métallique DesCriPtion Le mobilier métallique est en grande majorité constitué de clous et d’objets en fer indéterminés. Quelques objets en alliage cuivreux et en plomb ont aussi été retrouvés (ig. 115). Il s’agit d’un disque en alliage de plomb, perforé. Sa surface est lisse, il présente juste un léger bourrelet au niveau de la perforation centrale. Aucun décor ni aucune usure caractéristique ne sont visibles (ig. 114). 6.3.1.1 - un disque en ploMb, perForé interPrétation Bât. 1 - FR441 - UP10043 Matériaux : Alliage à base de plomb Diamètre : 38 mm (perforation 7 mm) Épaisseur : 5 mm Poids : 51 g État de conservation : Rares traces de corrosion, légères traces d’usures. Décors : Néant. La vocation de cet objet très simple peut être multiple. Des objets similaires ont été découverts sur le site de Mandeure1. Ces rondelles y sont classées dans la catégorie quincaillerie. Aucun indice ne permet d’en préciser la fonction exacte. Il pourrait s’agir d’un lest (de pêche (?) : proximité de la Moselle et de l’Orne) ou d’une fusaïole2. Il est à noter que cet objet peut être lié à deux activités intéressantes pour la compréhension du site, qui sont la pêche ou le travail du textile. 6.3.1.2 - un couteau (cf p. 131) SL229 - US1002 - UP10061 Matériaux : Fer Longueur : < 22,3 cm (lame : 16,3 cm, soie : 6 cm) Largeur : 6,4 cm (soie : 2,2 cm) Épaisseur max : 4 mm Poids : 196 g État de conservation : Objet très corrodé. Pointe de la lame non conservée. Soie brisée. Importantes traces ligneuses sur la soie. Décors : Néant. Fig.114 : Photo, disque perforé (UP10043, éch. 1:1). 1 DUBUIS B., 2010, p. 69-72, p.203 2 BRUNET M., 2005, p. 116 A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 124 - RICHEMONT, « Devant le Pont » ST194 TP223 TP216 TP217 UP10037 TP215 BÂTIMENT 11 7 TP222 TP449 ST220 6 TP219 18 FO TP228 TP358 TP359 FS214 MR UP10070 AV TP360 TO N I N V S AN R P COS II. TP544 UP10045 I- TP446 ST189 ST210 TP211 G - PIVS P PT TP550 3 ST545 TP546 21 TP551 TP445 FS361 ST209 ST406 TP212 ST548 TP549 TP440 FY226 TP553 Pièce 09 TO N I N V S AN I- 1 25 II. I- AN UP10071 II. I- II. AN R P COS I- TO N I N V S PT 52 MR FS436 G - PIVS P AV 2 MR R P COS R P COS TO N I N V S G - PIVS P PT TO N I N V S AV G - PIVS P AN R P COS AV PT UP10081 G - PIVS P AV PT UP10082 5 18 MR UP10067 UP10068 ST208 ST437 7 54 ST TP423 ST425 II. FS536 UP10065 FY426 ST245 TP422 4 25 FS246 27 MR 3 FY433 ST434 Pièce 08 UP10042 TP431 MR TP537 UP10046 ST444 TP554 UP10088 TP543 Pièce 07 TP538 MR 4 25 6 Pièce 05 TP427 Pièce 06 25 MR MR 24 MR 0 5 4 42 SL FS534 25 25 25 Pièce 10 7 TP430 TP428 MR MR ST421 ST535 9 TP432 8 24 MR FS261 TP540 TP541 TP419 ST407 2 MR BÂTIMENT 01 TP542 UP10043 41 FS260 FS490 FS258 42 2 MR MR FS259 1 18 TP533 ST442 FS469 FR441 FY243 2 0 G - PIVS P PT 9 I- AN MR R P COS TO N I N V S AV Pièce 01 24 MR UP10039 UP10060 MR 07 23 23 II. MR Pièce 02 MR 23 8 23 MR ST205 Pièce 04 7 2 23 MR SL435 TP414 6 FS206 5 23 MR UP10059 UP10047 TP413 Pièce 03 TP412 MR 23 3 4 24 MR 4 23 MR FS417 TP415 TP411 UP10048 SL229 TP497 UP10058 G - PIVS P I- AN R P COS TO N I N V S AV PT TP501 II. ST277 UP10061 ST408 BÂTIMENT 3 FS416 PT275 ST332 UP10050 TP409 FS276 TP333 TP502 TP410 TP307 TP500 TP499 TP498 N Fig.115 : Carte de répartition des monnaies et des principaux objets en métal (monnaies en vert). 0 10 m FY299 - 125 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Poids : 970 g État de conservation : Objet très corrodé. Le battant est conservé. Décors : Néant. DesCriPtion Il s’agit d’un couteau à tranchant arrondi et à dos rectiligne dans le prolongement de la soie qui est plate et de forme rectangulaire. Les traces ligneuses indiquent que la soie était insérée dans un manche en bois de longueur inconnue. Aucun système de ixation n’y a été observé. interPrétation Il s’agit d’un large couteau, ou couperet, qui peut être destiné à de multiples usages. Il est le plus souvent classé dans le mobilier domestique ou de boucherie. Datation Ce type d’objet se rencontre partout et à toutes les périodes depuis la Protohistoire. Dans le niveau d’abandon US1002 qui recouvre le sol SL229. Ce niveau a livré du mobilier céramique caractéristique de la in du IIe siècle. 6.3.1.3 - une Fourche à deux dents (cf p. 131) SL229 - US1002 - UP10047 Matériaux : Fer Longueur : 27,5 cm (douille : 10,5 cm, dents : 17 cm) Largeur : 10,2 cm (diam. douille : 2,3-3,7 cm) Poids : 444 g État de conservation : Objet très corrodé. Une des dents est brisée. La douille est en partie cassée et fendue. Décors : Néant. DesCriPtion Cloche en fer de forme pyramidale. Elle paraît fabriquée à partie d’une seule tôle de près de 4 mm d’épaisseur, repliée et découpée. La suspension est de forme semi-circulaire, légèrement aplatie, de près de 3 cm de diamètre. Sa section est circulaire au centre, puis s’aplatit et s’élargit sur les côtés. Le battant est ixé sur une pièce en fer qui transperce la cloche. La corrosion ne permet pas d’en comprendre le fonctionnement exact. Le battant mesure 16,5 cm de long. Sa section semble être carrée (1 cm de côté env.). interPrétation Cet objet usuel et très courant est le plus souvent classé dans l’outillage agricole, sans plus de précision. Son état semble indiquer qu’elle devait être encore fonctionnelle lors de son abandon : elle n’est pas cassée et le battant est tout à fait en place. Datation Cette cloche a été découverte dans le comblement supérieur du puits PT275. Il semble que celui-ci a été bouché à la in du IIe siècle. 6.3.1.5 - des clous de chaussures Bât. 01 - pièce 09 - UP10071 Matériaux : Fer Hauteur : 13 mm (tête : 4 mm) Diamètre tête : 9 mm DesCriPtion Il s’agit d’une fourche à douille à deux dents. Ces dernières sont disposées en « U » et présentent une section carrée. La douille conique, de section circulaire, servait à la ixation d’un manche rond (en bois). Aucun élément de ixation n’y a été retrouvé. État de conservation : Très importante corrosion. Aucun des onze clous n’est complet. Ils semblent identiques, et nous avons compilé les mesures de plusieurs clous pour restituer les dimensions d’un « clou type » (mesures ci-dessus). Décor : Néant. interPrétation Cet objet usuel et très courant est le plus souvent classé dans l’outillage agricole, sans plus de précision. interPrétation Datation Il s’agit probablement des restes d’une semelle cloutée de chaussure qui a disparu et dont il ne reste que onze clous. À l’instar du couteau, ce genre d’objet se rencontre partout et à toutes les périodes depuis la Protohistoire. Il n’est pas surprenant de retrouver ce type d’artefact dans un contexte d’établissent rural. Dans le niveau d’abandon US1002 qui recouvre le sol SL229. Ce niveau a livré du mobilier céramique caractéristique de la in du IIe siècle. 6.3.1.4 - une cloche (cf p. 131) PT275 - US1002 - UP10048 Matériaux : Fer Hauteur : 15,2 cm (11,9 cm hors suspension) Longueur : 12,8 - 10,8 cm Largeur : 7,2 - 3,2 cm A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET Datation La datation de ces éléments n’est pas évidente. Leur position indique qu’ils ont probablement été abandonnés lors de l’abandon du bâtiment à la in du IIe siècle. Une datation plus tardive n’est toutefois pas à exclure. 6.3.1.6 - des petits anneaux en bronze Deux petits anneaux en bronze ont été découverts sur le site. Ils se situent tous deux au sud du bâtiment 01, l’un dans le comblement sommital du puits PT275 (UP10050), l’autre en surface du sol SL229 (UP10060). - 126 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Ces objets non datant sont très peu caractéristiques et très répandus dans le monde romain. Nous nous contenterons d’en faire une description détaillée. Pt275 - us1008 - uP10050 Matériaux : Alliage cuivreux Diamètre ext. : 21,5 mm Diamètre int. : 16 mm Poids : 3 g État de conservation : Rares traces de corrosion. Décors : Néant. La section est en forme de demi-hexagone. DesCriPtion La pièce foliée est divisée en deux par un décor en cordelette qui se termine par un bouton à l’extrémité inférieure. De chaque côté, deux petites excroissances sont présentes. Au-dessus de ces excroissances, la pièce est ciselée sur 6 mm. Ces ciselures ne sont pas un trait régulier, mais formé de petits points alignés, de 0,5 mm de diamètre (ig. 116). Une petite bélière a pu prendre place en haut de la pièce au niveau de la cordelette. interPrétation sl229 - us1002 - uP10060 Matériaux : Alliage cuivreux Diamètre ext. : 22 mm Diamètre int. : 15 mm Poids : 4 g État de conservation : Importantes corrosion ferreuse en surface. Décors : Néant. La section carrée à angles arrondis mesure 3,5 mm de côté. 6.3.1.7 - une pendeloque (?) (cf p. 130) UP10046 Matériaux : Alliage cuivreux Longueur : 51,5 mm Largeur maxi : 30 mm (39 mm restitués) Épaisseur : 1-3 mm Poids : 10 g État de conservation : Très légères traces de corrosion. Objet cassé sur la moitié droite, excroissance manquante en bas à gauche. Bélière manquante (?). Décor : décor en cordelette de 2 mm de large dans l’axe de la pièce. La destination de cette pendeloque est peu évidente. Elle a pu être portée en pendentif autour du cou ou ixée sur une pièce de tissu ou de cuir. Datation Ce petit objet a été découvert à l’ouest du bâtiment 01, à l’est du fossé FO264. Il s’agit probablement d’une pendeloque dont le système d’attache est cassé. Ces petits éléments décoratifs sont assez courants et peu caractéristiques. La datation reste donc vague. Cet artefact est situé près de la zone de rejet UP10044. Il a pu avoir été abandonné dans le même temps, à la in du IIe siècle. 6.3.1.8 - un anneau de joug (cf p. 130) UP10037 Matériaux : Alliage cuivreux Hauteur : 72 mm Poids : 130 g État de conservation : Base circulaire de l’anneau supérieur brisée. Décors : Néant. DesCriPtion La partie supérieure est formée par un anneau de 39 mm, de section circulaire (diam. 8,5 mm). L’intérieur de l’anneau 20 mm. Un bourrelet intermédiaire, de 17 mm de diamètre et 8 mm de haut, fait le lien entre l’anneau supérieur et une base circulaire de 48 mm de diamètre et de 2-4 mm d’épaisseur. La base est très légèrement convexe au-dessus et plate en dessous. Une robuste bélière en forme de « U » ouvert est ixée en dessous. Elle mesure 21 mm de haut et présente une section quadrangulaire aux angles arrondis de 9 mm x 7 mm. L’anneau supérieur, le bourrelet et la base circulaire sont coulés d’une seule pièce. La bélière est soudée. interPrétation Cet objet, qui a été entre autres découvert sur les sites de Bavay3 ou de Dury4 (ig. 117), est interprété comme un Fig.116 : Photo, pendeloque (UP10046, éch. 1:1). 3 BOUCHER S., OGGIANO-BITAR H., 1993 4 QUEREL P., FEUGERE M., 2000, p. 173-174. - 127 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 6.3.1.9 - une coupelle en alliage cuivreux (cf p. 130) Bât. 1 - FS436 - UP10065 Matériaux : Alliage cuivreux Diamètre : 56 mm Hauteur : 10 mm Poids : 38 g État de conservation : Importantes traces de corrosion. Bord abîmé et déformé. Pièce en partie cassée avec une partie du bord manquante. Décors : Néant. DesCriPtion anneau de joug. De nombreux exemplaires de ce type sont conservés dans diverses collections5. Il s’agit d’une petite coupelle circulaire de forme basse au pied annulaire. Le pied de 40 mm de diamètre mesure 3 mm de haut. La coupelle est assez convexe en son centre puis le proil s’aplatit. Le bord vertical mesure 10 mm de haut. La tôle mesure 3-4 mm d’épaisseur au niveau de fond. Elle va en s’afinant vers le bord pour ne mesurer plus que 1 mm. La pièce semble moulée et peut-être retravaillée dans un second temps. Un petit élément de préhension a pu être présent au niveau de la partie cassée. Datation interPrétation Ce type d’anneau très simple semble la forme la plus courante pour les jougs du IIIe siècle. Le contexte de la découverte de la pièce de Dury permet de la dater de façon certaine du deuxième quart du IIIe siècle apr. J.-C.6 La pièce du site de Richemont a été découverte au nord du bâtiment 01, hors structure. Il n’est donc pas possible de préciser, ni de conirmer cette proposition de datation et cet anneau peut, soit relever de la phase IIIb (IIe siècle), soit de la phase IIIc (in IIIe - IVe siècle). La fonction de ce petit objet n’est pas évidente. La fonction de plateau de balance semble pouvoir être écartée, car il n’est ni percé de trou ni muni d’attache de suspension. Il faut peut-être y voir un petit brûle-parfum. Fig.117 : Anneau de joug découvert sur le site de Dury (Somme ; éch. 1:2) Datation Cette coupelle a été découverte dans le bâtiment 01, en surface de la structure FS436, au même niveau et à quelques centimètres de deux antoniniens datés du troisième quart du IIIe siècle. 6.3.1.10 - les Fibules fibule à Charnière, émaillée UP10045 Matériaux : alliage cuivreux et pâte de verre ou émail. Longueur : 42,5 mm Largeur maxi : 26 mm Largeur mini : 8 mm État de conservation : La pièce est un peu corrodée, l’ardillon est manquant et le porte-ardillon est cassé. Les émaux ou les pâtes de verre ont presque totalement disparu. DesCriPtion Fig.118 : Photo, ibule (UP 10045, éch. : 1:1). 5 BONNET J. et coll., 1989 ; CAT. AUTUN, 1985, FAUDUET I., 1992 6 QUEREL P., FEUGERE M., 2000, p. 132. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET Cette ibule à charnière tripartite est symétrique suivant l’axe longitudinal. Elle est largement ajourée et présente une forme générale de goutte d’eau. - 128 - RICHEMONT, « Devant le Pont » La tête est en forme d’arc de cercle outrepassé. Elle porte une bélière au sommet (ig. 118). Cette partie de la ibule est cloisonnée de sept champs de 4 mm x 2 mm, émaillés (ou décoré de pâtes de verre) et alternativement colorés. L’état de conservation de la pièce ne permet pas de restituer ces couleurs. La partie médiane de la ibule est en forme de « V » et comporte deux loges émaillées (ou décorées de pâte de verre) de 8 mm x 2 mm. Là aussi, la couleur originelle n’est pas identiiable. Les extrémités latérales sont prolongées de deux excroissances circulaires, dont chacune comporte une loge circulaire de 4 mm de diamètre, émaillée (ou pâte de verre) de couleur rouge. La ibule se termine par un pied mouluré et très légèrement ciselé. La charnière est composée de deux plaquettes percées ain d’y insérer une goupille maintenant l’ardillon. fibule à Charnière à ProtubéranCes latérales sl229 - uP10059 Matériaux : alliage cuivreux et pâte de verre ou émail. Longueur : 53 mm Largeur maxi : 21,5 mm Largeur mini : 3 mm État de conservation : La ibule est très corrodée. Tous les éléments de la ibule sont présents, seul le porte-ardillon est un peu cassé. Importante corrosion ferreuse au niveau de la charnière. tyPe Le classement des ibules selon Émilie RIHA répartit les ibules en neuf groupes en se basant sur le système de fermeture. Au sein de chaque groupe, les ibules sont regroupées d’après différents types et chaque type est subdivisé en variantes7. Cette ibule fait partie du groupe des ibules à charnière (RIHA E., groupe 7), dites « émaillées ». Elle se rapproche du type 26 de M. Feugère (ibules émaillées non circulaires) La bélière a pu servir à rattacher une deuxième ibule de ce type à l’aide d’une chaînette8. Datation Les ibules de ce type ont été essentiellement exhumées dans le nord de la Gaule, la région rhénane, et les forts du Limes9. Une ibule identique a été découverte à Nuits-SaintGeorges sur le site cultuel des Bolards (Bourgogne)10. Selon les typologies, ce type de ibule se rencontre à partir du IIe siècle apr. J.-C. et jusqu’au milieu du IIIe siècle.11 Malheureusement, le contexte peu clair de la ibule découverte aux Bolards ne permet pas de préciser la chronologie. Toutefois, cette pièce a été découverte dans la zone de rejet UP10044, qui comporte de nombreux fragments de céramique domestique. D’après ce lot de tessons, elle a été utilisée jusqu’à la in du IIe siècle de notre ère. 7 RIHA E., 1979, RIHA E., 1994. 8 PIETRUK F., 2005, p. 105 9 RIHA E. 1994, p. 161, FEUGERE M. 1985, p. 358 10 FAUDUET I., POMMERET C., 1985, ig. 25. 11 RIHA E., 1994, p. 161, FEUGERE M. 1985, p. 364 Fig.119 : Photo, ibule (UP10059, éch. 1:1). DesCriPtion Cette ibule à charnière à appendices latéraux est symétrique suivant l’axe longitudinal. La tête de la ibule est large (21 mm) et plate. Elle est décorée de deux moulures transversales. L’axe de la charnière est en fer. L’arc, de forme triangulaire, est décoré de cinq moulures parfois ciselées. Au centre de la ibule se trouvent les appendices latéraux où l’on trouve une des moulures transversales. L’extrémité de la ibule se termine par un petit bouton simple (ig. 119). Le porte-ardillon présente une perforation de 2 mm de diamètre. tyPe Une ibule très similaire a été découverte sur le site du Tittelbeg12. Le décor est du même type, mais la pièce est un peu plus longue (7,9 cm). Le site d’Augst a livré deux ibules presque identiques13. D’un point de vue typologique, il s’agit d’une ibule à charnière à protubérances latérales. Elle correspond au type 29 chez Nicola GASPAR (Scharnieribeln mit seit12 GASPAR N., 2007, p. 186, taf. 76, n° 1629. 13 RIHA E., 1979, taf. 31, n° 818, RIHA E., 1994, p. 112-115, taf. 24, n° 2377. - 129 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 linchen Forsätzen), au type 5.7.1 chez E. Riha (Scharnierlügelibel mit ein bis zwei Querbalken am Bügel) et 23d chez Michel FEUGERE (ibule à protubérances latérales)14. Datation D’après les exemples découverts à Augst et sur le Tittelbeg, cette ibule est datée du Ier siècle de n. è. La ibule n° 818 du site d’Augst a été découverte dans un niveau daté de Claude. Il semblerait que ce type de ibule se rencontre essentiellement à cette période. La localisation de cette ibule est assez problématique, car d’après les éléments de comparaison, elle a été utilisée lors de la phase IIIa (Ier - milieu IIe siècle). Or, elle a été découverte dans l’US1002 qui recouvre le sol SL229, et cette couche a livré du mobilier plus tardif daté de la in du IIe siècle. Il se pose alors les questions suivantes : est-elle plus tardive que celles d’Augst ou du Titelberg ? est-elle en position résiduelle ? ou a-t-elle eu une longue durée d’utilisation ? 14 FEUGERE M., 1985, p. 331. UP10065 UP10037 UP10046 UP10045 UP10059 Fig.120 : Mobilier en bronze (UP10037, UP10065 et UP10046, ech. 1:2 ; ibules UP10045 et UP10059, ech. 1:1). A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 130 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 6 UP10048 UP10047 UP10061 Fig.121 : Mobilier en fer, éch. 1:2. - 131 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 6.3.1.11 - les Monnaies bât. 1 - PièCe 09 - uP10070 st206 - uP10039 Tetricus II, 271-273 antoninien, local. Droit : C PIV[ ]. Tête radiée à droite. Revers : Type Pietas avgg : instruments de culte. 15-17 mm, 11h, 3/5, 2,0 g. Valentinien, 378-383, AE3, Rome. Droit : DN VALENTINIANVS IVN PF AVG. Buste diadémé, cuirassé et drapé à droite. Revers : CONCOR-DIA AVGG. Roma casquée et cuirassée, assise de face, tenant un globe et une lance. 17-19 mm, 12h, 2/5, 1,8 g. bât. 1 - PièCe 09 - st536 - uP 10081 Marc-Aurèle César, 140-161, as, Rome. Droit : AVRE[LIVS CAE]S[AR] AVG PII F. Tête nue à droite. Revers : Fruste. 27 mm, 3/5, 13,1 g. uP10058 Trajan, 112-117, dupondius, Rome. Droit : [ ]NO AVG GER[ ]. Tête radiée à droite. Revers : Colonne trajane. 27 mm, 6h, 3/5, 12,1 g. RIC 603 bât. 1 - PièCe 09 - st536 - uP 10082 Antonin le Pieux, 143-144, sesterce, Rome. Droit : [ ]NINVS AVG PI-VS P[ ]. Tête laurée à droite. Revers : Victoire debout à droite, tenant un trophée. 31 mm, 12h, 3/5, 24,6 g. RIC717. bât. 1 - PièCe 09 - fs436 - uP10067 270-300, antoninien, local. Droit : Tête radiée à droite. Revers : SA[LVS]AVG. Salus debout à gauche, nourrissant un serpent au-dessus d’un autel et tenant un gouvernail. 10 mm, 6h, 3/5, 0,4 g. bât. 1 - PièCe 09 - fs436 - uP10068 270-300, antoninien, local. Droit : Tête radiée à droite. Revers : Type Pax avg : Pax debout à gauche. 16 mm, 12h, 4/5, 1,3 g. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET 6.3.1.11.1 - discussion La période romaine est caractérisée par sept monnaies. L’indigence du lot monétaire ne permet pas de proposer une analyse complète. - 132 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 6.3.2 - les petits objets de tabletterie 6.3.2.1 - une aiguille Bât. 1 - pièce 09 - UP10042 Matériaux : Os Longueur : 113 mm Diamètre max. : 9,5 mm Chat : 11 mm x 1,5 mm État de conservation : Pièce découverte cassée en deux, les deux morceaux étaient situés à quelques centimètres l’un de l’autre. Traces d’usures assez importantes, objet lustré. Décors : Néant. 6 UP10088 DesCriPtion L’aiguille présente un proil longitudinal symétrique et rectiligne. Le sommet est conique et la section de l’aiguille est circulaire sur les deux tiers supérieurs puis s’aplatit vers la pointe (usure ?). Le chas rectangulaire présente deux biseaux à chacune de ses bases (ig. 122). La forme de ce chas indique qu’il a été percé au foret à dent15. interPrétation Quel que soit le type d’aiguille, ces objets sont extrêmement courants et dominent, avec les épingles et les charnières, la production des tabletteries. Ils présentent une grande variété de types que l’on ne peut pas rapporter à une période, une région ou une fonction précise16. La forme particulière du chas peut être déterminée par le type de il employé. L’aiguille découverte sur le site de Richemont se rapproche du type A XIX, 5 de Jean-Claude BEAL17 et 3.10.3 de Aurélie SCHENK (aiguille à sommet conique et chas rectangulaire)18. Datation Ce type d’objets fonctionnels ne varie pas énormément dans le temps, et il n’est pas possible de les dater précisément. Toutefois, il est à noter que la plupart des aiguilles de ce type, découvertes à Aventicum, appartiennent à des contextes des IIe et IIIe siècles. Cette précision chronologique ne nous permet toutefois pas de savoir s’ils proviennent de la phase IIIb ou IIIc. 6.3.2.2 - une épingle Bât. 1 - pièce 05 - UP10088 Matériaux : Os Longueur : < 5 mm Diamètre max. : 10 mm État de conservation : Pièce brisée. La pointe est manquante. Traces d’usures assez importantes, objet lustré. Décors : Néant. DesCriPtion La section de la pièce est circulaire et son diamètre diminue du sommet vers la pointe. La section s’aplatit vers la tête. Le 15 SCHENK A., 2008, p. 17-19. 16 BEAL J.-C., 1983 ; BEAL J.C., 1984. ; SCHENK A., 2008, p. 63., FEUGERE M., PRÉVOST P., 2008 p. 243-246, ig. 18. 17 BEAL J.-C., 1983, p. 163-170. 18 SCHENK A., 2008, p. 62-64. UP10042 Fig.122 : Aiguille (UP10044), épingle (UP10088), éch. 1:1. proil est légèrement arqué et à peine dissymétrique. Le sommet est de forme pyramidale à 6 facettes (ig. 122). Des traces de facettage longitudinal sont à peine perceptibles sur l’épingle. L’épingle a pu mesurer une dizaine de centimètres. interPrétation Cet objet se rapporte aux épingles de type tige droite à sommet pyramidal chez Jean-Claude BEAL et de type 1.1.1 (épingle à corps tronconique) chez Aurélie SCHENK. Pour l’époque romaine, les épingles ont une double fonction, et servent à la coiffure ou aux vêtements19. Il semblerait toutefois qu’il faille privilégier une utilisation dans le domaine de la coiffure20. Datation Tout comme pour l’aiguille décrite précédemment, ce type d’objets fonctionnels ne varie pas énormément dans le temps, et il n’est pas possible de les dater précisément, d’autant plus que ces épingles bénéicient d’une large diffusion dans les provinces de l’Empire. Cette épingle a été découverte non loin de l’aiguille, dans la pièce 05, de l’autre côté du mur MR254 qui les sépare. Elle aussi a été retrouvée dans le niveau d’abandon. Elle peut également dater du IIIe siècle. 19 BEAL J.-C., 1983, p. 183. 20 SCHENK A., 2008, p. 26. - 133 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 total esPèCes Chèvre (Capra hircus L.) Caprinés indéterminés plus les squelettes UP10069 nr % PoiDs (g.) Phase iii inDéterminé % Pr/nr nr PoiDs (g.) % Phase iiia % Pr/nr nr PoiDs (g.) % % Pr/nr 2 0,3% 24,5 0,2% 12,25 - - - - - - - - - - 68 9,8% 566 4,7% 8,32 - - - - - - - - - - 415 59,6% 483 4,0% 1,16 - - - - - - - - - - Total Caprinés 485 69,7% 1073,5 4,9% 2,21 - - - - - - - - - - Bœuf (Bos Taurus L.) 122 17,5% 7096,5 58,3% 58,17 13 76,5% 681,0 73,9% 52,38 2 14,3% 108,0 26,5% 54,00 48 6,9% 636,0 5,2% 13,25 2 11,8% 50,5 5,5% 25,25 10 71,4% 58,0 14,2% 5,80 Chien (Canis familiaris L.) 8 1,1% 176,5 1,5% 22,06 - - - - - 1 7,1% 6 1,5% 6,00 Cheval (Equus caballus L.) 236,00 Porc (Sus scrofa domesticus Br.) 26 3,7% 2959 24,3% 113,81 2 11,8% 189,5 20,6% 94,75 1 7,1% 236 57,8% Coq (Gallus gallus L.) 1 0,1% 2 0,02% 2,00 - - - - - - - - - - Oie (Anser anser L.) 1 0,1% 10 0,1% 10,00 - - - - - - - - - 29,14 691 99,3% 11953,5 98,3% 17,30 17 100,0% 921 100,0% 54,18 14 100,0% 408 100,0% Cerf (Cervus elaphus L.) 5 0,7% 212,0 1,7% 42,4 - - - - - - - - - - Total sauvage 5 0,7% 212,0 1,7% 42,40 - - - - - - - - - - 696 85,8% 12165,5 95,3% 17,48 17 68,0% 921 97,3% 54,18 14 70,0% 408 95,7% 29,14 Indéterminés grand mammifère 31 3,8% 409 3,2% 13,19 1 4,0% 10 1,1% 10,00 3 15,0% 14 3,3% 4,67 Indéterminés petit mammifère 17 2,1% 64,5 0,5% 3,79 1 4,0% 7 0,7% 7,00 1 5,0% 2 0,5% 2,00 Total domestique Total déterminés 67 8,3% 122 1,0% 1,82 6 24,0% 8,5 0,9% 1,42 2 10,0% 2,5 0,6% 1,25 Total indéterminés 115 14,2% 595,5 4,7% 5,18 8 32,0% 25,5 2,7% 3,19 6 30,0% 18,5 4,3% 3,08 TOTAL 811 100,0% 12761 100,0% 15,73 25 100,0% 946,5 100,0% 37,86 20 100,0% 426,5 100,0% 21,33 Esquilles Phase iiib esPèCes Chèvre (Capra hircus L.) Caprinés indéterminés nr % PoiDs (g.) Phase iiiC % Pr/nr nr PoiDs (g.) % inDéterminé % Pr/nr nr PoiDs (g.) % % Pr/nr 2 0,4% 24,5 0,3% 12,25 - - - - - - - - - - 38 6,7% 798 8,9% 21,00 6 22,2% 22,5 10,0% 3,75 1 20,0% 19 18,1% 19,00 plus les squelettes UP10069 415 73,5% 483 5,4% 1,16 - - - - - - - - - - Total Caprinés 455 80,5% 1305,5 9,1% 2,87 6 22,2% 22,5 10,0% 3,75 1 20,0% 19 18,1% 19,00 Bœuf (Bos Taurus L.) 55 9,7% 4602,5 51,1% 83,68 7 25,9% 73,0 32,3% 10,43 1 20,0% 19,5 18,6% 19,50 Porc (Sus scrofa domesticus Br.) 25 4,4% 356,5 4,0% 14,26 13 48,1% 125,5 55,5% 9,65 1 20,0% 15,0 14,3% 15,00 Chien (Canis familiaris L.) 5 0,9% 119 1,3% 23,80 - - - - - 2 40,0% 51,5 49,0% 25,75 Cheval (Equus caballus L.) 20 3,5% 2477 27,5% 123,85 1 3,7% 5 2,2% 5,00 - - - - Coq (Gallus gallus L.) 1 0,2% 2 0,0% 2,00 - - - - - - - - - - Oie (Anser anser L.) 1 0,2% 10 0,1% 10,00 - - - - - - - - - - 562 99,5% 8872,5 98,6% 15,79 27 100,0% 226 100,0% 8,37 5 100,0% 105 100,0% 21,00 Cerf (Cervus elaphus L.) 3 0,5% 126,0 1,4% 42 - - - - - - - - - - Total sauvage 3 0,5% 126,0 1,4% 42,00 - - - - - - - - - - 565 90,0% 8998,5 96,1% 15,93 27 75,0% 226 89,7% 8,37 5 50,0% 105 95,5% 21,00 17 2,7% 247 2,6% 14,53 - - - - - - - - - - 9 1,4% 37,5 0,4% 4,17 4 11,1% 13,5 5,4% 3,38 1 10,0% 3 2,7% 3,00 Total domestique Total déterminés Indéterminés grand mammifère Indéterminés petit mammifère Esquilles 37 5,9% 76 0,8% 2,05 5 13,9% 12,5 5,0% 2,50 4 40,0% 2 1,8% 0,50 Total indéterminés 63 10,0% 360,5 3,9% 5,72 9 25,0% 26 10,3% 2,89 5 50,0% 5 4,5% 1,00 628 100,0% 9359 100,0% 14,90 36 100,0% 252 100,0% 7,00 10 100,0% 110 100,0% 11,00 TOTAL Fig.123 : Spectre de faune total du site (bleu), des différentes phases romaines et des structures non datées (orange). A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 134 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Phases d’occupation du site I Correspondance en datation absolue VIIIe - VIIe av. II er III Ind. I -IV s. IIIa Ier - milieu IIe s. TP216, TP301, TP333, TP414, TP415, FS416, TP454 FY176 TP211, FS245, FS246, FS259, FS261, PT275, SL435, FS536, US1002, US1003, US1010, UP10044, UP0069 IIe s. IIIb IIIb/c IV FS128, FS169, ST512, FS563, FS564, FS568, FS577, FS579 FS002, FS230, FS231, FS295 FO263, TP439, TP469, FS491 e IIIa/b III N° Structures - IIIc in IIIe - IVe s. IVa in XVI - XVII s. IVb XVIIIe s. e Non daté e FS436 FY015, FY053, FY084, PT126, FY368, FY383, FY384, PT522 FY173, FY350, FY353, FY374, TP037, ST039, FO114, FS300, TP551 Fig.124 : Tableau chronologique avec répartition des structures ayant fourni de la faune. 6.3.3 - la Faune Le site de Richemont Devant le Pont a livré un ensemble de restes osseux composé de 811 fragments osseux, ce qui équivaut à plus de 12 kg (ig. 123). Cet assemblage est fourni par 61 structures allant de la Protohistoire au XVIIIe siècle. La répartition chronologique des structures est visible dans le tableau ci-dessus (ig. 124). 6.3.3.1 - la Faune roMaine Trente-deux structures romaines ont fourni de la faune. Trois phases ont été identiiées et une seule a livré sufisamment de faune pour qu’une étude soit envisageable. Il s’agit de la phase IIIb qui a donné 628 restes. Les autres phases ont livré moins de 40 restes chacune (majoritairement du porc et du bœuf). Aucune autre observation n’est possible sur ces petits ensembles. Le détail du contenu des différentes structures est fourni en annexe (Annexe 1). La phase IIIb a fourni un nombre important de fragments osseux, mais plus de 75% de ces restes proviennent d’un seul ensemble : UP10069. sence de quatre distum de scapulae et de quatre radius droits). Aucun des os retrouvés n’est soudé. Nous sommes donc en présence de 4 individus de moins de 5 mois2. Plusieurs traces de découpes ont été retrouvées sur les faces latérales de trois fémurs et d’un tibia (ig. 127). Un prélèvement de viande ou de tendons a été effectué sur cette partie de l’animal. Au sein des autres structures de la phase IIIb, les quantités de faune collectées sont trop petites pour être traitées individuellement. Pour l’analyse des données, nous regrouperons donc les ensembles de faune. Les restes de faune provenant des autres structures sont au nombre de 213. Parmi ceux-ci, 55 appartiennent au bœuf, qui domine l’ensemble de faune. Viennent ensuite les caprinés et le porc avec respectivement 40 et 25 restes. Le cheval, dont 24 restes ont été mis au jour, est surtout présent dans les niveaux de destruction US1002 (5 restes) et US1003 (11 restes). Le chien a livré 5 restes. Enin, la basse cour est présente grâce à un coracoïde de coq (terme générique) et un tibia d’oie. La faune sauvage est uniquement représentée par le cerf qui a fourni trois fragments osseux. Ce regroupement d’ossements a été retrouvé contre le foyer FY433, en partie sur le radier de tuiles (ig. 125). Cet ensemble contenait les restes de 4 petits caprinés dont au moins deux sont des moutons (détermination à partir de la d4 inférieure1). L’ensemble du squelette n’a pas été retrouvé et les connexions anatomiques ne sont pas toutes claires (ig. 126). Un nombre important d’os n’a pas été retrouvé lors de l’étude. Deux hypothèses sont donc envisageables : soit les squelettes étaient entiers lors du dépôt et les effets taphonomiques ont détruit une partie des ossements, soit seules quelques parties de squelettes ont été déposées. Il est dificile de trancher pour l’une ou l’autre des hypothèses et la question reste ouverte. Néanmoins, comme nous l’avons dit précédemment, au moins quatre animaux différents ont été identiiés (pré1 PAYNE S., 1985. 2 BARONE R., 1986. - 135 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.125 : Cliché de la structure FY433. Fig.126 : Cliché de détail de l’UP10069. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 136 - G D I 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 RICHEMONT, « Devant le Pont » S 1 individu 2 individus 3 individus 4 individus Traces de découpes GAUCHE - 137 - DROITE Fig.127 : Schéma anatomique des parties conservées et des traces de découpes observées sur les os. 11 traces d'incisions 8 traces d'incisions 1 trace d'incision Dessin : M. Coutureau (Inrap) d'après R. Barone, Anatomie comparée des mammifères domestiques, T1, éd. Vigot, 1976. ANTEA-Archéologie - 2012 6.3.4 - la céraMique Le mobilier céramique du site de Richemont Devant le Pont se compose de 214 individus répartis en treize catégories. Le mobilier se concentre au sein de quelques grandes unités stratigraphiques (US1002, US1003, US1010 et UP10044 ; 84 %), les autres structures ne possédant que quelques tessons. Cette inégalité nuit à la caractérisation des horizons céramiques les moins dotés. Après une courte présentation de la méthodologie employée, ce travail s’attachera à présenter les catégories et les groupes de pâtes qui constituent le lot. Une datation par horizon chronologique sera ensuite proposée. 6.3.4.1 - Méthode tri et quantifiCation La céramique de chaque structure ou unité stratigraphique est triée par catégories1. Ces catégories sont déinies à partir de critères techniques (façonnage, cuisson), fonctionnels (servir, préparer, cuire, stocker…) et morphologiques. Elles sont ensuite subdivisées par types. Tous les tessons sont comptés (Nombre de Restes, NR). Cependant, seuls les bords, éléments les plus remarquables des récipients déterminent le Nombre Minimum d’Individus (NMI). Aucune pondération n’est effectuée à partir des fonds, des anses ou des décors. Ces éléments peuvent néanmoins être évoqués lors de la caractérisation d’un horizon. L’objectif d’une telle démarche est d’obtenir des ensembles parfaitement comparables, car quantiiés sur des fondements similaires. le Dessin Lors de la quantiication, les ensembles les plus représentatifs ou les mieux conservés sont isolés et dessinés. Quelques normes conditionnent le dessin : les formes sont reproduites au tiers, certains détails (décors ou estampilles) sont présentés à l’échelle 1/1. Lorsque le mauvais état de conservation d’un tesson engendre des incertitudes sur la détermination du diamètre ou de l’orientation, les axes horizontaux ou verticaux de la reproduction sont mis en pointillés. Les ornements simples ou répétitifs sont copiés sur tout le diamètre du pot ; pour les décors moins standardisés, plus complexes ou incomplets, le tesson étudié est représenté. les grouPes De Pâtes Chaque individu est échantillonné en vue d’un examen macroscopique des pâtes2. Cette observation est effectuée sur cassure fraîche, à l’aide d’une loupe binoculaire (X 20). Ces échantillons sont comparés à des tessons de référence, ain d’établir la provenance des individus. Si 1 Pour une déinition des catégories céramiques, voir : FLORENT G., CABAL M., 2004. 2 Ici seuls les individus identiiés ont été échantillonnés. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET ces derniers ne peuvent être attachés à un groupe préexistant et qu’il s’avère que plusieurs individus présentent les mêmes caractéristiques, un nouveau groupe est alors déini. Dans le cas présent, l’état de la recherche et notamment la méconnaissance des ateliers lorrains et de leurs productions n’a pas permis d’identiier la provenance de la dizaine de groupes décrits dans cette étude. Il semble cependant essentiel de poursuivre ce travail d’observation et de description automatique des pâtes ainsi, ces travaux pourront être réexaminés en vue d’une attribution à de potentiels ateliers régionaux. La description des pâtes s’appuie sur quatre critères : l’aspect de la cassure, la nature et la répartition des inclusions et la couleur de la pâte. La cassure est décrite selon six termes prédéinis : conchoïdale, lisse, ine, irrégulière, très irrégulière, feuilletée. La déinition chromatique est réalisée à partir du Guide philatélique des couleurs Michel. Les inclusions sont décrites selon leur nature, leur couleur, leur taille3, leur fréquence (rare 1 à 15 %, clairsemée 3 à 15 %, modérée 15 à 30 %, abondante 30 à 50 %) et, dans certains cas, leur forme et leur dureté4. la Datation Les ensembles sont observés et comparés les uns aux autres d’un point de vue qualitatif (provenance des types, apparition de catégories) et quantitatif (proportion d’une catégorie ou d’un type). Cette confrontation conduit à la mise en place d’une chronologie relative basée sur des horizons céramiques. Ces horizons reposent sur deux axiomes. Le premier est qu’un type suit une courbe de vie, il apparaît puis disparaît dans le temps ce qui induit le second axiome : deux ensembles similaires sont contemporains. Ces horizons sont ensuite confrontés à la stratigraphie et aux résultats fournis par les autres types de mobiliers ain de s’assurer de la convergence des éléments de datation. Catalogue et inventaire Toutes les données quantitatives, morphologiques et pétrographiques sont rassemblées au sein d’un inventaire exhaustif présenté sous forme de tableau placé en annexe de l’étude. Ain de renseigner aisément ce tableau, une typologie par catégorie a été effectuée pour les individus sans occurrence au sein des typologies de référence (Niederbieber, Schnitzler, Gose, Deru ...). Les lots les plus riches qualitativement et quantitativement sont autant d’ensembles de références permettant d’illustrer les horizons chronologiques. Dans le cas de Richemont, il s’agit de l’US1002 et de la fosse FS436. Les dessins des individus issus de ces contextes sont présentés au sein d’un catalogue précis donnant une description morphologique et une détermination : de la caté3 Petite inférieure à 0,25 mm, moyenne entre 0,25 et 0,6 mm, grosse supérieure à 2 mm. 4 Pour que cette observation soit rigoureuse des chartes sont utilisées, telles celles présentées dans BRULET et coll. 2010. - 138 - RICHEMONT, « Devant le Pont » gorie, du groupe de pâtes et du type, le taux de conservation de la lèvre ; la couleur de la surface (S.) et de la pâte (P.) ; le diamètre en millimètre au niveau de la lèvre (d.) et le numéro d’inventaire. 6.3.4.2 - groupes de pâtes et catégories 6.3.4.2.1 - les groupes de pâtes (cF. annexe 2) L’observation à la loupe binoculaire des échantillons a permis la reconnaissance de groupes déjà connus. La terre sigillée est représentée par les productions du centre et de l’est de la Gaule. Les amphores proviennent de Narbonnaise (Gauloise 4) et d’Espagne (Dressel 20). La céramique culinaire présente des occurrences de Mayen notamment d’Urmitz, et peut-être de Speicher (groupe 8)5. Par ailleurs, 12 groupes (ig. 128) ont été caractérisés pour Richemont Devant le Pont, pour certains d’entre eux (groupes 1, 2, 3 et 8) des parallèles ont été faits avec certains centres de production ou certaines catégories céramiques très spéciiques. Catégories associées Groupes de pâtes Groupe 1 Céramique engobée Groupe 2 Céramique coquillier Groupe 3 Céramique coquillier Groupe 4 Ceramique metallescente, terra nigra Groupe 5 Terra nigra, céramique commune sombre Groupe 6 Céramique commune claire, céramique dorée Groupe 7 Céramique rugueuse claire Groupe 8 Céramique rugueuse claire Groupe 9 Céramique commune claire Groupe 10 Céramique commune claire, céramique rugueuse claire Groupe 11 Mortier, céramique rugueuse claire Groupe 12 Dolium Dans la très grande majorité des cas, la nomenclature employée est issue de grandes typologies références. Cependant, certains individus n’ont pu être identiiés. Par conséquent, une typologie de site a été élaborée par catégorie, dès que cela s’est avéré nécessaire. Les noms des types se composent de l’abréviation de la catégorie (TS, EN …) et d’une lettre désignant la forme du récipient (A pour assiette, P pour pot…) auxquels est associé un numéro de rang (1 à x). terre sigillée (ts) La caractéristique la plus remarquable de cette catégorie est son engobe grésé dû aux hautes températures de cuisson des fours à rayonnement. Cette catégorie est la seule à bénéicier de ce mode de cuisson8. Son répertoire, destiné à la table, évolue rapidement ce qui en fait un excellent fossile directeur. Trente-quatre individus sont recensés (15.9 % du NMI), ils proviennent du centre ou de l’est de la Gaule. Les formes observées sont parmi les plus communes : le bol hémisphérique Drag. 37 est avec dix exemplaires le mieux représenté. Il est suivi de la coupe ou assiette à lèvre en marli rehaussé d’un décor de leurs d’eau Drag. 35/36 (8 NMI). Sont associées à ces principaux types les coupes bilobées Drag. 27, à paroi évasée Drag. 33 et à lèvre simple Drag. 40 ; auxquelles s’ajoute le calice Drag. 11, le bol Drag. 44, l’assiette Drag. 18 et les mortiers à lèvre en bandeau Drag. 45 et Hermet 239. la Céramique engobée (en) Fig.128 : Groupes de pâtes et catégories associées. 6.3.4.2.2 - les catégories6 Quatorze catégories ont été identiiées sur le site de Richemont Devant le Pont (ig. 129). Sont destinées à la table la terre sigillée, les céramiques engobées, métallescentes ou dorées, la céramique commune claire ou sombre et la terra nigra. Les mortiers sont utilisés pour la confection des mets. La céramique culinaire, comme l’attestent les nombreuses traces de chauffe sur les parois extérieures des récipients, est représentée par les céramiques rugueuses sombres, les céramiques rugueuses claires et la céramique à dégraissant coquillier. Enin, les quelques éléments de dolia et d’amphores témoignent des fonctions de conservation et de transport des denrées. Ce mobilier et les proportions des différentes catégories sont 5 BRULET R. et coll., 2010. 6 Pour une description des catégories, voir : FLORENT G.,CABAL M., 2004. en tout point conformes avec ce qui est généralement trouvé dans les sites ruraux à vocation domestique7. Cette catégorie est caractérisée par son engobe foncé obtenu par une cuisson en mode A. Son répertoire est essentiellement constitué de gobelets. Sept individus sont recensés (3.3 % du NMI). La majorité est composée de la pâte du groupe 1. Trois types ont été identiiés : le gobelet à lèvre oblique Hees 1, le gobelet à lèvre en corniche Hees 2 et le gobelet à lèvre en bourrelet et col lisse Hees 410. la Céramique métallesCente (mt) Cette catégorie porte un engobe foncé aux relets irisés. Elle est généralement considérée comme succédant à la céramique engobée, puisqu’elle occupe le même champ fonctionnel que cette dernière : la consommation de boissons11. Un gobelet Nieder. 29 est attesté. Deux fonds et un tesson orné à la barbotine correspondent à une imitation du gobelet en terre sigillée Chenet 334 (groupe 4)12. 7 MAMIE A., 2011, p.148-171. 8 Mode C déini dans PICON M., 2002. 9 BRULET R.,et coll., 2010. 10 BRULET R. et coll., 2010 ; VILVODER F., SYMONDS R.-P., 1999. 11 BRULET R. et coll., 2010 ; VILVODER F., SYMONDS R.-P., 1999. 12 CHENET G., 1941. - 139 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 Abréviation signiications Typologie Groupe de pâte associé Bibliographie TS Terre sigillée Drag. BRULET R. et coll., 2010 Centre Gaule (CG), Est gaule (EG) EN Céramique engobée Hees BRULET R. et coll., 2010 Groupe 1 MT Céramique métallescente Nieder. OELMANN F., 1914 Groupe 4 TN Terra nigra Deru , Schnitzler DERU X., 1996, SCHNITZLER B., 1978 Groupes 4, 5 DR Céramique dorée - - Groupe 6 CC Céramique commune claire Gose GOSE E., 1950 Groupes 6, 9, 10 CS Céramique commune sombre - - Groupe 5 MO Mortier Gose GOSE E., 1950 Groupes 11, 12 RUA Céramique rugueuse claire Nieder. , Pirling, Legendre OELMANN F.,1914 , PIRLING R.1962, LEGENDRE J.-P. et al, 1987 Groupes 7, 8, 10, 11, Mayen, Urmitz RUB Céramique rugueuse sombre - - - Coq Céramique coquillier Coq DERU X., PAICHELER J.-C. 2001 , FORTUNE C., 2011 Groupes 2, 3 MD Céramique non tournée - - - AM Amphore Gauloise, Dressel PY M. 1993, MARTIN-KILCHER S. 1994 Narbonnaise,Guadelquevir DO Dolium Stuart STUART P., 1997 Groupe 12 Fig.129 : Abréviations et références bibliographiques pour les catégories céramiques. - TN A2 : assiette à paroi évasée, à lèvre rentrante et épaissie. Un sillon marque le départ de la lèvre. la terra nigra (tn) Cette catégorie cuite en mode réducteur s’épanouit du premier siècle jusqu’à la in du second. Son répertoire réservé à l’usage de la table est aussi bien composé de formes originales que des types imitant la vaisselle en terre sigillée qui lui est contemporaine (le Drag. 35 par exemple). Les gobelets, coupes, assiettes et autres bouteilles en terra nigra sont généralement de belle facture, la surface est généralement soigneusement lissée, elle peut être aussi lustrée et/ou enfumée. Les récipients sont de couleur noir ou gris. Deux grandes typologies font référence pour cette céramique « gallo-belge », celle de B. Schnitzler et celle de X. Deru13. Le répertoire attesté est assez large (37 NMI). Il se compose de nombreuses assiettes dont les formes moulurées Schnitzler 1a/Deru A52, à lèvre simple Schnitzler 6a/Deru A43 ou à lèvre tombante Schnitzler 8. Deux types originaux sont à signaler les assiettes TN A1 et A2 (Pl 1). La forme Legendre1 A7/Deru C19 imite la coupe en terre sigillée Drag. 35 (Pl 3 n° 7). Leur sont associés les pots Schnitzler 46 (Pl 3 n° 13 et 14) et Deru P49-56, ainsi que la forme plus rare Avocourt DNT4,114. Le bol à collerette Schnitzler 28/Deru B2 complète le vaisselier. Deux groupes de pâtes sont attestés au sein de cette catégorie : les groupes 4 et 5. - TN A1 : assiette à paroi concave, un sillon marque le départ de la lèvre. 13 DERU X., 1996, SCHNITZLER B., 1978. 14 BRULET R., FELLER M. (dir.), 2003. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET la Céramique Dorée (Dr) Cette catégorie est ainsi nommée en raison de l’enduit micacé qui la revêt. Son répertoire est voué à la table15. Ici, seul un individu est soupçonné d’appartenir à cette catégorie, mais le mauvais état de conservation de la surface mitige cette attribution. la Céramique Commune Claire (CC) Cette catégorie cuite en mode oxydant est, par essence, destinée au service des boissons. Son répertoire est essentiellement composé de cruches et de pots de petite conservation (16 NMI). Des variantes de traitement de surface existent au sein de cette catégorie. Un engobe blanc peut être apposé sur la surface visible du récipient (CC1), ou celui-ci peut être baigné dans un bain de barbotine rouge puis lissée (CC2) ou encore présenter un décor peint (CC3)16. Trois groupes de pâtes sont attestés : les groupes 6, 9 et 10. Un seul type de pot à deux anses et lèvre biide est observé (Gose 425-427). Sa surface est enduite d’un engobe blanc (CC1). La cruche à deux anses et lèvre biide Gose 408-409 est la plus représentée, elle est suivie de la forme à lèvre cannelée Gose 366-369. Un exemplaire de la cruche à lèvre en bourrelet Gose 376 leur est associé, ainsi qu’une variante plus imposante de cette dernière, qui correspond à la forme Cr4 de l’atelier de Dambach17. Enin une petite, cruche à lèvre plate CC Cr1 est à signaler (Pl. 1, p. 142). 15 DERU X., 1994. 16 Aucun élément en CC2 n’est présent sur le site de Richemont Devant le Pont. 17 GOSE E., 1950. CARD C., 2010, p. 88-151. - 140 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Quelques tessons présentent une surface peinte (CC3, ig. 130). - Cr1 : petite cruche à une anse et lèvre horizontale. Fig.130 : Tesson de céramique commune claire peinte (CC3) dite marbrée (n°246-1). la Céramique Commune sombre (Cs) Cette catégorie se distingue de la précédente par son mode de cuisson, en effet, cette céramique est cuite en mode réducteur (2 NMI). Deux types de cruches pour lesquels aucune occurrence n’a été rencontrée dans les typologies de référence en composent le répertoire. Il s’agit de la Cruche CS Cr1 (groupe de pâte 5) à lèvre biseautée et de la cruche CS Cr2 à lèvre éversée (Pl. 1, p. 142). - Cr1 : cruche à lèvre biseautée. Un sillon orne le col. - Cr2 : cruche à lèvre éversée et à embouchure large. mortier (mo) Les mortiers constituent une catégorie déinie par une fonction précise : le pressage et le mélange des aliments18. Cinq individus sont dénombrés, 3 sont de type Gose 45562, forme commune s’il en est19. Un individu, mal conservé, se compose d’une lèvre en bourrelet. Le dernier est une imitation de mortier en bandeau Drag. 45 : Mo1 (Pl. 1, p. 142). Deux groupes de pâtes sont observés : les groupes 11 et 12 - Mo1 : mortier à lèvre en bandeau légèrement rentrante marquée d’un sillon (imitation du type Drag. 45 en terre sigillée). fraction et de résistance aux chocs thermiques, une pâte riche en dégraissant20. Le répertoire, destiné à la cuisson des aliments, se compose de pots à cuire, de jattes et de couvercles (48 NMI). La forme la plus fréquente est la jatte à lèvre en bourrelet rentrant Nieder. 104 (9 NMI), s’ensuivent les pots Nieder. 89 (7 NMI) et les plats Nieder. 112 à lèvre interne biide (4 NMI)21. Quelques formes plus discrètes leur sont associées, tel le plat Pirling 128a. Ces types Nieder. ou Pirling semblent provenir de la vallée de la Moselle : six individus proviennent d’Urmitz (Nieder. 89, 112, 104), huit autres pourraient émaner des ateliers de Speicher (groupe 8). En effet, certains quartz présentent une sorte de gangue d’oxydation, qui serait un des principaux traits des pâtes dudit atelier22. Quelques formes semblent propres à une production locale, puisque les seules occurrences trouvées sont de Florange23. Le plat Legendre1.A9a est produit sur l’atelier de Florange/Daspich, et les formes J1.a et b et P1 ne sont pas sans rappeler, respectivement la jatte Legendre 3.J3 et le pot Legendre 2.V1124. En outre, ces types, auxquels s’ajoutent le couvercle RUA C1 et le plat RUA Pl1, sont aussi observés à Florange La Grande Fin25. Pour ces individus à la provenance à ce jour incertaine, trois groupes de pâtes sont observés : les groupes 7, 10 et 11. - C1 : couvercle à lèvre légèrement biseautée. Une légère inlexion marque la lèvre en sa partie interne. - Pl1 : plat à paroi concave et lèvre simple. - J1.a : jatte à lèvre en marli marquée de deux sillons. - J1.b : même type que le précédent, la lèvre est cependant plus ine. - P1 : Pot à lèvre en marli la Céramique rugueuse sombre (rub) Hormis un mode de cuisson réducteur, les caractéristiques pétrographiques, techniques et fonctionnelles de cette catégorie sont similaires à celles de la céramique rugueuse claire26. Le répertoire, voué à la cuisson des aliments, se compose de plats, de jattes et de pots (12 NMI). La forte fragmentation du mobilier a compliqué l’identiication de nombreux individus ce qui induit une forte proportion d’indéterminés (80 % de la RUB). Deux pots ont été caractérisés RUB P1 et P2. Aucun groupe de pâtes n’a pu être déini. - P1 : pot à lèvre en bourrelet aplati - P2 : pot à lèvre épaissie éversée la Céramique rugueuse Claire (rua) Cette catégorie est tournée et cuite en mode oxydant. Elle présente généralement, et ce pour des raisons de ré18 FLORENT G., CABAL M., 2004. 19 GOSE E., 1950. 20 FLORENT G., CABAL M., 2004. 21 OELMANN F., 1914, PIRLING R., 1962. 22 BRULET R., VILVORDER F., DELAGE (R.), LADURON (D.) (coll.), 2010. 23 LEGENDRE (J.-P.), BUZZI (P.), TRIMBUR (P.), 1987.; MAMIE A. 2001, p. 148-171. 24 LEGENDRE (J.-P.), BUZZI (P.), TRIMBUR (P.), 1987. 25 MAMIE A., 2011, p. 148-171. 26 FLORENT G., CABAL M., 2004. - 141 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 Planche 1 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Typologie de la terra nigra, des céramiques communes claires et sombres, des mortiers et des céramiques rugueuses claires et sombres. Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 TN A1 TN A2 CC Cr1 CS Cr2 CS Cr1 MO Mo1 RUA C1 RUA Pl1 RUA J1.a RUA J1.b RUA P1 RUB P1 RUB P2 0 A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 142 - 1:3 10 cm RICHEMONT, « Devant le Pont » Planche 2 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Typologie de la céramique à dégraissant coquillé. Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 Coq Pl1 Coq Pl2 Coq B1 6 Coq Pl3 Coq C1 Coq Pl5 Coq Pl4 Coq J1 Coq J2 Coq J3 Coq J4 Coq J4 Coq J4 Coq P1 0 - 143 - 1:3 10 cm 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 la Céramique à Dégraissant Coquillier (Coq) Comme son nom l’indique, cette catégorie se distingue des autres par son dégraissant de coquilles, qui confère à la surface des récipients un aspect moucheté d’inclusions blanchâtres. Elle est attestée sur un large quart Est de la Gaule, notamment en Champagne, en Lorraine, en Alsace ou au Luxembourg27. Le répertoire qui lui est associé peut reprendre des formes des catégories qui lui sont contemporaines (ex. Nieder. 104) ou être plus original. Cette céramique est généralement cuite en mode réducteur et, selon les périodes, elle peut être modelée ou tournée. Ici, le mobilier présente, certes, des traces liées au tournage, mais les panses et certaines lèvres plus irrégulières semblent avoir été modelées. Le fort taux de fragmentation ne permet pas d’observer les récipients en intégralité et par là même ne permet pas d’appréhender et d’interpréter correctement la chaîne opératoire. S’agit-il de formes tournées puis retouchées ou s’agit-il, au contraire, d’individus modelés terminés au tour ? La faible résonance typologique des formes attestées à Richemont Devant le Pont a incité à créer une typologie propre au site. Si la majorité des formes est vouée à l’usage culinaire, il est néanmoins intéressant de préciser qu’un bol caréné Coq B1 est attesté sur le site (Pl. 2, p. 143), faisant écho à certaines formes en terra nigra (Schnitzler 35 ou 39). Sont dénombrés 45 individus qui se répartissent entre plats, jattes et pots (Pl.2 p. 143). La forme la plus répandue est le plat Pl1 à lèvre rentrante (5 NMI) : il est très proche d’un plat observé par A. Delor à Prez-sur-Marne (52)28. Un autre parallèle peut être proposé avec la forme Nieder. 104, mais la mauvaise conservation des récipients ne permet pas d’asseoir cette hypothèse. A contrario, quelques individus (4 27 DERU X., PAICHELER J.-C., 2001, p. 23-36. 28 DELORS A., 2003, ig. 16 n° 4 et 6. NMI) sont clairement des imitations de la jatte Nieder. 104 (Pl.4 24-26, p. 147). La jatte J4, à paroi évasée et lèvre en bourrelet interne, présente quatre occurrences. Quelques individus trop fragmentés n’ont pu être dessinés, mais une analogie a pu être faite avec les formes de Florange La Grande Fin, notamment un couvercle à lèvre en bourrelet et une jatte à lèvre en marli marquée d’une inlexion29. Deux principaux groupes de pâtes sont observés au sein de cette catégorie : les groupes 2 et 3. - B1 : bol caréné à lèvre biide. - C1 : couvercle à lèvre biseautée. - Pl1 : plat à paroi concave et lèvre rentrante saillante, ce type pourrait être rapproché de la forme Nieder. 104, mais la faible conservation de l’individu incite à la prudence. - Pl2 : plat à paroi concave et lèvre épaissie vers l’intérieur. - Pl3 : plat à paroi évasée et lèvre épaisse marquée d’une inlexion en sa partie médiane. - Pl4 : plat à paroi concave cannelée et lèvre en bourrelet - Pl5 : plat à paroi concave et lèvre équarrie. - J1 : jatte à lèvre horizontale efilée - J2 : jatte à lèvre horizontale, présentant une inlexion - J3 : jatte à collerette - J4 : jatte à paroi évasée et lèvre en bourrelet rentrante. - P1 : pot à lèvre en bourrelet la Céramique moDelée (mD) Façonnée à la main, cette catégorie est consacrée à la cuisson des aliments comme l’attestent les nombreuses traces de chauffe sur les tessons. Un seul individu indéterminé est attesté. 29 MAMIE A., 2011, ig. 169.17 pour le couvercle, et ig. 169.6 pour la jatte. 25 20 15 10 5 0 TS EN MT TN CC DR CS MO Fig.131 : Répartition des catégories au sein du lot A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 144 - RUA RUB Coq MD AM DO RICHEMONT, « Devant le Pont » les amPhores (am) Ces récipients cuits en mode oxydant sont destinés au transport des denrées. Une amphore Gauloise 4 de Narbonnaise et une Dressel 20 de Bétique (Espagne) ont été observées30. les Dolia (Do) Cette céramique cuite en mode oxydant est vouée à la conservation. Un individu Stuart 147 à lèvre plate et rentrante est attesté sur le site (groupe de pâte 12)31. discrimination et la datation des horizons par le mobilier céramique s’effectueront plus sur des notions de présence/ absence que sur de véritables arguments statistiques32. Certaines structures, si elles sont clairement gallo-romaines, n’ont pu être attribuées à un horizon et demeurent chronologiquement indéterminées. Pour d’autres, il n’a pas été possible de trancher entre deux horizons. Tout cela est spéciié dans le tableau d’inventaire (annexe 3). Au regard de la faiblesse des informations disponibles, il est bien évident que la chronologie présentée ici est une proposition. 6.3.4.3 - datation et horizon La notion d’horizon repose sur l’idée que tous les ensembles similaires sont contemporains. Ainsi, peu à peu, en comparant chaque lot, une chronologie relative du site se dessine. Celle-ci est ensuite confrontée aux données de terrain ain de conirmer la cohérence du découpage proposé. Cette discussion avec le responsable d’opération est indispensable. En effet, les lacunes du mobilier nuisent parfois à l’observation d’une phase qui est stratigraphiquement et spatialement avérée. À Richemont Devant le Pont, la très grande majorité du mobilier (84 %), est concentrée au sein de quelques unités stratigraphiques ou unités de prélèvement liées à une phase d’abandon du site. Le mobilier restant se distribue sur l’ensemble des structures gallo-romaines, ce qui implique des lots pauvres et engendre une dificulté à caractériser les horizons et à les dater avec précision. Leur caractérisation reposera donc avant tout sur des arguments chronologiques et stratigraphiques. La 30 PY M. (dir.), 1993 ; MARTIN-KILCHER S., 1987. 31 STUART P., 1977. Catégorie TS Pâte Ind. Type Drag. 18 NMI 1 1 2 TS EN NR Ind. Hees 1 1 1 24 TN TN Groupe 4 Schnitzler 6a/ Deru A41-43 1 1 TN Groupe 4 Schnitzler 46 2 1 TN Groupe 4 Ind. 1 1 CC Groupe 10 Gose 408/409 7 1 CC 15 RUA 1 RUA Groupe 7 RUA P1 Coq X Ind. Coq Ind. Coq P1 1 17 2 1 1 1 AM AM DO 2 4 RUB Groupe 12 TOTAUX Dr 20 3 Stuart 147 1 1 84 11 Fig.132 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de l’horizon IIIa. horizon iiia Cet horizon correspond à la in de la première occupation gallo-romaine du site, phase IIIa, qui se manifeste par la présence d’un vaste bâtiment sur poteaux (bâtiment 3), auquel sont associés deux autres bâtiments aux dimensions plus modestes (bâtiments 10 et 11). Ce type de bâtiment sur poteaux est déjà connu chez les Médiomatriques et comme ici, ils peuvent précéder l’installation d’un bâtiment de pierres à l’instar de ce qui peut être observé a Luppy Les Grandes Perrières33. Le mobilier céramique se compose de onze individus pour 84 NR, répartis sur l’ensemble des structures de l’horizon : aucun ensemble de référence n’a pu être dégagé (ig. 131 et 132). La terre sigillée est représentée par une assiette à paroi concave Drag. 18 de provenance inconnue, cette forme est produite tout au long du IIe siècle dans le centre et l’est de la Gaule. La terra nigra comprend l’assiette à lèvre simple Deru A41-43 et le pot à lèvre éversée Schnitzler 46, en usage dès le milieu du Ier siècle et durant le second. Un type de cruche à lèvre moulurée Gose 408/407 est à signaler, ainsi qu’un gobelet engobé à lèvre oblique de type Hees 1. La céramique rugueuse claire et la céramique coquillier sont, avec respectivement les pots RUA-P1 et Coq P1, les principaux éléments de céramique à feu. Au regard du mobilier en présence et de l’absence de certains types en céramique rugueuse claire (notamment les formes Nieder. 89, 104, 112), il est permis de supposer que la in de cette première occupation gallo-romaine se situe entre la in du Ier siècle le milieu du IIe siècle. horizon iiib Cet horizon correspond à la in de l’utilisation du bâtiment 1. Il se matérialise notamment par de grandes zones de rejets de mobilier, phase IIIb (US1002, US1003, US1010, UP 10044)34. Quelques trous de poteau, liés 32 Pour tenter d’estomper les fortes inégalités quantitatives entre les différents horizons, ce n’est pas le nombre minimum d’individus qui a été pris en considération, mais le nombre de restes. 33 FELLER M., 2005. Si le bâtiment de Luppy est plus précoce que celui de Richemont (première moitié du Ier siècle), il n’en demeure pas moins une bonne comparaison (cf. chap. 6.2.2.2, p. 86-87). 34 Le mobilier de l’US 1002 est considéré comme un ensemble de référence. Il a été dessiné ain d’illustrer la déinition de l’horizon IIIb (Pl. 3 et 4, p. 146-147). - 145 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 Planche 3 RICHEMONT 2011 Devant le Pont La vaisselle de table de l’US1002. Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 1 3 2 4 5 6 7 8 9 11 10 12 15 13 16 14 17 échelle 1/1 18 19 20 22 21 23 0 A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 146 - 1:3 10 cm RICHEMONT, « Devant le Pont » Planche 4 RICHEMONT 2011 Devant le Pont La vaisselle culinaire de l’US1002. Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 25 24 6 26 27 28 30 29 32 31 34 33 35 37 36 40 39 38 41 43 42 44 0 - 147 - 1:3 10 cm 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 à des aménagements au sein du bâtiment 1, ainsi que quelques autres pouvant former une palissade au sud de la fouille, leur sont associés. Le mobilier composant l’horizon IIIb est le plus important avec 1314 tessons pour 180 individus (84 % du NMI total). Les trois principales catégories liées à la table sont la terre sigillée, la céramique engobée et la terra nigra. Le répertoire de la terre sigillée est relativement riche (5.9 % du NR). Il se compose de formes provenant du centre de la Gaule tels la coupe à lèvre en marli Drag. 35/36 (Pl. 3 n°1), le bol à collerette Drag. 44 et le mortier à lèvre en bandeau Drag. 45. Si la provenance de quelques individus reste indéterminée, d’autre proviennent assurément de l’est de la Gaule, tels les bols hémisphériques Drag. 37 (Pl. 3 n°2), la coupe à paroi évasée Drag. 33 (Pl. 3 n°3) et une coupe Drag. 40. Tous ces types sont produits dans le courant du IIe siècle, quel qu’en soit l’atelier. Deux types de gobelets en céramique engobée sont attestés (5.9 % du NR) : le gobelet à lèvre en corniche Hees 2 (Pl. 3 n°4 et 5) et celui à lèvre oblique Hees 4. Si la proportion de terra nigra tend à diminuer, elle est cependant encore bien représentée avec 22.5 % du NR. Le répertoire assez large se compose d’une dizaine de types. Si certains individus sont en position résiduelle35, le lot est globalement cohérent. La terra nigra est souvent considérée comme une catégorie caractéristique du premier siècle et du début du second. Il s’avère qu’en réalité sa distribution est bien plus longue que cela. Elle peut être observée tout au long du IIe siècle et même au IIIe, comme en témoigne le site de consommation d’Arlon ou les productions d’Avocourt36, où sont attestés des types identiques à ceux observés pour l’horizon IIIb de Richemont Devant le Pont : les pots Schniztler 46 (Pl. 3 n°13 et 14) et Avocourt DTN4.1 (Pl. 3 n°15), les bols Deru B2 (Pl. 3 n°12) et Schniztler 38 (Pl. 3 n°8 à 11) ainsi que les assiettes Schnitzler 6a et 8. Enin, la céramique commune claire comporte des pots ansés Gose 425-427, des cruches à lèvre cannelée Gose 366/366 (Pl. 3 n°18 à 19), à lèvre moulurée Gose 408/409 (Pl. 3 n°20), et à lèvre simple Gose 376. La vaisselle à feu est représentée par la céramique coquillier et par la céramique rugueuse claire. Le répertoire de cette dernière est assez commun. Il se compose de nombreuses formes issues de la typologie de Niederbieber37. La production de ces formes commence dans la seconde moitié du IIe siècle38, avec entre autres les jattes à lèvre rentrante Nieder. 104 (Pl. 4 n°25 et 26, 8NMI), les pots à lèvre à profonde inlexion interne Nieder. 89 (Pl. 4 35 Il en est ainsi de la coupe Deru C19 (Pl. 3 n° 7) et de l’assiette Deru A52 (Pl. 3 n° 6). 36 HANUT (F.), HENROTAY (D.), 2006 ; BRULET (R.), FELLER (M.) (dir.), 2003. Dans la partie réservée à la céramique gallo-belge, X. DERU distingue la terra nigra de ses dérivés non sur des critères techniques, mais sur des arguments morphologiques et chronologiques. La distinction entre ces deux catégories n’est donc pas toujours aisée selon les typologies de référence utilisées. Le parti a été pris ici de tout nommer terra nigra. 37 OELMANN F., 1914. 38 BRULET R., VILVORDER F., DELAGE (R.), LADURON (D.) (coll.), 2010. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET n°31, 5NMI)39, et les plats à lèvre en gouttière Nieder. 112 (Pl. 4 n°27, 3NMI) ; la majorité de ces formes proviennent de la région de Mayen (notamment d’Urmitz et peut-être aussi de Speicher). Un plat à paroi évasée correspond à la forme Legendre1. A9a attesté sur l’atelier de Florange/ Daspich (Pl. 4 n°28)40. D’autres formes ont été vues à Florange La Grande Fin, notamment le couvercle RUA C1 (Pl. 4 n°32), la jatte J1 (Pl. 4 n°29) et le pot P1 (Pl. 4 n°30)41. La céramique coquillier présente un répertoire plus original, puisque peu d’occurrences ont été trouvées. Cependant, certaines formes sont attestées à Florange : le couvercle F169-17, le pot P1 et les plats Pl 5 ; et d’autres ne sont pas sans rappeler quelques individus observés par A. Delor en Haute-Marne42. À l’instar de la jatte à collerette J2, du plat à lèvre rentrante Pl1 et du plat à lèvre épaisse et marquée d’un sillon Pl3 (Pl. 4 n°37). Deux pots Deru/ Paicheler Coq 15.1 (Pl. 4 n°42 et 44) sont à signaler ainsi que 4 imitations de la forme Nieder. 10443. Pour dater cet horizon, très peu d’ensembles de références, issus de sites limitrophes ou régionaux, permettent de faire des comparaisons iables. Néanmoins, l’étude de J.-P. Petit sur Bliesbruck offre deux fosses (n°17 et 40) et deux puits (n°29 et 18), datés de 170 à la in du second siècle apr. J.-C, autorisant quelques analogies44. Le mobilier de ces structures de Bliesbruck se caractérise par l’association de formes en rugueuse claire tels les plats, les jattes Nieder. 104, et les pots Nieder. 89 avec de nombreux individus en terra nigra. Ces derniers, en raison de leur mauvaise conservation, ne sont pas toujours aisés à identiier, cependant quelques formes identiques à celles de notre site ont pu être reconnues notamment, le pot Schnitzler 46 et le bol à collerette Deru B2. Le répertoire de terre sigillée associé se compose entre autres de bols hémisphériques Drag. 37, de bols à collerette Drag. 44, de coupes Drag. 40 et de mortiers Drag. 45. Quelques gobelets Hees 2 et cruches cannelées Gose 336 complètent les ensembles. En Allemagne, l’horizon 6 de A. Heising à Mayence, daté de 160 à 200/210, offre une nouvelle source de comparaison pour l’horizon IIIb de Richemont. De nombreuses similitudes sont observées : les bols en terra nigra Deru B2 et les pots Avocourt DTN4.1 côtoient les types en céramique rugueuse claire Nieder. 89 et 104 ; la céramique engobée est représentée par les gobelets Hees 2 et 4 ; la 39 Les lèvres des pots Nieder. 89 n’ont pas encore la forme de cœur attribuée au début du IIIe siècle, et encore moins la forme de faucille des périodes tardives. Cette observation stylistique suppose une certaine précocité des individus de Richemont Devant le Pont. (BRULET R., VILVORDER F., DELAGE (R.), LADURON (D.) (coll.), 2010, p. 415-148). 40 LEGENDRE (J.-P.), BUZZI (P.), TRIMBUR (P.), 1987. 41 MAMIE A., 2011, p. 148-171. 42 DELOR A., 2003. 43 DERU X., PAICHELER J.-C., 2001, p. 23-36. 44 PETIT J.-P., 1988. - 148 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Catégorie Pâte Type NR NMI Catégorie Pâte Type NR NMI TS EG Drag. 33 1 1 MO Groupe 12 Gose 455-62 1 1 TS Ind. Drag. 33 1 1 MO Ind. Gose 455-62 3 2 TS CG Drag. 35/36 6 2 MO Groupe 12 Ind. 1 1 TS Ind. Drag. 35/36 8 5 MO Groupe 11 Mo1 1 1 1 Drag. 43/45 2 X Ind. 4 TS Ind. Drag.11 1 1 RUA Groupe 8 Ind. 1 1 TS Ind. Drag.27 1 1 RUA Urmitz Ind. 1 1 TS EG Drag.37 3 3 RUA Urmitz/Groupe 8 Ind. 1 1 TS X Drag.37 19 4 RUA X Ind. 75 10 TS EG Drag.40 1 1 RUA Groupe 10 Legendre 1.A9a 4 2 TS Ind. Drag.40 5 1 RUA Groupe 7 Nieder. 104 2 2 TS CG Drag.44 2 1 RUA Groupe 8 Nieder. 104 3 2 TS CG Drag.45 4 1 RUA Ind. Nieder. 104 1 1 Drag.45 3 RUA Mayen Nieder. 104 1 1 Nieder. 104 1 1 TS TS CC/RUA TS EG Ind. 1 1 RUA Urmitz TS X Ind. 39 2 RUA Urmitz/Groupe 8 Nieder. 104 1 1 EN Groupe 1 Hees 2 22 2 RUA Groupe 8 Nieder. 112 5 2 EN Groupe 1 Hees 4 27 3 RUA Urmitz/Groupe 8 Nieder. 112 1 1 EN Ind. Hees 4 1 1 RUA Ind. Nieder. 89 1 1 RUA Urmitz Nieder. 89 5 3 MT Ind. NB29 1 1 RUA Urmitz/Groupe 8 Nieder. 89 1 1 TN Groupe 4 Avocourt DTN4,1 1 1 RUA Groupe 8 Pirling 128a 9 1 TN Groupe 5 Deru P49-56 1 1 RUA Groupe 10 RUA C1 7 1 TN Ind. FRB A1 1 1 RUA Groupe 11 RUA C1 1 1 TN Groupe 5 FRB A2 2 1 RUA Groupe 10 RUA J1a 4 2 TN Groupe 4 Ind. 4 3 RUA Groupe 11 RUA J1b 1 1 TN Groupe 5 Ind. 1 1 RUA Groupe 10 RUA P1 3 2 TN X Ind. 6 6 RUA Groupe 8 RUA Pl1 7 1 TN Ind. Legendre1. A7/Deru C19 8 1 RUB Ind. Ind. 51 9 TN Groupe 4 Schnitzler 1a/Deru A 52 1 1 RUB Ind. RUB P1 33 1 TN Groupe 4 Schnitzler 38 11 3 RUB Ind. RUB P2 1 1 TN Groupe 5 Schnitzler 38 3 2 MD X Ind. 57 1 TN Ind. Schnitzler 38 3 1 Coq Ind. 169-17 1 1 TN Groupe 4 Schnitzler 42/Deru B2 11 2 Coq Groupe 2 169-6 1 1 TN Groupe 4 Schnitzler 46 10 3 Coq Groupe 2 Coq J1 1 1 TN Groupe 5 Schnitzler 46 1 1 Coq Groupe 3 Coq 15.1 2 2 TN Ind. Schnitzler 46 1 1 Coq Groupe 2 Coq B1 2 1 TN Groupe 5 Schnitzler 6a/Deru A43 3 2 Coq Groupe 3 Coq C1 5 3 TN Groupe 5 Schnitzler 8 3 1 Coq Groupe 2 Coq J2 1 1 Coq Groupe 2 Coq J3 1 1 3 EN 28 225 TN Coq Groupe 3 Coq J4 9 CC Ind. CC Cr1 1 1 Coq Groupe 2 Coq Pl1 7 4 CC Proche BB1B Dambach Cr4 1 1 Coq Ind. Coq Pl1 1 1 CC Groupe 6 Gose 366-369 1 1 Coq Ind. Coq Pl2 2 1 CC Groupe 9 Gose 366-369 5 4 Coq Groupe 2 Coq Pl3 1 1 CC Groupe 6 Gose 376 2 2 Coq Ind. Coq Pl4 1 1 CC Groupe 9 Gose 408/409 1 1 Coq Groupe 2 Coq Pl5 1 1 CC Ind. Gose 408/409 2 2 Coq Groupe 2 F169-17 1 1 TN/MT 13 CC X Ind. 274 1 Coq Groupe 2 Ind. 4 3 CC1 Groupe 6 Gose 425/427 4 1 Coq X Ind. 153 9 CC1 X Gose 425/427 1 0 Coq Groupe 2 Sim Nieder. 104 6 4 2 AM Bétique Dr 20 25 1 2 AM Narb G4 14 1 CC1 CC3 Ind. CS Groupe 5 CS Cr1 1 1 AM 2 CS Ind. CS Cr2 2 1 TCA/DO 1 Fig.133 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de l’horizon IIIb. - 149 - TOTAUX 1314 180 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 Planche 5 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Céramiques de l’horizon IIIc. Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 1 2 3 4 5 6 échelle 1/1 0 céramique commune claire se compose, entre autres, de pots Gose 425/427 et de cruche Gose 366/369 ; et enin, certaines formes en rugueuse claire ne sont pas sans rappeler le pot RUA-P145. Au regard des différentes observations et comparaisons faites ici, l’horizon IIIb peut donc être daté du dernier tiers du IIe siècle aux premières années du IIIe siècle. Les monnaies trouvées dans la structure FS536 conirment cette proposition. Il s’agit d’un as de Marc Aurèle César frappé entre 140-161 et d’un sesterce d’Antonin le Pieux, 10 cm frappé de 143 à 144. Ces monnaies ont circulé assurément jusqu’à la in du IIe siècle. horizon iiiC Cet horizon pourrait correspondre à un réinvestissement ponctuel des ruines du bâtiment 1 après son abandon, phase IIIc. Les traces en sont ténues puisqu’une seule structure est concernée : la fosse FS436. Le mobilier se compose de 4 individus pour 56 tessons, dont la majorité semble clairement résiduelle (ig. 134). En effet, le style du bol Drag. 37 (Pl. 5 n° 2) et des formes Nie- 45 HEISING (A.), 2007. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET 1:3 - 150 - RICHEMONT, « Devant le Pont » der. 04 et 89 (Pl. 5 n°4 et 5)46 apparaît comme relativement précoce comparé à l’imitation en céramique métallescente d’un gobelet Chenet 334, qui est caractéristique du l’antiquité tardive47 (Pl. 5 n°3). Si la provenance du gobelet n° 3 n’a pu être établie avec certitude, il est cependant nécessaire de préciser que ces imitations sont produites en Argonne jusque dans la seconde moitié du IVe siècle. La déinition de cet horizon repose donc sur une forte proportion de mobilier résiduel, ce qui pourrait être considéré comme un faible argument. Pourtant la présence de deux monnaies, au sein de la fosse FS436, conirme une chronologie tardive. Il s’agit de deux antoniniens frappés entre 270 et 300 et qui ont pu circuler tout au long du IVe siècle. Deux autres éléments témoignent de cette occupation : un gobelet en verre Isings 96 caractéristique des IIIe et IVe siècles (trouvé lors du diagnostic)48 et une molette sur un tesson de Chenet 320 en terre sigillée d’Argonne. Elle n’est pas complète, mais la succession de cases inscrite laisse penser qu’il s’agit de la molette U. C. 289 notamment attestée sur l’atelier des Allieux dont la plus forte activité est datée au IVe siècle (Pl. 5 n°6, ig. 135)49. Si cette molette a été trouvée en position intrusive dans une structure de l’horizon IIIb (ST536), elle n’en demeure pas moins un indice en faveur d’une occupation tardive du site. Au regard de ces diverses observations, cet horizon peut être daté au IVe siècle. Catégorie Pâte Forme TS TS TS Type NR NMI Bol Drag.37 1 1 Mortier Ind. 2 Ind. Bol A det 6 Groupe 4 FOND Sim Chenet 334 MT MT 1 12 6 4 5 CC RUA 18 RUA Groupe 10 Jatte/Plat Nieder. 104 2 1 RUA Groupe 8 Pot Nieder. 89 6 1 56 4 TOTAUX Fig.134 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de l’horizon IIIc. 6.3.4.4 - conclusion Le site de Richemont Devant le Pont se compose, comme quantité de sites ruraux, de nombreuses structures sans relation stratigraphique, réparties sur l’ensemble de la zone fouillée. Hormis quelques couches liées à l’abandon du site, qui rassemblent une grande quantité de mobilier, la majorité des structures ne comportent que quelques individus ou tessons, pour lesquels il n’est pas toujours aisé d’identiier la part de mobilier résiduel ou intrusif. Cette répartition nuit fortement à la mise en place d’un phasage et d’une chronologie absolue. Cependant, le mobilier de Richemont soutenu par quelques données numismatiques a permis d’établir trois horizons (ig. 136). Ces derniers, d’importance variable et datés avec une précision inégale, permettent d’envisager l’historique de l’occupation du site pour la période gallo-romaine. Le premier horizon daté de la in du Ier siècle au début du IIe siècle marque l’abandon du grand bâtiment sur poteaux n°3 et de quelques constructions annexes. Le deuxième horizon correspond à l’abandon du site à la in du IIe siècle. Enin, le troisième 46 OELMANN F., 1914. 47 CHENET G., 1941. 48 VILLER S., 2007. 49 BRULET R., VILVORDER F., DELAGE (R.), LADURON (D.) (coll.), 2010. La molette a été examinée par P. VAN OSSEL qui conirme l’identiication ; par ailleurs il propose une datation plus resserrée à la deuxième moitié du IVe siècle. Fig.135 : Tesson de sigillée Chenet 320 et sa molette. horizon est lié à une ultime et sûrement fugace occupation du site dans le courant du IVe siècle. Le mobilier est composé de quatorze catégories céramiques, destinées à la cuisine, à la table ou au stockage. Aucune de ces fonctions n’est surreprésentée de manière aberrante, ce qui aurait interrogé sur la nature de l’occupation du site. Le lot étudié ici correspond à ce qui est généralement attendu sur un site domestique en milieu rural. À quelques individus près, le répertoire de chaque catégorie a été identiié en écho aux typologies de référence utilisées pour l’est de la France. Seule exception : la céramique à dégraissant coquillier. La quasi-totalité de cette catégorie est vouée à un usage culinaire à l’instar des imitations des jattes Nieder. 104 et de deux formes aussi attestées à Florange : le couvercle 169-17 et le pot 169-6. Le reste du répertoire est plus orignal, très peu d’occurrences ont été trouvées dans les articles faisant référence - 151 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Phases d’occupation Horizons céramiques N° Structures ayant livré du mobilier daté correspondants SP014, SP052, SP054 I Horizon I II Horizon II II/III Ind. FO075, FO114 III Ind. ST028, TP038, FY043, FS161, FS179, MR204, FS214, FY225, FS230, TP347, FS455, TP469 Horizon IIIa Horizon IIIa/b TP216, TP301, ST332, TP333, TP359, TP414, TP415, FS416, TP450, TP452, TP454, TP498, bât. 03, bât. 10, bât. 11 FY174, FY175, FY176, FO263, FY272, PT275 ST189, TP211, FS245, FS246, MR254, MR255, FS259, FS261, TP289, TP294, TP297, FY299, ST421, TP423, SL424, ST425, TP427, Horizon IIIb Horizon IIIb/c Horizon IIIc Ind. IV TP430, TP431, FY433, SL435, ST437, ST444, FS536, TP541, ST547, TP553, US1002, US1003, US1010, UP10044, bât. 01 TP445 FS206 (monnaie), FS436 FY420 Horizon IVa FY015, FY053, FY071, FY084, FY133, PT319 (dendro.) FY368, FY383 Horizon IVb FY173, FO264, FY350, FY374 (monnaie), FY398, PT530, FS552 Fig.136 : Répartition des structures, des unités stratigraphiques (US) et des unités de prélèvement (UP) au sein des horizons. pour cette catégorie50, d’où la constitution d’une typologie propre au site. De plus, les questions sur le processus de production de cette céramique restent en suspens. En raison de la faible conservation des tessons, il n’a pas été possible de savoir dans quelle mesure cette catégorie est tournée, modelée ou issue d’une technique mixte. Enin, douze groupes de pâtes ont été déinis. Si pour le groupe 8 une relation avec Speicher a été évoquée, les autres groupes attendent de pouvoir être attribués avec plus de précision. Les conclusions liées à l’observation des pâtes sont donc relativement maigres. Néanmoins, il semble intéressant de poursuivre et d’étendre ce travail. Ainsi, d’étude en étude, des cartes de répartition pourront éventuellement se dessiner, ou simplement, ces données pourront être exploitées par d’autres archéologues. 6 – Assiette à lèvre verticale, un ressaut souligne le départ de la panse (TN-groupe 4, Schnitzler 1a/Deru A52) ; conservation 5 % ; S. gris brun ; P. grise ; d. 160 ; n° inv. 1002-36. 7 – Coupe à lèvre en marli tombant, imitation de la coupe en terre sigillée Drag. 35 (TN, Legendre1.A7/Deru C19) ; conservation 25 % ; S. noire ; P. grise ; d. 100 ; n° inv. 1002-16. 8 – Bol hémisphérique à lèvre rentrante et oblique, un large sillon marque la panse (TN-groupe 5, Schnitzler 38) ; conservation 5 % ; S. gris brun, lissée ; P. grise, marges brunes ; d. 140 ; n° inv. 1002-39. 9 – Bol hémisphérique à lèvre rentrante et oblique, un large sillon marque la panse (TN, Schnitzler 38) ; conservation 15 % ; S. noir brun, lissée ; P. brun-gris ; d. 140 ; n° inv. 1002-20. 10 – Bol hémisphérique à lèvre rentrante et oblique, un large sillon marque la panse. Une molette, très mal conservée, composée alternativement de cases à lignes ascendantes et de cases à lignes descendantes, orne la panse (TN groupe 4, Schnitzler 38) ; conservation 10 % ; S. noir brun, lissée ; P. brun-gris ; d. 180 ; n° inv. 1002-18. 11 – Bol hémisphérique à lèvre rentrante et oblique, un large sillon 6.3.4.5 - catalogue des enseMbles de réFérence. Au regard de l’inégalité de la répartition du mobilier entre les horizons, aucun ensemble représentatif n’a pu être dégagé pour l’horizon IIIa. marque la panse (TN-groupe 4, Schnitzler 38) ; conservation 25 % ; S. noir brun, lissée ; P. brun-gris ; d. 100 ; n° inv. 1002-19. 12 – Bol à collerette (TN groupe 4, Schnitzler 42/Deru B2) ; conservation 10 % ; S. brun-gris ; P. brun-gris ; d. 120 ; n° inv. 1002-33. 13 – Pot à lèvre oblique (TN groupe 4, Schnitzler 46) ; conservation horizon iiib (Pl. 3 et 4) 1 – Coupe à lèvre en marli tombant (TS, Drag. 35) ; conservation 20 % ; 25 % ; S. brun-gris ; P. gris foncé ; d. 110 ; n° inv. 1002-35. 14 – Pot à lèvre oblique (TN, Schnitzler 46) ; conservation 5 % ; S. int. S. orange brun vif ; P. orange noirâtre ; d. 110 ; n° inv. 1002-29. 2 – Bol hémisphérique, la lèvre est soulignée d’un sillon (TS, Drag. 37) brun-gris clair, ext. gris brun ; P. gris foncé ; d. 120 ; n° inv. 1002-42. 15 – Pot à lèvre en bourrelet aplati (TN groupe 4, Avocourt DTN4,1) ; ; conservation 5 % ; S. orange brun ; P. orange brun clair ; d. 180 ; n° inv. conservation 30 % ; S. grise ; P. gris foncé ; d. 150 ; n° inv. 1002-34. 1002-27. 16 – Pot ou bol à lèvre oblique (TN) ; conservation inférieure à 5 % ; S. 3 – Coupe à paroi évasée (TS, Drag. 33) ; conservation 10 % ; S. orange brun ; P. orange rouge foncé ; d. 150 ; n° inv. 1002-28. gris brun ; P. grise ; d. ind. ; n° inv. 1002-38. 17 – Molette composée alternativement de cases à lignes ascendantes 4 – Gobelet à lèvre en corniche (EN-groupe 1, Hees 2) ; conservation 5 % ; S. engobe brun noir ; P. orange brun clair ; d. 140 ; n° inv. 1002-15. et de cases à lignes descendantes qui forment ainsi des chevrons. Provient 5 – Gobelet à lèvre en corniche, la surface du récipient est sablée (EN- très probablement d’un bol Schnitzler 38. 18 – Cruche à lèvre évasée et cannelée, mal conservée (CC-Groupe 9, groupe 1, Hees 2) ; conservation 20 % ; S. engobe brun noir ; P. orange brun clair ; d. 80 ; n° inv. 1002-14. Gose 366-369) ; conservation 25 % ; S. orange clair ; P. orange rouge clair ; d.50; n° inv. 1002-56. 50 Sauf le type Coq. 15.1 dans DERU X., PAICHELER J.-C., 2001. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 152 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 19 – Cruche à lèvre évasée et cannelée (CC-Groupe 9, Gose 366-369) 38 – Plat à paroi concave et lèvre rentrante saillante (Coq, Pl1) ; conser- ; conservation 25 % ; S. orange jaune clair ; P. orange vif ; d.100; n° inv. vation inférieure à 5 % ; S. brun-gris, traces de chauffes ; P. grise ; d. 160. ; 1002-52. n° inv. 1002-11. 20 – Cruche à deux anses et à lèvre évasée et moulurée (CC-Groupe 39 – Plat à paroi concave et lèvre épaissie vers l’intérieur (Coq, Pl2) ; 9, Gose 408-409) ; conservation 25 % ; S. orange clair ; P. orange rouge clair conservation inférieure à 5 % ; S. brun-gris vif ; P. brun-gris ; d. 160. ; n° inv. ; d.90; n° inv. 1002-53. 1002-8. 21 – Cruche à lèvre biseautée, un sillon marque le col (CS-Groupe 5, Cr1) ; conservation 20 % ; S. brun-gris noir ; P. brun olive foncé ; d.70; n° 40 – Plat à paroi concave et lèvre équarrie (Coq-groupe 2, Pl5) ; conservation 5 % ; S. brun-gris noir ; P. brun-gris noir ; d. 190. ; n° inv. 1002-12. inv. 1002-37. 41 – Jatte à paroi évasée et lèvre en bourrelet rentrante (Coq-groupe 3, 22 – Cruche à lèvre fortement évasée (CS, Cr2) ; conservation 15 % ; S. brun-gris noir ; P. brun-gris noir ; d.140; n° inv. 1002-58. J4) ; conservation 5 % ; S. brun-gris noir ; P. brun-gris ; d. 260. ; n° inv. 1002-6. 23 – Mortier à large collerette, marquée d’une inlexion en sa partie supérieure (MO-Groupe 12, Gose 455-462) ; conservation 20 % ; S. jaune 42 – Pot à lèvre en bourrelet (Coq-groupe 3, Coq15.1) ; conservation 10 % ; S. brun-gris foncé ; P. brun olive noir ; d. 110. ; n° inv. 1002-10. chrome clair ; P. jaune chrome clair ; d.280 ; n° inv. 1002-43. 43 – Couvercle à lèvre biseautée (Coq-groupe 3, C1) ; conservation 24 – Jatte à lèvre rentrante en bourrelet, un sillon en souligne le départ 5 % ; S. brun-gris noir ; P. brun-gris foncé ; d. 220. ; n° inv. 1002-13. (RUA-Urmitz/groupe 8, Nieder. 104) ; conservation 10 % ; S. brun clair, traces de chauffes ; P. orange rouge foncé ; d.200 ; n° inv. 1002-49. 44 – Pot à lèvre en bourrelet (Coq-groupe 3, Coq15.1) ; conservation 10 % ; S. brun-gris foncé ; P. brun olive noir ; d. 210. ; n° inv. 1002-3. 25 – Jatte à lèvre rentrante, un sillon en souligne le départ (RUA-Groupe 7, Nieder. 104) ; conservation 5 % ; S. orange clair ; P. orange noirâtre; d.180; n° inv. 1002-54. horizon iiiC (Pl. 5) 1 – Gobelet à lèvre éversée, un sillon souligne une légère carène (TS) 26 – Jatte à lèvre rentrante en bourrelet, un sillon en souligne le départ (RUA, Nieder. 104) ; conservation 10 % ; S. orange clair, traces de chauffes ; P. orange clair ; d.340; n° inv. 1002-50. ; conservation 15 % ; S. orange brun noir ; P. brun rouge clair ; d. 100. ; n° inv. 436-4. 2 – Bol hémisphérique, la partie supérieure de la panse est lisse. Un 27 – Plat à paroi évasée, la lèvre est marquée d’une forte inlexion en sa ressaut marque le début du décor moulé. Celui-ci se compose d’une frise partie interne, en vue da la réception d’un couvercle (RUA-Urmitz/groupe 8, d’oves sous laquelle a été appliqué un registre de couronnes de feuilles Nieder. 112) ; conservation inférieure à 5 % ; S. ext. brun-gris vif, traces de chauffes, int. brun clair ; P. brun clair ; d. ind. ; n° inv. 1002-24. (laurier ?), à l’intérieur desquelles un objet non déterminé est placé (TS, Drag. 37) ; conservation 15 % ; S. orange brun ; P. orange brun vif ; d. 180. 28 – Plat à paroi légèrement concave, la lèvre est marquée d’une inlexion en sa partie interne, en vue de la réception d’un couvercle (RUAgroupe 10, Legendre1 A9a) ; conservation inférieure à 5 % ; S. orange rouge clair, traces de chauffe ; P. orange noir ; d. ind. ; n° inv. 1002-48. ; n° inv. 436-4. 3 – Pied cylindrique d’un gobelet imitant la forme Chenet 334 (MTgroupe 4, sim. Chenet 334) ; conservation 100 % ; S. gris brun, engobe très altéré ; P. gris brun ; d. 45. ; n° inv. 436-4. 29 – Jatte à lèvre en marli marquée de deux sillons (RUA-groupe 10, J1.a) ; conservation 15 % ; S. brun orange clair, traces de chauffes ; P. orange rouge foncé ; d. 230 ; n° inv. 1002-46. 4 – Pot à lèvre rentrante marquée d’une large dépression en vue de la réception d’un couvercle (RUA-groupe 8, Nieder. 89) ; conservation 5 % ; S. ext. gris blanc avec des craquelures grises, int. gris blanc ; P. gris blanc; 30 – Pot à lèvre en marli légèrement tombant (RUA-groupe 10, P1) ; conservation 10 % ; S. orange clair ; P. orange rouge foncé ; d. 170 ; n° inv. 1002-47. d. 160 ; n° inv. 436-2. 5 – Jatte à lèvre rentrante, un sillon en souligne le départ (RUA-groupe 10, Nieder. 104) ; conservation 10 % ; S. brun-gris noir, traces de chauffe ; 31 – Pot à lèvre marquée d’une large dépression en vue de la réception d’un couvercle (RUA-Urmitz, Nieder. 89) ; conservation 10 % ; S. jaune chrome clair ; P. orange rouge foncé ; d. 190 ; n° inv. 1002-51. P. brun-gris clair ; d.260; n° inv. 436-5. 6 – Molette UC 289, composée de 9 casiers, certains sont ici très usés : casier 1. manquant, 2. lignes descendantes, 3. trois registres de quatre 32 – Couvercle à lèvre biseautée (RUA-groupe10, C1) ; conservation inférieure à 5 % ; S. brun jaune clair ; P. brun jaune clair, cœur gris ; d. ind. ; n° inv. 1002-45. 33 – Plat à paroi évasée (RUB) ; conservation inférieure à 5 % ; S. noir petits carrés très usés, 4. lignes descendantes, 5. lignes ascendantes, 6. croisillons, 7. lignes descendantes, 8. deux registres de cinq petits carrés, 9. lignes descendantes. brun; P. orange rouge ; d. ind. ; n° inv. 1002-25. 34 – Pot à lèvre en bourrelet aplati (RUB, P1) ; conservation à 5 % ; S. brun-gris noir; P. orange brun ; d. 140. ; n° inv. 1002-26. 35 – Bol caréné à lèvre marquée d’un sillon (Coq-groupe2, B1) ; conservation inférieure à 5 % ; S. brun-gris vif, altéré ; P. brun-gris noir ; d. ind. ; n° inv. 1002-4. 36 – Plat à paroi concave cannelée et lèvre en bourrelet (Coq-groupe 7, Pl4) ; conservation inférieure à 5 % ; S. brun clair, traces de chauffes ; P. orange brun vif ; d. ind. ; n° inv. 1002-5. 37 – Plat à paroi évasée et lèvre épaisse marquée d’une inlexion en sa partie médiane (Coq-groupe 2, Pl3) ; conservation 5 % ; S. brun-gris noir ; P. brun-gris noir ; d. 160. ; n° inv. 1002-9. - 153 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 6.3.5 - le verre les grosses entre 3 et 5 mm et les très grosses sont d’une taille supérieure à 5 mm. 6.3.5.1 - Méthodologie 6.3.5.2 - catalogue et techniques de production La quantiication du verre repose sur des critères similaires à ceux utilisés pour le mobilier céramique. Le nombre de restes regroupe l’ensemble des tessons (NR) : lèvres, panses, pieds. Le nombre minimum d’individus est estimé à partir des bords (NMI). Le tri des tessons s’opère sur des caractéristiques techniques (verre pressé moulé, verre souflé, couleur, etc.) et morphologiques. Lors de cette quantiication, les individus ou les ensembles les plus intéressants sont isolés, remontés si nécessaire et dessinés. Dans le cas présent, le mobilier est trop lacunaire pour qu’un seul objet ait pu être reconstitué. Le catalogue associé aux éléments dessinés donne leur description morphologique, la référence typologique la plus courante, si elle existe, le taux de conservation de leur lèvre et leur diamètre. Il présente aussi la qualité du verre, son état de conservation, sa couleur, et pour conclure il précise le numéro d’inventaire. La couleur ne peut être déterminée à l’aide des chartes utilisées pour les autres matériaux, car elles ne prennent en compte ni la transparence du verre ni la grande diversité des teintes. C’est pourquoi nous avons utilisé la méthode synthétique de G. SENNEQUIER1. Elle distingue quatre grandes classes de couleurs : les verres colorés artiiciellement par ajout d’oxydes, la gamme chromatique est assez intense (bleu cobalt, jaune ambre, violet, vert-émeraude...), les verres dits naturels de teintes bleuâtres ou verdâtres, toutes les nuances sont possibles (provoquées par une présence involontaire d’oxydes métalliques), les verres incolores (effet du bioxyde de manganèse ou de l’antimoine) et les verres blanchâtres opalescents. Si la qualité du verre est essentiellement appréciée au regard de son épaisseur2, elle est aussi liée à la concentration de ilandres et de bulles qui est évaluée grâce à une charte3 : rares (1 à 2 %), clairsemés (3 à 25 %), modérés (15 à 50 %), abondants (30 à 50 %). La taille des bulles est elle aussi normalisée, les petites font moins de 1/2 mm de diamètre, les moyennes se situent entre 1/2 mm et 3 mm, 1 SENNEQUIER G., 1985 ; SENNEQUIER G., 1993. 2 Prise au niveau de la panse : verre très in moins de 1/2 mm, verre in 1/2 mm à 2 mm, verre moyen 2 à 3 mm, verre épais supérieur à 3mm. 3 BRULET R., 2010. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET teChniques et DéCors Les deux gobelets gallo-romains de Richemont sont souflés. Le gobelet (ig. 137) a certainement été souflé dans un moule puis placé sur un pontil pour que la lèvre puisse être repliée, le gobelet Isings 96 trouvé lors du diagnostic de l’INRAP a été souflé à la volée et la lèvre laissée coupée brute. Ces individus ne portent aucun décor. Catalogue 1- Bol ou gobelet légèrement caréné dont la lèvre est adoucie ; Type : ind. ; conservation inférieure à 5 % ; d. Ind. ; Qualité : présence de quelques petites bulles. Épaisseur ine ; État de conservation : RAS ; Couleur : bleu vert (n°inv. 394-1). 6.3.5.3 - observations et datation Le gobelet Isings 96 issu de diagnostics de l’INRAP est une forme caractéristique des IIIe et IVe siècles, mais en l’absence de précision sur le contexte d’origine il est impossible d’en afiner la datation. Le reste du mobilier gallo-romain est peu explicite. En raison de son état de conservation, le gobelet issu de l’US1003 n’a pu être identiié avec précision (ig. 137). Cependant, sa facture soignée et sa couleur bleu-vert laissent supposer qu’il s’agit d’un verre du Haut-Empire, ce que conirme le mobilier céramique qui lui est associé (notamment la terre sigillée et la céramique engobée), puisqu’il est daté de la in du IIe siècle (horizon IIIb). 1 Fig.137 : Gobelet 394-1, proil et photo. - 154 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 6.4 - CONCLUSIONS Pour l’époque romaine, nous avons pu identiier trois grandes phases (rappelons que les phases I et II concernent la période protohistorique). La dernière est la moins bien représentée : - phase IIIa : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle, - phase IIIb : IIe siècle, - phase IIIc : in IIIe - IVe siècle L’enchaînement de ces trois phases n’est pas évident. Les phases IIIa et IIIb se succèdent probablement sans hiatus, mais l’étude du mobilier n’a pas permis de le prouver et de préciser cet événement. En revanche, un hiatus important a eu lieu entre les phases IIIb et IIIc. Les vestiges se répartissent sur une zone de près d’un hectare, qui ne correspond pas aux limites de l’établissement. 6.4.1 - phase iiia : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle La première période romaine (phase IIIa) est avant tout caractérisée par des bâtiments en bois (ig. 138). Cette phase est assez mal déinie tant d’un point de vue structurel que chronologique. Aucun élément archéologique n’a permis de déterminer précisément la date du début de cette occupation. Quant à sa in, elle se situe entre le début et le milieu du IIe siècle. Au niveau des structures, la chronologie est mal assurée, car seuls les bâtiments 03, 10 et 11 peuvent être datés assurément de cette période. Pour les autres structures, nous avons choisi de les placer dans la phase IIIa, car ils paraissent former un ensemble cohérent, mais il est envisageable de les attribuer à la phase IIIb. les vestiges Le bâtiment 03 est l’élément principal de cette occupation. Il s’agit d’un édiice à poteaux puissants et inclinés, de 9 m x 13,40 m. Sa fonction n’a pas pu être déterminée. La puissance des supports permet d’avoir un bâtiment haut (étages ?) et/ou d’avoir une grosse capacité de stockage. Huit bâtiments similaires ont été découverts sur le territoire médiomatrique. Parmi ceux-ci, l’édiice de Luppy « Les Grandes Perrières » (ig. 73, p. 96) a retenu notre attention, car il se situe juste devant un autre édiice maçonné du type bâtiment à pavillons d’angle comme celui de la phase IIIb de Richemont. Le bâtiment en bois est daté du règne de Tibère et celui en pierres est occupé du IIe au IVe siècle. Fig.138 : Plan de la phase IIIa (structures datées en violet). N 0 - 155 - 20 m 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.139 : Plan de la phase IIIb (structures datées en rouge). N 0 D’un point de vue général, ce type de construction se rencontre en contexte rural, essentiellement entre la toute in de La Tène inale et le tout début de l’Empire. Le bâtiment de Richemont serait donc assez tardif au regard des autres exemples. Ces structures à poteaux inclinés pourraient être une étape de l’évolution des bâtiments à poteaux verticaux vers des bâtiments à fondations en pierres. Au nord-est du bâtiment 03, nous avons isolé un secteur regroupant deux, voire, trois autres petits bâtiments sur poteaux d’une supericie d’une dizaine de mètres carrés (bât.10, bât.11 et peut-être bât.12), peut-être six foyers quadrangulaires et probablement un puits entouré de quelques poteaux. Cette zone semble correspondre à une zone d’activité , dont la vocation n’a pu être précisée. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET 20 m nature Du site L’indigence des restes retrouvés ne permet pas de déterminer les activités liées à cette occupation. Toutefois, il est possible de voir dans cette occupation le premier état d’un établissement rural à vocation agricole, qui prendra une forme beaucoup plus « classique » lors de la phase IIIb avec un bâtiment à galerie et pavillons d’angle. 6.4.2 - phase iiib : iie siècle La deuxième phase romaine est essentiellement présente au travers de ce bâtiment à galerie et pavillons d’angle (ig. 139). Tout comme la phase précédente, le début de cette occupation est assez lou. Les phases IIIa et IIIb se succèdent probablement sans hiatus, mais cet événement - 156 - RICHEMONT, « Devant le Pont » n’est pas précisément datable : il se situe entre le début et le milieu du IIe siècle. En revanche, nous avons eu sufisamment de données céramiques et numismatiques pour dater la in de la phase IIIb qui se situe entre la in du IIe siècle et le tout début du IIIe siècle. les vestiges Aucun bâtiment annexe susceptible d’appartenir à cette phase n’a pu être identiié. Au sud de la fouille, une série de trous de poteau correspond peut-être à l’amorce d’un édiice annexe, à moins qu’il s’agisse d’une partie de palissade. l’organisation De l’esPaCe La zone est parcourue par un réseau de fossés assez lâche. Malheureusement, aucun n’a pu être assurément relié à la phase IIIb. Les fossés situés à l’ouest n’ayant pas livré de mobilier sûr, il est possible de les relier aussi bien à la phase romaine qu’a la phase protohistorique. À l’est du bâtiment, un fossé peut-être doublé d’une clôture au 6 Bâtiment principal 0 50 m iss ea u Bâtiment principal Ru L’élément principal de cette occupation est le bâtiment 01. Il s’agit d’un édiice de 38 m x 16,5 m, qui correspond à une habitation. Il occupe une surface au sol de près de 627 m². La surface habitable devait être comprise entre 455 m² et plus de 800 m², s’il existait un étage. Hormis la pièce 01, le bâti s’assied sur des fondations relativement peu importantes, appuyées sur le niveau géologique de grouine calcaire, très stable. Les élévations ont pu être constituées de murs bahuts soutenant des murs en matériaux périssables. La toiture devait être constituée de tuiles romaines. La façade du bâtiment s’ouvrait au sud. En ce qui concerne la pièce 01, ses murs viennent s’appuyer contre les restes du bâti. Les fondations semblent ici de qualité plus médiocre et elle n’atteint pas le niveau de grouine. Par conséquent, les élévations devaient être plus légères et la pièce ne devait pas posséder d’étage. Aucune fonction n’a pu être attribuée assurément aux pièces, car aucun niveau de sol en état, ni aucune porte n’ont été conservés. Cependant, nous supposons que la partie centrale au moins était résidentielle. Le bâtiment a pu aussi abriter des animaux dans la pièce occidentale. Devant la façade du bâtiment, deux vastes dépressions ont été mises en évidence. Elles sont creusées dans le substrat limoneux et s’arrêtent au niveau de grouine calcaire. Aucun aménagement n’ayant été décelé autour, leur fonction reste assez énigmatique. S’agit-il d’espaces assainis pour y mener des activités artisanales ou des fosses de plantations (jardinets) ? Entre ces deux dépressions, l’espace laissé vide à pu correspondre à un petit chemin reliant le puits et le bâtiment. 0 50 m Fig.140 : L’établissement de Richemont (Phase IIIb) et les limites de fouilles et celui de Wasserbillig au Luxembourg (échelles identiques). nord a pu fonctionner avec le bâtiment 01. Mais le mobilier ne permet pas d’exclure une datation plus précoce (phase IIIa). À l’arrière du bâtiment, un fossé (drain ?) a été découvert. Sa datation porte moins à discussions, car son comblement semble provenir de matériaux de démolition du bâtiment 01. Ce manque de données archéologiques empêche d’appréhender de manière satisfaisante l’étendue du site. Aucune concentration de structures ne permet de mettre en évidence de façon claire des zones d’activités agricoles, artisanales ou domestiques. L’exemple de l’établissement de Wasserbillig (déjà présenté lors de la description du bâtiment 01) est intéressant, car la totalité de son plan est connue (ig. 140). Dans ce cas, le bâtiment d’habitation comparable à celui - 157 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 tz/ Tr èv es ro ma ine Me le de la vo ie Tr ac é pr ob ab Fig.141 : Localisation de l’établissement par rapport au tracé supposé de la voie romaine et des cours actuels de l’Orne et de la Moselle. Mo Orn e se l le 0 de Richemont est associé à une cour de 1,7 ha qui abrite sept bâtiments annexes. Il n’est bien évidemment pas question d’en déduire la taille ou l’organisation de l’établissement de Richemont. Cet exemple a été choisi pour montrer à quel point la vision du site peut être partielle. l’alimentation en eau D’après l’étude du mobilier, l’alimentation en eau se faisait par l’intermédiaire du puits PT275. Il est implanté à 15 m au sud-ouest du bâtiment 01 sur l’axe central de la façade. La faible profondeur du puits (3,4 m) indique qu’il n’était pas dificile d’atteindre la nappe d’eau. La proximité de la Moselle et de l’Orne (ig. 141) a pu également jouer un rôle dans l’utilisation de l’eau (pour les animaux, l’artisanat...), d’autant plus que l’on ne connaît pas le tracé exact de l’Orne antique qui a pu être plus proche à l’époque romaine. En effet, les cartes du XVIIIe au XXe siècle montrent que le cours de cette rivière a énormément luctué au il du temps. Un paléochenal (Orne ?) a été mis en évidence lors du diagnostic archéologique de la carrière. Son étude lors des futures fouilles permettra peut-être d’apporter de nouveaux éléments de réponse. la nature Du site Les activités liées à cet établissement sont dificiles à appréhender. L’étude de la faune permet d’apporter quelques éléments qui sont toutefois à prendre avec beaucoup de ré- A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET 1 km serves, en grande partie à cause des incertitudes chronologiques et de la quantité d’ossements assez limitée. Il ressort de cette étude que de nombreuses espèces d’animaux sont présentes sur le site. On retrouve la triade bœuf-porc-caprinés, mais également du cheval, du chien, des animaux de basse-cour et des restes de faunes sauvage (cerf). Même si elles sont peu signiicatives, ces espèces évoquent l’élevage, la consommation et la chasse. À cela, il faut peut-être ajouter la consommation de poisson vu la proximité de la Moselle et de l’Orne. Malheureusement, presque aucun artefact lié à la pêche, ni aucun reste de poisson ou de mollusque n’ont été assurément identiiés. Seuls un disque en plomb et quelques fragments d’objet de même matière permettent d’envisager cette activité. Aucun indice d’artisanat n’a été découvert. L’éloignement de la grande voie romaine permet aussi d’éliminer un bâtiment de type relais ou auberge (ig. 141). Le caractère rural du site, la morphologie du bâtiment, la présence de quelques foyers, la présence de fossés et la nature de la faune retrouvée sont autant d’indices tendant à montrer que cette occupation est un établissement rural gallo-romain à vocation agricole. D’un point de vue typologique, l’établissement de Richemont est une petite villa1. Il correspond à la classe F de la typologie mise au point lors du programme de recherche Archeomedes I et II2. 1 SCHUCANY C., 1999 2 FAVORY F., VAN DER LEEUW S., 1998 ; FAVORY F., FICHES J.-L., RAYNAUD C., 1998. - 158 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Fig.142 : Plan de la phase IIIb (structures datées en bleu). 6 N 0 l’abanDon Du site À la in du II siècle ou au début du III siècle, le bâtiment est abandonné et démantelé. Les pierres des murs et les tuiles du toit sont presque entièrement récupérées. Plusieurs fosses sont également creusées au sein des bâtiments. La phase IIIb constitue la dernière installation romaine pérenne sur le site (ig. 142). e e 6.4.3 - phase iiic : ive siècle Cette dernière phase romaine est de loin la moins bien représentée. Sans doute parce qu’il s’agit juste d’une réoccupation fugace qui ne semble pas correspondre à une installation durable, mais plus à un passage sur le site. Elle n’est présente qu’au travers de deux fosses dont l’une (FS436) a livré une quantité d’artefacts non négligeables datés de la in du IIIe siècle et du IVe siècle. La présence d’une molette d’argonne U.C. 289 pourrait resserrer la datation à la seconde moitié du IVe siècle. 20 m Les vestiges sont trop peu nombreux pour pouvoir caractériser cette phase. 6.4.4 - discussions une Chronologie imPréCise La création de l’établissement de Richemont pose problème tant les éléments structurels et chronologiques manquent. L’occupation a commencé dans le courant du Ier siècle de notre ère, par un établissement constitué de bâtiments en bois (phase IIIa). Ces édiices en bois sont remplacés par un vaste bâtiment en dur dans la première moitié du IIe siècle (phase IIIb). Une incertitude de plusieurs dizaines d’années demeure à chaque fois. L’abandon du bâtiment 01 est à peine mieux déterminé, car il se place entre la in du IIe siècle et le début du IIIe siècle. une organisation mal Définie Quelles que soient les phases romaines, l’indigence des restes archéologiques ne permet ni d’appréhender - 159 - 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) ANTEA-Archéologie - 2012 Bigelbach Breux Capitales de cités Agglomérations Etablissements ruraux Probables limites de cités Limites de départements Limites d’états actuels Thiaumont Tintigny-Breuvane Moyen-Izel Etalle Fratin 189 186 177 Leiwen 173 193 194 172 176 Pölich 175 174191 Medernach 196 195 Nommern Breit 192 Biewer 222 227 225 223 Trèves 224 228 249 263 Pettingen Augusta Treverorum 252 Waldrach 262 261 199 226 251 243 Rippweiler Mersch 221 188 217 Irsch Liesberg 256 187 218 Konz Thiaumont-Lischert 219 260 190 201 182 259 Septfontaines Reinsfeld 184 Betzdorf 181 Dondelange 197 247 183 Steinsel Heisdorf 185 Wiltingen Goeblange 216 Walferdange Oberdonven Gusenburg Ermsdorf Echternach Beyren Sandweiler Mamer Wolkrange-Sesselich Bollendorf Beaufort 248 Bertrange Cessange 253 244 265 257 229 277 245 246 Ockfen Wincheringen Serrig Hamm 198 Greimerath Palzem 240 276 278 277 269 258 241 Remich 214 280 279 272 Saint-Mard 266 270 Sinz 211 267 239 212 206 275 242 208 Gorcy ? 231 213 Tholey 232 281 250 Lamorteau 264 254 Borg 209 234 Montmedy 200 235 274 215 220 Sotzweiler 210 Redange Bachem 230 Perl 273 Charency-Vezin 255 Cutry 403 238 337 402 237 Villette Fitten 171 Haute-Kontz Merzig Ritzing 207 384 Boust 327 Longuyon Lebach Bréhain ? Montenach 299 203 Grand-Failly Entrange ? Garche Pierrepont 140 Huttigweiler 300 Beckingen Fillières 139 166 164 Havange 141 Laumesfeld 205 406 Fontoy 405 286 287 165 Budling Kemplich Ihn 288 282 290 289 Murville 167 309 Domprix Leidingen 285 Trieux ? Florange 291 293 168 292 Metzeresche 161 Fameck Guénange 297 296 162 Berus 294 295 Joudreville 163 Luttange ? Brettnach Gandrange ? Vitry-sur-Orne Velving ? Dalem Amnéville Affléville Teterchen Hagondange ? Bettelainville ? 298 Forges-sur-Meuse 314 Hartgarten-aux-Mines ? 357 311 310 Ennery 315 Kreuzwald 301 Les Baroches 152 Coume 169 Vigy 283 Valleroy 151 121 204 Mouaville Fèves Vry ? Argancy 312 50 48 49 Hatrize 170 Niedervisse Bisten-en-L. 117 326 303 44 Condé-Northen 41 Woippy 304 150 387 343 40 302 42 Bouchporn METZ Olley Les Etangs ? 360 313 Verdun 116 46 284 43 Varize 125 388 DivodurumVallières 349 Virodunum (IVe) 45 61 47 389 62 305 10 115 19 Bambiderstroff 149 17 407 Jouy-devant-Dombasle 408 158 155 374 122 409 413 366 Queuleu 15 Dugny-Sur-Meuse 14 Peltre 57 Pange 332 Magny 330 18 Auzéville 12 13 412 410 156 157 Puxieux 56 329 Chesny Augny ? 160 59 16 58 Xonville 60 8 9 Cuvry 159 336 Altrippe Fey Fremestroff Oermingen 335 Freybouse Adelange 7 5 3 Bistroff 345 344 397 Herny 6 11 Beux 4 333 Eincheville Grostenquin 325 334 Béchy ? Tilly Sillegny 414 Recourt-le-Creux Nelling 54 39 391 55 415 324 1 Bérig-Vintrange ? Prény Xammes Baudrecourt Sarre-Union ? 2 Solgne 322 321 Sarrewerden ? Moncheux 318 323 Pannes Foville 319 320 383 Bellange 23 351 37 Buxières-sous-les-Côtes Conthil ? Mousson 316 331 306 Dalhain 317 31 34 Atton 69 307 35 38 63 Sotzeling 33 Sainte-Geneviève Bidestroff ? 21 Obreck 74 30 Vergaville 20 308 24 Hampont Dieulouard Berthelming 66 142 Sivry Coutures Dieuze 75 28 143 376 377 27 65 26 Leyr ? 22 36 25 32 85 86 378 Dolving Custines 52 51 Assenoncourt 379 29 97 Juvelise 411 Royaumeix Hof Pompey 375 Donnelay 95 53 361 Xanrey Menil-la-Tour 96 100 Liverdun 346 93 348 Francheville 350 347 Arracourt Barchain 94 338 Athienville 102 Toul Gondrexange 393 Pulnoy ? 91 Velaine-en-Haye Serres 367 87 Parroy Lorquin Tullum Gondreville Réchicourt 392 90 Toul Foug Haraucourt 368 Dommartin-lès-Toul 77 89 341 78 Crévic ? 354 Maron Autrepierre 355 Naix-aux-Forges 395 Gye 356 404 Sauvoy 365 Moutrot 394 Domjevin Coyviller Ochey 353 352 382 380 Tonnoy Rosière-en-Blois Bagneux 381 Allain Germiny 369 Badonvilliers-Gérauvilliers Montigny Saint-Maurice-aux-Forges Colombey-lés-Belles 370 Benney Montier-sur-Saulx 342 Franconville Hammeville 359 Moyen Burey-la-Côte 364 390 401 BRULET R., VILVORDER F., DELAGE R., 2010 396 Autreville 339 340 Punerot Vallois 386 FREYSSINET E., 2007 385 Vaudeville Deneuvre HAMM G., 2004 373 Giriviller 398 FLOTTE P., FUCHS M., 2004 358 Saint-Germain 363 GAZENBEEK M., 2003 372 LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J., 2005 Saint-Firmin 371 TUFFREAU-LIBRE M., JACQUES A., 1994 399 Bralleville Damas-aux-Bois 400 362 VAN OSSEL P., 1992 Diarville Breux Avioth LUTZ M., 1991 POINSIGNON V., 1987 Athus 0 Grand 236 268 271 25 km Fig.143 : Carte de répartition des établissements ruraux gallo-romains. A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET - 160 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 1-Pagny-Lés-Goin 2-Louvigny 3-Cherisey 4-Liehon 5-Pournoy-La-G. 6-Coin-sur-Seille 7-Pournoy-La-Chétive 8-Mecleuves 9-Sorbey 10-Montoy-Flanville 11-Verny 12-Courcelles-sur-N. 13-Créhange 14-Flétrange 15-Metz-Grange aux Bois 16-Elevange 17-Haute-Vigneulles 18-Hemilly 19-Courcelles-Chaussy 20-Fresnes-en-Saulnois 21-Gerbécourt 22-Grémecey 23-Haboudange? 24-Amelécourt 25-Blanche-Eglise 26-Haraucourt 27-Château-Salins 28-Morville-lés-Vic 29-Pettoncourt 30-Puttigny 31-Riche 32-Salonnes 33-Burlioncourt 34-Vannecourt 35-Vaxy 36-Chambrey 37-Puzieux 38-Donjeux 39-Saint-Epvre 40-Bousbach 41-Cocheren 42-Betting-lès-St Avold 43-Betting lès St Avold 44-Folking 45-Farébersviller 46-Theding 47-Diebling 48-Gaubiving 49-Behren-lès-Forbach ? 50-Kerbach 51-Guéblange-lés-Dieuze 52-Vic-sur-Seille 53-Lezey 54-Arraincourt 55-Brulange 56-Biding 57-Holbach 58-Faulquemont 59-Lelling 60-Lixing-lés-St.-Avold 61-Seingbouse 62-Le ban St Martin 63-Domnom-lès-Dieuze ? 64-Fénétrange 65-Gosselming 66-Berthelming 67-Hellering-lés-Fénétrange 68-Hilbesheim 69-Mittersheim 70-Niederstinzel 71-Bettborn 72-Oberstinzel 73-Sarralstroff 74-Romelfing 75-Saint-Jean-de-Bassel 76-Hirschland ? 77-Niderhoff 78-Bickenholtz 79-Brouviller 80-Buhl-Lorraine 81-Saint-Louis 82-Fleisheim 83-Vescheim 84-Waltembourg 85-Tarquimpol 86-Desseling 87-Hertzing 88-Hattigny 89-Richeval 90-Saint-Georges 91-Heming 92-Hesse 93-Bébing 94-Imling 95-Languimberg 96-Kerprich-aux-Bois 97-Langatte 98-Niderviller 99-Reding 100-Sarrebourg 101-Troisfontaines 102-Xouaxange 103-Kapellenhof 104-Petit-Réderching 105-Rahling 106-Rohrbach-lès-Bitche 107-Bining 108-Siersthal 109-Singling 110-Guising 111-Gros-Réderching 112-Blies-Guersviller 113-Bettviller 114-Wiesviller 115-Remelfing 116-Neunkirch 117-Lixing-Lès-Rouhling 118-Bining 119-Folpersviller 120-Frauenberg 121-Grosbliederstroff 122-Guebenhouse 123-Rémelfing 124-Sarreinsming 125-Welferding 126-Nousseviller-lès-Bitche 127-Epping 128-Hottviller 129-Weiskirch 130-Lengelsheim 131-Reinheim 132-Blies-Ebersing 133-Obergailbach 134-Erching 135-Ormersviller 136-Rimling 137-Urbach 138-Breidenbach 139-Koenigsmacker 140-Kirschnaumen 141-Flastroff 142-Han-Sur-seille 143-Aboncourt-sur-Seille ? 144-Böckweiler 145-Ohrenthal 146-Erfweiler-Ehlingen 147-Schweyen 148-Volmunster 149-Farschviller 150-Rouhling 151-Etzling 152-Spicheren 153-Zetting 154-Dieding 155-Cappel 156-Barts 157-Téting 158-Servigny-lés-Raville 159-Chanville 160-Bazoncourt 161-Oberdorff 162-Villing 163-Tromborn 164-Schwerdorff 165-Colmen 166-Halstroff 167-Buding 168-Ittersdorf 169-Forbach 170-Morsbach 171-Breistroff-la-Grande ? 172-Butzweiler 173-Schweich 174-Rosport 175-Newel 176-Edingen 177-Ensch 178-Zemmer-Schleidweiler 179-Piesport 180-Hetzerath 181-Holzerath 182-Bonerath 183-Kanzem 184-Könen 185-Filzen 186-Kordel 187-Wasserbillig 188-Langsur-Mesenich 189-Möhn 190-Oberbillig 191-Ralingen 192-Ralingen-Kersch 193-Ralingen-Godendorf 194-Ralingen-Olk 195-Mehring 196-Riol 197-Tawern-Fellerich 198-Vierherrenborn 199-Tarforst 200-Remerschen 201-Wasserliesch 202-Bliesdalheim 203-Waldwisse 204-Kleinblittersdorf 205-Hemmersdorf 206-Nennig 207-Launstroff 208-Altwies 209-Evrange 210-Basse-Rentgen 211-Aspelt 212-Bech-Kleinmacher 213-Bertrange 214-Weiler-la-Tour 215-Hagen 216-Temmels 217-Brouch 218-Grevenmacher 219-Biwer 220-Burmerange 221-Buschdorf 222-Christnach 223-Colbette 224-Wintersdorf 225-Consdorf 226-Altrier 227-Dickweiler 228-Sirzenich 229-Dreiborn 230-Dudelange 231-Bergem 232-Ehlerange 233-Ellange 234-Elvange 235-Ech-sur-Alzette 236-Bascharage 237-Zoufftgen 238-Roussy-le-Village 239-Fennange 240-Alzingen 241-Fentange 242-Frisange 243-Givenich 244-Contern 245-Ehnen 246-Greiveldange 247-Grevenmacher 248-Haller 249-Heffingen 250-Hellange 251-Herborn 252-Hersberg-Altrier 253-Hesperange 254-Huncherange 255-Kayl 256-Lellig 257-Lenningen-Braneboesch 258-Leudelange 259-Manternach 260-Mertert 261-Euren 262-Moersdorf 263-Mompach 264-Mondorf-les-Bains 265-Moutfort 266-Peppange 267-Pontpierre 268-Reckange-sur-Mess 269-Roedgen 270-Roeser 271-Sanem 272-Mondercange 273-Schengen 274-Schifflange 275-Soleuvre 276-Syren 277-Wormeldange 278-Waldbredimus 279-Welfrange 280-Wickrange 281-Wintrange 282-Hayange 283-Marange-Silvange ? 284-Lorry-lés-Metz 285-Metzervisse 286-Haute Yutz 287-Inglange 288-Distroff ? 289-Illange 290-Filstroff 291-Kédange-sur-Canner ? 292-Bertrange 293-Volstroff 294-Richemont 295-Rurange-lès-Thionville 296-Alzing 297-Freistroff ? 298-Flévy 299-Hunting 300-Hettange-Grande - 161 - 301-Montois-la-Montagne ? 302-Amanvillier ? 303-Norroy-le-Veneur 304-Batilly 305-Châtel-St-Germain 306-Alaincourt-la-Côte ? 307-Craincourt 308-Ajoncourt 309-Lommerange ? 310-Gondrecourt-Aix 311-Maucourt-sur-Orne 312-Sainte-Marie-aux-Chênes 313-Jouaville 314-Lantéfontaine 315-Moutiers 316-Port-sur-Seille 317-Clémery 318-Raucourt 319-Eply 320-Phlin 321-Cheminot 322-Bouxières-sous-Froidmont 323-Lesménils 324-Marly-aux-Bois 325-Pommerieux 326-Saint-Ail 327-Saint-Jean-lès-Longuyon 328-Puxieux 329-Sponville 330-Ars-sur-Moselle 331-Thézey-Saint-Martin 332-Tronville 333-Villecey-sur-Mad 334-Charey 335-Corny-sur-Moselle 336-Chambley-Bussières 337-Audun-le-Tiche 338-Villey-Saint-Etienne 339-Tantonville 340-Affracourt 341-Choloy-Ménillot 342-Vaudeville 343-Conflans-en-Jarnisy 344-Dommartin-la-Chaussée 345-Xammes 346-Bouxières-Aux-Dames 347-Champigneulles 348-Dommartin-sous-Amance 349-Doncourt-lès-Conflans 350-Erbéviller-sur-Amezule 351-Essey-et-Maizerais 352-Barbonville 353-Ferrières 354-Ludres 355-Fléville-Devant-Nancy 356-Messein 357-Fléville-Lixières 358-Forcelles-Saint-Gorgon 359-Einvaux 360-Jarny 361-Frouard 362-Soulosse-sous-Saint-Elophe 363-Martigny-les-Gerbonvaux 364-Gerbécourt-et-Haplemont 365-Pont-Saint-Vincent 366-Hannonville-Suzémont 367-Valhey 368-Einville-Au-Jard 369-Ceintrey 370-Houdreville 371-Housséville ? 372-Saxon-Sion 373-Vroncourt 374-Mars-la-Tour 375-Avrainville 376-Autreville-sur-Moselle 377-Millery 378-Bioncourt 379-Attiloncourt 380-Blainville-sur-l'Eau 381-Charmois 382-Mont-sur-Meurthe 383-Morville-sur-Seille 384-Morfontaine 385-Remenoville 386-Ognéville 387-Boncourt 388-Friauville 389-Bruville 390-Ormes-et-Ville 391-Pagny-sur-Moselle 392-Hénaménil ? 393-Bures 394-Rosières-Aux-Salines ? 395-Ville-en-Vermois 396-Clayeures 397-Saint-Julien-lès-Gorze ? 398-Seranville 399-Gémonville 400-Tramont-Emy 401-Vézelise 402-Villers-la-Montagne 403-Villerupt 404-Lupcourt 405-Algrange ? 406-Thionville 407-Metz-Plantière 408-Metz-Borny 409-Ars-laquenexy ? 410-Jury 411-Moyenvic 412-Peltre "Les rouaux" 413-Maizeroy "Renaucru" 414-Buchy 415-Luppy 6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III) 6 ANTEA-Archéologie - 2012 correctement l’organisation des différentes occupations, ni d’avoir une idée de leur étendue. le Choix Du site : un environnement Privilégié Tout d’abord, on notera que cette occupation romaine se place dans une région où la densité d’établissements ruraux de tous types est élevée (ig. 143). D’après l’étude des archives et les trouvailles archéologiques, la voie romaine Metz/Divodurum-Trèves/Augusta Treverorum passait à environ 1 500 m de l’établissement (ig. 141). Ceci est tout à fait conforme aux recommandations de Columelle (1, V) qui préconise d’éviter d’implanter un établissement trop près d’une route, source de nuisances, à cause des brigands, des soldats et des voyageurs à qui l’on doit l’hospitalité. Des établissements ruraux fouillés récemment comme Ludres3 en Meurtheet-Moselle (Leuques), Florange4 et Peltre5 en Moselle (Médiomatriques) présentent presque la même caractéristique. Ils se situent tous à une distance de 700 m à 1000 m d’une route, au moins d’importance moyenne. Pour le site de Florange, il s’agit de la même voie que pour celui de Richemont. Cette distance à l’avantage de « mettre à l’abri » le site sans le couper d’un moyen de communication fondamental pour la vie du domaine. Une telle voie tient un rôle essentiel pour une occupation comme celle de Richemont. Sa présence à elle seule peut justiier l’implantation d’un établissement sur le site. Un autre élément important est à prendre en compte est l’eau. Nous l’avons vu, deux puits, assez peu profonds, ont été creusés pour l’approvisionnement. Mais la conluence de l’Orne et de la Moselle a dû être déterminante dans le choix du site. Ces cours d’eau permettent un apport d’eau pour des activités agricoles et artisanales. Ils sont surtout deux axes de communication qui favorisent les échanges selon un axe sud-nord (Moselle) et vers l’ouest (Orne). L’abandon du site de Richemont Devant le pont ne va pas dans le sens de cette hypothèse, car il semble que celui-ci intervient avant ces troubles. Cette vision d’une crise du IIIe siècle généralisée et systématique tend à être remise en cause par les recherches récentes7. Si les évènements ont pu accélérer les phénomènes d’abandons, C. Gandini8, insiste notamment sur le fait que ces abandons procèdent d’une évolution commencée depuis plusieurs décennies et qui touche à l’organisation de l’habitat rural du Haut Empire9. En effet, les campagnes ne seraient pas victimes d’une désertiication, mais connaîtraient un recentrage autour de structures de plus grande ampleur telles que Echternach, Reinheim, Dolving - Saint Ulrich ou Liehon. Ce phénomène pourrait être à l’origine de l’abandon du site de Richemont. Enin, la nature des terrains aux sous-sols composés d’alluvions (qui assurent un bon drainage et des fondations solides pour les bâtiments) et des plaquages de loess en surface (propices aux sols fertiles) rendent le site encore plus attractif. la Crise Du iiie sièCle Dans la cité des Médiomatriques et des Trévires, des destructions et abandons sont attestés au milieu du IIIe siècle6. Or, à partir de 235, l’anarchie militaire est à l’origine de nombreux troubles. Les Alamans et les Francs en proitent pour franchir le Limes et envahir la Gaule de l’Est en 260. Les abandons d’occupation ont souvent été mis sur le compte de cette crise générale liée aux problèmes politiques, militaires et économiques de l’Empire. 3 LE MARTRET A., 2007, p. 5. 4 MAMIE A., 2011. 5 MAMIE A., 2006, p. 74. 6 VAN OSSEL P., 1991, p. 70-72 A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET 7 GANDINI C., 2006, OUZOULIAS P., 2005 ; OUZOULIAS P. et al, 2001 ; VAN OSSEL P.,1991 ; BEN REDJEB T., DUVETTE L., QUEREL P., 2005 ; GAZENBEEK M, VAN DER LEEUW S., 2003 8 GANDINI C., 2006, p.358-367; p.497-498 9 LE MARTRET A., 2007 - 162 - RICHEMONT, "Devant le Pont" 7 7 - LES VESTIGES DE L’ÉPOQUE MODERNE Antoine MAMIE (dir.) Lucille ALONSO (céramique et verre) Annaïg Le MARTRET (numismatique) 1500 1600 1700 1800 1900 Phase IVa Phase IVb A l'instar des résultats du diagnostic, un ensemble attribué à l'Epoque Moderne a été identiié sur le site. Les structures sont apparues plus haut que les autres, elles étaient peu profondes et dans un état de conservation tel qu'il s'agit d'empreintes plutôt que de vestiges. La méconnaissance générale de cette période dans la plupart des publications, tant en ce qui concerne les vestiges que le mobilier, par ailleurs peu abondant, a rendu dificile l'interprétation et la datation de ce site. Deux phases ont cependant été discernées à l'aide de l'étude du mobilier : la phase IVa se tiendrait dans une fourchette assez loue, comprise entre la in du XVIe siècle et la in du XVIIe siècle. La phase IVb serait intervenue entre la in du XVIIe siècle et la in du XVIIIe siècle. - 163 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 A. MAMIE - L. ALONSO Fig.144 : Extrait du plan général, foyers moderne (phase IVa en vert clair, phase IVb en vert foncé) et mise en évidence des alignements. ENSEMBLE 13 BÂTIMENT 12 - 164 0 20 m RICHEMONT, "Devant le Pont" Phases d’occupation Horizons céramiques N° Structures ayant livré du mobilier daté correspondants I Horizon I II Horizon II II/III Ind. FO075, FO114 III Ind. ST028, TP038, FY043, FS161, FS179, MR204, FS214, FY225, FS230, TP347, FS455, TP469 Horizon IIIa Horizon IIIa/b SP014, SP052, SP054 - 7 TP216, TP301, ST332, TP333, TP359, TP414, TP415, FS416, TP450, TP452, TP454, TP498, bât. 03, bât. 10, bât. 11 FY174, FY175, FY176, FO263, FY272, PT275 ST189, TP211, FS245, FS246, MR254, MR255, FS259, FS261, TP289, TP294, TP297, FY299, ST421, TP423, SL424, ST425, TP427, Horizon IIIb TP430, TP431, FY433, SL435, ST437, ST444, FS536, TP541, ST547, TP553, US1002, US1003, US1010, UP10044, bât. 01 Horizon IIIb/c Horizon IIIc IV Ind. TP445 FS206 (monnaie), FS436 FY420 Horizon IVa FY015, FY053, FY071, FY084, FY133, PT319 (dendro.) FY368, FY383 Horizon IVb FY173, FO264, FY350, FY374 (monnaie), FY398, PT530, FS552 Fig.145 : Tableau chronologique du site de Richemont et structures datées associées. 7.1 - DESCRIPTION DES VESTIGES Une cinquantaine de structures ont été repérées pour la période Moderne (ig. 144). Il s’agit essentiellement de structures de combustion (37) les autres sont des puits (4+1), des trous de poteau (5), un petit fossé et une fosse. Ces deux dernières structures très peu caractéristiques et mal datées ne seront pas décrites ici. D’autres structures relèvent probablement de cette époque, mais elles n’ont pu être identiiées faute de mobilier. 7.1.1 - les structures de coMbustion Trente-sept structures de combustion ont été mises en évidence pour l’époque. Les foyers se répartissent essentiellement suivant deux groupes : - À l’ouest, une quinzaine de foyers sont alignés sur une longueur de près de 63 m. - À l’est, huit foyers suivent un alignement similaire sur une quarantaine de mètres. Deux petits foyers sont situés à l’extrême ouest du chantier et les autres foyers gravitent entre ces deux alignements. La datation de ces ensembles de structures de combustion est très délicate, car seules onze ont livré du mobilier (ig. 145). Sur ces onze structures, six ont livré des artefacts du XVIIe siècle (IVa), quatre du XVIIIe siècle (IVb) et une du mobilier Moderne indéterminé. La grande majorité des foyers ayant livré du mobilier de la phase IVa sont situés à l’ouest, dans le grand alignement. Les foyers qui recelaient du mobilier de la phase IVb sont situés dans la partie orientale du chantier et trois sont sur l’alignement est. Le foyer FY368, qui a livré du mobilier de la phase IVa, est situé à l’est, au milieu de foyers de la phase IVb. Il est le seul qui vient perturber cette répartition apparemment bien déinie. Pour les autres structures n’ayant pas livré de mobilier, nous les avons réparties dans les phases IVa, IVb et IV indéterminé suivant leur répartition (alignement ouest ou est) ou leurs similitudes avec les structures datées. Ainsi, vingt foyers peuvent être rattachés à la phase IVa et neuf à la phase IVb. Ici, douze foyers seront présentés pour la phase IVa, six pour la phase IVb et quatre pour la phase IV indéterminée. Les autres structures correspondent à de simples traces de rubéfaction. 7.1.1.1 - les Foyers de la phase iva 7.1.1.1.1 - les petits Foyers à Fond rubéFié Sept foyers de ce type ont été découverts (FY079, FY084, FY085, FY086, FY111, FY129 FY059 ; ig. 146). Ils sont tous concentrés sur une petite zone d’une quinzaine de mètres de diamètre, dans le grand alignement de foyers à l’ouest. - 165 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 FY079 Limon brun-gris Rubéfaction 157,62 m BORNE 4 FY129 FY084 FY085 FY111 FY079 FY085 157,77 m 157,80 m FY086 FY084 FY086 FY059 FY111 157,90 m 157,65 m FY040 FY129 FY059 157,61 m 1:50 20 m Fig.146 : Extrait du plan général, petits foyers de la phase IVa. Fig.147 : Plans et coupes des petits foyers de la phase IVa. DesCriPtion Hormis FY384 qui est orienté est/ouest, tous les foyers sont implantés suivant un axe nord-ouest/sud-est. La plus petite structure (FY079) est circulaire et mesure 0,32 m de diamètre. La plus grande (FY059) est ovale et mesure 1,30 m x 0,90 m. Les autres foyers sont assez homogènes : ils sont de forme oblongue et font en moyenne 0,7 m x 0,3 m. Hormis FY082 qui atteint 0,15 m de profondeur, les structures ne dépassent pas 0,10 m d’épaisseur. Leur comblement est composé de limon brun-gris foncé et les parois sont le plus souvent rubéiées (ig. 147). Datation La chronologie de ces structures est mal assurée, car aucun mobilier n’a été découvert en relation. La datation ne s’appuie que sur leur localisation. interPrétation La fonction de ces foyers n’est pas identiiée. 7.1.1.1.2 - les Foyers rectangulaires A. MAMIE - L. ALONSO 2,5 m 0 BORNE 5 0 157,77 m Quatre foyers peuvent entrer dans cette catégorie. Ils sont situés dans la partie nord de la fouille (ig. 149), et se divisent en deux groupes : - FY133 et FY384 : ces foyers se situent dans le grand alignement ouest. - FY382 et FY383 : ces foyers implantés plus à l’est semblent plus isolés. DesCriPtion Les deux premiers foyers ont d’assez grandes dimensions (ig. 148). Leur longueur atteint 2,70 m et ils mesurent 1,30 m et 1,70 m de large (respectivement FY284 et FY133). Leur profondeur est comprise entre 0,13 m et 0,21 m. Les deux autres foyers mesurent 1,60 m de long et entre 0,90 m et 1,0 m de large. Leur profondeur varie entre 0,20 m et 0,25 m (ig. 148). Leur comblement est composé de limon brun-gris foncé. Seul le foyer FY384 présente des parois de rubéfaction. Une couche charbonneuse a été découverte dans le fond des structures FY133 et FY383. - 166 - RICHEMONT, "Devant le Pont" Limon brun-gris 0 Rubéfaction FY383 20 m FY133 Limon charbonneux FY382 7 FY384 FY133 157,07 m FY382 Fig.149 : Extrait du plan général, foyers quadrangulaires de la phase IVa. 0 157,20 m 20 m FY383 FY112 156,92 m FY063-64 FY384 FY049 FY053 157,17 m FY043 2,5 m 0 1:50 Fig.148 : Plans et coupes des foyers quadrangulaires de la phase IVa. Fig.150 : Extrait du plan général, foyers asymétriques et à zone rubéiée circulaire de la phase IVa. - 167 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.151 : Plans et coupes des foyers dissymétriques de la phase IVa. FY049 Limon brun-gris Rubéfaction Limon charbonneux 157,63 m FY043 157,64 m FY063 FY064 157,79 m 157,33 m 157,80 m 157,70 m FY053 FY112 157,42 m 157,46 m 2,5 m 0 1:50 Datation 7.1.1.1.3 - les Les foyers FY133 et FY383 ont livré 21 fragments de céramique glaçurée rougeâtre, blanche et verte. Ces éléments sont caractéristiques de la phase IVa. Bien qu’ils n’aient pas livré de mobilier, les deux autres foyers datent probablement de la même période, vu leur localisation et leur morphologie. circulaire. interPrétation La fonction de ces structures n’est pas évidente. Le foyer FY383 a livré deux ossements de grand mammifère indéterminé et un de petit qui peuvent évoquer une vocation culinaire, mais il y a trop peu d’éléments pour être certain. A. MAMIE - L. ALONSO Foyers asyMétriques et à zone rubéFiée Ces cinq foyers sont alignés et implantés suivant dans le grand alignement de foyers à l’ouest. (ig. 150) DesCriPtion Ils ont tous la même orientation nord-ouest/sud-est. Ces structures présentent deux caractéristiques principales : - Tout d’abord, hormis le foyer FY053, ils présentent d’intenses traces de rubéfaction sur seulement un des longs côtés (FY043, FY049, FY063-64, FY112). - Ensuite, on y retrouve dans trois cas sur cinq des zones ovales à circulaires très rubéiées (FY043, - 168 - RICHEMONT, "Devant le Pont" 7 Fig.152 : Photo du foyer FY043 en cours de fouille, vue vers le sud-ouest. Fig.153 : Photo du foyer FY043 en cours de fouille, coupe vue vers le nord-ouest. FY049, FY063-64). Le foyer FY043 présente une zone rubéiée oblongue de 1,5 m par 0,5 m. Ces structures présentent des formes assez variables (ig. 151). Elles sont ovales, rectangulaires, triangulaires ou très allongées. Leur comblement est constitué de limon brun-gris foncé, parfois très charbonneux. Elles mesurent entre 3,4 m et 2,0 m de long et entre 1,6 m et 1,35 m de large. Leur profondeur n’excède pas 0,3 m. Le côté rubéié est toujours bien délimité, voire rectiligne et facile à identiier sur le terrain. Le côté qui ne l’est pas, a été beaucoup plus dificile à repérer et la limite est beaucoup plus loue et irrégulière. De ce côté le sol est assez charbonneux (ig. 152 et 153). Il faut probablement y voir une aire de service. Les zones rubéiées circulaires mesurent une cinquantaine de centimètres de diamètre. Leur position n’est pas la même dans les différents foyers et on peut les rencontrer en surface ou au fond des structures. Datation Seul le foyer FY053 a livré du mobilier datant. Il s’agit de trois jattes glaçurées vertes, à lèvres tombantes, rentrantes ou en bourrelet. Ces céramiques relèvent de l’horizon IVa (in du XVIe - XVIIe siècle). Il semble donc que tous ces foyers sont de cette époque. Les traces de brûlures aléatoires sur les tessons indiquent que les céramiques ont été jetées cassées dans le feu (n° 1b pl. 6, p. 184). - 169 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.155 : Plan et coupe du foyer FY368 Fig.154 : Extrait du plan général, situation du foyer FY368 157,05 m 154,29 m FY368 Limon brun-gris Céramique Limon charbonneux 157,06 m 2,5 m 0 1:50 Dans le cas des foyers FY043, FY053 et FY063-64, les différentes traces de rubéfaction indiquent que les structures ont été utilisées plusieurs fois. Il est à noter que FY043 recoupe peut-être un foyer d’époque romaine (cf. supra p. 106). interPrétation La céramique associée à la structure FY053 semble indiquer que ces foyers auraient une vocation plutôt culinaire. Les zones rubéiées circulaires des foyers FY053, FY049 et FY063-64 ont pu correspondre à la zone du foyer où les jattes étaient mises à chauffer. Cette fonction tend à être conirmée par quelques fragments de faune découverts dans ce même foyer (boeuf et caprinés ; cf. annexe 1). Les zones rubéiées asymétriques indiquent également que le feu pouvait être entretenu tout le long de l’un des grands côtés (FY049 et FY112). Le feu était donc beaucoup plus intense d’un côté que de l’autre. Étant donné leur longueur et l’intensité de la rubéfaction, il faut peutêtre y voir des aires de rôtissage. En résumé, il n’est pas évident de déterminer la fonction exacte de chaque foyer, mais il semble très probable qu’ils soient liés à des activités culinaires. 7.1.1.1.4 - le cas du Foyer Fy368 Le foyer FY368, est situé à l’est du chantier, au sein de l’alignement des foyers de la phase IVb (ig. 154). Or, le mobilier qu’il a livré n’est pas compatible avec cette chronologie. A. MAMIE - L. ALONSO DesCriPtion Cette structure correspond en fait à trois foyers quadrangulaires qui se recoupent. Nous les traitons ensemble, car l’homogénéité du comblement empêche d’en comprendre l’organisation exacte. Ils sont inclus dans un espace de 3,3 m par 2,15 m et mesurent entre 0,17 m et 0,35 m. Le comblement est constitué de limon gris-brun foncé. Une poche charbonneuse est présente au sudouest (ig. 155). La forme des ces foyers n’est pas sans rappeler celle des foyers quadrangulaires que l’on retrouve plus au nordouest. Datation La chronologie relative de ces trois foyers n’a pu être déterminée à cause du comblement homogène qui ne permet pas de voir de recoupements. Cette structure a livré un fragment de pot ansé à glaçure verte (n° 4 pl. 7, p. 185) et un fragment de bouteille ou de lacon en verre (n° 2 pl. 11, p. 190). Ces deux éléments sont rattachables à la phase IVa (in du XVIe - XVIIe siècle). Si l’on considère que les foyers s’organisent suivant deux alignements qui correspondent chacun à une phase, alors FY368 est un intrus au milieu de foyers de la phase IVb (in du XVIIe siècle - XVIIIe siècle). La taille des fragments de céramique et de verre empêche d’y voir du mobilier résiduel. Comme il s’agit de trois foyers qui se recoupent, il est envisageable qu’ils ne relèvent pas de la même phase. Malheureusement, comme la chronologie relative des structures n’a pu être détermi- - 170 - RICHEMONT, "Devant le Pont" FY173 FY350 FY353 7 157,22 m 156,90 m 156,74 m FY374 FY398 FY375 TP399 TP400 TP401 TP404 TP402 TP403 156,92 m 156,87 m 157,06 m 2,5 m 0 Limon brun-gris Limon charbonneux Rubéfaction Limon brun 1:50 Fig.157 : Plans et coupes des foyers de la phase IVb. née, il de mieux comprendre la chronologie absolue de l’ensemble. FY375 FY173 interPrétation FY374 Le comblement de la structure recelait un peu de faune : un fragment de boeuf, trois fragments de capriné et cinq indéterminés. Tout comme les foyers rectangulaires, décrits juste avant, il est envisageable de voir ici une structure à vocation culinaire. 7.1.1.2 - les Foyers de la phase ivb FY353 Les six foyers présentés ci-dessous sont tous situés dans la moitié orientale du chantier. Les foyers FY398, FY353, FY374 et FY375 sont parfaitement alignés suivant un axe nord-nord-est/sud-sud-ouest. Le foyer FY350 est situé à l’ouest du foyer FY398. Quant au foyer FY173, il est isolé et implanté au nord de la zone de fouille (ig. 156). FY350 FY398 Fig.156 : Extrait du plan général, les foyers de la phase IVb. - 171 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.159 : Photo de la zone des foyers FY350 et FY398. Fig.158 : Photo du foyer FY398 et ses trous de poteau périphériques. DesCriPtion Les quatre foyers alignés sont globalement orientés nord-nord-est/sud-sud-ouest, alors que les deux foyers à l’écart sont orientés nord-ouest/sud-est. Ils sont de forme quadrangulaire, mesurent entre 2,60 m et 1,60 m de long, entre 1,00 et 1,70 m de large et ne dépassent pas 0,40 m de profondeur. Le comblement est constitué de limon brun-gris foncé homogène et compact. Hormis dans FY374, une couche charbonneuse de quelques centimètres d’épaisseur repose sur le fond. Quelques poches charbonneuses ont également été repérées dans les foyers FY374 et FY398 (ig. 157). Comme les foyers asymétriques de la phase IVa, ces foyers présentent tous des traces de rubéfaction plus ou moins importantes qui sont situées sur une moitié de la structure (FY173, FY350, FY353 et FY398, ig. 158 et 159) ou dans un angle (FY374 et FY375). A. MAMIE - L. ALONSO - 172 - RICHEMONT, "Devant le Pont" Six petits trous de poteaux gravitent autour du foyer FY398. Ils mesurent en moyenne 0,27 m et 0,12 m de profondeur (ig. 158). FY082 FY004 Limon brun-gris Rubéfaction Limon charbonneux Datation Quatre foyers ont livré du mobilier. Les foyers FY173, FY350, FY398 recelaient notamment trois assiettes à lèvres à marli et à décor polychrome (pl. 8, n° 5, 7 et 8, p. 186) qui connaissent un important essor à partir de XVIIe siècle, qui semble ne pas être démenti au XVIIIe siècle à Lyon et jusqu’au XIXe siècle en Alsace. Un liard de 1720 à l’efigie de Louis XV a été découvert dans le comblement de FY374. Le Foyer FY398 a également livré un petit fragment de tuyau de pipe qui daterait plutôt de la première moitié du XVIIIe siècle Il semble donc que ces foyers ont fonctionné au début du XVIIIe siècle. 157,82 m 157,27 m 7 FY420 FY247 MR254 157,39 m 157,19 m 2,5 m 0 1:50 Fig.161 : Plans et coupes des foyers de la phase IV ind. Fig.160 : Extrait du plan général, les foyers de la phase IV ind. FY420 FY247 FY082 FY004 - 173 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 interPrétation À l’exception du foyer FY398, tous ont livré des fragments de faune (18 N.R. au total, annexe 1). Il s’agit essentiellement d’ossements de boeuf (12 N.R.). Ces restes de faunes et les assiettes semblent correspondre à des restes de repas. Ces foyers ont peut-être un lien avec des activités culinaires. Les trous de poteaux situés autour du foyer FY398 indiquent que des aménagements ont pu avoir été installés autour ou à côté des structures. 7.1.1.3 - les Foyers de la phase iv indéterMinée. Quatre foyers datés de la phase IV indéterminée ont attiré notre attention. Ils sont disséminés sur tout le chantier (ig. 160). Ces foyers de petites dimensions sont assez différents les uns des autres. DesCriPtion Le foyer FY004 est une structure polylobée, il mesure 1,15 m de long, 0,50 m de large et 0,14 m de profondeur au maximum. Son comblement est constitué de limon brun-gris homogène. Une lentille rubéiée de 0,2 m de diamètre est présentent en surface (ig. 161). Les foyers FY247 et FY420 sont assez similaires. Ils sont de forme quadrangulaire et sont comblés d’un limon brun gris. Ils mesurent respectivement 1,05 m par 0,80 m et 1,60 m par 1,10 m. Leur profondeur ne dépasse pas 0,23 m (ig. 161). Les parois du foyer FY247 sont entièrement rubéiées. Le foyer FY420 ne présente des traces de rubéfaction que dans sa moitié nord-est (ig. 162). Le petit foyer FY082 est de forme ovoïde. Son comblement est constitué essentiellement de sédiment rubéié. Le fond et les bords sont recouverts d’un niveau de limon brun-gris. Il mesure 0,50 m de long et 0,38 m de large pour une profondeur de 0,15 m (ig. 161). Datation La datation de ces structures n’est pas évidente. Seul le foyer FY420 a livré un fragment d’assiette glaçurée que l’on peut attribuer à l’époque Moderne sans plus de précision. Les autres foyers n’ont pas livré de mobilier datant et leur localisation ne permet pas de se prononcer. Une datation plus précoce est même envisageable pour le foyer FY247 (phase IIIc, antiquité tardive). interPrétation Les foyers FY247 et FY420 ne sont pas sans rappeler les foyers quadrangulaires de la phase IVb. Il pourrait s’agir de structures à vocation culinaire. La céramique découverte dans le foyer FY420 et quatre fragments de faune trouvés dans le foyer FY247 sont des indices qui vont dans ce sens. Fig.162 : Photo du foyer FY420. A. MAMIE - L. ALONSO - 174 - RICHEMONT, "Devant le Pont" Le foyer FY004 pourrait être classé parmi les foyers asymétriques et à zone rubéiée circulaire. Là aussi une vocation culinaire a été proposée. Quand au foyer FY082 il est bien dificile de se prononcer, tant il est atypique. 7.1.2 - les puits Quatre puits ont été découverts sur le site. La fosse FS012 correspond peut-être à un cinquième puits inachevé. Hormis le puits PT530, toutes les structures sont situées en bordure ouest de la fouille (ig. 163). 7 DesCriPtion Le puits PT126, PT319, PT522 et la fosse FS012 mesurent en moyenne 1,2 m de diamètre. Le puits PT530 présente un diamètre un peu plus grand et atteint 1,50 m de diamètre. Les puits ont une profondeur maximale de 2,55 m de diamètre. Le comblement des cinq structures est d’abord constitué de limon brun très homogène et compact, puis, dans les puits PT126, PT319 et PT522, d’argile bleue sur une épaisseur variant de 0,15 m a 0,9 m. La coupe des puits PT126 et PT319 a révélé une petite concentration de gravier dans la partie supérieure du remplissage (ig. 164, 165 et 166). Fig.163 : Extrait du plan général, les puits de la phase IV ind. PT319 PT126 PT126 PT522 FS012 - 175 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 Aucun élément de cuvelage ou d’aménagement particulier n’a été repéré dans, ou à proximité, des structures. Datation Les puits PT319, PT522 et PT530 ont livré peu de mobilier, mais qui est assez varié : - trois fragments de céramiques dans le puits PT530 (XVIIIe s.), PT126 PT319 - un fragment de bouteille ou de lacon dans le puits PT530 (XVIIe - début XVIIIe s. ; pl. 11, n°3, p. 191), - une fourchette dans le puits PT522, - une souche d’arbre dans le puits PT319 (abattu entre 1725 et 1730, cf. annexe 05), - et un pieu fendu et épannelé dans le puits PT522 (non exploitable en dendrochronologie). PT522 PT530 155,00 m Substrat : grouine calacaire Argile bleue Substrat : limon brun Limon brun Substrat : sable jaune 2,5 m 0 1:50 Fig.164 : Plan et coupe des puits modernes. Substrat : grouine calacaire Fig.166 : Plan et coupe de la fosse FS012. Substrat : limon brun Limon brun FS012 155,96 m Fig.165 : Photo de la coupe du puits PT126. A. MAMIE - L. ALONSO - 176 - 2,5 m 0 1:50 RICHEMONT, "Devant le Pont" Le mobilier tend à dater les puits du XVIIIe siècle et donc à les rattacher à la phase IVb. Ceci semble être conirmé par le presque alignement des puits PT522, PT126 et PT319 qui est cohérent avec celui des foyers FY398, FY353, FY374 et FY375, que nous avons rattaché à la phase IVb. La position de la fosse FS012 incite plutôt à dater cette dernière de la phase IVa. 7 Il convient donc de rester extrêmement prudent quand à la datation des structures, il est envisageable de les dater du XVIIIe siècle (phase IVb). En revanche, il est tout à fait impossible d’établir une chronologie relative entre ces puits. interPrétation Aucun élément ne nous permet de savoir à quel usage était destinée l’eau issue de ces puits. La profondeur des puits indique que le niveau supérieur de la nappe d’eau se situait un peu au-dessus de 155,0 m d’altitude. Soit sensiblement à la même hauteur qu’aujourd’hui. - 177 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 7.2 - LE MOBILIER 7.2.1.2 - une Monnaie 7.2.1 - le Mobilier Métallique ST374 - UP10073 7.2.1.1 - une Fourchette à trois dents PT522 - UP10077 Matériaux : Alliage métallique, fer Longueur : 17,1 cm Largeur maxi : 2 cm Épaisseur : 0,2 cm Poids : 27 g État de conservation : Pièce légèrement corrodée sur le manche, beaucoup plus sur les dents. Une des dents extérieures est tordue. Décor : Néant. Louis XV, 1720 (?), liard, indéterminé. Droit : [L]UDOVICU[S] [XV] DEI GRATIA. Tête laurée à droite. Revers : FRANC ET [ ]NA[VARR REX] 17[2]0. Écu de France couronné 21,5 mm, 6 h, 3/5, 2,6 g. 7.2.2 - le petit Mobilier céraMique 7.2.2.1 - deux FragMents de tuyaux de pipes st015 - uP10086 Matériaux : Céramique Longueur : 36,5 mm Diamètre tuyau : 8 - 9,5 mm Diamètre conduit : 2,5 mm Poids : 3 g État de conservation : Pièce incomplète, brisée aux deux extrémités. Décor : Cannelures et guillochis. DesCriPtion Cet objet est en céramique ine très claire, presque blanche. Aucun traitement de surface n’est visible. Il s’agit d’un petit tube rectiligne dont le diamètre externe varie de 8 mm à 9,5 mm d’une extrémité à l’autre. Le diamètre interne du tube est constant. La surface est décorée de huit cannelures séparées de deux stries verticales. Une cannelure sur deux a la surface guillochée. Les autres sont lisses (ig. 168). Fig.167 : UP10077, photo et dessin ( éch. 1:2). interPrétation DesCriPtion Ce petit tube est un fragment de tuyau de pipe. Il s’agit d’une fourchette simple à trois dents. Les dents ont une section losangique et mesurent 4 cm de long. Le manche plat, légèrement galbé mesure 12,1 cm de long et 0,2 cm d’épaisseur. Il mesure 1 cm de large, puis s’évase vers l’extrémité et atteint 2 cm. L’extrémité se termine par un demi-cercle légèrement moins large (ig. 167). interPrétation Cette fourchette assez simple est un élément de vaisselle. Datation Elle a été découverte dans le fond du puits PT522 d’époque moderne. Nous avons rattaché les quatre puits de la phase IVb. A. MAMIE - L. ALONSO Datation Lors des fouilles des sites postmédiévaux, de nombreux fragments de pipes en terre sont exhumés. Malheureusement, l’étude de ce type de mobilier est souvent négligée et sa valeur comme élément datant n’est pas assez exploitée1. Dans les années cinquante, J.-C. HARRINGTON a étudié des centaines de pipes d’époque Moderne. Il a montré que le diamètre du conduit se réduisait avec le temps2 (ig. 169). Ces résultats, s’ils ne permettent pas de dater assurément l’objet, donnent toutefois une orientation chronologique. Ainsi, ce tuyau proviendrait d’une pipe qui daterait 1 KI R., 1987, p.7580. 2 HARRINGTON J.-C., 1954 - 178 - RICHEMONT, "Devant le Pont" interPrétation Ce petit tube est un fragment de tuyau de pipe. Datation Si l’on se réfère au tableau J.C. Harrington, le diamètre du conduit tendrait à montrer que la pipe daterait plutôt de la première moitié du XVIIIe siècle. Cette estimation est tout à fait compatible avec la datation donnée par la céramique découverte dans la structure qui remonte plutôt au XVIIIe siècle. 7.2.3 - la Faune Le site de Devant le Pont à Richemont a livré un ensemble de restes osseux composé de 811 fragments osseux, ce qui équivaut à plus de 12 kg (ig. 170). Cet assemblage est fourni par 61 structures allant de la Protohistoire au XVIIIe siècle. La répartition chronologique des structures est visible dans le tableau suivant. (ig.171). Fig.168 : Fragments de tuyaux de pipes (éch. 1:1). Diamètre du Diamètre du conduit en conduit en pouce mm Datation 9/64" 3,56 1590-1620 8/64" 3,18 1620-1650 7/64" 2,77 1650-1680 6/64" 2,38 1680-1710 5/64" 1,98 1710-1750 4/64" 1,59 1750-1800 Les phases IVa et IVb de l’époque moderne ont livré respectivement 47 et 18 restes de faune. Le bœuf y est toujours majoritaire (35 restes cumulés sur les deux phases), les autres espèces qui complètent l’échantillon sont les caprinés (7 restes) le porc (3), le cheval (2) et le cerf (1). L’indigence des restes fauniques ne permet malheureusement pas d’aller plus loin dans l’étude. Fig.169 : Tableau de l’évolution des diamètres de conduits de tuyaux de pipes. plutôt de la seconde moitié du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle. Cette estimation chronologique est tout à fait cohérente avec le mobilier céramique recueilli dans la structure ST015 qui est datée d’entre la in du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle. st398 - uP10087 Matériaux : Céramique Longueur : 32 mm Diamètre tuyau : 7 mm Diamètre conduit : 2 mm Poids : 1 g État de conservation : Pièce incomplète, brisée aux deux extrémités. Décor : Néant. DesCriPtion Cet objet est en céramique ine très sombre, presque noire. Aucun traitement de surface n’est visible. Il s’agit d’un petit tube rectiligne. Les diamètres internes et externes du tube sont constants. La surface est lisse. - 179 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) 7 ANTEA-Archéologie - 2012 Phases d’occupation du site Correspondance en datation absolue N° Structures II VIIIe - VIIe av. FS128, FS169, ST512, FS563, FS564, FS568, FS577, FS579 III Ind. Ier -IVe s. FS002, FS230, FS231, FS295 FO263, TP439, TP469, FS491 I er IIIa e I - milieu II s. TP216, TP301, TP333, TP414, TP415, FS416, TP454 IIIa/b III FY176 TP211, FS245, FS246, FS259, FS261, PT275, SL435, FS536, US1002, US1003, US1010, UP10044, UP0069 IIe s. IIIb IIIb/c IV - IIIc in IIIe - IVe s. IVa in XVI - XVII s. IVb XVIIIe s. e FS436 e FY015, FY053, FY084, PT126, FY368, FY383, FY384, PT522 FY173, FY350, FY353, FY374, Non daté TP037, ST039, FO114, FS300, TP551 Fig.171 : Tableau chronologique avec répartition des structures ayant fourni de la faune. total esPèCes nr % Phase iva PoiDs (g.) % Pr/nr nr PoiDs (g.) % Phase ivb % Pr/nr nr PoiDs (g.) % % Pr/nr Caprinés 485 69,7% 1073,5 4,9% 2,21 7 20,6% 84 7,7% 12,00 - - - - - Bœuf (Bos Taurus L.) 122 17,5% 7096,5 58,3% 58,17 23 67,6% 879,0 80,5% 38,22 12 85,7% 241,5 87,0% 20,13 48 6,9% 636,0 5,2% 13,25 1 2,9% 5,0 0,5% 5,00 2 14,3% 36,0 13,0% 18,00 Chien (Canis familiaris L.) 8 1,1% 176,5 1,5% 22,06 - - - - - - - - - - Cheval (Equus caballus L.) 26 3,7% 2959 24,3% 113,81 2 5,9% 56,5 5,2% 28,25 - - - - - Porc (Sus scrofa domesticus Br.) Coq (Gallus gallus L.) 1 0,1% 2 0,02% 2,00 - - - - - - - - - - Oie (Anser anser L.) 1 0,1% 10 0,1% 10,00 - - - - - - - - - - Total domestique 691 99,3% 11953,5 98,3% 17,30 33 97,1% 1024,5 93,9% 31,05 14 100,0% 277,5 100,0% 19,82 Cerf (Cervus elaphus L.) 5 0,7% 212,0 1,7% 42,4 1 2,9% 67,0 6,1% 67 - - - - - Total sauvage 5 0,7% 212,0 1,7% 42,40 1 2,9% 67,0 6,1% 67,00 - - - - - 696 85,8% 12165,5 95,3% 17,48 34 72,3% 1091,5 91,1% 32,10 14 77,8% 277,5 95,7% 19,82 31 3,8% 409 3,2% 13,19 5 10,6% 90,5 7,6% 18,10 1 5,6% 11 3,8% 11,00 Total déterminé Indéterminé grand mammifère Indéterminé petit mammifère 17 2,1% 64,5 0,5% 3,79 1 2,1% 1,5 0,1% 1,50 - - - - - Esquilles 67 8,3% 122 1,0% 1,82 7 14,9% 14 1,2% 2,00 3 16,7% 1,5 0,5% 0,50 Total indéterminé 115 14,2% 595,5 4,7% 5,18 13 27,7% 106 8,9% 8,15 4 22,2% 12,5 4,3% 3,13 TOTAL 811 100,0% 12761 100,0% 15,73 47 100,0% 1197,5 100,0% 25,48 18 100,0% 290 100,0% 16,11 inDéterminé esPèCes nr PoiDs (g.) % % Pr/nr Caprinés 1 20,0% 19 18,1% 19,00 Bœuf (Bos Taurus L.) 1 20,0% 19,5 18,6% 19,50 Porc (Sus scrofa domesticus Br.) 1 20,0% 15,0 14,3% 15,00 Chien (Canis familiaris L.) 2 40,0% 51,5 49,0% 25,75 - Cheval (Equus caballus L.) - - - Coq (Gallus gallus L.) - - - - - Oie (Anser anser L.) - - - - - Total domestique 5 100,0% 105 100,0% 21,00 Cerf (Cervus elaphus L.) - - - - - Total sauvage - - - - - Total déterminé 5 50,0% 105 95,5% 21,00 Indéterminé grand mammifère - - - - - Indéterminé petit mammifère 1 10,0% 3 2,7% 3,00 Esquilles 4 40,0% 2 1,8% 0,50 Total indéterminé 5 50,0% 5 4,5% 1,00 10 100,0% 110 100,0% 11,00 TOTAL A. MAMIE - L. ALONSO Fig.170 : Spectre de faune total du site (bleu), des différentes phases modernes et des structures non datées (orange). - 180 - RICHEMONT, "Devant le Pont" 7.2.4 - la céraMique la Datation La majorité du mobilier provient de foyers répartis de façon éparse sur le site (NR=181, NMI=9), les autres tessons sont issus de fosses, d’un puits et d’un fossé (NR=40, NM=3). Autour des foyers, aucune trace de bâtiment n’est visible, ce qui laisse supposer qu’il s’agit d’une occupation de courte durée (celle-ci ne peut être précisée). L’objectif premier de ce travail sera de donner une fourchette chronologique à cette occupation ténue. Mais si l’état du mobilier est relativement bon, le caractère lacunaire de la documentation archéologique pour la période moderne complique l’exercice. Après une courte présentation de la méthodologie employée, cette étude s’attachera à présenter les catégories qui constituent le lot. Une datation sera ensuite proposée. Les ensembles sont observés et comparés les uns aux autres d’un point de vue qualitatif (apparitions de types, de catégories) et quantitatif (proportion d’une catégorie ou d’un type). Cette confrontation conduit à la mise en place d’une chronologie relative basée sur des horizons céramiques. Ces horizons reposent sur deux axiomes. Le premier est qu’un type suit une courbe de vie, il apparaît puis disparaît dans le temps, ce qui induit le second axiome : deux ensembles similaires sont contemporains. A contrario, deux ensembles différents n’appartiennent pas à la même période. Les horizons sont ensuite confrontés à la stratigraphie et aux résultats fournis par les autres types de mobiliers ain de s’assurer de la convergence des éléments de datation. 7.2.4.1 - Méthode inventaire, Dessin et Catalogue La céramique de chaque structure ou unité stratigraphique est triée par catégories1. Ces catégories sont déinies à partir de critères techniques (façonnage, cuisson), fonctionnels (servir, préparer, cuire, stocker…) et morphologiques. Tous les tessons sont comptés (nombre de restes, NR). Cependant, seuls les bords, éléments les plus caractéristiques des récipients, déterminent le nombre minimum d’individus (NMI). Aucune pondération n’est effectuée à partir des fonds, des anses ou des décors. L’objectif d’une telle démarche est d’obtenir des ensembles parfaitement comparables, car estimés sur des bases similaires. Toutes les données quantitatives et morphologiques sont rassemblées au sein d’un inventaire exhaustif présenté sous forme de tableau placé en annexe de l’étude (annexe 6). Lors de la quantiication, les ensembles les plus représentatifs ou les mieux conservés sont isolés et dessinés. Les formes sont reproduites au tiers. Les décors relativement compliqués de la céramique polychrome sont photographiés. Les individus dessinés sont présentés au sein d’un catalogue précis afichant : une description morphologique et une détermination de la catégorie, le taux de conservation de la lèvre, la couleur de la surface (S.) et de la pâte (P.), le diamètre en millimètre au niveau de la lèvre (d.) et le numéro d’inventaire. les grouPes De Pâtes 7.2.4.2 - les catégories Chaque individu est échantillonné en vue d’un examen macroscopique des pâtes. Cette observation est effectuée sur cassure fraîche, à l’aide d’une loupe binoculaire (X 20). Ces échantillons sont comparés à des groupes de référence, ain d’établir la provenance des individus. Si ces derniers ne peuvent être attachés à un groupe préexistant et qu’il s’avère que plusieurs individus présentent les mêmes caractéristiques, un nouveau groupe est alors déini. Dans le cas présent, les variations existant entre si peu d’individus étaient trop nombreuses pour se risquer à quelques regroupements pétrographiques que ce soient. C’est pourquoi aucun groupe ne sera inalement décrit ici, d’autant plus qu’aucun échantillon n’a pu être rapproché aux quelques groupes déjà caractérisés pour l’époque moderne, tels ceux de Y. HENIGFELD2. Quatre catégories d’époque moderne ont été identiiées sur le site de Richemont Devant le Pont : le grès, la céramique polychrome, la céramique glaçurée et la céramique rugueuse claire. Quand cela a été possible, les parallèles avec les groupes techniques de Y. HENIGFELD ont été faits3, sans prendre cependant en compte les critères pétrographiques. En effet, si les techniques de façonnage et de décor ont pu être mis en relation, il est plus dificile de conirmer que les pâtes sont les mêmes. 1 Pour une déinition des catégories céramiques, voir : FLORENT G., CABAL M., 2004. 2 HENIGFELD Y., 2005. 3 HENIGFELD Y., 2005. 4 ANNA d’A. et coll., 2003, p. 40, 219. tri et quantifiCation les grès (gr) La production de grès nécessite une haute température de cuisson (supérieure à 1300 °C) ce qui engendre une vitriication des argiles employées4. Cette vitriication garantit une meilleure imperméabilité des récipients dont l’usage est destiné à la distribution et à la consommation des liquides, d’où un répertoire essentiellement composé de pichets, de bouteilles et de gobelets. - 181 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) 7 ANTEA-Archéologie - 2012 La moitié des tessons de grès de Richemont présentent une glaçure salifère liée à l’aspersion de sel, en in de cuisson, dans le foyer ou dans le laboratoire. Ces tessons portent un décor incisé et une peinture de bleu de cobalt (groupe technique 19d de Y. HENIGFELD)5. Les deux autres tessons sont vitriiés, mais n’ont ni vernis ni décoration. Un tesson de protogrès, c’est-à-dire à la vitriication non aboutie et de couleur lie-de-vin, est à signaler (groupe technique 1 de Y. HENIGFELD)6. la Céramique PolyChrome (Poly) Cette catégorie cuite en mode A, possède un répertoire exclusivement composé d’assiettes et de plats destinés à la table (groupe technique 14 d’Y HENIGFELD)7. Tous sont richement décorés sur leur face visible de barbotine blanc-beige ou/et colorée. Ces ornementations, essentiellement lorales, sont protégées par une glaçure incolore8 qui peut être pigmentée en fonction des besoins, tel le vert des feuilles sur l’assiette n°8 (pl. 9 ; p. 187). Ce décor de barbotine peut être effectué à cru (pl. 9, n°9, p. 187) ou sur un engobe préalablement appliqué (pl. 9, n°8, p. 187). Céramique glaçurée (gl, glt, glf) Cette catégorie cuite en mode oxydant est caractérisée par un vernis glaçuré à base de plomb. Deux répertoires cohabitent, le premier composé d’assiettes et de cruches, est voué à la table (GLT, céramique glaçurée de table) ; le second, destiné à la cuisson des aliments, comporte des jattes, des caquelons et des pots (GLF, céramique glaçurée à feu). Quand l’état de conservation ne permet pas de déterminer l’usage d’un individu, seule la mention GL est donnée (céramique glaçurée). Quelle que soit la destination du récipient, la glaçure peut être posée sur cru (groupe technique 9 b de Y. HENIGFELD)9 ou sur un engobe blanc préalablement appliqué, ce qui permet de mieux révéler la couleur des pigments de la glaçure (GL1, GLT1, GLF1, groupe technique 9d de Y. HENIGFELD)10. Certains tessons sont couverts d’un engobe rougeâtre interne sous la glaçure incolore (GL2, GLT2, GLF2). La vaisselle de table peut être enduite d’une glaçure sur sa face visible (GLTa ou GLT1a) ou sur les deux faces (GLTb ou GLT1b). La vaisselle culinaire n’est glaçurée qu’en sa partie interne (si l’on exclut les coulures et autres petites pastilles qui ne représentent qu’une inime partie de la surface extérieure). 5 HENIGFELD Y., 2005, p. 145-149. 6 HENIGFELD Y., 2005, p. 106. 7 HENIGFELD Y., 2005, p. 138. 8 En réalité, cette glaçure présente des accents légèrement jaunâtres. 9 HENIGFELD Y., 2005, p. 117. 10 HENIGFELD Y., 2005, p. 118-119. A. MAMIE - L. ALONSO Cinq individus en céramique glaçurée sont attestés. Une assiette est destinée à la table (pl. 8, n° 6, p. 186), les quatre autres formes sont utilisées pour la cuisson : les jattes n°1 à 3 et le pot ansé n°4 (pl. 6 et 7, p. 184185). Pour ces dernières, si l’aspect brûlé de la glaçure est sûrement lié au rejet, les traces de chauffe extérieures et la dépression des lèvres destinée à la réception d’un couvercle conirment l’usage culinaire de ces récipients. la Céramique rugueuse Claire (rua) Cette catégorie tournée et cuite en mode oxydant présente généralement, pour des raisons de réfraction et de résistance aux chocs thermiques, une pâte riche en dégraissant11. Le répertoire, destiné à la cuisson des aliments, se compose généralement de pots à cuire, de jatte et de couvercles. Quelques tessons et un couvercle portant d’importantes traces de chauffe sont attestés à Richemont Devant le Pont (pl. 9, n°11, p. 187). Les quelques tessons de céramique commune claire (cruches cuites en mode oxydant) et de céramique coquillière sont considérés comme résiduels (période galloromaine)12. 7.2.4.3 - datation et discussion La recherche sur le mobilier céramique moderne n’en est qu’à ses débuts, d’où son caractère lacunaire, et ce plus particulièrement pour le XVIIIe siècle, puisque les ouvrages ne couvrent que très rarement cette période. Il est donc aujourd’hui dificile de trouver des sites permettant une comparaison et, par là même, une datation iable du lot de Richemont Devant le Pont. Si les catégories observées ici sont connues et répandues sur l’ensemble du territoire national13, les types semblent beaucoup plus liés aux inluences et aux traditions locales puisqu’aucune occurrence n’a pu être établie entre les formes de Richemont et les ouvrages qui font à ce jour références14. La datation reposera donc sur les catégories (arguments de présence/ absence) et sur une certaine similarité typologique avec les régions limitrophes. Par ailleurs, aucune organisation spatiale claire, suggérant une chronologie relative des structures, ne se dégage. Cependant, deux indices chronologiques orientent la datation du site. Il s’agit d’une monnaie frappée en 1720 sous Louis XV et d’une datation dendrochronologique faite sur une souche de bois provenant du puits PT319. Les résultats des analyses proposent un abattage entre 1725 et 1730. Ce qui converge avec les observations faites sur le mobilier, puisqu’un fait notable est à signaler : la pré11 FLORENT G., CABAL M., 2004. 12 Présence d’une cruche Gose 336-369, Gose 1950. 13 ANNA d’A., et coll., 2003, p. 183-266. 14 HENIGFELD Y., 2005 ; Musée de la civilisation gallo-romaine, 1990 ; Musée des ducs de Wurtemberg, 1995 - 182 - RICHEMONT, "Devant le Pont" sence de céramique polychrome exclut la présence de céramique glacurée, ce qui induit au moins deux phases d’occupation et donc au moins deux horizons (ig. 172 et 173). horizon iva (Pl. 6 et 7) Les groupes techniques de Y. Henigfeld caractérisés, entre autres, par une glaçure verte interne (9b, 9d, 12a, 13 b, 13d) ont un répertoire composé de jattes, de pots ansés ainsi que de caquelons. Ces récipients à glaçure verte interne sont attestés sur Strasbourg, jusqu’au milieu du XVIIe siècle15. À Lyon, ce « service vert » est très prisé jusqu’au XVIIIe, à Montbéliard des types proches des jattes de Richemont Devant le Pont sont attestés au début du XVIIe siècle16 (pl. 6-7, n° 1 à 3), cette datation converge avec celle faite par H. CICUTTA pour la rue Brûlée à Strasbourg. Dans son étude, elle insiste d’ailleurs sur l’absence de céramiques polychromes pour justiier une datation « précoce » de sa phase M917. Les structures comportant des éléments polychromes ont donc pu être utilisées et comblées au XVIIe et au XVIIIe. Bien sûr, le liard de Louis XV et les résultats dendrochronologiques inciteraient à resserrer la datation au XVIIIe siècle. La fourchette chronologique étant très large et les arguments faibles, il est impossible de savoir si les structures associées à cet horizon ont été utilisées et comblées simultanément, ou si, au contraire il y eut de nombreux passages au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Catégorie Au regard de ces différentes observations, il est envisageable de penser qu’une première occupation moderne du site se situe entre la in du XVIe siècle et au début du XVIIe. Catégorie Forme NMI CC Cruche 1 P GL2 Jatte GLF 1 GLF Pot 1 GLF1 Jatte 2 GLT P GLT1 P GLT2 P GR P Proto GR P TOTAL NMI P CC/RUA P Coq P GL P GR P Poly Assiette 3 Poly Jatte 1 Poly Ind 1 Poly Plat 1 TOTAL 6 Fig.173 : Récapitulatif du mobilier de l'horizon IVb. 7.2.4.4 - discussion et conclusion P GL Forme CC 5 Fig.172 : Récapitulatif du mobilier de l'horizon IVa. horizon ivb (PlanChe 8 à 10) Il est plus dificile de proposer une datation pour les structures comprenant quasi exclusivement des céramiques polychromes, et ce, en raison de l’absence de comparaisons stylistiques et typologiques pour la Lorraine. Cependant, il apparaît que ces assiettes à marli hautes en couleurs connaissent un important essor à partir de XVIIe siècle, qui semble ne pas être démenti au XVIIIe siècle à Lyon et jusqu’au XIXe siècle en Alsace. La période moderne, aux sources historiques nombreuses, a longtemps été délaissée par le monde de l’archéologie à la faveur des périodes plus anciennes ; par conséquent, les lacunes de la littérature concernant le mobilier limitent les comparaisons et la possibilité de dater inement ces occupations tardives. À Richemont Devant le Pont, les horizons chronologiques ont été esquissés à partir du critère de présence/ absence de deux catégories qui s’excluent de manière réciproque : la céramique à glaçure verte interne et la céramique polychrome. Il apparaît que ces horizons correspondent à une certaine logique spatiale, puisque les structures appartenant à l’horizon IVa sont alignées et situées à l’ouest de la zone fouillée, alors que les structures associées à l’horizon IVb sont localisées plus à l’est. Il y a cependant une exception : le foyer FY368. Il ne comporte qu’un pot à glaçure verte interne (pl. 7, n°4, p. 185), mais il se situe dans un ensemble de foyers appartenant à l’horizon IVb. Ce qui suscite quelques interrogations : le mobilier est-il résiduel, ou l’argument spatial est-il dans ce cas précis non applicable ? Il est ici impossible de trancher. 15 HENINGFELD Y., 2005 p. 104-151. 16 GOETZ B., 1990. 17 CICUTTA H., 2001. - 183 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) 7 ANTEA-Archéologie - 2012 Phases d’occupation Horizons céramiques N° Structures ayant livré du mobilier daté correspondants I Horizon I II Horizon II II/III Ind. FO075, FO114 III Ind. ST028, TP038, FY043, FS161, FS179, MR204, FS214, FY225, FS230, TP347, FS455, TP469 Horizon IIIa Horizon IIIa/b SP014, SP052, SP054 TP216, TP301, ST332, TP333, TP359, TP414, TP415, FS416, TP450, TP452, TP454, TP498, bât. 03, bât. 10, bât. 11 FY174, FY175, FY176, FO263, FY272, PT275 ST189, TP211, FS245, FS246, MR254, MR255, FS259, FS261, TP289, TP294, TP297, FY299, ST421, TP423, SL424, ST425, TP427, Horizon IIIb TP430, TP431, FY433, SL435, ST437, ST444, FS536, TP541, ST547, TP553, US1002, US1003, US1010, UP10044, bât. 01 Horizon IIIb/c Horizon IIIc IV Ind. TP445 FS206 (monnaie), FS436 FY420 Horizon IVa FY015, FY053, FY071, FY084, FY133, PT319 (dendro.) FY368, FY383 Horizon IVb FY173, FO264, FY350, FY374 (monnaie), FY398, PT530, FS552 Fig.174 : Récapitulatif des structures par horizon. tine blanche est dessiné, la plus large d’entre elles est incisée ain 7.2.4.5 - catalogue de laisser apparaître la couleur brune de l’argile. Le tout est couvert d’une glaçure incolore ; P. brun orange clair ; conservation 50 % ; d. horizon iva 1a et b – jatte à lèvre tombante marquée d’une inlexion interne, 310 ; n° inv. 264-1. le fond est plat, un sillon marque le col (GLF1) ; S. ext. orange brun vif portant des traces de chauffe, glaçure interne verte (brûlée) sur engobe blanc (Henigfeld 9d) ; P. brun orange clair ; conservation 50 % ; d. 300 ; n° inv. 053-1. 7a, b et c – assiette à lèvre à marli, dont le parement est vertical (Polychrome) ; S. ext. orange brun clair, int. couverte par un engobe blanc, un décor de vaguelettes à la barbotine marron y est dessiné. Le tout protégé par une glaçure incolore qui est par endroits pigmentée de vert ; P. orange rouge vif ; conservation 15 % ; d. 280 ; n° inv. 2 – jatte à lèvre rentrante munie d’un large bec verseur. Un bourrelet d’argile souligne la liaison lèvre-panse. Le fond est plat (GLF) ; 350-1. S. ext. orange brun vif portant des traces de chauffe, glaçure interne verte ou noire sur cru (brûlée, Henigfeld 9b) ; P. brun clair à gris ; conservation 50 % ; d. 300 ; n° inv. 053-2. 8a et b – assiette à marli, dont le parement est vertical. Ressaut interne à mi-panse (polychrome) ; S. ext. orange brun clair, int. un décor loral de barbotine blanchâtre/beige est placé au fond de 3a et b – jatte à lèvre en bourrelet marquée d’une inlexion interne, le fond est plat. Deux anses sont accolées à la lèvre (GLF1) ; l’assiette. Le tout est couvert d’une glaçure incolore pigmentée de vert au niveau des feuilles ; P. orange rouge vif ; conservation 85 % ; d. 250 ; n° inv. 398-1. S. ext. orange brun vif portant des traces de chauffe, glaçure interne verte (brûlée) à sur engobe blanc (Henigfeld 9d) ; P. brun orange clair ; conservation 98 % ; d. 290 ; n° inv. 053-3. 9a et b – assiette à lèvre épaissie (Polychrome) ; S. ext. orange clair, int. succession de cercles concentriques de barbotine marron et 4 – pot ansé à lèvre en bourrelet aplatie (GLF) ; S. ext. brun clair, blanchâtre couverts d’une glaçure incolore ; P. orange ; conservation inférieure à 5 % ; d. ind. ; n° inv. 552-1 portant des traces de chauffe, int. glaçure verte sur cru (Henigfeld 9b) ; P. grise à orange claire ; conservation 15 % ; d. 230 ; n° inv. 368-1. moDerne inDéterminé horizon ivb tie intérieure. Un ressaut interne est à signaler à mi-panse (GL1) ; S. 10 – assiette à lèvre en bourrelet, rehaussée de sillons en sa par5a et b – assiette à lèvre à large marli, dont le parement est mar- ext. orange rouge, int. couverte d’une glaçure incolore sur un engobe qué d’un sillon (Polychrome) ; S. ext. orange brun vif, int. un décor marron ; P. orange rouge vif ; conservation 15 % ; d. 250 ; n° inv. 179-1. de barbotine blanche dessine sur le marli des cercles concentriques ceinturés par un cercle ondé, le fond de l’assiette est orné d’un décor loral à la barbotine blanche et marron. Une glaçure incolore couvre le 11 – couvercle à lèvre oblique (RUA) ; S. ext. brun clair, traces de chauffe ; P. brune ; conservation 75 % ; d. 130 ; n° inv. 420-1. tout, une glaçure verte est plus précisément posée sur le décor ondé ; P. orange rouge vif ; conservation 20 % ; d. 340 ; n° inv. 173-1. 6a et b – jatte à lèvre en bourrelet (Polychrome) ; S. ext. brun clair, int. couverte par un engobe marron. Un décor de bandes de barboA. MAMIE - L. ALONSO - 184 - RICHEMONT, "Devant le Pont" Planche 6 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Céramiques de l’horizon IVa (1/2) Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 7 1a 1b 2 0 - 185 - 1:3 10 cm 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 Planche 7 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Céramiques de l’horizon IVb (2/2). Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 3a 3b 4 0 A. MAMIE - L. ALONSO - 186 - 1:3 10 cm RICHEMONT, "Devant le Pont" Planche 8 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Céramiques de l’horizon IVb (1/2). Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 7 5a 5b 6a 6b 7a 7b 7c 0 - 187 - 1:3 10 cm 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Planche 9 Céramiques de l’horizon IVb (2/2). Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 8a 8b Photo retouchée : cassures et éclats de décors gommés. 9a 9b 10 11 0 A. MAMIE - L. ALONSO - 188 - 1:3 10 cm RICHEMONT, "Devant le Pont" Planche 10 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Assiette issue du diagnostic I.N.R.A.P. (tr2 30-1). Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 7 0 - 189 - 1:3 10 cm 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 7.2.5 - le verre 7.2.5.1 - Méthodologie La quantiication du verre repose sur des critères similaires à ceux utilisés pour le mobilier céramique. Le nombre de restes regroupe l’ensemble des tessons (NR) : lèvres, panses, pieds. Le nombre minimum d’individus est estimé à partir des bords (NMI). Le tri des tessons s’opère sur des caractéristiques techniques (verre pressé moulé, verre souflé, couleur, etc.) et morphologiques. Lors de cette quantiication, les individus ou les ensembles les plus intéressants sont isolés, remontés si nécessaire et dessinés. Dans le cas présent, le mobilier est trop lacunaire pour qu’un seul objet ait pu être reconstitué. Le catalogue associé aux éléments dessinés donne leur description morphologique, la référence typologique la plus courante, si elle existe, le taux de conservation de leur lèvre et leur diamètre. Il présente aussi la qualité du verre, son état de conservation, sa couleur, et pour conclure il précise le numéro d’inventaire. La couleur ne peut être déterminée à l’aide des chartes utilisées pour les autres matériaux, car elles ne prennent en compte ni la transparence du verre ni la grande diversité des teintes. C’est pourquoi nous avons utilisé la méthode synthétique de G. SENNEQUIER1. Elle distingue quatre grandes classes de couleurs : les verres colorés artiiciellement par ajout d’oxydes, la gamme chromatique est assez intense (bleu cobalt, jaune ambre, violet, vert émeraude...), les verres dits naturels de teintes bleuâtres ou verdâtres, toutes les nuances sont possibles (provoquées par une présence involontaire d’oxydes métalliques), les verres incolores (effet du bioxyde de manganèse ou de l’antimoine) et les verres blanchâtres opalescents. Si la qualité du verre est essentiellement appréciée au regard de son épaisseur2, elle est aussi liée à la concentration de ilandres et de bulles qui est évaluée grâce à une charte3 : rares (1 à 2 %), clairsemés (3 à 10 %), modérés (15 à 25 %), abondants (30 à 50 %). La taille des bulles est elle aussi normalisée, les petites font moins de 1/2 mm de diamètre, les moyennes se situent entre 1/2 mm et 3 mm, les grosses entre 3 et 5 mm et les très grosses sont d’une taille supérieure à 5 mm. (pl. 11) ait été souflée dans un moule ain de lui conférer son aspect aplati. Le pied est une paraison ajoutée à un verre souflé (pl. 11, n°1). Il semblerait que les deux anneaux aient été réalisés par pincement, la boule centrale pourrait être un ajout d’une petite paraison. Sur cette boule, on observe 4 incisions verticales. Catalogue 1 - Pied plein « bouleté » d’un verre à pied. Deux anneaux marquent la liaison panse/pied ; Type : ind. ; conservation de la lèvre nulle ; d. 8 mm à l’extrémité inférieure du pied ; Qualité : présence de très rares petites bulles. Épaisseur très ine ; État de conservation : RAS ; Couleur : incolore (n° inv. 133-1). 2 - Bouteille ou lacon à lèvre déformée et coupée. Le départ de la panse permet de supposer que celle-ci est aplatie et que le fond doit être proche de la forme ovalaire ; Type : ind. ; conservation 100 % ; d. 33 mm ; Qualité : paroi épaisse ; état de conservation : très irisé ; Couleur : jaunâtre, la coupe est bleuâtre (n° inv. 368-1). 3 - Bouteille ou lacon à lèvre déformée et coupée ; Type : ind. ; conservation 100 % ; d. 29 mm ; Qualité : paroi épaisse ; état de conservation : très irisé, surface feuilletée ; Couleur : ind. (n° inv. 530-1). 7.2.5.3 - observations et datation Si le mobilier moderne est quantitativement plus riche que le mobilier gallo-romain (28 tessons pour deux individus), il est cependant de moindre qualité. Les éléments de couleur jaunâtre/marron présentent un état d’irisation très avancée à l’instar des deux bouteilles ou lasques n°2 et 3 (pl. 11, p. 191). Le mobilier incolore, de meilleure facture, a mieux résisté aux affres du temps. Malgré une importante recherche bibliographique, une seule occurrence a été trouvée pour les lacons. Il s’agirait de bouteilles à vin plates et tressées typiques du XVIIe et du début du XVIIIe siècle4. Le pied du verre n°2 (pl. 11, p. 191) apparaît comme caractéristique des XVIe et XVIIe siècles de Lyon à l’est de la France, en passant par Montbéliard5. Cette datation converge à celle du mobilier céramique (céramique à glaçure verte interne) qui est associé à ce pied, au sein de la structure FY133. Cette dernière est datée à l’horizon IVa, c’est-à-dire de la in du XVIe au début du XVIIe siècle. 7.2.5.2 - catalogue et techniques de production teChniques et DéCors Les deux bouteilles ou lacons sont souflés et leur lèvre laissée brute a été coupée avec très peu de soin (pl. 11 n°2 et 3, p. 191). Il est possible que la bouteille n°2 1 SENNEQUIER G., 1985, SENNEQUIER G., 1993.ttt 2 Prise au niveau de la panse : verre très in moins de 1/2 mm, verre in 1/2 mm à 2 mm, verre moyen 2 à 3 mm, verre épais supérieur à 3 mm. 3 BRULET et coll., 2010. A. MAMIE - L. ALONSO 4 MAY D., 2007. 5 Musée de la civilisation gallo-romaine, 1990 ; Musée des ducs de Wurtemberg 1995 ; GOETZ B., 1990 - 190 - RICHEMONT, "Devant le Pont" Planche 11 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Mobilier en verre dépoque Moderne. Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 7 1 2 3 0 10 cm 1:2 - 191 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 7.3 - CONCLUSION 7.3.1 - deux grands enseMbles de structures de coMbustion Quarante-neuf structures ont été inventoriées pour la période Moderne. Elles peuvent être réparties dans deux grandes phases (avec plus ou moins de iabilité, car seulement seize structures ont livré des éléments de datation) : - La phase IVa (in XVIe siècle - XVIIe siècle) à probablement livré vingt foyers et une fosse. - La phase IVb (in XVIIe siècle - XVIIIe siècle) semble présente au travers de neuf foyers, quatre puits et un petit fossé. Les structures restantes n’ont pu être rattachées à l’une ou l’autre des phases. Lors de l’opération de diagnostic, trente autres structures de combustion ont été identiiées pour cette période hors de la zone de fouille. Ainsi, près de soixante-dix-neuf foyers ont été découverts à ce jour sur le site de Richemont Devant le Pont. La fouille du site 1 a montré que les foyers de chaque phase semblent s’aligner suivant deux axes à l’orientation légèrement différente. À l’est on rencontre les foyers de la phase IVb, et à l’ouest ceux de la phase IVa. Ain de vériier si les alignements se poursuivent au-delà de la zone de fouille, nous avons regroupé sur un même plan tous les foyers potentiellement modernes découverts lors des deux opérations (ig. 177). Il s’avère que les alignements de foyers semblent se poursuivre au moins vers le nord. Ainsi, la phase IVa compterait plus de vingt-cinq foyers alignés sur près de 400 m et pour la phase IVb on dénombrerait une rangée de plus de quatorze structures de Fig.175 : Orientations des différents foyers de la phase IVa. combustion sur au moins de 350 m. Les autres foyers se trouvent essentiellement entre ces deux bandes. Étant donné la concentration des structures dans la zone de fouille on peut estimer que près de quatre-vingts structures de combustion constitueraient l’alignement de la phase IVa et de près de quarante celui de la phase IVb. En examinant les plans des structures par phase, on remarque que les foyers de la phase IVa ont des formes et des dimensions assez variables, mais des orientations très cohérentes. Ils sont orientés globalement nord-nord-ouest/ sud-sud-est, ou perpendiculairement à cet axe (ig. 175). Seul le foyer FY384 ne suit pas l’orientation générale. On observe un schéma inverse pour les foyers de la phase IVb qui ont des plans assez homogènes, mais dont l’orientation est variable (ig. 176). On notera qu’aucun foyer n’est orienté suivant l’axe est-ouest. 7.3.2 - des occupations Militaires Les vestiges découverts dans ces différents foyers semblent indiquer qu’ils sont liés à des pratiques culinaires. Dans le rapport de diagnostic, il a été conclu que ces structures sont les vestiges d’un campement militaire. Nous n’avons découvert aucun élément permettant de conirmer cette proposition. En Moselle, une occupation similaire a été mise au jour sur le site III de Kœnigsmacker6. Il a livré un ensemble de soixante-dix structures de combustion datées de l’extrême in du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle. Elles se développent sur un espace de 35 m de large et d’au moins 200 m de long. Le mobilier plus abondant a permis d’iden6 PEYTREMANN E., 2001, p. 158-181. Fig.176 : Orientations des différents foyers de la phase IVb. N N W W E S S A. MAMIE - L. ALONSO E - 192 - RICHEMONT, "Devant le Pont" Fig.177 : Extrait du plan général du diagnostic I.N.R.A.P. et du site 1 ; localisation des foyers modernes, ou supposés modernes et mise en évidence des alignements. 7 46 90 89 163 87 85 196 544 564 542 603 584 605 633 676 583 629 632 630 654 Son d.6 70 695 670 684 d.67 Son 535 1 06 d.7 Son 671 Son 697 nd. So d.53 5 515 6 532 Son d.53 697 Son 4 698 nd. 514 707 nd. 712 686 So 708 d.5 d.5 31 Son 13 708 nd. Son 513 So 5 d.52 531 Son So d.51 So 536 698 525 nd. 717 717 So nd. 716 530 716 528 0 - 193 - 100 m 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 Limon brun-gris Sd090-2 Sd090-3 Sd163-1 Rubéfaction Limon charbonneux Sd090-1 Sd544-1 Sd564-1.2 Sd654-1 Sd633-1 Sd603-1 Sd654-2 Sd684-1 FY079 FY129 FY084 FY085 FY086 FY111 FY059 FY384 FY112 FY133 FY063 FY064 FY049 FY053 FY043 2,5 m 0 1:50 Fig.178 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic (en haut ; dessins d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007) et alignés avec les foyers de la phase IVa (en bas). A. MAMIE - L. ALONSO - 194 - RICHEMONT, "Devant le Pont" Limon brun-gris Sd089-7 Sd089-8 Sd046-1 Rubéfaction Limon charbonneux 7 Sd046-2 Sd196-1 Sd542-1 Sd583-1 FY173 Sd630-1 FY350 FY353 FY374 FY398 FY375 2,5 m 0 1:50 Fig.179 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic (en haut ; dessins d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007) et alignés avec les foyers de la phase IVb (en bas). - 195 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 Limon brun-gris Sd085-1 Sd085-2 Rubéfaction Limon charbonneux Sd087-1 Sd632-1 Sd528-1 Sd632-2 Sd584-1 Sd629-1 Sd676-1 Sd695-1 Fig.180 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic et ne suivant pas d’alignement particulier (dessins d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007). A. MAMIE - L. ALONSO Sd605-1 2,5 m 0 1:50 - 196 - RICHEMONT, "Devant le Pont" tiier l’occupation comme étant un camp militaire lié aux Guerres de Succession d’Espagne. Ce site n’est pas sans rappeler celui de Richemont Devant le pont. À titre indicatif, il a été proposé que 272 personnes auraient pu être présentes sur le site de Kœnigsmacker. Sur la même base, on pourrait arriver à une population de 320 personnes pour la phase IVa et 160 pour la phase IVb. 7 7.3.3 - réFérences historiques (cf p. 198) Entre les XVIe et XVIIe siècles, l’histoire lorraine est émaillée de nombreux conlits (guerre de Trente Ans, guerre de Succession d’Espagne, rattachement à la France). Le territoire a également été occupé et traversé par de nombreuses troupes militaires de différentes nationalités. Le service des archives municipales de Thionville a été contacté pour tenter de préciser ces occupations. Huit documents faisant état de camp militaire à Richemont ont été découverts. Les premiers prennent la forme de trois cartes commentées qui présentent des manoeuvres militaires exécutées les 9 et 13 septembre 1755. Les autres sont cinq textes datés des 11, 16, 19 et 28 septembre 1792 relatifs au siège de Thionville. Il y est fait mention d’un camp à Richemont, établi par les Autrichiens et les Prussiens, durant les premiers jours de septembre 1792. Il résulte de ces recherches qu’aucune référence précise n’a pour l’instant été trouvée pour l’occupation de la phase IVa. Quant à la phase IVb, nous disposons de deux sources qui font état de deux types d’occupation très différents. Les données archéologiques du site 1 ne permettent pas de rattacher les vestiges à l’un ou l’autre de ces événements. 7.3.4 - la Fouille du site 2 Une seconde prescription a été faite pour la partie nord de la carrière (site 2). Certains des foyers découverts lors du diagnostic sont dans l’emprise de la future fouille. Les nouvelles découvertes viendront compléter cette étude et permettront de mieux appréhender l’étendue des occupations modernes et peut-être de préciser la chronologie et la nature exacte des campements. - 197 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 siège De thionville – 1792 siège De thionville – 1792 moniteur universel – n° 255 Du 11.9.1792 moniteur universel – n° 260 Du 16.9.1792 Département de la Moselle. Metz, le 4 septembre. M. Luckner avait porté 4000 hommes près de Malatour, pour faire diversion à l’ennemi qui s’étendait vers le Woivre : des forces considérables s’étant approchées, ils ont été obligés de se replier sur les Genivaux. M. Luckner a également porté au-devant de Metz, vers la Maison-Rouge, environ 3.000 hommes, tant cavalerie qu’infanterie. Hier, cette troupe a été attaquée par un corps de cavalerie prussienne, venant sur trois points différents et soutenus d’infanterie : les Prussiens ont été repoussés vigoureusement ; ils ont fait une perte d’environ 50 hommes. Nous n’avons eu que quelques blessés. C’était une fausse attaque que l’ennemi a faite pour faciliter le passage de la Moselle à ses troupes, qui maintenant coupent au-delà du leuve la communication avec Thionville. D’après un ordre de M. Favart, commandant de la ville de Metz, les riverains de la Seille sont prévenus que l’inondation est sur le point d’être [.]endue. Thionville, le 4 septembre. La position de l’ennemi n’a point changé sur la rive gauche de la Moselle. Ils occupent toujours les hauteurs qui nous environnent hors de la portée du canon ; et toute la partie depuis Richemont jusqu’à Cattenom ; là sont des Autrichiens et des émigrés. Sur la rive droite, l’ennemi s’étend jusqu’à Sierck : il fait remonter par la Moselle un train considérable de grosse artillerie : ses patrouilles s’étendent jusqu’à la rive supérieure du leuve ; le gros de la troupe est campé à deux lieux au-dessous de la ville. Les villages sont toujours mis à contribution, et souvent le même fournit à la fois pour les camps de Petite-Etange et de Richemont. A. MAMIE - L. ALONSO M. Merlin. Je vais vous faire le rapport de la mission dont vous m’avez chargé, concurremment avec M. Jean Debry, dans les départements de l’Aisne et de la Somme; mais avant, je vais vous faire lecture de la lettre suivante qui m’est adressée de Metz, et dont je garantis l’authenticité. Relations véritables de l’attaque de Thionville, qui a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 septembre, et de la vigoureuse résistance de la garnison de cette place. Les ennemis avaient placé leur batterie près de la chapelle Sainte-Anne, entre la porte du Luxembourg et de Metz, et dans la petite plaine qui commande le fort au-dessus de la Haute-Guse, sur la rive droite de la Moselle. Les militaires chargés de la défense du fort se sont aperçus que l’ennemi travaillait à former des retranchements, et une tranchée pour établir leurs batteries dans les deux endroits indiqués, ils sont convenus de le laisser faire, et d’agir quand il en serait temps. Les assiégés, informés que le signal était un coup de canon, ont attendu patiemment jusqu’à minuit, les canonniers couchés à côté de leurs pièces; aussitôt que le signal a été donné de la part des assiégeants, leurs batteries ont commencé à jouer, le feu n’a duré qu’un quart d’heure, pendant lequel trois bombes sont tombées sur la ville, l’une sur la paroisse; la seconde sur la maison de M. Henrion ; dans la Grande rue sans dommage; la troisième est entrée par la fenêtre du premier étage de M. Joffre, rue de l’Hôpital; elle a fracassé les meubles et brulé le lit; le tout s’est borné là. 35.000 hommes, dont 12.000 de cavalerie, ont quitté samedi Void sur la Meuse, pour se porter du côté de Bar; d’autres veulent qu’une partie de cette armée soit réunie à celle de Dumourier, et que ces deux colonnes [ti]ennent Verdun bloqué dans ce moment. On ajoute que le roi de Prusse y est. Voici ce qui se passe à Longwi, sur le dire d’un particulier arrivé de cette ville, par permission du commandant de la place. On y a laissé que 1.800 hommes et les pièces de siège, les mortiers et les obusiers ont été conduits à l’armée de Thionville. La municipalité continue ses opérations; le district n’existe plus. La mortalité est parmi les chevaux, parce qu’on les a bourrés de froment à peine mûr. Le camp de Richemont a paru faire un mouvement ce matin, en se portant du côté de Briey. On prétend que c’est la cavalerie qui en est partie, et que l’infanterie est descendue dans la plaine de Thionville, où il parait que l’on veut faire le siège en règle. Si tel est leur projet, et s’ils s’ouvrent une fois la brèche, les voilà retenus pour trois mois (on applaudit.) - 198 - RICHEMONT, "Devant le Pont" siège De thionville – 1792 siège De thionville – 1792 moniteur universel – n° 260 Du 16.9.1792 moniteur universel – n° 263 Du 19.9.1792 Les administrateurs du département de la Moselle adressent à l’assemblée une dépêche qui leur a été adressée par l’administration du district de Thionville. En voici l’extrait : « Vos dernières dépêches nous donnent plus d’encouragement que d’espérance. Le peuple a peine à se persuader que tandis que le général Kellermann nous quitte pour marcher au secours de Paris, cette ville envoie à notre secours une force de 60.000 hommes. Nous vous envoyons copie de deux formations qui nous ont été envoyées par les princes, frères du roi, et des réponses fermes que nous leur avons faites. Ces dernières ont tellement déplu, que la nuit suivante les Prussiens ont accablé la ville d’un millier de bombes. Ils sont venus porter leur artillerie sans épanchement à la distance de deux portées de fusils des palissades. Leur feu a duré 15 minutes ; il a été servi avec une vitesse incroyable ; mais le nôtre n’a pas été moins chaud. Vous eussiez admiré le sang-froid et l’intrépidité de nos citoyens au milieu de cette pluie de feu et de fer. Aucun incendie n’a eu lieu malgré les nombreux artiices qu’ils nous jetaient. Nous avons eu un militaire tué, un volontaire mort de ses blessures, et 5 a 6 blessés. Il résulte des rapports qui nous ont été faits, que les ennemis ont eu au moins 40 hommes tués, parmi lesquels trois personnes de marque, et 6 ou 7 chariots de blessés. Le même boulet a emporté le bras au prince de Nassau-Siegen, et tué deux émigrés français à côté de lui. Nous craignons maintenant que l’assemblée s’occupe de grands projets de vengeances. Cependant, ils ne font aucune disposition pour faire le siège en règle. Nous avons fait quelques sorties pour protéger des convois de bestiaux, et il y a eu quelques canonnades. Hier, dans une reconnaissance, le général Wimpfen aurait immanquablement enlevé un poste ennemi commandé par M. D’Autichamp, s’il eût eu 200 hommes de cavalerie de plus. Mais nous n’avons que 50 cavaliers. Il nous faudrait encore au moins deux escadrons, et 1.000 hommes d’infanterie : car notre garnison est absolument insufisante pour garder l’immense front de nos fortiications. » M. Merlin, je demande que la ville de Paris, qui dans tous les temps a donné des preuves du plus ardent patriotisme, envoyé à Thionville sur le champ deux bataillons de volontaires qui y apprendrons à recevoir avec sang froid le feu de l’artillerie, et que me ministre de la guerre soit tenu d’y envoyer un… Extrait d’une dépêche du camp de l’armée combinée à Richemont, le 6 septembre Une partie de l’armée s’est portée depuis plusieurs jours devant Thionville. On a sommé le commandant de rendre cette place, et sur son refus, on a commencé cette nuit à la bombarder. Les assiégés ont répondu vivement par le feu de leur batterie. Le prince de Waldek a eu le malheur de perdre le bras gauche, emporté par un boulet. On continue de faire jour le canon sur cette forteresse, dont la prise sera de plus en plus haute importance. Un corps considérable de Prussiens est porté entre Metz et Thionville ; les Autrichiens avancent du côté de Château-le-Grange ; les émigrés sont postés à Maltingen, à une lieue de Thionville ; le camp des princes français est à Kestenhofen, à trois lieues de Thionville ; le camp des Hessois est près de Longwy. L’ordre des prélats du cercle de Souabe a arrêté de faire gratuitement une fourniture de denrée à l’armée combinée. On apprend de Ratisbonne, que l’on a fait connaitre à M. Gaillard, ministre de France de la diète, qu’il ferait bien de quitter la ville. - 199 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) 7 ANTEA-Archéologie - 2012 siège De thionville – 1792 moniteur universel – n° 272 Du 28.9.1792 Bulletin des armées autrichiennes et prussiennes combinées, à Richemont, en date du 6 septembre. Une partie de notre armée avait investi Thionville depuis quelques jours : hier 5 de ce mois, la forteresse a été sommée deux fois par ordre du général Wallis ; mais le commandant, M. Felix de Wimpfen, y répondit négativement au nom de la garnison. À la première sommation, il répliqua : « Nous ignorons ce qui se passe à Paris. Les bourgeois et la garnison de Thionville n’ont cessé un moment d’être idèle à la Nation, à la loi et au roi. Ils dépendent uniquement, à l’égard du civil et du militaire, d’un pouvoir établi par le département ; ainsi ils ne peuvent admettre d’autres ordres que de sa part. » À la deuxième sommation, la réponse du commandant portait : « Nous gémissons avec vous sur les maux qui accablent la France. Nous n’avons aucune part, et nous ne participerons jamais aux crimes dont les annales de la révolution sont noircies : mais, en qualité de Citoyens français, nous sommes aussi peu disposés à plier sous le despotisme que vous nous offrez ; et les princes savent bien que (toute considération particulière mise de côté) des gens d’honneur ne mettent point les armes bas sur de simples invitations, qui ne sont que des menaces. » Sur quoi la nuit passée, à une heure, le premier bombardement s’est effectué ; les Français y ont vigoureusement riposté, et plusieurs Autrichiens et Prussiens furent tués ou blessés ; on regrette parmi ces derniers le brave prince de Waldeck, général major au service de l’Empereur, auquel un boulet de canon a emporté le bras. Le feu continue de part et d’autre, et nous nous lattons d’enlever bientôt la place, dont la conquête est de conséquence. M. de Wimpfen a laissé les portes de la ville ouvertes durant cinq heures, pour donner à chaque bourgeois la liberté de s’en retirer ; mais aucun ne voulut proiter de cette permission. Demain, les émigrés, postés sur l’autre bord de la Meuse, ouvriront une deuxième attaque ; leur artillerie est déjà arrivée. A. MAMIE - L. ALONSO - 200 - RICHEMONT, "Devant le Pont" - 201 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 A. MAMIE - L. ALONSO - 202 - RICHEMONT, "Devant le Pont" - 203 - 07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV) ANTEA-Archéologie - 2012 A. MAMIE - L. ALONSO - 204 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 8 8 - CONCLUSION Antoine MAMIE Sébastien GOEPFERT Phases d’occupation Datation absolue I XIe av. J.-C. II e SP014, SP052, SP054 e VIII - VII av. J.-C. II/III FO075, FO114 III indéterminé IIIa IIIa/b er e I -IV s. Ier - milieu IIe s. Ier - IIe s. III IIIb IV N° Structures ayant livré du mobilier daté IIe s. ST028, TP038, FY043, FS161, FS179, MR204, FS214, FY225, FS230, TP347, FS455, TP469 TP216, TP301, ST332, TP333, TP359, TP414, TP415, FS416, TP450, TP452, TP454, TP498, bât. 03, bât. 10, bât. 11 FY174, FY175, FY176, FO263, FY272, PT275 ST189, TP211, FS245, FS246, MR254, MR255, FS259, FS261, TP289, TP294, TP297, FY299, ST421, TP423, SL424, ST425, TP427, TP430, TP431, FY433, SL435, ST437, ST444, FS536, TP541, ST547, TP553, US1002, US1003, US1010, UP10044, bât. 01 IIIb/c IIe s. - IVe s. TP445 IIIc in IIIe - IVe s. FS206 (monnaie), FS436 IV indéterminé in XVIe - XVIIIe s. IVa in XVIe - XVIIe s. IVb XVIIIe s. FY420 FY015, FY053, FY071, FY084, FY133, PT319 (dendro.) FY368, FY383 FY173, FO264, FY350, FY374 (monnaie), FY398, PT530, FS552 Fig.181 : Tableau chronologique du site de Richemont et structures associées ayant livré du mobilier datant - 205 - 6 -Conclusion ANTEA-Archéologie - 2011 Nous avons pu identiier quatre grandes phases d'occupation sur le site de Richemont Devant le Pont : - phase I, Bronze inal IIIa, XIe siècle av. J.-C. - phase II, Âge du Fer, transition Ha C / Ha D1, VIIIe - VIIe siècle av. J.-C. - phase IIIa, Gallo-Romain, Ier - milieu IIe siècle apr. J.-C. - phase IIIb, Gallo-Romain, IIe siècle apr. J.-C. - phase IIIc, Gallo-Romain, in IIIe - IVe siècle apr. J.-C. - phase IVa, Epoque Moderne, in XVIe siècle XVIIe siècle, - phase IVb, Epoque Moderne, XVIIIe siècle. 8.1 - phase i : des incinérations du bronze Final iiia Les trois incinérations découvertes dans la partie occidentale du site de Richemont Devant le Pont constituent certainement les ultimes vestiges d’une nécropole plus vaste qui aurait été presque entièrement détruite, à la fois par l’implantation de la carrière mais également par l’érosion due en grande partie à l’exploitation de la zone lors des périodes modernes et contemporaines. L’état de conservation des deux dépôts traduit bien ce phénomène. Pour deux d’entre eux (SP052 et SP054), seule une partie du fond du vase ossuaire et quelques erratiques objets d’accompagnement étaient conservés (épingles, perles en verre). La structure la mieux conservée (SP014) est composé d’un vase ossuaire et de 9 vases d’accompagnement, d’une épingle en Bronze et de 6 perles en verre bleu-turquoise. Cette suspicion de la présence d’une modeste zone funéraire à Richemont découle du fait que les autres nécropoles régionales bien documentées de cette période regroupent toujours quelques dizaines de tombes. On dénombre ainsi une douzaine de tombes à Dolving Ruttersmatt1, nécropole à incinération lorraine fouillée récemment. Notons par ailleurs que les fameux vastes «champs d’urnes» de plusieurs centaines de sépultures bien connus dans le sud-est de l’Allemagne ne semblent pas être de mise dans nos régions. 8.2 - phase ii : un habitat du hallstatt c / d1 L’ensemble des sept bâtiments mis au jour suit une orientation identique : nord-ouest/sud-est. Leurs types, à 4 ou 6 poteaux porteurs, sont relativement 1 MATHIOT et alii, 2012, p.7 à 10 A. MAMIE - S. GOEPFERT bien connus, mais correspondent à une fourchette chronologique large englobant toute la Protohistoire. La fonction des bâtiments à six poteaux est globalement liée à l’habitat, comme en témoignent quelques structures à comblement détritique situées à proximité. Les bâtiments sur 4 poteaux, quant à eux, sont traditionnellement liés à l’agriculture, le stockage de céréales en particulier2 . Dans l'angle nord-ouest du terrain à proximité des bâtiments, plusieurs taches polylobées ont été repérées après le décapage. En outre, certaines zones de ces ensembles recelaient un mobilier céramique relativement abondant. Généralement ces fosses sont interprétées comme des zones d’extraction de matériaux, du limon dans le cas de Richemont. Celuici aurait pu être utilisé pour la construction de bâtiments. Leur proximité immédiate avec l'ensemble bâti conforte cette hypothèse. La datation précise de l'ensemble est dificile en l’absence de mobilier chronologiquement pertinent dans les trous de poteau. La céramique est certes présente dans bon nombre d’entre eux, mais il ne s’agit que de fragments de panse non déterminables. En revanche, les caractéristiques techniques observées permettent d’exclure les périodes de la Tène inale et gallo-romaine. Par ailleurs, tous les ensembles conséquents de céramique protohistorique sont situés à proximité immédiate des constructions (fosses polylobées, ST.58) ou encore dans l’emprise même de certains bâtiments (ST 153 et ST.134). Les différents éléments en présence dans les structures de Richemont (surtout les ST.579 et ST.58) nous orientent vers l’horizon de la transition Ha C/ Ha D1. En effet, la présence en nombre de cordons digités placés à la jonction du col et de la panse interdit une datation trop récente, tout comme la présence de formes 2100 A. Par ailleurs, la présence de coupes à proil faiblement sinueux (type 2200 A), en nombre également non négligeable, permet d’envisager un Hallstatt C déjà bien avancé. Les décors incisés complexes bien qu’ils se retrouvent de manière anecdotique dans les ensembles anciens sont, quant à eux, plutôt caractéristiques des périodes plus récentes. Il est intéressant de constater que c’est l’inverse en Alsace et que les modalités décoratives y sont quelque peu différentes. 2 - 206 - AUDOUZE, BUSCHSENSCHUTZ, 1989 RICHEMONT, « Devant le Pont » Les données issues de la ST.579, la plus riche du site en terme de mobiler céramique, ont été intégrées au sein d’une sériation de différents ensembles lorrains de référence réalisée à l’occasion de récents travaux sur la céramique domestique du Bronze inal à La Tène A en Alsace et en Lorraine3 (ig. 38). Enin, il est intéressant de noter que l’ensemble bâti protohistorique de Richemont semble être organisé selon un axe identique à celui de la villa galloromaine édiiée plusieurs siècles après l’occupation hallstattienne. En outre, toutes les structures protohistoriques (bâtiments, trous de poteaux, fosses, fosses polylobées) semblent être disposées au nord d’une ligne virtuelle correspondant à la continuité de la façade nord du bâtiment du Haut-Empire. Cet état de fait pourrait être expliqué par la persistance d’une limite disparue (voie ? chemin ? limite parcellaire ?) organisant l’habitat. Les opérations de fouille prévues sur la suite de l'exploitation de la gravière nous permettra peut-être d'apporter des éléments nouveaux si ce site s'étend vers le nord. Un ensemble d’habitats de cette période est à signaler à Basse-Hamm, à une dizaine de kilomètres au nord de notre site d’étude4. La plupart des bâtiments sont de même type et leur orientation est très proche des constructions de Richemont. 8.3 - phase iii : un établisseMent rural gallo-roMain Pour l’époque romaine, nous avons pu identiier trois grandes phases. La dernière est la moins bien représentée : phase IIIa : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle, phase IIIb : IIe siècle, phase IIIc : in IIIe - IVe siècle L’enchaînement de ces trois phases n’est pas évident. Les phases IIIa et IIIb se succèdent probablement sans hiatus, mais l'étude du mobilier n'a pas permis de le prouver et de préciser cet événement. En revanche, un hiatus important a eu lieu entre les phases IIIb et IIIc. Les vestiges se répartissent sur une zone de près d'un hectare, qui ne correspond pas aux limites de l’établissement. 3 4 ADAM et alii 2011 TIKONOFF 2006, p.72-78 8.3.1 - phase iiia : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle La première période romaine est avant tout caractérisée par des bâtiments en bois (ig. 138). Cette phase est assez mal déinie tant d'un point de vue structurel que chronologique. Aucun élément archéologique n'a permis de déterminer précisément la date du début de cette occupation. Quant à sa in, elle se situe entre le début et le milieu du IIe siècle. Seuls les bâtiments 03, 10 et 11 peuvent être datés assurément de cette période. Nous avons choisi d'attribuer les autres structures à cette phase, car elles paraissent former un ensemble cohérent, mais il est envisageable de les attribuer à la phase IIIb. Le bâtiment 03 est l'élément principal de cette occupation. Il s'agit d'un édiice à poteaux puissants et inclinés, de 120,60 m2. Sa fonction n'a pas pu être déterminée. La puissance des supports permet d'avoir un bâtiment haut (étages ?) et/ou d'avoir une grosse capacité de stockage. Huit bâtiments similaires ont été découverts sur le territoire médiomatrique. Parmi ceux-ci, l'édiice de Luppy « Les Grandes Perrières » (ig. 73, p. 96) a retenu notre attention, car il se situe juste devant un autre édiice maçonné du type bâtiment à pavillons d'angle comme celui de la phase IIIb de Richemont. Le bâtiment en bois est daté du règne de Tibère et celui en pierres est occupé du IIe au IVe siècle. D'un point de vue général, ce type de construction se rencontre en contexte rural, essentiellement entre la in de La Tène inale et le début de l'Empire. Le bâtiment de Richemont serait donc assez tardif au regard des autres exemples. Ces structures à poteaux inclinés pourraient être une étape de l'évolution des bâtiments à poteaux verticaux vers des bâtiments à fondations en pierres. Au nord-est du bâtiment 03, nous avons isolé une zone d'activité regroupant deux, voire trois autres petits bâtiments sur poteaux d'une supericie d'une dizaine de mètres carrés (bât.10, bât.11 et peut-être bât.12), six foyers quadrangulaires et un puits entouré de quelques poteaux. Nous proposons de voir dans cette occupation le premier état d'un établissement rural à vocation agricole, qui prendra une forme beaucoup plus "classique" lors de la phase IIIb avec un bâtiment à galerie et pavillons d'angle. - 207 - 6 -Conclusion 8 ANTEA-Archéologie - 2011 8.3.2 - phase iiib : iie siècle La deuxième phase romaine est essentiellement présente au travers de ce bâtiment à galerie et pavillons d'angle (ig. 139). Tout comme la phase précédente, le début de cette occupation est assez lou. Les phases IIIa et IIIb se succèdent probablement sans hiatus, mais cet événement n'est pas précisément datable : il se situe entre le début et le milieu du IIe siècle. En revanche, nous avons eu sufisamment de données céramiques et numismatiques pour dater la in de la phase IIIb qui se situe entre la in du IIe siècle et le tout début du IIIe siècle. les vestiges L’élément principal de cette occupation est unbâtiment d'habitation occupant une surface au sol de près de 627 m². La surface habitable devait être de 455 m² voire le double, s'il existait un étage. Le bâti s’assied sur des fondations relativement peu importantes, appuyées sur le niveau géologique de grouine calcaire, très stable. Les élévations ont pu être constituées de murs bahuts soutenant des murs en matériaux périssables. La toiture devait être constituée de tuiles romaines. La façade du bâtiment s’ouvrait au sud. Les murs de la pièce occidentale viennent s'appuyer contre les restes du bâti. Ses fondations semblent de qualité plus médiocre et elle n'atteignent pas le niveau de grouine. Par conséquent, les élévations devaient être plus légères et la pièce ne devait pas posséder d'étage. Aucune fonction n’a pu être attribuée assurément aux pièces, car aucun niveau de sol en état, ni aucune porte n’ont été conservés. Cependant, nous supposons que la partie centrale au moins était résidentielle. Le bâtiment a pu aussi abriter des animaux dans la pièce occidentale. Devant la façade du bâtiment, deux vastes dépressions ont été mises en évidence. Elles sont creusées dans le substrat limoneux et s'arrêtent au niveau de grouine calcaire. Aucun aménagement n'ayant été décelé autour, leur fonction reste assez énigmatique. S'agit-il d'espaces assainis pour y mener des activités artisanales ou des fosses de plantations (jardinets) ? Entre ces deux dépressions, l'espace laissé vide a pu correspondre à un petit chemin reliant le puits et le bâtiment. A. MAMIE - S. GOEPFERT Le puits PT275 est implanté à 15 m au sud-ouest du bâtiment 01 sur l'axe central de la façade. Sa faible profondeur (3,40 m) indique que la nappe d'eau était assez haute. Aucun bâtiment annexe susceptible d’appartenir à cette phase n'a pu être identiié. Au sud de la fouille, une série de trous de poteau correspond peut-être à l'amorce d'un édiice annexe, à moins qu'il s'agisse d'une partie de palissade. l'organisation De l'esPaCe La zone est parcourue par un réseau de fossés assez lâche. Malheureusement, aucun n'a pu être assurément relié à la phase IIIb. Les fossés situés à l'ouest n'ayant pas livré de mobilier sûr, il est possible de les relier aussi bien à la phase romaine qu'à la phase protohistorique. À l'est du bâtiment, un fossé peut-être doublé d'une clôture au nord a pu fonctionner avec le bâtiment 01. Mais le mobilier ne permet pas d'exclure une datation plus précoce (phase IIIa). À l'arrière du bâtiment, un fossé (drain ?) a été découvert. Sa datation porte moins à discussions, car son comblement semble provenir de matériaux de démolition du bâtiment 01. Ce manque de données archéologiques empêche d'appréhender de manière satisfaisante l'étendue du site. Aucune concentration de structures ne permet de mettre en évidence de façon claire des zones d'activités agricoles, artisanales ou domestiques. L’exemple de l’établissement de Wasserbillig (déjà présenté lors de la description du bâtiment 01) est intéressant, car la totalité de son plan est connue (ig. 140). Dans ce cas, le bâtiment d’habitation comparable à celui de Richemont est associé à une cour de 1,7 ha qui abrite sept bâtiments annexes. Il n’est bien évidemment pas question d’en déduire la taille ou l’organisation de l’établissement de Richemont. Cet exemple a été choisi pour montrer à quel point la vision du site peut être partielle. la nature Du site Les activités liées à cet établissement sont dificiles à appréhender. L’étude de la faune permet d’apporter quelques éléments qui sont toutefois à prendre avec beaucoup de réserves, en grande partie à cause des incertitudes chronologiques et de la quantité d’ossements assez limitée. - 208 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Il ressort de cette étude que de nombreuses espèces d'animaux sont présentes sur le site. On retrouve la triade boeuf-porc-caprinés, mais également du cheval, du chien, des animaux de basse-cour et des restes de faunes sauvage (cerf). Même si elles sont peu signiicatives, ces espèces évoquent l'élevage, la consommation et la chasse. À cela, il faut peut-être ajouter la consommation de poisson vu la proximité de la Moselle et de l'Orne. Malheureusement, presqu'aucun artefact lié à la pêche, ni aucun reste de poisson ou de mollusque n'a été assurément identiié. Seul un disque en plomb et quelques fragments d'objet de même matière permettent d'envisager cette activité. Aucun indice d’artisanat n’a été découvert. L’éloignement de la grande voie romaine permet aussi d’éliminer un bâtiment de type relais ou auberge (ig. 141). Le caractère rural du site, la morphologie du bâtiment, la présence de quelques foyers, la présence de fossés et la nature de la faune retrouvée sont autant d’indices tendant à montrer que cette occupation est un établissement rural gallo-romain à vocation agricole. D’un point de vue typologique, l’établissement de Richemont est une petite villa5. Il correspond à la classe F de la typologie mise au point lors du programme de recherche Archeomedes I et II6. l'abanDon Du site À la in du IIe siècle ou au tout début du IIIe siècle, le bâtiment est abandonné et démantelé. Les matériaux sont presque entièrement récupérées. Plusieurs fosses sont également creusées au sein des bâtiments. La phase IIIb constitue la dernière installation romaine pérenne sur le site (ig. 142). L'abandon du site de Richemont Devant le pont ne va pas dans le sens de l'hypothèse des effets de la crise du IIIe siècle, car il semble que celui-ci intervient avant ces troubles. Cette vision d’une crise du IIIe siècle généralisée et systématique tend à être remise en cause par les recherches récentes7. Si les évènements ont pu accélérer les phénomènes d’abandons, C. Gandini8, insiste notamment sur le fait que ces abandons procèdent 5 SCHUCANY C., 1999 6 FAVORY F., VAN DER LEEUW S., 1998 ; FAVORY F., FICHES J.-L., RAYNAUD C., 1998. 7 GANDINI C., 2006, OUZOULIAS P., 2005 ; OUZOULIAS P. et al, 2001 ; VAN OSSEL P.,1991 ; BEN REDJEB T., DUVETTE L., QUEREL P., 2005 ; GAZENBEEK M, VAN DER LEEUW S., 2003 8 GANDINI C., 2006, p.358-367; p.497-498 d’une évolution commencée depuis plusieurs décennies et qui touche à l’organisation de l’habitat rural du Haut Empire9. En effet, les campagnes ne seraient pas victimes d’une désertiication, mais connaîtraient un recentrage autour de structures de plus grande ampleur telles que Echternach, Reinheim, Dolving Saint Ulrich ou Liehon. Ce phénomène pourrait être à l'origine de l'abandon du site de Richemont. 8 8.3.3 - phase iiic : ive siècle Cette dernière phase romaine est de loin la moins bien représentée. Sans doute parce qu’il s’agit juste d'une réoccupation fugace qui ne semble pas correspondre à une installation durable, mais plus à un passage sur le site. Elle n'est présente qu'au travers de deux fosses dont l'une (FS436) a livré une quantité d'artefacts non négligeables datés de la toute in du IIIe siècle et du IVe siècle. La présence d'une molette d'argonne U.C. 289 pourrait resserrer la datation à la seconde moitié du IVe siècle. Les vestiges sont trop peu nombreux pour pouvoir caractériser cette phase. 8.3.4 - discussions une Chronologie imPréCise La création de l'établissement de Richemont pose problème tant les éléments structurels et chronologiques manquent. L'occupation a commencé dans le courant du Ier siècle de notre ère, par un établissement constitué de bâtiments en bois (phase IIIa). Ces édiices en bois sont remplacés par un vaste bâtiment en dur dans la première moitié du IIe siècle (phase IIIb). Une incertitude de plusieurs dizaines d'années demeure à chaque fois. L'abandon du bâtiment en dur est à peine mieux déterminé, car il a lieu entre la in du IIe siècle et le début du IIIe siècle. une organisation mal Définie Quelles que soient les phases romaines, l'indigence des restes archéologiques ne permet ni d'appréhender correctement l'organisation des différentes occupations, ni d'avoir une idée de leur étendue. le Choix Du site : un environnement Privilégié Tout d'abord, on notera que cette occupation romaine se place dans une région où la densité d’établissements ruraux de tous types est élevée (ig. 143). 9 LE MARTRET A., 2007 - 209 - 6 -Conclusion ANTEA-Archéologie - 2011 D’après l’étude des archives et les trouvailles archéologiques, la voie romaine Metz/DivodurumTrèves/Augusta Treverorum passait à environ 1 500 m de l'établissement (ig. 141). Des établissements ruraux fouillés récemment comme Ludres10 en Meurtheet-Moselle (Leuques), Florange11 et Peltre12 en Moselle (Médiomatriques) présentent presque la même caractéristique. Ils se situent tous à une distance de 700 m à 1000 m d’une route. Pour le site de Florange, il s’agit de la même voie que pour celui de Richemont. Cette distance a l’avantage de « mettre à l’abri » le site sans le couper d’un moyen de communication fondamental pour la vie du domaine, conformément aux recommandations de Columelle (1, V). Une telle voie tient un rôle essentiel pour une occupation comme celle de Richemont. Sa présence à elle seule peut justiier l’implantation d’un établissement sur le site. Un autre élément important à prendre en compte est l’eau. Nous l’avons vu, deux puits, assez peu profonds, ont été creusés pour l’approvisionnement. Mais la conluence de l'Orne et de la Moselle a dû être déterminante dans le choix du site. Ces cours d'eau permettent un apport d'eau pour des activités agricoles et artisanales. Ils sont surtout deux axes de communication qui favorisent les échanges selon un axe sud-nord (Moselle) et vers l'ouest (Orne). D'autant plus que l'on ne connaît pas le tracé exact de l'Orne antique qui a pu être plus proche à l'époque romaine. En effet, les cartes du XVIIIe au XXe siècle montrent que le cours de cette rivière a énormément luctué au il du temps. Un paléochenal (Orne ?) a été mis en évidence lors du diagnostic archéologique de la carrière. Son étude lors des futures fouilles permettra peut-être d'apporter de nouveaux éléments de réponse. Enin, la nature des terrains aux sous-sols composés d’alluvions (qui assurent un bon drainage et des fondations solides pour les bâtiments) et des plaquages de loess en surface (propices aux sols fertiles) rendent le site encore plus attractif. 10 LE MARTRET A., 2007, p. 5. 11 MAMIE A., 2011. 12 MAMIE A., 2006, p. 74. A. MAMIE - S. GOEPFERT 8.4 - phase iv : une occupation au xviiie siècle 8.4.1 - deux grands enseMbles de structures de coMbustion Quarante-neuf structures ont été inventoriées pour la période Moderne. Seize d'entre elles ont livré des éléments de datation qui nous laissent supposer l'existence de deux phases d'occupation : La phase IVa (in XVIe siècle - XVIIe siècle) à probablement livré vingt foyers et une fosse. La phase IVb (in XVIIe siècle - XVIIIe siècle) semble présente au travers de neuf foyers, quatre puits et un petit fossé. Les structures restantes n'ont pu être rattachées à l'une ou l'autre des phases. La fouille du site 1 a montré que les foyers de chaque phase semblent s'aligner suivant deux axes à l'orientation légèrement différente. À l'ouest on rencontre les foyers de la phase IVa et à l'est ceux de la phase IVb. Lors de l'opération de diagnostic, trente autres structures de combustion ont été identiiées pour cette période hors de la zone de fouille. Ain de vériier si les alignements se poursuivent au-delà de la zone de fouille, nous avons regroupé sur un même plan tous les foyers potentiellement Modernes découverts lors des deux opérations (ig. 177). Il s'avère que les alignements de foyers semblent se poursuivre au moins vers le nord. Les autres foyers se trouvent essentiellement entre ces deux bandes. Étant donné la concentration des structures dans la zone de fouille on peut estimer que près de quatre-vingts structures de combustion constitueraient l'alignement de la phase IVa, long de 400 m au minimum, et de près de quarante celui de la phase IVb, long de 350 m au minimum. En examinant les plans des structures par phase, on remarque que les foyers de la phase IVa ont des formes et des dimensions assez variables, mais des orientations très cohérentes. Il sont orientés globalement nord-nord-ouest/sud-sud-est, ou perpendiculairement à cet axe (ig. 175). Seul le foyer FY384 ne suit pas l'orientation générale. On observe un schéma inverse pour les foyers de la phase IVb qui ont des plans assez homogènes, mais dont l'orientation est variable (ig. 176). On notera qu'aucun foyer n'est orienté suivant l'axe est-ouest. - 210 - RICHEMONT, « Devant le Pont » 8.4.2 - des occupations Militaires Les vestiges découverts dans ces différents foyers semblent indiquer qu'il sont liés à des pratiques culinaires. Dans le rapport de diagnostic, il a été conclu que ces structures sont les vestiges d'un campement militaire. Nous n'avons découvert aucun élément permettant de conirmer cette proposition. En Moselle, une occupation similaire a été mise au jour sur le site III de Kœnigsmacker13. Il a livré un ensemble de soixante-dix structures de combustion datées de la in du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle. Elles se développent sur un espace de 35 m de large et d'au moins 200 m de long. Le mobilier plus abondant a permis d'identiier l'occupation comme étant un camp militaire lié aux Guerres de Succession d'Espagne. Ce site n'est pas sans rappeler celui de Richemont Devant le pont. 8.4.3 - réFérences historiques (cf p. 198) Entre les XVIe et XVIIe siècles, l'histoire lorraine est émaillée de nombreux conlits (Guerre de Trente ans, guerre de Succession d'Espagne, rattachement à la France). Le territoire a également été occupé et traversé par de nombreuses troupes militaires de différentes nationalités. Le service des archives municipales de Thionville a été contacté pour tenter de préciser ces occupations. Il résulte de ces recherches qu'aucune référence précise n'a pour l'instant été trouvée pour l'occupation de la phase IVa. Quant à la phase IVb, nous disposons de deux sources qui font état de deux types d'occupation très différents : trois cartes commentées qui présentent des manoeuvres militaires exécutées les 9 et 13 septembre 1755, et cinq textes datés du mois de septembre 1792 relatifs au siège de Thionville où il est fait mention d'un camp à Richemont, établi par les Autrichiens et les Prussiens. Les données archéologiques du site 1 ne permettent pas de rattacher les vestiges à l'un ou l'autre de ces événements. Une seconde prescription a été faite pour la partie nord de la carrière (site 2). Certains des foyers découverts lors du diagnostic sont dans l'emprise de la future fouille. Les nouvelles découvertes viendront compléter cette étude et permettront de mieux appréhender l'étendue des occupations Modernes et peut-être de préciser la chronologie et la nature exacte des campements. 8.5 - discussions 8 Le site de Richemont Devant le Pont a été régulièrement occupé durant la Protohistoire et l'Epoque Romaine. Cependant, les nombreux hiatus que nous avons observés montrent que les occupations ont été discontinues, du moins sur cette première zone fouillée sur l'emprise de la gravière. Les vestiges sont dans l'ensemble très dégradés, notamment la nécropole de l'Âge du Bronze inal, et ont livré peu de mobilier permettant de les dater ou de connaître leurs fonctions. Ce phénomène a été particulièrement ressenti pour les trois phases gallo-romaines et pour le site moderne. Il semble qu'après l'abandon de la villa, cette zone ait été délaissée, quoique l'établissement médiéval le plus proche, dans l'état actuel de nos connaissances, serait le fort d'Ornelle qui était situé légèrement plus au nord-est. A l'Epoque Moderne, les activités sur le site étaient très ponctuelles et liées aux mouvements de troupes -ou aux manoeuvres militaires - liés aux troubles engendrés par les guerres. Toutes ces présences ont sans doutes été motivées par le voisinage du conluent de l'Orne et de la Moselle, qui constituait un noeud de communication et un apport d'eau très recherché. Le passage de routes terrestres a également dû jouer un grand rôle dans ces établissements successifs : la probabilité d'un chemin protohistorique et gallo-romain (?) passant sur le site, une voie romaine importante à 1,5 km plus à l'ouest, une route médiévale et/ou moderne à proximité immédiate. Les prochaines opérations de fouille sur ce grand site nous apporteront des pistes et compléteront nos premiers questionnements, notamment en l'intégrant dans ce contexte de zone de conluence et de circulation. 13 PEYTREMANN E., 2001, p. 158-181. - 211 - 6 -Conclusion ANTEA-Archéologie - 2011 A. MAMIE - S. GOEPFERT - 212 - P LAN DES Phase I : Âge du Br. FOUILLES 879 280 879 270 879 260 879 250 879 240 879 230 879 220 879 210 879 200 879 190 879 180 879 170 879 160 RICHEMONT 2011, "DEVANT LE PONT" - SITE 2 ARCHÉOLOGIQUES Topographie : C. ANGELI, J. FRISCHTY, A. MAMIE, B. PERRIN, J.-M. TUR Phase II : Âge du Fer Phase III : Gaule Rom. ind. Phase IIIa : Ier - IIe s. ap. J.-C. 156.841 182 180 Infographie : A. MAMIE, C. ANGELI, B. PERRIN 182 180 FS381 Phase IIIb : IIe s. ap. J.-C. 157.017 Phase IIIc : IIIe - IVe s. ap. J.-C. 157.002 Phase IVa : fin XVIe - XVIIe N Coordonnées Lambert II CN 37 8 Phase IV : Moderne ind. 157.413 CV202 156.997 2,5 m 380 12,5 m TP456 25 m FS377 156.941 ENSEMBLE 13 182 170 PT200 TP459 ST196 157.053 FY176 TP447 9 879 150 TP458 BÂTIMENT 12 CN 37 879 140 879 130 157.029 CN 37 TP457 TP199 879 120 182 170 156.983 6 0 157.031 CN TP201 Phase IVb : XVIIIe TP197 157.024 ST195 FY173 FS203 FY174 TP448 TP193 157.141 FY375 CN 157.209 37 FY175 FS227 ST194 3 19 TP223 TP216 FS190 157.405 TP215 BÂTIMENT 11 157.337 FS362 TP222 TP449 ST220 157.210 7 FS325 18 FO FY382 TP219 FY492 TP228 FS581 FS574 FS572 8 6 38 FO TP544 TP326 TP453 TP304 TP301 182 150 TP452 TP269 ST 18 6 TP159 7 33 CN 6 MR 23 5 23 7 MR FY350 FS417 157.425 TP411 3 18 CN FS068 4 11 PT275 TP404 TP347 TP399 TP401 TP402 TP403 157.429 FS416 BÂTIMENT 3 5 07 TP409 FY084 157.485 FS276 ST332 ST408 315 FO FO CN FY113 FY086 TP520 TP339 FS335 157.387 TP340 TP333 4 tessons TP502 TP341 157.341 157.488 CN PT126 33 6 3 TP307 31 TP410 157.532 FS058 FY060 ST346 182 120 TP345 TP343 TP390 TP344 157.574 FS583 157.508 CN31 1 39 2 7 157.508 CN TP500 33 FS046 TP092 TP342 TP391 FS309 157.534 TP172 157.500 TP499 FS312 TP338 CN FY059 TP389 8 CN30 FS 157.575 182 120 157.432 157.507 157.442 157.917 TP498 TP151 TP089 TP526 ST062 31 0 TP150 FY063 TP081 TP107 TP045 157.622 CN FS147 TP400 TP370 TP348 SL229 TP501 157.503 FS585 FY398 157.385 TP278 FS057 157.571 FS586 TP349 TP415 TP497 6 2 MR 182 130 TP371 ST277 FO ST128 TP372 TP413 35 8 32 N 6 23 C 25 MR MR MR 34 FS067 157.578 ST584 FY368 ST351 FS285 TP087 FS327 5 157.454 FS279 157.339 TP485 14 4 3 TP528 FS078 24 157.699 TP527 FY085 23 TP486 BÂTIMENT 7 TP119 FS521 MR 4 TP506 TP122 SL435 TP414 TP412 TP056 CV066 TP127 Pièce 04 Pièce 03 157.448 FY079 TP482 TP487 TP120 20 TP121 0 0 8 23 MR TP481 MR FO 25 MR 24 TP117 0 14 TP523 157.547 MR Pièce 02 2 TP143 TP488 TP489 FY352 MR FS206 ST205 TP165 TP138 157.092 FY369 157.398 ST280 9 23 TP529 TP505 TP473 TP483 TP524 2 MR Pièce 01 PT530 TP470 TP474 FY112 FS491 FY243 07 23 TP142 TP073 TP479 BÂTIMENT 6 FS259 FR441 ST072 BÂTIMENT 4 TP478 BÂTIMENT 8 TP115 TP116 FS258 FS469 FY071 157.501 TP484 508 BÂTIMENT 9 M ST442 TP472 FY133 MR TP144 182 130 BÂTIMENT 01 ST364 FS490 1 TP316 TP139 TP507 157.596 156.824 FY353 TP465 FS260 TP533 18 FY111 TP164 182 140 TP281 FS261 4 R2 2 MR FS559 TP463 24 TP178 TP477 FS560 156.777 ST354 TP282 FO26 TP466 MR 157.487 TP471 TP167 TP283 FS495 TP419 TP542 TP531 FY129 TP166 TP467 24 8 24 MR 1 ST407 TP475 TP137 ST320 FS179 157.444 FS587 FS566 Pièce 05 TP132 ST509 TP163 FS588 0 18 MR 156.995 MR Pièce 06 TP540 TP541 2 FS321 FS177 TP131 BÂTIMENT 5 TP135 FS555 FS571 ST510 TP152 TP168 FS557 MR 4 25 MR TP427 FY355 ST306 9 7 25 4 42 157.135 TP305 TP284 2 BORNE 4 18 TP162 FS558 TP109 TP476 TP130 3 26 FO 4 27 TP432 FS534 MR FS161 FS184 ST535 FY384 TP268 TP464 TP493 Pièce 07 TP430 TP428 SL FS134 FS561 TP538 Pièce 10 157.381 TP160 SI153 TP514 TP494 FO264 MR FY247 5 TP154 BÂTIMENT 2 FS318 TP317 FS563 TP532 ST421 TP157 FS556 FS246 TP543 25 MR FS565 FS562 TP431 FY433 ST434 TP158 TP155 TP496 2 TP156 FS323 182 140 TP422 TP108 TP468 TP267 FS265 25 TP537 3 25 MR ST515 FS564 1 ST444 Pièce 08 TP388 TP511 TP554 FY426 ST245 TP516 TP171 ST437 7 54 FS TP423 ST425 FS536 TP170 ST418 TP462 25 MR FY420 TP387 PT319 FS567 TP440 TP439 MR ST512 FS568 FS436 Pièce 09 TP270 1 tesson TP460 FY226 TP553 ST208 85 1 MR FY272 TP302 FY271 TP212 ST548 TP549 157.372 TP300 TP454 BÂTIMENT 10 TP303 TP450 FS361 ST209 ST406 env. IIe FS569 TP360 TP550 TP445 TP446 ST189 3 ST210 TP211 ST545 TP546 18 21 MR TP551 FS230 FS FS570 TP359 FS214 FS518 FS575 TP461 TP451 157.471 157.416 FS576 FS577 FY324 156.917 156.957 158.043 TP358 FY225 FS SI385 FS519 FS573 157.519 FS221 2 55 FS231 CN FS169 182 150 FY374 FS455 157.370 157.379 FS580 157.200 TP217 FS357 FY383 FS579 182 160 FS363 FS 182 160 2 FS 19 1 157.289 157.523 FS393 33 MR FY064 5 TP525 FO07 157.639 ST036 6 CN36 157.443 182 110 157.451 04 7 TP051 157.882 FY299 157.544 FS330 FO FY049 182 110 TP294 FS329 157.507 157.395 4 157.489 TP080 FS074 04 4 TP035 TP033 TP297 CN 157.339 157.576 157.580 FS331 FO FY082 28 TP293 8 ST034 TP083 TP050 FS296 BORNE 2 TP292 TP037 157.486 FS031 TP048 BORNE 3 157.522 ? ST039 PT522 TP024 FY040 FS367 157.620 CV287 TP038 TP013 157.605 TP291 157.500 FS295 TP290 157.589 ST023 157.468 FS022 SP014 TP289 FS286 ST052 182 100 157.331 182 100 FS365 CV030 ST029 ST028 157.417 CN 02 6 TP018 SP054 FY053 TP021 TP017 TP019 TP020 157.325 TP032 FS069 FY055 BORNE 1 TP001 TP016 157.338 FY025 CN 02 6 ST002 TP070 182 090 182 090 157.323 CV027 FY043 CN026 157.33 CV005 157.399 FS008 FS003 ST010 TP006 FS012 157.187 FY011 ST007 FY004 BORNE 5 FY015 FS009 182 080 182 080 182 070 879 280 879 270 879 260 879 250 879 240 879 230 879 220 879 210 879 200 879 190 879 180 879 170 879 160 879 150 879 140 879 130 879 120 182 070 RICHEMONT, « Devant le Pont » B 9 - BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE - 215 - Bibliographie générale ANTEA-Archéologie - 2012 1990 = A la fortune du pot. 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Fig.005 : Carte archéologique, localisation et liste (S.R.A.). Fig.006 : Liste des noms de structures. Fig.007 : Diagramme chronologique du site. 19 20 21 22 24 27 28 9 - 4 - LES VESTIGES DE L’ÂGE DU BRONZE (PHASE I)29 Fig.008 : SP014, plan, coupe et restitutions. 31 Fig.009 : SP014, photo en cours de fouille (vase I et tasse J). 31 Fig.010 : SP014, photo en cours de fouille (amas osseux et épingle en place). 31 Fig.011 : SP052, plan. 32 Fig.012 : SP052, photo de la céramique en place. 32 Fig.013 : SP054, plan et coupe. 33 Fig.014 : Typologie des formes céramiques de la phase moyenne du Bronze inal. En rouge : les types présents à Richemont. (d’après KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.14). 34 Fig.015 : Vases en céramique issus de la sépulture à incinération ST.14. 35 Fig.016 : Sériographie des occurrence des formes et des décors des céramiques du Bronze inal en Lorraine. En rouge : les types présents à Richemont. (d’après KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.14). 37 Fig.017 : Épingle ou fragment d’épingle en alliage cuivreux découvertes dans les sépultures à crémation St.14 et ST.54. 38 Fig.018 : Perles en verre issues des sépultures ST.14, ST.52 et ST.54. 39 9 - 5 - LES VESTIGES DE L’ÂGE DU FER (PHASE II) Fig.019 : Extrait du plan général, zones des structures protohistoriques 41 42 Fig.020 : TP135, coupe. 44 Fig.021 : TP473, coupe. 45 Fig.022 : Bâtiment 04 au décapage. 45 Fig.023 : TP131, coupe. 46 Fig.024 : Bâtiment 06, vue vers le nord-ouest. 48 Fig.025 : TP479, coupe. 48 Fig.026 : TP485, coupe. 49 Fig.027 : TP489, coupe. 50 Fig.028 : TP116 et TP508, coupe. 50 Fig.029 : TP117, coupe. 51 Fig.030 : TP138, coupe. 51 Fig.031 : Fosse polylobée. Ensemble 1 (coupes). 55 Fig.032 : Fosse polylobée. Esemble 1 (plan). 56 Fig.033 : Fosse polylobée. Ensemble 2 (plan & coupes). 57 Fig.034 : Fosse polylobée. Ensemble 3 (plan & coupes). 58 Fig.035 : Liste des structures ayant fourni du mobilier protohistorique. 60 Fig.036 : Typologie UMR 7044. Formes basses présentent à Richemont Devant le Pont 2011. 61 Fig.037 : Typologie UMR 7044. Formes hautes présentent à Richemont Devant le Pont 2011. 62 Fig.038 : Sériation de l’ensemble du corpus de la ST.579 au sein des ensembles de référence lorrains (d’après ADAM et alii 2011, p. 142) 66 - 224 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Fig.039 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer. Fig.040 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer. Fig.041 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer. Fig.042 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer. 67 68 69 70 9 - 6 - LES VESTIGES GALLO-ROMAINS (PHASE III) 73 Fig.043 : Tableau chronologique du site de Richemont et structures associées ayant livré du mobilier datant. 74 Fig.044 : Diagramme synthétique des trois des phases romaines. 74 Fig.045 : Vue d’avion du bâtiment 01, vers l’Est. 74 Fig.046 : Plan général des vestiges gallo-romains. 75 Fig.047 : Vue aérienne du bâtiment 01, vers le Nord. 76 Fig.048 : Plan synthétique du bâtiment 01. 76 Fig.049 : Pièce 01, coupes des murs. 78 Fig.050 : Photo de la coupe du mur MR181. 79 Fig.051 : Pièce 02, coupes des murs. 80 Fig.052 : Pièce 03, coupes des murs. 80 Fig.053 : Pièce 04, coupes des murs. 80 Fig.054 : Pièce 05, coupes des murs. 81 Fig.055 : Pièces 09-10, coupes des murs. 82 Fig.056 : Piles des pièces 09-10, plans et coupes. 82 Fig.057 : Photo de la coupe du mur MR255. 83 Fig.058 : Exemples de plans d’édii ces comparables au bâtiment 01 de Richemont. 85 Fig.059 : TP498, plan. 86 Fig.060 : TP498, coupe. 86 Fig.061 : TP453 - TP454, coupe. 88 Fig.062 : TP461, coupe. 88 Fig.063 : TP216 vidé. 89 Fig.064 : TP448 vidé. 90 Fig.065 : PT200. 91 Fig.066 : TP531, coupe. 92 Fig.067 : TP073, coupe. 92 Fig.068 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 03. 93 Fig.069 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 03. 93 Fig.070 : Carte de répartition des bâtiments à supports inclinés découverts en dans la cité des Médiomatriques (A. MAMIE) d’après LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J. (dir.), 2005, i g. 17 p. 21). 94 Fig.071 : Tableau récapitulatif des bâtiments à supports inclinés (d’après LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J. (dir.), 2005. 95 Fig.072 : Plan des bâtiments à supports inclinés de Thionville et Richemont. 96 Fig.073 : Extraits des plans des fouilles de Luppy (en haut) et de Richemont (en bas). 96 Fig.074 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 10. 97 Fig.075 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 10. 97 Fig.076 : Extrait du plan général, localisation des bâtiments à poteaux à l’est du bâtiment 01. 98 Fig.077 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 11. 99 Fig.078 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 11. 99 Fig.079 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 12. 99 Fig.080 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 12. 99 Fig.081 : Le puits PT200 et ses trous de poteau environnants. 100 Fig.082 : Extrait du plan général, localisation des structures TP073, TP178, TP531. 100 Fig.083 : Photo du groupe de poteaux en limite sud de la fouille (vue vers le nord-est). 101 Fig.084 : Groupe de poteaux en limite sud de la fouille. 101 Fig.085 : Localisation des fosses. 102 Fig.086 : Plans et coupes de fosses FS179, FS547 et FS552. 103 Fig.087 : Plan et coupe de la fosse FS245. 104 Fig.088 : Plan et coupe de la fosse FS246. 105 Fig.089 : Plan et coupe de la fosse FS436. 106 Fig.090 : Plan du foyer FY043. 106 Fig.091 : Extrait du plan général, localisation des foyers quadrangulaires situés à l’est du bâtiment 1. 107 - 225 - Bibliographie générale B ANTEA-Archéologie - 2012 Fig.092 : Extrait du plan général, localisation des deux foyers quadrangulaires situés au sud-ouest du bâtiment 1. 107 Fig.093 : Plans et coupes des foyers quadrangulaires de Richemont (noms en gris : structures à la datation non assurée) ainsi que des sites de Florange, Angevillers, Colligny, Peltre, Ludres, et Didenheim. 108 Fig.094 : Tableau des dimensions des foyers quadrangulaires de Richemont, ainsi que des sites de Florange, Angevilliers, Coligny, Didenheim, Ludres et Peltre. 110 Fig.095 : Plan du foyer FY226. 111 Fig.096 : Extrait du plan général, localisation des foyers associés au bâtiment 01. 112 Fig.097 : Plan et coupes des foyers FY426 et FY433. 113 Fig.098 : UP10069. 113 Fig.099 : Photo zénithale du foyer FY031 (Mandeure « Les Mallots », 2007). 114 Fig.100 : Coupe de FY031 (Mandeure « Les Mallots », 2007). 114 Fig.101 : Photo des foyers FY426 et FY433. 114 Fig.102 : Plan et coupe du foyer FY243. 115 Fig.103 : Photo du foyer FY243 dans l’angle des murs MR240 et MR242. 115 Fig.104 : Plan et coupe de la structure FR441 de Richemont (à droite) et du four FR622 du site de PeltreMercy (ci-dessous). 116 Fig.105 : Extrait du plan général, localisation de FY299 et de MR334. 117 Fig.106 : Extrait du plan général, localisation des deux puits gallo-romains. 118 Fig.107 : Plan et coupe du puits PT200. 119 Fig.108 : Plan et coupe du puits PT275. 119 Fig.109 : Zones de rejets (en rouge) à côté des bâtiments des sites de Richemont et Florange orientés suivant leur façade. 120 Fig.110 : Extrait du plan général, localisation des fossés. 121 Fig.111 : Coupes des fossés à l’ouest du bâtiment 01. 122 Fig.112 : Coupes des fossés à l’est du bâtiment 01. 123 Fig.113 : Coupes du fossé FO187. 123 Fig.114 : Photo, disque perforé (UP10043, éch. 1:1). 124 Fig.115 : Carte de répartition des monnaies et des principaux objets en métal (monnaies en vert). 125 Fig.116 : Photo, pendeloque (UP10046, éch. 1:1). 127 Fig.117 : Anneau de joug découvert sur le site de Dury (Somme ; éch. 1:2). 128 Fig.118 : Photo, i bule (UP 10045, éch. : 1:1). 128 Fig.119 : Photo, i bule (UP10059, éch. 1:1). 129 Fig.120 : Mobilier en bronze (UP10037, UP10065 et UP10046, ech. 1:2 ; i bules UP10045 et UP10059, ech. 1:1). 130 Fig.121 : Mobilier en fer, éch. 1:2. 131 Fig.122 : Aiguille (UP10044), épingle (UP10088), éch. 1:1. 133 Fig.123 : Spectre de faune total du site (bleu), des différentes phases romaines et des structures non datées (orange). 134 Fig.124 : Tableau chronologique avec répartition des structures ayant fourni de la faune. 135 Fig.125 : Cliché de la structure FY433. 136 Fig.126 : Cliché de détail de l’UP10069. 136 Fig.127 : Schéma anatomique des parties conservées et des traces de découpes observées sur les os. 137 Fig.128 : Groupes de pâtes et catégories associées. 139 Fig.129 : Abréviations et références bibliographiques pour les catégories céramiques. 140 Fig.130 : Tesson de céramique commune claire peinte (CC3) dite marbrée (n°246-1). 141 Fig.131 : Répartition des catégories au sein du lot. 144 Fig.132 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de l’horizon IIIa. 145 Fig.133 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de l’horizon IIIb. 149 Fig.134 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de l’horizon IIIc. 151 Fig.135 : Tesson de sigillée Chenet 320 et sa molette. 151 Fig.136 : Répartition des structures, des unités stratigraphiques (US) et des unités de prélèvement (UP) au sein des horizons. 152 Fig.137 : Gobelet 394-1, proi l et photo. 154 Fig.138 : Plan de la phase IIIa (structures datées en violet). 155 Fig.139 : Plan de la phase IIIb (structures datées en rouge). 156 Fig.140 : L’établissement de Richemont (Phase IIIb) et les limites de fouilles et celui de Wasserbillig au Luxembourg (échelles identiques). 157 - 226 - RICHEMONT, « Devant le Pont » Fig.141 : Localisation de l’établissement par rapport au tracé supposé de la voie romaine et des cours actuels de l’Orne et de la Moselle. 158 Fig.142 : Plan de la phase IIIb (structures datées en bleu). 159 Fig.143 : Carte de répartition des établissements ruraux gallo-romains. 160 9 - 7 - LES VESTIGES DE L’ÉPOQUE MODERNE (PHASE IV) 163 Fig.144 : Extrait du plan général, foyers moderne (phase IVa en vert clair, phase IVb en vert foncé) et mise en évidence des alignements. 164 Fig.145 : Tableau chronologique du site de Richemont et structures datées associées. 165 Fig.146 : Extrait du plan général, petits foyers de la phase IVa. 166 Fig.147 : Plans et coupes des petits foyers de la phase IVa. 166 Fig.148 : Plans et coupes des foyers quadrangulaires de la phase IVa. 167 Fig.149 : Extrait du plan général, foyers quadrangulaires de la phase IVa. 167 Fig.150 : Extrait du plan général, foyers asymétriques et à zone rubéi ée circulaire de la phase IVa. 167 Fig.151 : Plans et coupes des foyers dissymétriques de la phase IVa. 168 Fig.152 : Photo du foyer FY043 en cours de fouille, vue vers le sud-ouest. 169 Fig.153 : Photo du foyer FY043 en cours de fouille, coupe vue vers le nord-ouest. 169 Fig.154 : Extrait du plan général, situation du foyer FY368. 170 Fig.155 : Plan et coupe du foyer FY368. 170 Fig.156 : Extrait du plan général, les foyers de la phase IVb. 171 Fig.157 : Plans et coupes des foyers de la phase IVb. 171 Fig.158 : Photo du foyer FY398 et ses trous de poteau périphériques. 172 Fig.159 : Photo de la zone des foyers FY350 et FY398. 172 Fig.160 : Extrait du plan général, les foyers de la phase IV ind. 173 Fig.161 : Plans et coupes des foyers de la phase IV ind. 173 Fig.162 : Photo du foyer FY420. 174 Fig.163 : Extrait du plan général, les puits de la phase IV ind. 175 Fig.164 : Plan et coupe des puits modernes. 176 Fig.165 : Photo de la coupe du puits PT126. 176 Fig.166 : Plan et coupe de la fosse FS012. 176 Fig.167 : UP10077, photo et dessin ( éch. 1:2). 178 Fig.168 : Fragments de tuyaux de pipes (éch. 1:1). 179 Fig.169 : Tableau de l’évolution des diamètres de conduits de tuyaux de pipes. 179 Fig.170 : Spectre de faune total du site (bleu), des différentes phases Modernes et des structures non datées (orange). 180 Fig.171 : Tableau chronologique avec répartition des structures ayant fourni de la faune. 180 Fig.172 : Récapitulatif du mobilier de l’horizon IVa. 183 Fig.173 : Récapitulatif du mobilier de l’horizon IVb. 183 Fig.174 : Récapitulatif des structures par horizon. 184 Fig.175 : Orientations des différents foyers de la phase IVa. 192 Fig.176 : Orientations des différents foyers de la phase IVb. 192 Fig.177 : Extrait du plan général du diagnostic I.N.R.A.P. et du site 1 ; localisation des foyers modernes, ou supposés modernes et mise en évidence des alignements. 193 Fig.178 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic (en haut ; dessins d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007) et alignés avec les foyers de la phase IVa (en bas). 194 Fig.179 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic (en haut ; dessins d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007) et alignés avec les foyers de la phase IVb (en bas). 195 Fig.180 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic et ne suivant pas d’alignement particulier (dessins d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007). 196 Fig. 181 : Tableau chronologique du site de Richemont et des structures associées ayant livré du mobilier datant. 205 - 227 - Bibliographie générale B ANTEA-Archéologie - 2012 - 228 - FLORANGE, « La Grande Fin » A 8 - ANNEXES - 229 - Annexes ANTEA-Archéologie - 2011 8.3 - archéozoologie : inventaire et Mesures 8.3.1 - inventaire du noMbre de reste (n.r.) par es- pèce et par structure Espèces N° ST Boeuf Cheval Grand Mammifère Porc Capriné Chien Petit Grenouille Mammifère Micro Mammifère TOTAL N.R. Ind. 1 FO002 1 1 5 FY008 85 97 1 FS033 4 3 2 FS036 1 PT037 4 SL040 2 FO004 6 1 FO006 1 1 92 10 1 2 4 16 1 4 36 30 1 90 1 1 PT046 ST106 26 TP141 2 4 2 ST180 1 1 32 16 11 2 1 1 1 1 4 16 4 1 1 66 16 1 1 1 10 1 4 3 138 10 148 SI264 TOTAL N.R. 8.3.2 - Mesures a., 1978) ostéologiques 25 85 (driecsh von den boeuf Phalange 3 UP DLS Ld 69,0 mm 10 064 MBS 55,0 mm 24,5 mm Mandibule UP Lcr 10 015 145,5 mm Lmr 91,5 mm Lpr 52,0 mm HM1 58,0 mm M3 UP L B 10 015 40,0 mm 17,0 mm 10 015 38,0 mm 15,0 mm 10 003 41,0 mm 18,0 mm mouton M3 UP 10 015 L 23,0 mm B 9,0 mm - 230 - 4 83 1 MR183 Hors Structure 111 2 FS162 FO177 9 1 1 TP085 275 1 3 1 19 22 36 30 7 26 117 630 FLORANGE, « La Grande Fin » 9 - ANNEXES 1 : DÉCOMPTE DES RESTES DE FAUNE - 231 - Annexes A ANTEA-Archéologie - 2011 ESPECES STRUCTURES Boeuf 2 15 37 39 53 84 114 126 128 169 173 176 211 216 230 231 245 246 247 259 261 263 275 295 300 301 333 350 353 368 374 375 383 384 394 396 397 414 415 416 436 439 454 469 491 506 512 522 536 551 563 564 568 577 578 579 Us 1002 Us 1003 Us 1010 UP 10044 UP 10069 NR Total 6 8 1 3 1 Capriné Porc Cheval Chien Coq Oie Cerf Grand Petit Indet. NR Total mammifère mammifère 1 1 5 3 1 1 1 1 1 1 1 1 7 1 5 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 9 4 1 1 2 1 7 1 3 1 2 1 1 1 8 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 6 3 1 3 1 7 2 2 1 3 1 3 5 1 2 1 3 2 1 1 1 1 5 1 1 2 2 1 6 8 1 1 1 13 1 4 1 6 5 1 2 1 3 1 1 4 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 2 1 24 11 3 1 122 2 1 5 15 4 5 1 4 7 4 1 415 485 49 2 5 11 1 1 3 25 8 1 - 232 - 1 11 1 1 1 1 4 1 1 1 2 4 5 32 16 67 13 11 1 2 6 3 1 10 2 6 2 2 3 1 3 3 2 30 4 5 2 1 1 1 1 2 4 4 2 9 7 3 3 2 29 1 1 5 4 1 35 2 3 1 9 1 1 3 2 1 1 2 2 3 2 12 66 36 18 3 415 811 FLORANGE, « La Grande Fin » ESPECES STRUCTURES Boeuf 2 15 37 39 53 84 114 126 128 169 173 176 211 216 230 231 245 246 247 259 261 263 275 295 300 301 333 350 353 368 374 375 383 384 394 396 397 414 415 416 436 439 454 469 491 506 512 522 536 551 563 564 568 577 578 579 Us 1002 Us 1003 Us 1010 UP 10044 UP 10069 Poids Total (en gr) 252,5 132,5 19,5 59,5 32,5 Capriné Porc Cheval Chien Coq Oie Cerf Grand Petit Indet. mammifère mammifère 101,5 7 6 23 19 39 9,5 18,5 31,5 5 5 3 346,5 185 209 17 192 39 16,5 3,5 7 3,5 0,5 2,5 3,5 6,5 5 5 15,5 2 2 6,5 33 117 483 6 36 3 13 88 10 45 123 87 1,5 5,5 57,5 30 2 15 62,5 6 13,5 155 91 114 55,5 137 45,5 73 23,5 9 7 1,5 35,5 51,5 5,5 11 24 1,5 35 8,5 3 4 2 17,5 61 19,5 4,5 10,5 4,5 4 22,5 85,5 67 2 236 125,5 44,5 13,5 6 2,5 12,5 2,5 2,5 136 512 32,5 40 7 6 9,5 97,5 27,5 67 5 12,5 78,5 39,5 19 19,5 9 2145 1071 74 66 3 3 19 138 35 39 8 29 112,5 94 13,5 17 644,5 1424,5 43,5 183,5 46,5 2 29,5 76,5 10 9,5 70,5 16,5 5 9 6,5 8 212 409 64,5 122 483 7096,5 1073,5 636 2959 176,5 - 233 -2 10 Poids Total (en gr) 367 155,5 19 58,5 92,5 69 3 405,5 192 212,5 17,5 192 12,5 6,5 39 215 8 715,5 2 94 7 57,5 30 2 15 23,5 78,5 7,5 49 212 102 114 25,5 73 398,5 19,5 4,5 295 10,5 4 247 47 8,5 136 591,5 6 9,5 164,5 32,5 12,5 78,5 58,5 19,5 12 11 67 3192,5 2710 213 256 483 Annexes 12761 A ANTEA-Archéologie - 2011 - 234 - RICHEMONT, « Devant le Pont » A ANNEXES 2 : GROUPES DE PÂTES ET CATÉGORIES Groupe de pâte Catégories associées Groupe 1 Céramique engobée Groupe 2 Céramique coquillier Groupe 3 Céramique coquillier Groupe 4 Ceramique metallescente, terra nigra Groupe 5 Terra nigra, céramique commune sombre Groupe 6 Céramique commune claire, céramique dorée Groupe 7 Céramique rugueuse claire Groupe 8 Céramique rugueuse claire Groupe 9 Céramique commune claire Groupe 10 Céramique commune claire, céramique rugueuse claire Groupe 11 Mortier, céramique rugueuse claire Groupe 12 Dolium L’observation à la loupe binoculaire des échantillons a permis la reconnaissance de groupes déjà connus. La terre sigillée est représentée par les productions du centre et de l’est de la Gaule. Les amphores proviennent de Narbonnaise (Gauloise 4) et d’Espagne (Dressel 20). La céramique culinaire présente des occurrences de Mayen notamment d’Urmitz, et peut-être de Speicher (groupe 8)1. Par ailleurs, 12 groupes ont été caractérisés pour Richemont Devant le Pont, pour certains d’entre eux (groupes 1, 2, 3 et 8) des parallèles ont été faits avec certains centres de production ou certaines catégories céramiques très spéciiques. Groupe 1 : la cassure est régulière. Cette pâte se caractérise par la présence de quartz arrondis petits à moyens, incolores, blancs ou gris dont la fréquence s’échelonne de 15 à 20 %. Quelques rares oxydes de fer rouges ou noirs petits à gros sont observables. L’homogénéité des inclusions est modérée. La gamme de couleurs s’étend de l’orange-jaune à l’orange-noir. Ce groupe est observé uniquement au sein de la céramique engobée. Sans pouvoir afirmer que les individus 1 BRULET R. et coll., 2010. - 235 - Annexe 2 proviennent d’Avocourt il est intéressant de signaler la proximité du groupe 1 avec les pâtes de l’atelier. Groupe 2 : la cassure est irrégulière, le fond de pâte est tapissé de petits fragments de coquilles. Des éléments plus gros sont observables dans des proportions comprises entre 3 et 5 %. Des inclusions creuses jaunâtres d’aspect calcaire sont visibles (2 à 3 %), ainsi que quelques oxydes de fer noirs. Des quartz, moyens à gros et brillants, sont attestés à hauteur de 10 % (sphéricité 0.7, émoussé 0.5), certains sont polycristallins2. Sont aussi attestés quelques nodules blanchâtres non triés. Les composants les plus caractéristiques, bien que rares, de cette pâte sont des chondres, de forme sphérique, leur coupe présente un anneau brillant (péridium) à l’intérieur duquel est visible un minéral généralement polycristallin. Une variante présentant une plus faible densité de dégraissant a été observée. L’homogénéité des inclusions est pauvre, la gamme chromatique se situe entre le brun-gris et le brun-gris foncé. Ce groupe est observé au sein de la céramique à dégraissant coquiller. Groupe 3 : la cassure est conchoïdale. Des quartz, moyens à gros et brillants, sont attestés à hauteur de 2 à 3 % (sphéricité 0.7, émoussé 0.5). Quelques-uns sont polycristallins3. Des taches noires oblongues suggèrent que certains éléments ont été calcinés pendant la cuisson. De très rares coquilles sont visibles. L’homogénéité des inclusions est modérée, la gamme chromatique se situe autour du brun-gris. Ce groupe est observé au sein des céramiques à dégraissant coquiller. Les groupes 2 et 3, font échos aux travaux X. Deru et J.-Cl. Paicheler en Moselle4. En 2001, ils ont, en effet, tenter de mieux déinir ce qu’était la céramique à dégraissant coquiller et d’en caractériser la pâte. Cependant, faute d’échantillon de comparaison, il n’a pu être conirmé que les groupes 2 et 3 ont une quelconque parenté, hormis les coquilles, avec la pâte qu’ils ont décrite. rement grésée, où seuls les éléments les plus gros sont encore bien discernables. L’homogénéité des inclusions est modérée à bonne ; la gamme chromatique s’étend du gris au gris foncé. Ce groupe est observé au sein de la terra nigra. Groupe 5 : la cassure est ine. Le fond de pâte présente un lit de petits oxydes noirs, qui peuvent être associés à quelques rares éléments plus gros. Des quartz opalescents, blanchâtres à marron, sont visibles (1 %) ; certains peuvent être polycristallins. Des inclusions orange non déterminées sont présentes de manière exceptionnelle. L’homogénéité des inclusions est bonne. La gamme chromatique se situe entre le brun olive et le brun olive foncé. Ce groupe est attesté au sein de la terra nigra et de la céramique commune sombre. Les individus concernés ont une surface bien noire, sûrement due à une cuisson réductrice et à un processus d’enfumage aboutis. Les groupes 4 et 5 pourraient être associés aux groupes lorrains déinis par Xavier DERU5, mais cette appellation rassemble une très large région comprenant la Lorraine belge, l’Argonne et la vallée de la Moselle6, une distinction plus précise des groupes est aujourd’hui délicate, c’est pourquoi le parti a été pris, pour cette étude, de décrire ces deux groupes en vue d’une potentielle attribution future. Groupes 6 : cette pâte contient peu d’éléments caractéristiques. La cassure est régulière. Le fond de pâte se compose d’un lit de nodules de quartz en quantité, dificile à estimer. Quelques oxydes rouges ou noirs, petit à gros, sont visibles (quantité inférieure à 1 %). Des inclusions blanchâtres non déterminées sont observées de façon très exceptionnelle. L’homogénéité des inclusions est bonne. La gamme chromatique s’étend de l’orange foncé à l’orange noirâtre. Ce groupe est avéré au sein de la céramique commune claire. Groupe 4 : la cassure est ine. Le fond de pâte se compose de minuscules grains de quartz et de nodules blanc gris dont la quantité est dificile à estimer. Leurs sont associés, dans une proportion de 2 à 5 %, des d’oxydes de fer sphériques petits à moyens. Quelques grains d’agilité, blancs ou gris clair, sont visibles. Les échantillons fortement cuits présentent une pâte légè- Groupes 7 : la cassure est irrégulière. Le fond de pâtes est composé d’un lit de nodules de quartz en quantité dificile à estimer. Des quartz plus gros, non triés et anguleux transparents à opaques sont visibles (10 à 15 %, émoussé 0,3) ; certains sont polycristallins. Leur sont associés des oxydes de fer, petits à gros (noirs ou rouges). L’homogénéité des inclusions est pauvre ; la gamme de couleurs est variée puisque 2 Il est possible que certains de ces quartz soient en fait des feldspath, il est dificile de les distinguer à la loupe. 3 Idem note 6 4 DERU X., PAICHELER J.-C., 2001. 5 DERU X., 1996. 6 HANUT F., HENROTAY D.,2006 certains éléments sont de teinte sienne et d’autres orange foncé. Ce groupe est observé au sein des céramiques rugueuses sombres et claires. Groupe 8 : la cassure est feuilletée. Des petits nodules noirs non déterminés sont visibles (1 %), leurs sont associés des oxydes de fer sphériques, orangés à rouges, non triés (5 à 7%). Des quartz, petits à gros et incolores à opalescents (blancs ou rosâtres), sont observés de façon modérée (20 %), quelquesuns sont polycristallins. Par ailleurs, une partie de ces quartz est entourée d’une ine couche d’oxydation. L’homogénéité des inclusions est modérée à bonne, la couleur de la pâte est généralement jaune chrome clair. Ce groupe afiche des caractéristiques similaires à celles de la pâte de Speicher, notamment l’oxydation des quartz. Il est donc très probable que les individus produits avec cette argile proviennent du dit atelier, mais cette hypothèse d’approvisionnement n’a pu être conirmée faute d’échantillon de référence. Groupe 9 : la cassure est irrégulière. Les quartz sont prépondérants au sein de ce groupe. Ils sont petits (25 %) à moyens (7 %), émoussés et opalescents, blancs à marrons. Quelques oxydes de fer noirs les accompagnent (2 %). L’homogénéité des inclusions est pauvre à modérée. La pâte est de couleur orange clair à orange rouge clair. Cette pâte est observée au sein de la céramique commune claire. Groupe 10 : la cassure est irrégulière. Le fond de pâte se compose d’un lit de nodules de quartz en quantité dificile à estimer. Des quartz moyens à gros, transparents à opalescents sont attestés dans une proportion de 5 à 7 % (sphéricité 0.7, émoussé 0.5). Ils sont associés à des oxydes de fer rouges moyens à gros (1 à 2 %). De rares grains d’argilite et des inclusions jaunâtres creuses sont également présents (inférieure à 1 %). L’homogénéité des inclusions est modérée. De nombreux individus présentent un cœur plus ou moins large, de teinte grise ou gris brun. Les marges sont généralement de couleur orange-rouge ou orange foncé. Ce groupe est attesté au sein des céramiques communes et rugueuses claires. Groupe 11 : ce groupe présente une pâte d’aspect grésée et feuilletée, où les quartz non triés transparents à opalescents blancs, rosâtres ou orangés, sont fortement représentés (20 %). L’homogénéité des inclusions est modérée. La gamme chromatique se situe autour des oranges noirâtres ou oranges rouges et non autour des ocres clairs ou des jaunes chromes. Ce groupe est attesté au sein des mortiers et de la céramique rugueuse claire. Groupe 12 : la cassure est régulière. Des petits nodules noirs sont visibles (1 %), ainsi que des oxydes subsphériques, petits à moyens, orange à rouge (5 à 7 %). L’homogénéité des inclusions est bonne. La couleur de la pâte est généralement jaune chrome clair. Ce groupe est observé au sein des mortiers et des dolia. RICHEMONT, « Devant le Pont » A ANNEXES 3 : GROUPES DE PÂTES ET CATÉGORIES Cblt. = Mobilier découvert dans le comblement. Surf. = Mobilier découvert en surface. Démol. = couche de démolition. Partie du tableau en vert = mobilier issu du diagnostic archéologique I.N.R.A.P. - 239 - Annexe 3 US/ST UP N° inv Catégorie Pâte Forme Type B P A F NMI Horizon 028 MD 1 GR ind. 038 MD 1 GR ind. 043 UP10000 CC 1 GR ind. 043 UP10000 EN 1 GR ind. 043 UP10000 TN 043 UP10000 X Pot Ind. 1 1 1 GR ind. Coq 3 GR ind. 043 TCA/DO 2 GR ind. 075 MD 1 Proto/Gr 114 TN 1 Proto/Gr 114 MD 1 Proto/Gr 114 RUA 1 Proto/Gr RUA/DO 126 1ND 161 DR 1 Groupe 6 Assiette Ind. Résiduel 2 1 GR ind. 161 MD 1 161 RUA 1 GR ind. TN 1 H. IIIa/b 175 CC 3 H. IIIa/b 176 MD 1 H. IIIa/b 174 Cblt TS 176 179 GR ind. 1 1 GLT Assiette TS Ind. Coupe Drag.40 3 CC Groupe 6 Cruche Gose 376 1 H. IIIa/b 1 1 RUA 179 189 UP10038 1 189 UP10038 2ND 189 UP10038 1 CC 1 1 7 1 Intrusif GR ind. 1 1 H. IIIb H. IIIb H. IIIb 189 UP10038 RUA 3 H. IIIb 189 UP10038 RUB 2 H. IIIb MD 204 1ND 211 TS 1 EG Assiette Ind. 1 GR ind. 1 H. IIIb 211 EN 5 H. IIIb 211 TN 3 H. IIIb 211 CC 2 H. IIIb 211 RUA 3 H. IIIb 211 RUB 2 H. IIIb 211 MD 211 MD X Pot Ind. 1 4 214 TN 1 GR ind. 216 CC 2 H. IIIa 216 TN 1 H. IIIa 216 RUB 1 H. IIIa 230 CC 1 GR ind. TN 245 1ND 245 RUA 1 1 6 Mayen Jatte Nieder. 104 H. IIIb H. IIIb H. IIIb 1 1 H. IIIb 246 Surf. TS 1 H. IIIb 246 Surf. EN 1 H. IIIb 246 Surf. 4 246 Surf. Groupe 4 Bol Ind. TN/MT TN 246 246 246 TN TN 246 1 Schnitzler 42/Deru B2 1 1 H. IIIb 1 H. IIIb 3 H. IIIb 2 H. IIIb CC 2 CC3 1 1 H. IIIb H. IIIb US/ST 246 UP N° inv Surf. Surf. 246 Pâte Forme Type B P CC A F NMI 1 Horizon H. IIIb CC3 Ind. 3ND RUA Urmitz/ Groupe 8 Jatte Nieder. 104 1 1 H. IIIb 2ND RUA Urmitz Jatte/ Plat Nieder. 104 1 1 H. IIIb 246 246 Catégorie 1 RUA 246 H. IIIb 3 H. IIIb 246 Surf. RUA 2 H. IIIb 246 Surf. RUB 1 H. IIIb 246 Surf. Coq 1 H. IIIb TS 1 H. IIIb 254 1ND 254 Coq Groupe 2 Jatte/ Plat Coq Pl1 1 CC 259 1ND 259 TS 3 1 1 EG Coupe Drag. 33 H. IIIb H. IIIb 1 1 H. IIIb 259 TS 2 H. IIIb 259 EN 1 H. IIIb 259 RUA 1 H. IIIb 259 Coq 261 EN 1 261 CC 1 H. IIIb 261 RUA 1 H. IIIb 1ND 261 RUA X Groupe 8 Ind. Plat Ind. Nieder. 104 1 2 1 1 1 H. IIIb H. IIIb 1 H. IIIb 263 CC 2 H. IIIa/b 263 TN 1 H. IIIa/b 263 MD 1 H. IIIa/b 1 272 Groupe 5 Pot 1 TN 272 275 275 TN Schnitzler 46 UP1008 275 UP1008 275 UP1008 275 Surf. 1 H. IIIa/b H. IIIa/b GL 1 H. IIIa/b TN 1 H. IIIa/b TN 1 1 Coq 2 Groupe 2 Jatte Coq J4 1 H. IIIa/b 1 H. IIIa/b Coq 1 H. IIIa/b 289 CC 1 H. IIIb 289 TN 1 H. IIIb 294 EN 1 H. IIIb 294 TN 1 H. IIIb 294 Coq 297 TS X Pot Ind. Mortier Ind. 1 1 1 H. IIIb H. IIIb 299 1ND TN Groupe 4 Pot Ind. 1 1 H. IIIb 301 1ND TS Ind. Assiette Drag. 18 1 1 H. IIIa 332 Coq 1 333 TN 4 1ND 347 TS Ind. Pot Ind. 1 H. IIIa H. IIIa 1 GR ind. 347 EN 1 GR ind. 347 RUA 1 GR ind. 353 CC 1 Résiduel 353 TN 1 Résiduel 359 1003 414 UP10063 TN 1 H. IIIa CC 1 H. IIIb TS 1 H. IIIa US/ST UP N° inv Catégorie Pâte Forme Type B P A F NMI Horizon 414 TN 4 2 H. IIIa 414 CC 5 1 H. IIIa 8 1 414 Coq X Ind. Ind. 1 414 Coq X Pot Ind. 1 414 RUA 1 H. IIIa 414 RUB 1 H. IIIa 415 TN 5 H. IIIa Groupe 10 Cruche Gose 408/409 Groupe 12 Dolium Stuart 147 1 RUA Groupe 7 Pot RUA P1 2 Coq Ind. Pot Coq P1 1 3ND CC 1ND DO 415 4ND 415 2 415 5 1 CC 415 415 1 415 RUB 415 AM 4 416 1ND TN Groupe 4 Assiette Schnitzler 6a/Deru A41-43 416 2ND TN Groupe 4 Pot Schnitzler 46 H. IIIa 1 H. IIIa 1 H. IIIa H. IIIa 1 H. IIIa 1 H. IIIa 1 H. IIIa 1 H. IIIa 1 H. IIIa 1 1 H. IIIa 2 1 H. IIIa TN 416 H. IIIa 1 5 Coq 415 2 1 2 H. IIIa 421 1 TS EG Bol Drag.37 1 1 H. IIIb 421 2 Coq Groupe 2 Jatte Coq Pl1 1 1 H. IIIb 423 1ND TS EG Bol Drag.37 1 1 H. IIIb 425 1 MO Groupe 11 A det Mo1 1 1 H. IIIb 425 2ND TS EG Coupe Drag.40 1 1 H. IIIb Couvercle Ind. RUA 427 1 H. IIIb 430 TN 1 H. IIIb 431 TN 1 H. IIIb Pot Schnitzler 46 1 TS Bol Drag.37 1 436 TS Mortier Ind. 436 TS 433 1ND TN 1 TN 433 436 436 4 TS 3 MT 436 CC 436 RUA 1 1 Ind. Bol A det FOND Sim Chenet 334 Groupe 4 1 1 1 H. IIIc 1 H. IIIc 1 Groupe 10 Nieder. 104 2 5 RUA 436 2 RUA Groupe 8 Pot Nieder. 89 2 437 1 TN Ind. Assiette FRB A1 1 H. IIIc 10 2 H. IIIc 2 2 H. IIIc 13 436 H. IIIc 4 5 Jatte/ Plat H. IIIb H. IIIb 1 1 MT 436 436 Groupe 5 H. IIIc 5 H. IIIc 1 4 H. IIIc 1 H. IIIc 1 H. IIIb 439 TS 1 H. IIIb 439 EN 1 H. IIIb 439 TN/MT 439 1ND Ind. Cruche 1ND TS Bol Drag.37 1 H. IIIb 1 18 Ind. 1 1 Coq 439 536 CC 4 Gose 408/409 1 2 H. IIIb H. IIIb 1 H. IIIb US/ST UP N° inv 2ND 536 Catégorie RUA 444 EN 444 CC 1ND 444 444 Pâte Urmitz/ Groupe 8 Forme Bol Type Nieder. 89 B P 1 1 Horizon H. IIIb H. IIIb H. IIIb CC1 X Pot Gose 425/427 Coq X Ind. Ind. 1 1 H. IIIb 1 H.2/H.3 1 0 H. IIIb RUA Ind. Couvercle RUA C1 1 445 1ND RUA Groupe 8 Pot Nieder. 89 2 Coq 1ND NMI 1 2ND 450 F 1 445 445 A TN 1 1 Groupe 4 Assiette Ind. H.2/H.3 H.2/H.3 1 1 H. IIIa 452 TS 1 H. IIIa 452 TN 1 H. IIIa 454 CC 2 H. IIIa 454 TN 2 H. IIIa 454 RUB 1 H. IIIa 455 MD 1 GR ind. 469 1ND Coq Groupe 2 Plat Ind. 1 1 GR ind. 469 2ND RUB Groupe 10 Plat Ind. 1 1 GR ind. 498 1 EN Ind. Gobelet Hees 1 1 1 H. IIIa 498 TN 498 AM 536 1ND TS CG 536 2 TS X 536 3ND EN Ind. Amphore Dr 20 Mortier Drag.45 2 Gobelet Hees 4 1 2 H. IIIa 3 H. IIIa 2 1 H. IIIb 1 H. IIIb 1 H. IIIb 536 EN 1 H. IIIb 536 CC 1 H. IIIb 4ND 536 RUA Groupe 8 Pot Ind. 1 Coq 541 547 CC 552 CC 1 552 1 1 1 Plat Ind 1 Démol. US1002 Démol. US1002 Démol. US1002 US1002 1 1 TS Ind. Bol Drag.37 27 TS Ind. Bol Drag.37 1 31ND TS Ind. Calice Drag.11 1 Démol. 28 TS Ind. Coupe Drag. 33 Démol. 32ND TS Ind. Coupe Drag.27 US1002 Démol. 29 US1002 Démol. US1002 Démol. US1002 Démol. TS US1002 Démol. TS US1002 Démol. US1002 Démol. US1002 Démol. EN US1002 Démol. US1002 Démol. 30ND 36 Intrusif H. IIIb 1 H. IIIb 1 H. IIIb 1 H. IIIb 1 1 H. IIIb 1 1 H. IIIb 2 H. IIIb 1 H. IIIb 2 H. IIIb 1 TS CG Coupe Drag. 35/36 2 TS X Ind. Ind. 1 TS Ind. Ind. Drag. 35/36 4 Mortier Drag. 43/45 1 Mortier Drag.45 1 Groupe 1 Gobelet Hees 2 4 TN X Ind. Ind. 1 1 H. IIIb TN Groupe 4 Assiette Schnitzler 1a/Deru A 52 1 1 H. IIIb TS 14 15 Ind. GR ind. 1 EN 553 US1002 H. IIIb 1 Poly H. IIIb EN 4 1 H. IIIb H. IIIb 6 4 16 2 3 1 H. IIIb 2 H. IIIb H. IIIb US/ST UP N° inv Catégorie Pâte Forme Type B P US1002 Démol. 16 TN Ind. Bol Legendre1. A7/Deru C19 6 US1002 Démol. 18 19 38 TN Groupe 4 Bol Schnitzler 38 9 US1002 Démol. 20 TN Ind. Bol Schnitzler 38 US1002 Démol. 33 TN Groupe 4 Bol US1002 Démol. 39 TN Groupe 5 US1002 Démol. 40ND TN US1002 Démol. 42 US1002 Démol. US1002 Démol. US1002 Démol. US1002 Démol. US1002 Démol. TN X Ind. US1002 Démol. RUB X A F NMI 1 H. IIIb 2 3 H. IIIb 2 1 1 H. IIIb Schnitzler 42/Deru B2 5 3 2 H. IIIb Bol/Pot Schnitzler 38 1 1 H. IIIb Groupe 4 Pot Ind. 2 1 H. IIIb TN Ind. Pot Schnitzler 46 1 1 H. IIIb 35 TN Groupe 4 Pot Schnitzler 46 5 1 H. IIIb 41ND TN Groupe 5 Pot Deru P4956 1 1 H. IIIb TN 21 22 23 2 Horizon 84 TN 11 H. IIIb 5 Ind. 4 Ind. Ind. 1 1 2 H. IIIb 1 1 4 H. IIIb 1 H. IIIb 1 H. IIIb US1002 Démol. 34 TN Groupe 4 Pot Avocourt DTN4,1 US1002 Démol. 4 Coq Groupe 2 Pot Coq B1 US1002 Démol. RUB US1002 Démol. CC Ind. Cruche Gose 408/409 1 1 H. IIIb US1002 Démol. CC Groupe 9 Cruche Gose 408/409 1 1 H. IIIb US1002 Démol. CC Groupe 6 Cruche Gose 366369 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 52 56 CC Groupe 9 Cruche Gose 366369 5 4 H. IIIb US1002 Démol. 55ND CC Groupe 6 Cruche Gose 376 1 1 H. IIIb US1002 Démol. CC X Ind. Ind. 1 1 H. IIIb US1002 Démol. CC 1 US1002 Démol. CC 162 US1002 Démol. CC/RUA US1002 Démol. 37 CS Groupe 5 Cruche CS Cr1 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 58 CS Ind. Cruche CS Cr2 2 1 H. IIIb US1002 Démol. 43 MO Groupe 12 Mortier Gose 45562 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 45 RUA Groupe 10 Couvercle RUA C1 6 1 H. IIIb US1002 Démol. RUA X Ind. Ind. 3 3 H. IIIb US1002 Démol. 50 RUA Ind. Jatte/ Plat Nieder. 104 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 49 RUA Groupe 7 Jatte/ Plat Nieder. 104 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 54 RUA Groupe 7 Jatte/ Plat Nieder. 104 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 48 RUA Groupe 10 Plat Legendre 1.A9a 3 2 H. IIIb US1002 Démol. 46 RUA Groupe 10 Pot RUA J1a 4 2 H. IIIb US1002 Démol. 47 RUA Groupe 10 Pot RUA P1 3 2 H. IIIb US1002 Démol. 51 RUA Urmitz Pot Nieder. 89 1 1 H. IIIb 53 1 3 4 H. IIIb 9 1 2 1 H. IIIb H. IIIb 9 H. IIIb 3 H. IIIb US/ST UP N° inv Catégorie Pâte Forme Type B P A F Démol. RUA US1002 Démol. RUA X Ind. Ind. 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 24 RUA Urmitz/ Groupe 8 Jatte Nieder. 112 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 7ND RUA Ind. Pot Nieder. 89 1 1 H. IIIb US1002 Démol. RUB X Ind. Ind. 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 25 RUB Ind. Plat Ind. 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 3 10 Coq Groupe 3 Pot Coq 15.1 2 2 H. IIIb RUA Urmitz/ Groupe 8 Pot Ind. 1 1 H. IIIb US1002 Démol. US1002 Démol. US1002 Démol. 9 Coq Groupe 2 Jatte Coq Pl3 1 US1002 Démol. 26 RUB Ind. Plat RUB P1 3 US1002 Démol. Coq US1002 Démol. MD US1002 Démol. US1002 Démol. US1002 RUB 2 Horizon US1002 17ND 19 NMI H. IIIb 4 H. IIIb 28 2 1 H. IIIb 1 H. IIIb 2 Ind. Couvercle Coq C1 1 H. IIIb 13 57ND Coq RUB X Ind. Ind. 4 4 H. IIIb Démol. 11 Coq Ind. Jatte Coq Pl1 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 12 Coq Groupe 2 Jatte Coq Pl5 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 5 Coq Ind. Jatte Coq Pl4 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 62 Coq Groupe 3 Jatte Coq J4 4 2 H. IIIb US1002 Démol. 8 Coq Ind. Jatte Coq Pl2 2 US1002 Démol. US1002 Démol. 1ND AM Betique Amphore Dr 20 1 23 1 1 H. IIIb US1002 Démol. 44ND AM Narb Amphore G4 1 12 1 1 H. IIIb US1002 Démol. Bol Drag.37 Bol Drag.44 Mortier Drag.45 TCA/DO 8 US1003 UP10063 US1003 Surf.. 1ND CG 1 1 TS Surf. US1003 H. IIIb 1 H. IIIb 1 H. IIIb 1 H. IIIb 1 H. IIIb 6 TN H. IIIb H. IIIb 1 TS H. IIIb H. IIIb 2 TS US1003 US1003 1 1 1 TS US1003 US1003 TS 3 49 TS US1003 5 MD US1003 US1003 Groupe 3 Couvercle H. IIIb H. IIIb 1 H. IIIb 3 EN Groupe 1 Gobelet Hees 4 1 3 1 H. IIIb 1 ter ND EN Groupe 1 Gobelet Hees 4 2 14 1 H. IIIb UP10063 EN 2 H. IIIb US1003 EN 3 US1003 CC 14 1 US1003 RUA X Ind. Ind. 2 2 H. IIIb US1003 RUA X Couvercle Ind. 1 1 H. IIIb Jatte/ Plat Nieder. 104 2 1 H. IIIb H. IIIb US1003 7ND RUA Groupe 8 US1003 3bis ND RUA Urmitz Pot Nieder. 89 1 1 US1003 4 RUA Groupe 8 Plat Pirling 128a 4 3 2 7 1 US1003 RUA US1003 RUB X Ind. Ind. 1 1 H. IIIb 1 H. IIIb 1 H. IIIb 1 H. IIIb H. IIIb US1003 1bis ND Coq Groupe 2 Couvercle F169-17 1 1 H. IIIb US1003 2bis ND Coq Groupe 2 Pot Fl169-6 1 1 H. IIIb US/ST UP US1003 US1003 Surf. US1003 N° inv 10063 US1003 Surf. P NMI Horizon Pot Coq J2 1 1 H. IIIb Pot Coq J3 1 1 H. IIIb 11ND Coq Groupe 2 Jatte Coq Pl1 1 1 H. IIIb Coq Groupe 2 Couvercle Fl169-17 1 1 H. IIIb Coq X Ind. Ind. 2 17 2 H. IIIb Groupe 2 Jatte/ Plat Sim Nieder. 104 3 1 2 H. IIIb Coq US1010 3ND 1 Coq 1 Coq 2 1 4 1 Bol Drag.37 TS EG Bol Drag.37 1 TS X Ind. Ind. 1 TS Ind. Ind. Drag. 35/36 2 TN US1010 2ND EN Groupe 1 Gobelet Hees 4 1 US1010 12 MT Ind. Gobelet NB29 CC Proche BB1B Cruche Dambach Cr4 11 CC1 3 H. IIIb 1 H. IIIb 1 H. IIIb 1 1 6 H. IIIb 1 1 H. IIIb 1 1 H. IIIb 28 Groupe 6 Pot Gose 425/427 H. IIIb H. IIIb H. IIIb H. IIIb 4 CC1 US1010 7 H. IIIb 1 CC US1010 H. IIIb 7 US1010 13 H. IIIb 3 TN US1010 3 Coq TS US1010 F Groupe 2 4ND US1010 A Groupe 2 US1010 US1010 B Coq US1003 US1010 Type Coq 56 US1003 Forme 2 US1003 US1003 Pâte 9 10ND US1003 Catégorie 1 2 H. IIIb H. IIIb CC/RUA X Ind. Ind. 1 1 H. IIIb US1010 5ND MO Groupe 12 Mortier Ind. 1 1 H. IIIb US1010 1ND MO Ind. Mortier Gose 45562 1 1 H. IIIb US1010 US1010 RUA US1010 RUA X Ind. Ind. 2 2 H. IIIb RUA Groupe 8 Plat Nieder. 112 1 1 H. IIIb 1 1 H. IIIb 7 US1010 4 H. IIIb US1010 9 Coq Groupe 2 Jatte Sim Nieder. 104 US1010 10 Coq Groupe 2 Jatte Sim Nieder. 104 1 1 H. IIIb US1010 8ND Coq Groupe 2 Jatte/ Plat Coq Pl1 1 1 H. IIIb US1010 6 RUA Groupe 8 Jatte/ Plat RUA Pl1 7 1 H. IIIb US1010 RUB 1 H. IIIb Coq 47 6 H. IIIb UP10013 RUA 1 1 HS UP10072 TS UP10069 RUA UP10069 MD UP10076 RUA UP10064 CC 3 UP10064 RUB 1 UP10044 TS 1 US1010 UP10044 1ND UP10044 UP10044 TS Coupe Drag.33 1 TN GR ind. 1 X Ind. Jatte/Pot Ind. Ind. Drag. 35/36 GR ind. 1 1 2 EN 6ND HS 1 1 H. IIIb H. IIIb 1 H. IIIb 2 3 Groupe 5 A det Schnitzler 38 2 HS H. IIIb H. IIIb 1 H. IIIb US/ST UP N° inv UP10044 Catégorie Pâte Forme Type B P TN A F 6 NMI 6 Horizon H. IIIb UP10044 3 TN Groupe 5 Bol Schnitzler 8 3 1 H. IIIb UP10044 4 TN Groupe 5 Assiette Schnitzler 6a/Deru A43 3 2 H. IIIb UP10044 5 TN Groupe 5 Assiette FRB A2 2 1 H. IIIb UP10044 7 TN Groupe 4 Pot Schnitzler 46 3 1 H. IIIb Bol Schnitzler 42/Deru B2 UP10044 UP10044 TN 8ND UP10044 UP10044 9ND 1 H. IIIb TN Groupe 4 Pot Schnitzler 46 2 1 H. IIIb TN X Ind. Ind. 1 1 H. IIIb TN Groupe 5 Couvercle Ind. 1 1 H. IIIb UP10044 TN 81 UP10044 CC 16 1 4 H. IIIb 1 H. IIIb UP10044 2 CC Ind. Cruche CC Cr1 1 1 H. IIIb UP10044 14 RUA Groupe 11 Jatte RUA J1b 1 1 H. IIIb UP10044 15ND RUA Groupe 11 Couvercle RUA C1 1 1 H. IIIb UP10044 UP10044 RUA 11ND UP10044 Coq 4 Groupe 2 Ind. 2 RUB UP10044 Coq UP10044 10 Coq UP10044 12 RUB Coq Coq Groupe 2 UP10044 UP10044 Pot 13 UP10044 Groupe 3 1 3 1 39 1 H. IIIb Coq J4 5 1 H. IIIb Ind. Pot RUB P2 1 1 H. IIIb X Ind. Ind. 4 4 H. IIIb Pot Coq J1 1 1 1 532 ST435 532 CC 6 H. IIIb ST435 532 EN 1 H. IIIb ST435 532 TN/MT MO X Bol Drag.37 1 4 H. IIIb H. IIIb ST435 2ND TS H. IIIb H. IIIb Plat AM/CC 1ND H. IIIb 4 X Mortier Gose 45562 2 1 1 2 H. IIIb H. IIIb ST435 532 ST435 532 ST435 532 3ND RUA Urmitz Pot Nieder. 89 2 1 H. IIIb ST435 532 5ND RUA Groupe 8 Plat Nieder. 112 4 1 H. IIIb ST435 532 ST435 532 6ND RUA Ind. Plat Ind. 1 1 H. IIIb ST435 532 7ND RUA Urmitz Pot Ind. 1 1 H. IIIb ST435 532 Groupe 2 Jatte/ Plat RUA 4 RUA 6 RUB 4ND Coq 1 4 1 H. IIIb H. IIIb 1 H. IIIb 2 H. IIIb ST435 532 ST435 532 ST435 532 8ND Coq Groupe 2 Pot Ind. 1 1 H. IIIb ST435 532 9ND RUB Ind. Pot Ind. 1 1 H. IIIb 524 Colluvion 1ND TS X Bol Drag.37 1 1 GR ind. 524 Colluvion 2ND TS X Bol Drag.40 2 1 GR ind. 523 Colluvion CC Ind. Cruche Gose 408/409 2 1 GR ind. 527-1 CC 1 GR ind. 536-3 Récupération RUA 1 GR ind. Ind. 1 RUB 1 10 1 1 1 H. IIIb H. IIIb US/ST FY225 UP N° inv Pâte Forme Type B P A F NMI 1 GR ind. 536-3 Récupération CC 1 GR ind. 536-3 Récupération TN 5 GR ind. 535-3 TS 4 GR ind. Mortier Ind. 536-6 1ND TS X Ind. Drag. 35/36 1 1 GR ind. 536-6 2ND TS X Bol Drag.37 1 1 GR ind. 536-6 3ND TS Urmitz Mortier Hermet 23 1 1 TS 7 536-6 TN 1 GR ind. 536-6 CC 2 GR ind. RUA 4ND RUA 2 GR ind. 536-6 536-6 GR ind. 6 Urmitz Plat Nieder. 112 2 GR ind. 2 1 GR ind. 536-8 AM 2 H. IIIb 536-9 EN 1 GR ind. 536-9 TN 2 GR ind. 536-9 CC 1 GR ind. 536-9 RUB 2 GR ind. 536-9 1ND Coq Groupe 2 Pot Coq P1 1 305 TOTAUX 1 1122 20 124 1571 US1002 Horizon RUB 536-6 SL424 Catégorie 536-3 Récupération UP10062 PESON TOTAL X Peson Ind. GR ind. 215 1 1 1 1 H. IIIb RICHEMONT, « Devant le PONT » ANNEXES 4 : PLANCHES CÉRAMIQUES COMPLÉMENTAIRES - 249 - Annexe 4 A Planche A1 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 1003-3 EN Nieder. 32 1003-8 TS Drag. 44 1003-4 RUA Pirling 128 A 1003-6 RUA Nieder. 104 1003-5 RUA Nieder. 104 1003-9 Coq J2 1003-2 Coq J3 1010-12 MT Nieder. 29 1010-11 CC1 Gose 425/427 1010-13 CC Dambach Cr4 1010-6 RUA Pl.1 1010-7 RUA Nieder. 112 1010-10 Coq sim Nieder. 104 1010-9 Coq sim Nieder. 104 0 1:3 10 cm Planche A1 RICHEMONT 2011 Devant le Pont Site : 2 (57 582 0017) Zone : 2 10044-7 TN Schnitzler 46 10 044-3 TN Schnitzler 8 10044-4 TN Schnitzler 6a 10044-5 TN A2 10044-2 CC Cr1 10044-14 RUA J1 10044-10 Coq J4 10044-13 Coq Deru/paicheler Coq 15.1 10044-12 RUB P2 0 1:3 10 cm RICHEMONT, « Devant le PONT » ANNEXES 5 : EXPERTISE DENDROCHRONOLOGIQUE - 253 - Annexe 5 A RICHEMONT, « Devant le PONT » A ANNEXES 6 : INVENTAIRE CÉRAMIQUE Partie du tableau en vert = mobilier issu du diagnostic archéologique I.N.R.A.P. - 273 - Annexe 6 N°ST N° inv. Catégorie FY015 1 CC GL FY015 Gourpe technique Heningfeld Pâte Forme Type B Cruche Gose? 1 9b GLF1 9d Jatte 7 9 FY053 1 GLF1 9d Jatte 12 FY053 2 GLF 9b Jatte 14 blanc verte Traces de chauffes, fond brulé H.IVa 1 non noire ou verte Traces de chauffes, surface interne brulée H.IVa non incolore GR 1 1 9d 1 GL 9b 18 FY133 Proto GR 1 FY173 Coq 1 verte non verte verte H.IVa H.IVa H.IVa Engobe incisé pour faire apparaitre couleur de l’argile H.IVb marron Quelques pastilles de glaçure H.IVb incolore, traces glaçure verte Traces de chauffes, décor ondulé marron H.IVb non verte Traces de chauffes H.IVa 2 rougeâtre incolore Int rougeâtre sous glaçure incolore; extérieur traces glaçure incolore plus trace engobe blanc sus glaçure incolore et verte H.IVa 1 blanc verte 14 Jatte 6 12 1 GL 1 FY350 1 Poly 14 Assiette 2 2 FY368 1 GLF 9b Pot 1 3 CC/RUA non blanc et marron 1 1 1 H.IVa 1 14 Assiette 7 GR H.IVb incolore Poly 9d Résiduel blanc 1 9 1 blanc incolore et verte Résiduel? H.IVb glaçure verte sur quelques éléments dessin de feuille H.IVb Traces de chauffes H.IV ind. 1 Couvercle PT530 CC/RUA PT530 Poly 14 PT530 GR 19d Poly 14 1 blanc 1 FY264 TOTAUX H.IVa H.IVb 6 INRAP tr2 30-1 H.IVa glaçure verte sur certains éléments, décor ondé feuilles… 3 RUA trace incolore incolore et verte Assiette 1 incolore blanc et marron 14 FY398 rougeâtre Ind. 3 H.IVb 1 1 1 x Ind Ind H.IVb 1 1 jaune et marron Int et ext incolore 1 Assiette H.IVa 1 Poly FY420 1 H.IVa H.IVa Blanc et bleu cobalt 1 1 Poly Traces de chauffes, fond très brulé caramel alimentaire? 1 FY173 1 verte 1 GLT1 FY398 H.IVa 1 FY071 FY398 incolore 10 1 GLT H.IVa H.IVa verte non Horizon 14 GL2 FY383 résiduel? non 1 Notes 16 FY071 GLT2 Glaçure externe 10 GR FY383 Glaçure interne blanc GLF FY350 Barbotine (décor) 1 FY053 19d Engobe 12 FY053 1 NMI 2 3 FY133 F 1 FY053 FY084 A 1 GL FY015 P 6 2 63 96 11 2 221 60 1 12 blanc et rouge incolore et verte incolore H.IVb Blanc et bleu cobalt H.IVb Traces de chauffes, décor interne (abimé) représente un cavalier H.IVb